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Tous les gestes que vous avez vus, tous les gestes que vous avez crus uniques,
toutes les actions sur lesquelles vous avez crié, C’ÉTAIT LUI.

Sans lui, pas de Sócrates, pas de Maradona, pas de Cruyff, pas de Ronaldo (le vrai, le seul), pas de Raí, pas de Zidane, pas de Ronaldinho, pas de Neymar. Sans lui, pas de sombrero, pas de coup du foulard, pas de jongles infernales, pas de petits et grands ponts. Si les Anglais ont inventé le football, c’est Pelé qui l’a crée. C’est Pelé qui lui a donné ses premières lettres de noblesse, sa première crise d’adolescence, sa liberté.

Je suis né en 1970, Pelé était au firmament et hormis, quelques exhibitions, jubilés (comme celui de Platini en 1988), je n’ai jamais eu la chance de le voir jouer. Mais je n’ai pas connu Mozart non plus et je sais pourtant reconnaître son génie. Je n’ai pas vu Hendrix sur scène mais je sais ce qu’il a apporté. C’est la même chose pour Pelé. Ce petit bonhomme, pas spécialement fort, pas forcément supérieur a inventé la liberté sur un terrain. La liberté d’utiliser l’espace comme personne avant, la liberté de créer des gestes qui n’existaient pas, la liberté d’être un artiste qui joue aussi bien lui-même qu’il fait bien jouer les autres.

Pelé avec le Cosmos au Parc le 14 septembre 1976 © Icon Sport

Bien sûr, il y a eu d’autres artistes. Sindelar, le Mozart du football, Garrincha l’autre immense brésilien, di Stefano, Ferenc Puskas, Eusebio, Raymond Kopa, George Best. Mais il n’y avait qu’un Pelé et il y avait un avant et un après Pelé. Avant Pelé, le n°10 n’existait pas. Après Pelé, ce chiffre parlait au monde entier et tout enfant tapant dans un ballon rêvait d’endosser ce maillot et ce numéro mythique.

Avant Pelé, le football était un sport. Avec Pelé, le football est devenu un art.


Safet Sous X

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