Merry, l’œil des faucons

par

Après des premiers pas au Parc à la fin des années 80,
accompagné de son grand père, ce n’est qu’au début des années 2000
que MERRY MORAUX retourne Porte d’Auteuil supporter le Paris Saint-Germain.


Une affaire de famille puisque son père, supporter de toujours, décide lui aussi d’accompagner son fils et finit par s’encarter aux Boulogne Boys.
Merry de son coté, a choisi de rallier la tribune Auteuil. Il rejoint alors les Lutece Falco dont il devient le témoin privilégié pendant 6 ans. Il fera les déplacements et sera un des photographes attitrés des faucons parisiens.

Photographe de formation et passionné par le travail sur le vif, il a suivi le groupe partout et a capturé des instants de vie, d’ambiance et d’animation absolument uniques.
Il revient pour Virage sur ces années ultra par le prisme de 12 clichés pour lesquels il raconte le contexte et l’histoire. Un peu la sienne, mais surtout celle des Lutece Falco.


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Lens vs Paris SG – 12 aout 2007

Suite à ce match à Bollaert, c’est la première fois que je présente des photos prises en parcage extérieur.
La première fois que je les présente, mais pas la première fois que je shoote.
Pour la petite histoire, j’avais déjà shooté à l’extérieur, déjà à Bollaert deux saisons auparavant, en avril 2006.
Malheureusement je me suis fait dérober l’appareil dans lequel était la pellicule, et je n’ai jamais vu ce qu’il y avait dessus.

Une chose était sûre, j’avais pris beaucoup de plaisir à photographier au milieu de la foule, à l’ancienne avec un appareil argentique à mise au point manuelle.
J’ai mis plus d’un an à le refaire, le temps de retrouver un boîtier identique à celui qu’on m’avait volé (Canon AE1), et de me remettre la tête à l’endroit, après une saison 2006-2007 moralement éprouvante pour moi.

Aux prémices de cette saison 2007-2008 je mettais en œuvre ce que j’avais toujours eu en tête depuis que j’avais vu les photos de William Klein à la coupe du monde 98.
Être au cœur de l’action, ne plus photographier les supporters comme un ensemble, mais comme des individualités formant cet ensemble.
Et surtout montrer cette ferveur incomparablement plus grande que ce que l’on voit sur les clichés des gentils spectateurs / supporters de Klein.

Le résultat était pour moi à la hauteur des espérances, avec de beaux portraits peignant toute la panoplie des attitudes que provoque un match.
Des lignes et bokeh choisis, mis en valeur par le grain du traitement argentique noir et blanc que j’affectionne tant.

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Manchester City vs Paris SG – 03 décembre 2008

Le déplacement est essentiel dans la vie du groupe, il sert bien évidemment à suivre l’équipe mais il contribue surtout à forger l’esprit de groupe, de communauté.

Ce qui m’a plu dans l’idée de déplacement au sein des Lutece, c’est qu’on ne voyait pas uniquement le déplacement comme le moyen d’aller supporter le Paris SG aux quatre coins de France et d’Europe.
Non, suivre le Paris SG avec les Lutece Falco c’était voyager de Derry à Kiev, et en même temps redécouvrir le Bogside et visiter Laure des Catacombes.
Jouer l’Europe à Toulouse ou les amicaux de pré-saison, et endosser ce rôle de syndicat des tribunes en revendiquant contre un maillot défiguré ou des abonnements trop chers.
C’était faire acte de désobéissance civile à Brest ou Ajaccio, et y fêter un anniversaire ou découvrir la gastronomie corse.

Cet esprit de découverte, cette touche globe-trotter, ce signe d’ouverture a forcément charmé l’amateur de voyage que je suis et qui exécrait les aller-retour simplistes des déplacements organisés par le club.

Si se déplacer en Europe permet de s’enrichir culturellement, cela nous sort aussi de la zone d’à peu près confort qu’étaient les déplacements dans l’hexagone.
D’autant plus après la fin des associations où le système D était encore plus de mise.
Des déplacements à Lviv ou Tel Aviv auraient pu d’ailleurs bien mal tourner ; mais qu’à cela ne tienne, nous avons pu gravir le mont des oliviers et y poser notre bâche.

Pour Manchester tout était encore à peu près simple, malgré des bobbies exaspérants à vouloir nous asseoir ou à tenter de dissuader les joueurs d’offrir leurs maillots.
La panoplie tient dans un sac à dos, quelques vêtements de change, une écharpe, un passeport, un lecteur MP3 et un petit boîtier argentique avec une seule optique.
Appareil bien suffisant pour immortaliser un pèlerinage à Anfield, et rapporter des souvenirs visuels de la bande dans les travées du bien triste City Stadium.

