Je devais noter les joueurs. Je suis bien embêté. Mission impossible.
Ce soir, nous avons joué à 1 contre 11 et il n’y a donc qu’un seul joueur
qui mérite véritablement d’être évalué : Notre portier.
« Le Messie, c’est Navas » titre le versatile et peu patriote L’Équipe. Ce qui démontre que même les crétins peuvent faire preuve de lucidité. 9 arrêts. Un péno de Messi admirablement repoussé ! Seul contre tous. Oui, le PSG a joué à 1 contre 11 une grande partie du match et ça s’est un peu vu… sans Navas, la grande catastrophe était possible encore une fois. Il faudra s’en souvenir au moment des honneurs : Navas est ce héros qui a rompu la malédiction. Note: 100/10.
Les autres, tous les autres ? Comment dire… presque pas concernés j’ai l’impression. J’ai moins senti la peur de l’équipe ce soir que sa nonchalance. Peut-être un peu de suffisance. En mode « c’est dans la poche, non ? ». Mais nous n’avons pas joué. Ou si peu. C’était lent, rarement collectif, sans explosion ni volume, sans idée ni véritable envie. Étrange PSG ! À jamais étrange PSG ! Le match de ta vie ou presque et tu joues derrière, en matant le rétro, en ne proposant rien. Presque jamais. Kyky aurait pu marquer dans le jeu mais il a préféré viser le gardien ou s’empêtrer, facilitant la tâche de la défense adverse. Oui, son péno plein de sang-froid compte, indéniablement.
Gueye, lui, aurait pu jouer au football mais en fait, non, pas du tout. Fantôme, toujours à la bourre, anticipation zéro. Danger quasi permanent. Paredes, -et ça me fait mal de l’écrire-, n’a pas existé et gagne juste le droit de ne pas jouer le match aller prochain grâce au carton jaune glané probablement par frustration. Kurzawa nous a offert un pénalty mais pour Barcelone… cette phrase est louche. Comme lui. Diallo l’a littéralement effacé en le remplaçant. Diallo doit être le titulaire en attendant de voir si Bernat respire encore. Physique, vif, malin, pas complexé au moment de relancer la grenade dans les tranchées ennemies, il mérite plus de temps de jeu.
Marco a été très médiocre les premières minutes. Quelques beaux gestes. Rien d’étincelant… rien de décisif. Et dans ce genre de soirées poussives et sans désir, si Marco plonge un peu, l’espoir va pointer à pôle emploi. Draxler a joué aux espions allemands infiltrés en 1942 à Londres : silencieux, discret, invisible. Icardi, sans mouvement ni centre digne de ce nom ni passe éclairée, l’Argentin n’a servi à rien. Sauf que… grâce à sa chaussure, l’arbitre, d’abord réticent (UEFA oblige…) accorde au PSG un pénalty qui nous soulage tout de même un tantinet. L’entrée de Di Maria a bien eu lieu. Elle n’a rien provoqué. Néant. Mauricio a coaché un poquito timide. A fait rentrer Rafinha quand ça ne servait plus à rien. Et Danilo. Qui contre un tir. Je ne me souviens de rien d’autre.
Marqui et Presko ont beaucoup subi sans faillir. Ont parfois flirté avec le sacrifice physique. Solides, quand même. Voilà. Il n’y a pas grand chose à dire de plus. Ah si ! QUART DE FINALE. Paris. Nulle part ailleurs en France. Les milliers de ploucs qui ont prié toute la soirée pour une remontada 2 sont baisés. Muets. Très frustrés. Les prophètes de malheur ont coulé ce soir. Tous. Au fond de l’océan de la jalousie. C’est une cerise sur notre gâteau européen. Ils vont maintenant croiser les doigts pour que l’on tire un Bayern ou un City en quart. Ils regarderont le match. Nous aussi. Nous aurons peur, nous espèrerons, nous vibrerons. Nous vivrons et ils en seront encore réduits à jouer les voyeurs. Ça me va tout à fait. QUART DE FINALE.
J’aimerais terminer en saluant ce supporter parisien qui a loué une chambre dans l’hôtel des catalans simplement pour déclencher l’alarme incendie pour réveiller les copines de Messi à 5h du mat. J’ai des frissons. C’est une jolie anecdote. La preuve que notre foi est folle, drôle, sans limite. PSG4LIFE