Javier ou les promesses de l’aube…

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Ah Javier… Quel joueur pouvait plus incarner le PSG ? Cette classe, cette technique, cette dégaine si particulière qui automatiquement vous fait comprendre que vous avez à faire à un artiste, que dis-je ! A un poète du ballon.


2011 Le PSG vient d’être racheté par QSI, les rêves les plus fous peuvent devenir réalité, le premier mercato est scruté de près par l’ensemble du football français, et le premier transfert à sensation sera celui de ce jeune argentin aux cheveux longs surnommé « el flaco » comme l’était en son temps Johan Cruyff en Espagne… Il n’y a pas de hasard.

Si on aime le football, on aime Pastore, si on aime le PSG et que l’on a connu les Dahleb, Rocheteau, Sušić, Ginola, Raí, Ronnie, on aime le beau, donc on aime Pastore, et on espère qu’il hissera sa légende parisienne aussi haut que celles de ses illustres prédécesseurs susnommés.

Ce moment de grâce au Parc face à Chelsea

Première titularisation face au TFC (comme Neymar 6 ans plus tard, il n’y a pas de hasard je vous dis) et début du festival. Deux passes décisives côté statistiques. S’en suivront 6 mois fantastiques avec en point d’orgue cette volée magnifique à la Mosson qui finira dans les filets du futur champion pour une victoire 0-3.

Les années suivantes ne tiendront pas toutes leurs promesses, à cause de blessures à répétitions, Javier alternera le génie et le pathétique parfois… Mais comment oublier ce but au Camp Nou qui aurait dû nous qualifier pour les demis en 2013 ? Que dire de ce moment de grâce au Parc face à Chelsea ? Ce slalom incroyable au milieu de la défense des blues pour un troisième but qui encore une fois aurait dû nous envoyer en demi…

Bien sûr impossible de détailler tous les moments de bonheur que nous avons vécus, tel le Phénix après chaque blessure, Javier renaît de ses cendres et revient pour nous montrer à quel point il est un joueur unique, comme lors de la mémorable fessée (1-5) au vélodrome ou pour son retour, il donnera une prestation de classe mondiale.

La ville lumière pour la ville éternelle

Sept ans après, et un palmarès long comme une file de touristes au pied de la Tour Eiffel un après-midi de juillet (5 titres de champion, 4 coupes de France, 5 coupes de la ligue, 4 trophées des champions), Javier a écrit son histoire d’amour avec le PSG, elle aurait pu être plus belle, mais on oubliera vite les blessures pour ne se rappeler que des moments jouissifs et intenses que nous avons vécus ensemble.

Si j’en crois les médias d’aujourd’hui, tu quittes la ville lumière pour la ville éternelle, sois heureux là-bas et continue d’être ce joueur si particulier qui n’aura laissé insensible aucun supporter du PSG. Nous ne t’oublierons jamais, et même sous un autre maillot ce sera toujours un plaisir de te voir jouer. Un seul mot me vient avant les larmes. MERCI.


J.J. Buteau

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