Anthony Vivien

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Anthony Vivien a créé, il y a 12 ans, les Titis du PSG, une association entièrement dédiée aux jeunes du Paris Saint-Germain. Entretenir l’histoire du centre de formation est pour lui une façon de préserver l’âme du club.
Rencontre avec un homme de convictions. Et de passion.


Anthony, d’où vous vient cette passion pour la formation parisienne ?
A la base, je suis un grand amoureux du PSG. Je suis originaire de Dreux (28), une ville très « Marseille ». J’ai affronté le PSG avec le Dreux FC en 1988 lors d’un tournoi à Chartres, nos adversaires nous avaient donné à chacun la carte postale d’un joueur pro du PSG. J’ai eu celle d’Omar Sène. Le Sénégalais a donc pris une place privilégiée sur mon bureau.

J’ai réellement commencé à suivre le PSG avec l’arrivée de Canal (la fameuse affiche avec le ciseau retourné de Simba a fait son effet !), mais surtout de David Ginola, mon idole absolue. J’ai vécu toutes ces années parisiennes tout seul, à défendre bec et ongles le club contre mes potes collégiens, à défendre Ginola. J’avais le maillot Commodore-Tourtel 1993-1994, les flocages n’existaient pas, donc je l’ai fait moi-même : « Ginola, n°11 ».

Dans ma chambre d’ado, il y avait des posters de David Ginola et les résultats des jeunes du PSG (sourires).

France-Bulgarie, le déclic

Vous colliez les résultats au mur de votre chambre ?
Oui, c’est grâce à ma grand-mère. Elle habitait dans les Yvelines. Elle me gardait Le Parisien, c’est là que j’ai commencé à me lier d’affection avec les équipes du centre de formation. Dans les pages centrales, il y avait les résultats, les classements. Je les découpais, les collais au mur.

Ma grand-mère maternelle me gardait les journaux. Elle savait que ça me ferait plaisir, c’était comme garder un lien avec elle car je la voyais très peu, elle était souffrante. Malheureusement elle a quitté ce monde il y a 4 mois. Sans elle, qui dit que j’aurais eu cette passion ? A l’époque, il n’y avait pas Internet, et pas de Parisien dans les kiosques à Dreux.

Anthony et un jeune N°10 prometteur

Mon grand-père paternel m’a quant à lui transmis le virus des statistiques, des classements, de l’organisation d’évènements sportifs… Il dirigeait un club de cyclisme reconnu en Eure-et-Loir.

Mon autre déclic, très certainement le principal, c’est France-Bulgarie (1993) : la phrase de David (Ginola) pour répondre à Monsieur Houllier : « On gagne à 11, on perd à 11 ». Ça m’a marqué.

Je ne suis pas parvenu à devenir footballeur professionnel à l’issue de mon cursus de formation. Je sais ce que c’est d’être blessé, de se retrouver tout seul sans conseiller, tomber dans l’anonymat du foot amateur… De là, j’ai poursuivi ma formation d’éducateur et obtenu plusieurs brevets d’Etat qui m’ont permis d’enseigner rapidement le « football ». C’est ainsi que j’ai pu nouer des liens étroits avec le PSG.

De quelle manière cela a été rendu possible ?
A l’époque (1998) Châteauroux avait des partenariats avec le PSG. J’ai été mis en relation avec le club, pour que, dans ma formation, je puisse apprendre le métier de coach ou de recruteur. De 1998 à 2004, j’ai étudié la formation du PSG sous toutes ses facettes. Je me suis lié d’amitié avec le staff, les joueurs qui pour certains furent des adversaires puis des amis par la suite. C’est parti comme ça.

C’était les générations Ducrocq, J.Leroy, Benachour, Cana… Je réalisais des mémoires pour valider mes brevets d’Etat, par exemple quand tu es jeune, que tu intègres le PSG, comment cela se passe ? J’avais fait tout un travail là-dessus avec Gaël Hiroux puis avec le jeune Brésilien Adailton (1998-1999). Je les avais accompagnés toute une saison chacun pour en savoir davantage sur leur approche de la compétition notamment. Ça faisait partie de mes recherches. Le recrutement, la scolarité, le coaching, je m’intéressais à tout.

