Tous les mois, un regard décalé sur l’actualité des hommes, du ballon rond par un amateur de foot qui n’aime pas le foot tant que ça !
Le téléviseur familial n’en pouvait plus de cracher ses mauvaises nouvelles, comme un tuberculeux à la face du spectateur passif et lobotomisé, une main dans le caleçon et l’autre dans un paquet de chips pas plus allégées en matières grasses. En attendant le match, des terroristes détruisaient des instruments de musique, des statues ou des chrétiens.
On annonçait des tempêtes et des avalanches dans des coins où l’on n’irait de toute façon jamais, Cali sortait un nouvel album et nos femmes frustrées ou peu portées sur le foot allaient voir et revoir 50 Shades of Grey au lieu de repasser. La Finlande lançait un groupe de trisomiques punk pour la représenter à l’Eurovision, alors qu’une bande de gogols variétoches continuaient à animer les Enfoirés chez nous, stigmatisant de plus les jeunes dans leur nouvelle soupe annuelle au relent de vestiaire de campagne !
Le téléphone sonna sur ces tristes nouvelles et une voix amie mais néanmoins nasillarde me demanda si je serais intéressé par écrire un peu sur le plus grand club français de ces dernières années ! Cette demande inopinée me prit un peu par surprise, comme un DSK ne sachant pas qu’il y aurait des putes dans les partouzes, mais étant avant tout un fan de la première heure de ce club mythique, je me dis surtout que l’exercice serait profitable et rémunérateur ! Mais pourquoi, en 2015, s’intéresser à l’AJ Auxerre, alors que le club végète en Ligue 2 depuis 3 ans ?
Combien de physiques approximatifs et de terrorismes capillaires
On me répondit qu’il s’agissait en fait du PSG, le club le plus important depuis ces 2 dernières années, et pas des 30 dernières comme je le pensais naïvement avant de m’emballer. Ceci étant dit, le challenge était suffisamment excitant à relever pour un mécréant comme moi.
Comment alors parler de foot avec des intégristes du ballon rond, comment ne pas blasphémer en abordant le problème des stades, ces nouveaux lieux de culte où le pèlerin fuit sa famille et Michel Drucker le dimanche, comment ne pas glisser le nom Marseille dans un premier papier pour s’éviter des représailles (j’écris de toute façon sous le pseudonyme de P.Obispo), comment être léger alors que le monde entier se demande si Paris Hilton s’est fait refaire les seins et si la menace du retour des Spice Girls est bien réelle, ce qui tendrait à penser qu’au moins 4 de ses membres , que par décence je ne citerai pas, sont un peu à sec.
Quant à la gracieuse Mme Beckham, gageons que ce soit l’amour de la musique et l’envie de s’éloigner un peu de son retraité de mari qui la motivent. Car depuis son départ du PSG, David s’étiole à la maison alors que le petit monde du foot esthète n’a pas perdu qu’un joueur, mais du glamour et du charme.
Ainsi pour la grâce d’un Javier Pastore ou l’innocence juvénile d’un Fernando Torres (je frissonne rien qu’en écrivant leurs noms), combien de physiques approximatifs et de terrorismes capillaires ? Kurzawa et Griezman ont-ils fait installer des miroirs chez eux ? Est-ce que des membres de leurs familles osent encore leur prodiguer des conseils ?
Quant à Frank Ribéry, on n’est plus sur des questions de physique depuis bien longtemps…Mais aujourd’hui, l’homme a mal à sa France, après avoir eu longtemps mal avec son français, ce qui reste cohérent…Franky veut devenir allemand, se laisser pousser le mulet et continuer à boire de la bière dans la langue de Nena sans qu’on vienne le faire chier.
De toute façon, depuis 2 ans et la cérémonie du ballon d’Or, Frank a mis fin à sa carrière, du moins dans sa tête, ne supportant plus d’être toujours derrière Ronaldo et Messi, qui ne le méritent guère selon lui. C’est trop injuste.
Dans cette foire à l’égo démesuré, on pensait pourtant que Cristiano n’avait pas d’équivalent, à part peut-être Nicolas Sarkozy, qui montrait récemment un talent inouï pour perforer les défenses et se projeter vers l’avant. Mais pendant que le bel éphèbe lusitanien mettait son nouveau trophée sur la table, celui qu’il mettait régulièrement sur son canapé fit sa valise.
Le mannequin Irina Shayk quittait la star au lendemain d’un nouveau triomphe ! Quel monde cruel ! Qui nous rappelle au combien que le succès et l’argent ne sont pas une garantie de bonheur conjugal, comme me le susurrait encore Zahia l’autre soir dans un bar du 8e.
Pas comme ces connards d’en face
La saison sera longue et dure, elle aussi. De Monaco en Coupe de France à la finale de la Coupe de la Ligue, d’un retour incertain à Chelsea en Ligue des Champions en passant par tous les terrains bosselés du championnat, le parcours final des parisiens devrait donner quelques sueurs froides aux princes du Parc, la probabilité d’avoir une avalanche de buts par Cavani et Lavezzi avant la fin de la saison étant aussi improbable qu’une bonne blague dans Touche Pas à Mon Poste.
Mais comme le disait encore François Hollande après 17 enterrements récents, n’est-ce pas dans l’adversité que se forge l’Histoire des grands hommes ? Espérons que cette leçon d’humilité et d’humanité gagne aussi nos terrains de foot, nos supporters et des enceintes européennes encore trop souvent prises pour des zoos par certains abrutis, venus brailler leur haine viscérale jusque dans nos métros !
Alors qu’en Grèce on préfère fermer les stades, après les banques et les magasins… Mais le printemps s’annonce florissant et excitant. Surtout si Monaco est champion d’Europe. Pour se consoler il restera Virage, nouvel outil de culture footballistique que d’aucun prendront pour de la propagande parisienne mal placée. Pas d’amalgame. Ici, les intentions sont pacifistes, les gens rieurs, partageant juste un amour et une passion commune : celle du ballon rond.
Pas comme ces connards d’en face. Alors bon courage, bonne fin de saison et bonne santé : lavez vous régulièrement les mains, les yeux et les oreilles (n’écoutez pas les enfoirés, d’où qu’ils viennent). Surtout sortez sans crainte, tout ça n’est Pas Si Grave.