Automne rime avec Girone

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Pour beaucoup de supporter du PSG d’un temps que les moins de 20 ans
ne peuvent pas connaître, souvent automne rimait avec…. crise.
Combien de saisons avons-nous vécu, ou après un été prometteur et enchanteur nous avons dû déchanter et comprendre que nos espoirs de titre s’envolaient
avec la tombée des premières feuille mortes…

Depuis que QSI s’est penché sur notre berceau royal (puis viré de notre blason), il faut bien reconnaitre que cette époque est bien révolue. Aujourd’hui le PSG se doit d’être champion et de conserver sa coupe de France. Certains prétendent même qu’il doit gagner la Ligue des Champions… Evidemment ces gens-là, soit ne connaissent surement pas bien le football ou ne parle qu’avec le gout amer de la jalousie à la bouche, pour mieux se délecter d’un future élimination. Non le PSG ne doit pas obligatoirement gagner l’épreuve suprême tous les ans. Il doit en revanche se donner les moyens de bien y figurer et d’y avoir une régularité certaine pour rester dans le top 8 européen.

L’argument avancé est toujours celui de l’argent. En France Paris est le plus riche. En Europe non. Pourquoi ceux qui se servent de cette argument pour dénigrer nos excellents résultats nationaux n’ont pas l’honnêteté de rappeler cela au niveau européen ? L’aigreur sans doute.

Sur la ligne de départ  il y a 81 clubs engagés. Il n’en reste plus que 36 pour la phase de ligue. Il n’y aura au final qu’un seul vainqueur. Souvent le même et souvent le plus riche. Sur les 10 dernières années nous retrouvons le Real Madrid (6 fois) et des miettes pour des clubs au budget bien plus conséquent que celui du PSG. Tout d’abord les anglais qui sont financièrement à des années lumières de nous. Pour rappel en droit TV le dernier du championnat anglais touche plus que le champion de France. Nous retrouvons donc Manchester City ( qui a mis 15 ans après son rachat par Abu Dhabi pour gagner la Ligue des Champions) Chelsea et Liverpool. Reste Barcelone en 2015 avec un Messi à son sommet et le Bayern en 2020 contre… vous savez qui.

Si j’ajoute à cela que le PSG passe toujours depuis 10 ans les phases de poules et qu’il n’est jamais éliminé par un club au standing et au budget inférieur, cela nous situe bien dans une certaine régularité au top des clubs européens.

Pour information cette saison les quatre plus gros budgets sont  : Manchester United (non qualifié en LDC) – Real Madrid – Manchester city – Barcelone.  Si l’on suit la logique de ces acrimonieux, cela serait donc un exploit qui défierait toute logique financière si le PSG arrivait en demi-finale…

Après cette mise au point nous pouvons sereinement parler de cette première journée de coupe, enfin non de poule, enfin non de championnat, enfin non de on ne sait plus trop quoi de Ligue du pognon. Enfin non Ligue des champions ! Sportivement la réforme n’a aucun intérêt. Voir le Bayern en passer 9 à de pauvres croates ne m’excite pas du tout. Aucune surprise. Pas de match retour. Des affiches tel que Bratislava – Salzbourg… Peut-être y aura-t-il encore du suspens sur les 2 journées de la fin ? J’en doute. Les gros seront devant, les petits derrières et la masse moyenne au milieu. Vivement les matchs à élimination direct en aller/retour. On n’a jamais et on ne fera jamais mieux.

Que dire du match contre Gérone ? Nos éminents spécialistes médiatiques nous informent que le troisième de liga est d’une grande faiblesse. Qu’il est normal que le PSG et ses milliards le battent. Que c’est d’ailleurs presque une honte d’avoir attendu la 90ème pour marquer et de ne pas leur en avoir collé 4 ou 5…  La veille, à scénario presque identique à Madrid (but victorieux à la 84 ème), ces mêmes médias nous ont abreuvé de « le real s’impose grâce à son histoire », « c’est ça un grand club ». Nul mention d’un budget 10 fois supérieur à son adversaire du soir. Mais pour Paris c’est de la chance…  De plus le scénario du match se ressemble en effet, mais pas le contenu. Stuttgart méritait largement mieux tellement il s’est procuré d’occasions, alors qu’au Parc après une première mi-temps difficile, le PSG a dominé de manière évidente et sa victoire n’a rien d’immérité. Stuttgart ou nous finirons la première phase de cette compétition fin janvier. Il serait bon d’être déjà qualifié.