En 2006, le PSG a été sacré champion de France en 18 ans. Ce titre est passé quasiment inaperçu et là je me suis dit, ce n’est pas possible, il faut faire quelque chose. L’outil Internet se développait, c’était l’époque des Blogs je me suis dit : si personne ne parle des jeunes du PSG, moi je vais le faire !

Titis du PSG, c’est pour la vie

Le PSG vous a-t-il ouvert les portes tout de suite ?
Oui, même les entrainements des pros. Je me souviens, je prenais des notes des entrainements, ils me prenaient pour un fou (sourires). Même les stewards, ils se disaient : « mais qu’est-ce qu’il fout là, il neige il est là, il pleut il est là… » Ils voyaient un mec en train de dessiner des schémas, des petits bonhommes (sourires). C’était génial, c’était le PSG encore familial.

Et puis je suis devenu, plus qu’un sympathisant, un peu comme un enfant du club. Le club m’a accordé sa confiance. A partir de là, les Titis du PSG, ça été naturel. C’était comme une évidence, un besoin de mettre en avant la formation. Cela a bien fonctionné tout de suite, avec le peu de moyens que j’avais.

On dit aussi que la vie, c’est une histoire de rencontres. David Bechkoura l’entraîneur des U18 Champions de France (2006) venait d’arriver. Il est du 27 (Eure), moi du 28 (Eure-et-Loir), on avait un peu la même histoire de vie. Il s’est passé un truc, un coup de foudre humain, amical, un coup foudre Rouge et Bleu (sourires). Je lui ai dit : « David, ce titre, on va le mettre en avant ». C’est parti de là. Les Titis sont vraiment nés comme ça.

Qu’est ce qu’un « Titi du PSG », dans sa définition originelle ?
Dès lors qu’un jeune a signé une licence, même le temps de quelques mois, il est et reste un Titi du PSG à vie. Porter le maillot de ce club, même en poussin, benjamins, c’est quelque chose qui reste. On parle plus de ceux qui ont percé, forcément, c’est la vitrine. Moi, je vais avoir exactement la même considération pour le jeune qui n’a pas percé, qui n’est plus dans le foot. Il reste un Titi du PSG à part entière.

Tous ceux qui sont licenciés à l’association du PSG, filles ou garçons, ce sont des Titis. Et on sait que tout peut aller très vite. Par exemple, Timothée Taufflieb qui en 2016, se retrouve à jouer quelques minutes avec Zlatan (J34, PSG 6-0 Caen) alors que 2 ans plus tôt, il était brancardier et jouait avec les amateurs du PSG.

Comment appelait-on les jeunes du PSG avant ?
Soit les cadets, les juniors du PSG ou tout simplement les jeunes du PSG… On parlait des Gones à Lyon, des minots à Marseille, il arrivait même qu’on parle des minots pour les jeunes du PSG. C’était important aussi qu’on puisse les identifier. Quelque part, c’est une fierté de se dire, que plus de 12 ans après, ce nom de Titis, les gens se le réapproprient, les médias l’utilisent. Si cela contribue à leur visibilité, alors je suis le plus heureux. Je précise bien qu’il s’agit des Titis du PSG et non des Titis Parisiens ! Il faut dissocier le Titi qui joue au PSG de celui qui joue au Paris FC ou bien au Red Star…

C’est l’âme du club qu’on veut garder

Entre les interviewes, les résultats, les stats… c’est un travail immense que vous réalisez. Pouvez-vous quantifier le temps consacré ?
Quand on aime, on ne compte pas, je crois que cela résume assez bien la situation (sourires). Il arrive, parfois, que certains trompent leur femme avec, je ne sais pas, une collègue de bureau. Moi, ma femme, je la trompe avec le centre de formation du PSG. Elle voit avec qui je la trompe, donc cela passe mieux (sourires). Maintenant, j’ai conscience que cela prend une place énorme dans ma vie. Je commence à avoir des cheveux blancs (sourires) je me dis qu’il est peut-être temps de faire évoluer le concept. On travaille en ce sens.

Une famille qui se retrouve chaque année au camp des Loges, lors du Jubilé des Titis ?
Oui, nous l’organisons depuis maintenant 5 ans. Il y a plein de générations différentes. Les joueurs se retrouvent, ils ré-enfilent le maillot du PSG devant les yeux de leurs propres gamins. C’est un moment de partage qui permet même à certains de retrouver du travail, soit dans le football, ou ailleurs.

