Agent de joueurs, père de 3 enfants (2 garçons, une fille), installé dans la région toulousaine, Jean-Luc Sassus, aujourd’hui malheureusement disparu, était revenu avec nous sur les matchs qui l’avaient marqués lors de ses deux saisons parisiennes (1992-1994).
Victoire à Saint-Etienne (2-1, 1ere journée, saison 1992-1993)
« C’était lors de la saison 1992-1993, je venais d’arriver de Cannes. Je me souviens qu’on venait d’interdire la passe en retrait au gardien. Mais visiblement Bernard (ndlr : Lama) avait oublié. Il reçoit un ballon en retrait et s’en saisit. Coup-franc donc dans la surface de réparation, mais nous avions fait un mur énorme sur la ligne de but. Nous avions gagné 2-1, j’avais marqué de la tête, avant de me jeter dans les bras de Vincent Guérin. Cette victoire symbolise mon arrivée réussie à Paris. Dès le mois d’octobre, je me suis retrouvé en équipe de France, tout s’est parfaitement enchaîné ».
Match nul contre Arsenal (1-1), demi-finale aller de la Coupe des Coupes lors de la saison 1993-1994
« C’était au Parc des Princes. Je crois qu’il s’agit de mon meilleur match sur le plan défensif à Paris. Je peux vous dire que j’avais eu une bonne note le lendemain dans la presse, même si un journaliste de l’Equipe m’avait reproché d’avoir oublié Ian Wright au marquage sur un corner. Mais il s’était trompé car j’avais la charge d’un joueur plus grand. Malheureusement, je me souviens que nous étions un peu trop fatigués par le championnat pour faire la différence face aux Gunners. Au retour, Arthur Jorge avait dû faire un choix car on ne pouvait avoir que 3 joueurs extra-communautaires. Il avait donc laissé George Weah dans les tribunes à Highbury au profit de Rai. Sans avant-centre, nous avons perdu 1-0. Avec Mister George, je suis persuadé que nous aurions été en finale ».
Succès sur la pelouse du PAOK Salonique (0-2) en Coupe de l’UEFA, 32e de finale retour, saison 1993-1994
« Lors de ce match retour, on mène 2-0 grâce à Weah sur un exploit personnel, qui fêtait son anniversaire ce soir là, et moi qui marque le deuxième but de la tête sur un centre de Vincent (ndlr : Guérin). Je me souviens d’une ambiance super chaude avec des pièces lancées par les spectateurs sur la pelouse. On recevait toutes sortes d’objets. Mais quand le PAOK s’est retrouvé mené, « mon » ailier, s’est aussi fait bombarder. On sentait les tribunes vraiment bouillantes. D’ailleurs le match n’a jamais repris car la sécurité des joueurs n’était pas assurée. Sur le terrain aussi, il y avait des duels costauds (rires). Nous avions déjà gagné 2-0 à l’aller. Dans l’avion du retour, je me souviens d’une grosse fiesta ».
Naples – PSG (0-2), 16es de finale de la Coupe de l’UEFA saison 1992-1993
« C’est l’un des premiers matchs de l’ère Canal Plus en Coupe d’Europe, et donc forcément un test important. Car nous voulions voir ce qu’on valait contre une bonne équipe européenne.
Je me souviens du doublé de Weah, qui reprend de l’intérieur du pied un coup-franc de Valdo, puis marque à nouveau de la tête sur corner. Naples avait une grosse équipe avec Zola, le brésilien Careca, le suédois Thern, l’uruguayen Fonseca. Mais nous les avions bien maîtrisés. Grâce à un 0-0 au retour, au Parc des Princes, nous avions passé ce tour. Une étape importante ».
La saison 1993-1994 dans son ensemble en Championnat de France
« Sur cette saison, je n’arrive pas vraiment à ressortir un match en particulier car elle fut très aboutie. Nous avions tellement envie d’avoir ce titre puisque celui de 1993 avait été retiré à l’OM mais ne nous a jamais été attribué, ce que j’ai du mal à comprendre. Nous avions