Le debrief de Tudo

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Tudo était au parc hier soir, comme pratiquement à chaque match, entouré de ses potes. Difficile de supporter sa voix qui porte, ses hurlements, ses cris, mais sa passion est contagieuse. Il tenait à nous raconter sa soirée,
sans doute l’une des plus belles de sa vie.


Je vous laisse à vos supputations. Je vous fais une supposition. Je dois être en train de rêver. Et dans mon rêve, tu sais il y a plein de gens qui me disent, vous allez vous faire étriller, laminer et que sais-je d’autre.

Même beaucoup de mes frères doutent un peu, un peu beaucoup. Moi, je reste cet éternel optimiste, je parie 2-0. Toute une journée d’attente, la boule au ventre. Un tour au bar pour une bière entre frères. Voilà le match qui commence enfin.

Dans cette tribune où transpire la passion, il n’est pas de chanson que je ne chante. Il n’est pas une seconde où le doute m’habite. Au fond des buts il est allé chercher le ballon, Ter Stegen, après cette merveille de coup franc de l’Ange revenu des profondeurs des ténèbres. Il n’y a pas plus belle manière de fêter son anniversaire ! Et encore plus belle par un doublé. Les ailes déployées pour prouver sa valeur, Angel était déjà l’homme de ce match, par sa débauche d’énergie, le peu de déchets dans son jeu, et la grinta propre aux sud-américains qui illuminait son visage.

Chanter, et ne pas s’arrêter

Mon pronostic était déjà effectif, quand Draaaxxllaaa, la fusée allemande a transpercé les filets catalans sur une passe millimétrée du nouveau maître du jeu. Mais le match n’était pas encore fini. Chanter, et ne pas s’arrêter. Tel était le crédo. Chanter pour Paris, le Paris SG.

Julian est une perle, et son arrivée fait beaucoup de bien à l’équipe, et surtout à Di María. Mais, je parlais du nouveau maître du jeu. La passation de pouvoir se fait en une action. Iniesta, le meilleur au monde à son poste, selon moi. Conduite de balle parfaite, enfin presque, parce que sur un tacle dont il a le secret, le petit hibou récupère délicatement la balle dans les pieds du maître jusqu’alors. Ç’en était fini du règne de Monsieur Andrés. Les pieds de l’enfant de Pescara sont faits d’or, pour faire des passes décisives, quand la balle il caresse.

Les larmes aux yeux

Paris pousse, Paris marche sur Barcelone. Nos joueurs sont des guerriers tout en solidarité, ils sont métamorphosés. Barcelone est pris à la gorge, le coup de grâce est proche… J’aime mon rêve, et je ne veux pas me réveiller quitte à ne pas aller au boulot. Le match se poursuit, et je vois un Rabiot a.k.a Louis XIV au sommet de son art. Je vois un Meunier qui n’a pas dormi, bien au contraire, mais quel match ! Et Mon Soldat le Plus Valeureux alors ? Capitaine du soir, Mon Capitaine. Le bateau Paris SG te sera à jamais reconnaissant. Tu montres l’exemple en tout.

Saluez Kévin et son arrêt alors qu’on mène juste d’un but. La révérence pour la jeunesse puissante de Kimpembe. Si le 3 novembre 2015, Rabiot s’est révélé au monde, le 14 février 2017, le monde a connu Presnel. Ce jour doit être béni, c’est aussi l’anniversaire du Matador, El Único Matador. Un tir, un but. Merci, au revoir.

Mon DIEU ! Je rêve ! Mon Paris Saint-Germain est en train de corriger le grand Barça quatre buts à zéro. La tribune gronde, je suis immobile sur ce quatrième but incroyable. Les larmes aux yeux. Je n’ai pas vécu 93 contre le Real, me disais-je, ni 95 contre ce même Barça, mais je suis en train de vivre 2017.

Mon DIEU, faites que ce rêve devienne réalité.
Allez Paris SG !

Photo (c) Christian Gavelle

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