Il y a des Jérôme Leroy, Grégory Paisley, Bernard Allou, Pierre Ducrocq qui vont venir avec leur carrière, et les autres, plus Monsieur Tout le Monde. Pour moi ils sont à égalité, ce sont des Titis du PSG. Titi un jour, titi pour toujours. C’est vraiment un moment de fête. Les mecs m’ont dit qu’ils aimeraient faire un jubilé plusieurs fois dans l’année (sourires).

#LAFORCE en octobre 2014 (c) Panoramic

Nous, on n’est pas dans la course aux clics, on n’est pas dans la course au buzz, ça n’a rien à voir. On parle vraiment d’une association, d’une confrérie. C’est l’âme du club qu’on veut garder. D’ailleurs, petite parenthèse, je salue le travail de Michel Kollar (historien du PSG, ndlr) qui pour moi, est de loin la meilleure recrue du PSG sous l’ère qatarie. C’est trop important l’histoire d’un club pour ne pas la préserver. Et je remercie le PSG de jouer le jeu, ils aident pour les maillots, les vestiaires, les terrains, le buffet…Ils relaient des informations.

Les Titis du PSG, c’est pour vous une façon de préserver l’âme du club ?
Oui c’est presque comme une mission tellement j’aime ce club. Quelque part, on peut associer les jeunes du PSG aux supporters du PSG. Ces gamins-là, ils ont été dans les tribunes du Parc, avant, pendant leur formation. Ils aiment le PSG. Et ce qu’on a fait aux supporters, c’est un peu ce qu’on a fait avec les jeunes du PSG, voire même à la ville de Saint Germain, en enlevant le berceau de Louis XIV sur le logo (2013).

Ce que je veux faire comprendre, c’est que ce triptyque supporters / ville de Saint-Germain / centre de formation, pour moi il faut le conserver à vie dans l’histoire du Paris Saint-Germain. Le logo, il a été retouché, le centre va déménager de Saint-Germain, les supporters, ils n’étaient plus les bienvenus. L’argent ne suffit pas, c’est tous ensemble qu’on ira la chercher, la Ligue des Champions.

Qui est le Titi le plus doué que vous ayez vu passer ?
Pour moi, c’est la question qui tue ! Et plus ça va, plus je suis incapable d’y répondre. Mais c’est vrai qu’au niveau des profils, j’ai une tendresse pour les écorchés vifs. Ceux qui ont du se battre, et qui se battent encore même s’ils sont toujours au PSG, ils se battent en dehors, dans leur vie.

J’ai beaucoup d’affection pour ces jeunes car pour moi ce sont des exemples de combativité, de persévérance. Et quand ils arrivent au bout, c’est extraordinaire, c’est une belle leçon de vie. Et si en plus, ils n’oublient pas d’où ils viennent, c’est encore plus beau car ils peuvent transmettre un vrai message aux générations futures. Bref, j’ai un profond respect pour eux.

Il n’y a aucune vérité. Aucune.

Est-ce facile d’anticiper la carrière d’un joueur depuis le centre de formation ?
Je pensais que oui. Et en fait, non. Tu t’aperçois qu’il n’y a aucune vérité. Aucune. Les 2 derniers exemples pour moi, voire les 3 : Nkunku, Rabiot, Kimpembe. Autant Aréola était en avance sur sa génération, surclassé, international très tôt. Autant les 3 autres ne sortaient pas du lot.

Mais, avec du recul, quand je ressors mes stats : Christopher Nkunku, tu t’aperçois que c’est le joueur qui a joué le plus de matches, sur les 5-6 dernières années, au centre. Et là tu te dis, ok ce n’était pas anodin, ses coaches ils avaient compris. Et toi avec ton regard extérieur, pas forcément, car ce petit bonhomme, il ne payait pas de mine. Un poste ingrat en 6, à la récup… et en fait il s’est étoffé physiquement, a toujours répondu présent.

