Un an au Club ! Ivica Surjak | 1981-1982

par

Ils ne sont restés qu’un an, et ils ont marqué le club. D’autres sont restés plus longtemps et on les a oubliés. Par leur immense talent ou par leur médiocrité abyssale ils ont créé l’identité du PSG.

Un an ce fut très court avec Šurjak, Weah, Leonardo, Vikash Dhorasoo, Kees Kist, Djorkaeff ou Sorin. Mais ça peut être aussi très long avec Edmilson, Geraldo, Goma, Dalmat, Da Fonséca, Everton, Digard, Hellebuyck, Landrin ou Ouédec.

Pour d’autres comme Marcelo Gallardo ou Martin Cardetti on ne sait pas. Qu’ils aient fait rêver, pleurer ou rire, ils ressemblent tous au PSG.

Un football total et sans complexe

Ivica Šurjak est un des joueurs qui a le plus marqué le PSG.

Pour beaucoup, le meilleur joueur de l’histoire de la Yougoslavie. Tomislave Ivic le pense aussi. Ailier gauche à l’ancienne, toute en percussion et en technique, un cauchemar pour tout défenseur. Il pouvait aussi évoluer sur toute la largeur du terrain, un véritable libéro de l’attaque, il jouait déjà comme les gros attaquants du 21eme siècle. On peut dire que c’était un Christiano Ronaldo des années 70/80 qui marquait moins de buts. En avance sur son temps, il jouait un football total sans complexe un peu comme les hollandais à l’époque et tout aussi puissant.

Avec près de 100 buts inscrits dans sa carrière toutes compétitions confondues, il délivra trois fois plus de passes décisives. C’était la grande force de Šurjak, la fameuse passe décisive super à la mode en ce moment.

Il effectue ses débuts avec l’Hajduk Split en 1970 à l’âge de 17 ans, très vite il devient à peine 20 ans le joueur emblématique de l’équipe qui sur cette décennie remporte 4 championnats et 5 coupes de Yougoslavie sous la houlette d’Ivic. Šurjak portera le maillot de l’Hajduk durant 11 saisons.

Avec 54 sélections et 10 buts, il participa à la phase finale de la Coupe du Monde 1974 de 1982 et de l’ Euro en 1976.

Vrai joueur de coupe et de soirées de Gala

Il arrive en France comme par surprise et se met tout de suite en évidence. Dès sont premier match au tournois de Paris 1981 contre Vasco DA Gama, Šurjak offre sa première passe décisive de la saison à Toko. Il marque son premier but en championnat contre Laval durant le premier match du PSG à domicile. Très vite il devient le chouchou du Parc.

surjak

Vrai joueur de Coupes et de soirées de gala, combattant, polyvalent, explosif, son style collait parfaitement à l’identité footballistique du PSG.

Il n’y a pas grand chose à dire sur sa vie extra professionnelle à Paris. Plutôt introverti, il ne fit parler de lui que sur le terrain.

Son chef d’œuvre il l’a accompli en finale de coupe de France 1982 contre Saint Etienne qu’il avait déjà humilié quelques années plus tôt en coupe d’Europe avec l’Hajduk Split. Ivica Šurjak signe alors une prestation de classe mondiale dans un match d’anthologie.
Avec deux passes décisives tout en puissance et finesse, la première sur l’aile à gauche pour Toko, et la deuxième à droite pour Rocheteau, qui envoie le PSG aux tirs aux buts, alors que la France entière voyait les verts de Platoche vainqueur en prolongation.

C’est surement en grande partie grâce à lui et à Luis Fernandez que le PSG écrit la première ligne de son palmarès.
Comme pour Michel Platini qui marqua un doublé durant cette finale, ce fut son dernier match avec un club français.

Il quitta Paris avec la même discrétion que son arrivée et durant sont séjour dans la capitale. Une signature malheureuse à l’Udinese malgré une bonne première saison où il fut en guerre avec Zico et au Real Saragosse le fit tomber dans l’oubli.

Malgré des sollicitations du Real Madrid et du New York Cosmos, il préféra arrêter sa carrière trois ans après Paris à 31 ans comme Michel Platini.
Ivica Šurjak fera son retour dans le football en tant que Directeur Sportif de l’Hajduk Split entre 1999 et 2003 puis comme Directeur général jusqu’an 2008.

Šurjak avait le Gogme, il n’a pas été reconnu à sa juste valeur !

Laisser un commentaire

Découvrez les articles de