Pour ma part je ne dénigrerai pas cette victoire. Les joueurs ont fait preuve d’abnégation une nouvelle fois sous Enrique. Certes, le but est venu d’un bel hommage du portier espagnol à son illustre prédécesseur Luis Arconada, 40 ans après ! (Même stade, même boulette, même but devant Auteuil), et alors ? Un but est un but. Et que ragent les anti-Paris, Seum-ir Nasri en tête sur le plateau de Canal +.

Ce PSG a des lacunes, des défauts, mais il joue, il tente et se bat jusqu’au bout. Moins talentueux et moins expérimenté que ces prédécesseurs ? Oui surement. Mais statistiquement et dans l’état d’esprit pour l’instant Enrique et son groupe sont intouchables.

Ce groupe semble tellement uni et homogène qu’il en est délicat de faire des appréciations individuelles. Safonov n’a pas eu grand-chose à faire et l’a bien fait, Hakimi et Mendès sont toujours les mêmes, si précieux offensivement, si crispant et énervant défensivement. J’ai trouvé notre capitaine particulièrement tendu. Je l’ai trouvé plus libéré en deuxième période. Pacho depuis le début de saison sent la bonne pioche. Alors oui il a fait une grosse boulette qui aurait pu nous couter cher sur ce match, mais de manière générale depuis le début de saison je le trouve solide, intraitable dans les duel, il ne prend pas de risque dans ses relances, et c’est aussi bien. Il n’a encore que 23 ans et pourra encore progresser sur ce point. Hors terrain il semble avoir une tête bien faite, sa discrétion, sa fraicheur (« je vis un rêve à Paris ») son discours plein d’humilité (« J’essaie d’apprendre beaucoup de Marquinhos ») fait également plaisir. Notre défense « titulaire » c’est celle-là, et il faut souhaiter qu’il n’y ait pas d’absent lors des grosses échéances. Car derrière Les Beraldo et autres Skriniar ne semblent pas du même niveau…

Au milieu Joao Névès régale ! et il n’a que 19 ans ! Contre ses compatriotes, notre entraineur a choisi de le laisser sur le banc et a aligné un milieu Zaïre-Emery (très bon en première période) Vitinha (étrangement effacé sur ce match ?) et le mystérieux « Docteur Jeckyll and Mister Hyde » Fabian Ruiz.

Comme pour la défense,  ce milieu tiens la route, mais il ne faudra pas avoir de blessés ou de suspendus…

Devant, Barcola après un début de saison M’bappesque vient d’aligner des matchs, où bien pris par les défenseur adverses, il fut très discret. On s’était mis à rêver à un Dembélé enfin buteur, nous l’avons retrouvé tel qu’en lui-même sur ce match. Euphorisant puis désespérant. Randal Kolo Muani semble revenir un peu en ce début de saison, mais la route va être longue, il part de tellement loin. A lui de profiter de la blessure de Ramos pour semer le trouble dans la tête du coach. Ramos blessé de manière honteuse au Havre sur un tacle par derrière non sanctionné. Etrangement, cette énorme erreur d’arbitrage n’ému personne à la ligue, ni dans les médias. Silence total. Asensio dépanne quand il n’est pas blessé et Doué est encore bien tendre.

Même constat que les autres secteurs de jeu concernant les blessures et suspensions…

Seulement quatre joueurs sont venus nous rejoindre cet été. Cela semble vraiment trop peu pour toutes les compétitons que nous allons disputer. Ligue 1 (34 matchs) Coupe (6 matchs si tout se passe bien) LDC (17 matchs possibles) sans oublier les matchs de sélection, la coupe du monde des clubs et… le trophée des champions qui a curieusement disparu des calendriers ? Si quelqu’un a des nouvelles merci d’écrire à Virage.

Potentiellement plus de 80 matchs. Il va falloir que Campos s’active sérieusement cet hiver. Car si pour une fois il n’a pas l’air de s’être trompé, cela reste peu, beaucoup trop peu… Mais n’est-ce pas déjà trop tard pour cette saison ?

Nous entamons donc cet automne plein d’espoir avec de belles affiches à venir au Parc (PSV Eindhoven, Atletico Madrid, Lens…) et surtout en déplacement (Arsenal, Munich,  Marseille…)

Fini le temps de la crise automnal, aujourd’hui à Paris, automne rime avec passion et ambition !


J.J. Buteau

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