Pareil pour Presnel qui était souvent remplaçant jusqu’à ses 17 ans. Adrien c’est pareil, il est arrivé sur le tard au centre de formation. Il revenait d’Angleterre (Manchester City), impossible de prévoir qu’il jouerait si vite en pros. Il a tapé dans l’œil d’Ancelotti, il s’est étoffé physiquement. Aujourd’hui à 23 ans, il en est à 280 matches avec Paris. C’est du jamais vu.

On était plutôt focus sur des jeunes comme Kingsley (Coman), Hervin (Ongenda) et au final il n’y a pas de vérité car il y a une part de chance, de timing. Il faut être bon au bon moment, il faut avoir une force de caractère à toute épreuve, être respectueux. C’est tout un ensemble. Ça dépend aussi beaucoup de l’entraîneur de l’équipe 1ère.

Le départ de Kingsley Coman pour la Juventus, c’était une question de timing ?
Kingsley, notre double Titi d’Or 2012-2013, le joueur le plus doué de sa génération. Il a été très bon au mauvais moment, sous la coupe d’un entraineur, Laurent Blanc, qui je pense n’a pas eu le courage de faire jouer les jeunes. Parfois le PSG gagnait 3-0, 4-0, même là il ne faisait pas jouer les jeunes. Du coup, les jeunes se sont dit : « si Kingsley ne joue pas, c’est mort, nous on ne jouera jamais ». Ça a mis le doute. Kingsley est parti, d’autres ont suivi.

Ils ont essayé de se rattraper avec Adrien mais dans la tête de certains c’était déjà trop tard.

Une autre de mes grosses surprises, c’est qu’aucun des 5 champions d’Europe U17 (génération 1998) ne porte aujourd’hui le maillot du PSG (Georgen, Callegari, O.Edouard, Ikone, M.Doucouré) : comment a-t-on pu perdre un onze-type de ce niveau ?

Adrien nous aide sans compter

Adrien Rabiot est l’un des parrains des Titis du PSG. S’implique-t-il dans l’association ?
Oui il s’intéresse et il a toujours été là pour les Titis. C’est devenu un ami, on pourrait presque dire un frère. Il aime profondément le PSG. C’est donc sans compter qu’il nous aide chaque année. Lors du dernier rassemblement, il a offert 5 maillots dédicacés, deux paires de crampons, des calendriers et des poupluches. Sans parler des deux buffets, dignes d’un mariage pour 200 personnes ! (rires) Je l’admire pour son parcours et pour ce qu’il est. Quelqu’un d’entier, qui ne sait pas tricher.

Comment avez-vous vécu sa non sélection, et ce qui s’en est suivi ?
Adrien, il a une histoire de vie. Et je crois qu’il faut la connaître pour essayer de le comprendre. On ne peut pas s’imaginer ce que cela représente au quotidien que d’avoir un papa, cloué au lit, qui ne peut te répondre que par clignements des yeux. Je pense que là ce, qui est ressorti, c’est ça, c’est toutes ces années, où il en a bavé en silence et cette Coupe du monde, il voulait plus que tout l’offrir à son papa. (Il marque une pause, ému)

Bien sûr que sa réaction peut paraître excessive, maladroite, mais c’est Adrien, il a toujours été comme ça. Il s’est senti trahi. Si Didier Deschamps l’avait prévenu avant… mais là, ça a été violent. Ca ne choque personne que la liste soit énoncée en direct aux yeux de tous, sans que les principaux intéressés n’aient été prévenus au préalable…Du buzz, du marketing, de la télé-réalité… Mr le sélectionneur, ancien Marseillais, s’est très certainement dit que le fait de réaliser une liste de 11 réservistes permettrait de mieux leur faire passer la pilule ! Belle erreur d’un soi-disant éducateur… Mais ça personne n’en parle !

La formation du PSG est-elle plus performante aujourd’hui qu’il y a 10 ans ?
Oui. Et heureusement pour un club comme le PSG que les choses évoluent dans le bon sens y compris pour sa formation ! Le gros changement, c’est l’arrivée de gros moyens technologiques avec Ancelotti  : les GPS, les matches filmés, le suivi de tous les joueurs, les jeunes : tu vois les ordinateurs sur les bords du terrain pendant les entrainements. Tu suis tous les efforts, à l’instant T, tu vois direct celui qui n’a pas couru (rires). Tous les jeunes ont leur GPS, des capteurs. Ils ne peuvent plus tricher. Là, tu es dans le summum de la performance.

Les résultats sont meilleurs, on attend aussi davantage. Les jeunes ont également besoin de stabilité. Je veux d’ailleurs tirer un grand coup de chapeau à Pierre Reynaud (recruteur au PSG et son équipe) qui est pour moi le socle, la base de la réussite de la formation du club. L’œil du centre ! Tu peux avoir tout le matériel souhaité, si tu n’as pas les bons joueurs…

Comment voyez-vous l’arrivée de Thiago Motta à la tête des U19 ?
Il a une expérience de joueur incroyable. La 1ère séance, les jeunes vont voir l’ancien grand joueur. Très vite, ils vont oublier le palmarès. Ce n’est pas ça qu’ils vont chercher en lui. Ça va être sa pédagogie, l’échange, le côté humain. Il faut qu’il s’intéresse à leur environnement familial, leurs résultats scolaires, leurs petits rituels, leurs habitudes, leurs passions…Le coach moderne ne doit pas s’arrêter à ce qu’il se passe que sur le terrain. D’ailleurs, avec le public actuel, l’éducateur prend souvent le pas sur l’entraîneur. Une fois la confiance instaurée des deux côtés, les résultats suivront forcément !

Sur les 10 dernières années, le centre a eu une succession de très bons résultats qu’il n’a jamais eue. C’est arrivé avec des entraineurs éducateurs qui n’ont pas un grand passé de joueur. Ils ont vraiment pris le temps de connaître l’histoire du club et de chaque gamin. Pour moi, c’est vraiment la clé.

La passerelle va enfin pouvoir fonctionner

Le Campus PSG verra le jour en 2021 à Poissy, une bonne chose pour les Titis ?
Avoir tout le monde au même endroit, cela va tout changer, j’en suis sûr. Là, tu as le centre de préformation qui est à Verneuil, le centre de formation au Camp des Loges, la section professionnelle qui est à 500m, les gens se croisent mais sans forcément prendre le temps d’échanger. Au Campus, la passerelle va enfin pouvoir fonctionner.

Au même titre que la Turbie à Monaco, la Jonelière à Nantes, pour ne citer qu’eux : pourquoi ces clubs, on ne les attaque jamais sur leur formation ? Car tout est fait pour que les jeunes puissent se fondre totalement dans la vie du club… Ils s’entraînent sur le terrain d’à côté de celui des pros et quand ils finissent l’entraînement, ils ne sont pas pressés d’aller au vestiaire ou de rentrer chez eux, ils sont là, accoudés au terrain de l’équipe 1ère, ils regardent et quand les pros ont fini, ils discutent avec eux. Je suis certain qu’un Neymar, il prendrait le temps de discuter avec les jeunes, il s’intéresserait davantage.

Adrien parmi les siens

Et sinon, vous êtes abonné au Parc depuis 1996 ?
J’ai pris mon 1er abonnement à 17 ans même si avant, je venais régulièrement en provenance du 28. Les kilomètres ne m’ont jamais empêché de venir rêver en live ! Quand j’étais au centre de formation de Châteauroux, avec des potes, on se débrouillait pour aller voir des matches au Parc, la semaine en Coupe d’Europe. On ne disait rien, on prenait la voiture, et on revenait direct après le match. On s’est déjà fait prendre plusieurs fois. (rires)

J’étais abonné Auteuil (indépendant), avec beaucoup de déplacements à l’étranger, en France. J’ai toujours cette fibre ultra, je suis très ami avec eux, je les défendrai toujours, ils le savent. Ces dernières années, j’ai servi de médiateur pour qu’ils puissent venir sur les matches des jeunes. J’ai organisé leur venue au Camp des Loges à maintes reprises surtout en Gambardella, à Saint-Quentin pour les Play-Offs des jeunes, à Chartres, à Amiens, à Sannois-St-Gratien, pour qu’ils puissent soutenir les jeunes, mais aussi défendre leur cause, parce que pour moi le PSG, c’est indissociable de ses supporters. Cela reste un de mes plus grands regrets : ne pas avoir eu ce Parc en fusion sur les 1ères années des Qataris, car si ça se trouve la Ligue des Champions, elle serait déjà chez nous.

Photos (c) Gwladys Duteil / Les Titis du PSG


Emilie Pilet

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