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Paris SG vs Lorient – 05 aout 2006

Photographier pour un groupe est une chance.
Cependant tel un capo haranguant les troupes durant 90 minutes, le photographe ne voit le match que par procuration, au travers de son viseur dans les yeux des supporters ou via leurs réactions.
L’amateur de football ne voit donc les matchs qu’en rentrant le soir, sur les enregistrements vidéos soigneusement programmés.

Pourtant on n’échangerait cette place pour rien au monde, car avoir toutes les deux semaines la chance de fouler la mythique pelouse du Parc est irremplaçable.

Plonger de la latérale vers le gazon illuminé, déboucher dans ce brouhaha organisé, sentir et entendre cette cuvette bouillonner et littéralement vivre, est une image qui marque quiconque a un jour la chance de descendre des tribunes.

On a un rôle à jouer, des consignes strictes à respecter, mais par colère ou joie il arrive que l’on s’oublie et que la passion prenne le dessus.

Je me suis vu courir comme un dératé derrière Luyindula pour le 4ème but contre Twente, ou a contrario provoquer un début d’embrouille avec je ne sais quel officiel suite à une honteuse simulation de Stéphane M’Bia.

Photographier directement dans les tribunes du Parc (et bien souvent dans tous les stades) est un exercice techniquement périlleux.
La configuration sans recul et le manque de place fait que les bonne positions sont rares et difficiles à dénicher.
Pourtant avec persévérance, et pour peu que la chance et la chorégraphie s’en mêle, on arrive à trouver de bonnes lignes, de bons angles et de bon cadrages.
Comme cette chouette photographie qui illustrera plus tard le livre Paris dans les veines de Damien Dole-Chabourine.
Une grande fierté pour moi, mais n’oublions pas que sans les acteurs majeurs des tribunes, point de photographie, point d’ambiance, point de vie.

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Valenciennes vs Paris SG – 20 octobre 2007

Le tendu d’écharpes. On a l’habitude de voir ce type de chorégraphie côté face. Plus les écharpes tendues sont nombreuses, plus le rendu est impressionnant. Mais comment le vit-on de l’intérieur?
Comment se sent-on derrière cette multitude d’écharpes identiques qui renforce cette impression d’unité.

L’unité, il en est question ici.
Après un début de saison des plus difficile, Paul Le Guen espère une réaction d’honneur de son groupe en laissant plusieurs cadres au repos, en titularisant un grand nombre de jeunes et en confiant le brassard de capitaine à l’un d’entre eux, le titi Mamadou Sakho.

Au delà des résultats, supporter l’équipe c’est aussi abandonner son confort, sacrifier même parfois la vue du terrain. Debout sur des sièges, serrés les uns contre les autres, enfermés dans d’honteuses cages d’un autre temps comme ici à Valenciennes, se démenant pour offrir une belle gestuelle.
Parfois sous les intempéries, dans le froid sibérien ou sous un soleil de plomb. Les ultras sont toujours présents ensembles pour encourager leurs couleurs.

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Paris SG vs Caen – 31 janvier 2009

Au stade le spectacle n’est pas toujours sur le gazon, et les fumigènes ont cette particularité d’être interdits et décriés par ceux qui ne les connaissent pas, alors qu’ils animent les tribunes et les rendent colorées et festives.
Il est ainsi complètement schizophrène de voir les ligues punir les clubs pour l’usage fait par leurs spectateurs, des engins pyrotechniques, et d’en utiliser les images pour promouvoir le spectacle proposé.
Le vice va encore plus loin quand on entend certains journalistes se dire outrés de leur utilisation au Parc des Princes et d’en pointer leur dangerosité, et entendre ces mêmes commentateurs vanter les mérites du folklore dans d’autres contrées.

Toujours est il que pour le photographe le fumigène c’est un peu le Graal. Et le photographier correctement relève toujours un peu du numéro d’équilibriste, car il a tendance à déboussoler les mesures des appareils photos.
Le photographe s’en remet aussi à ses premiers souvenirs du Parc des Princes, quand il demandait à son grand père pourquoi il y avait des lumières rouges de l’autre côté
« Pour remercier un joueur qui va s’en aller » (Safet Sušić – Paris SG vs Brest – 17 Mai 1991)
Le fumigène fait et fera toujours rêver grands et petits.

Ici, il y a tout sur cette photo, le fumigène, on y comprend la joie pour un but, on y sent la ferveur, la fierté, la victoire au bout du pied.

Tout va très vite en football (on le voit avec la C1 de cette année) et la vérité d’un match n’est pas celle du lendemain.
Alors, d’une année sur l’autre, un même match n’a plus le même sens, la même saveur, les mêmes attentes.
L’année précédente ce Paris SG vs Caen, avec le spectre de la relégation au-dessus de la tête, était un match de la peur, sujet aux crispations.
La tension était des plus palpables, en témoigne l’épisode du tract, que Momo (photographe des Supras) avait donné à Jerôme Rothen, et que ce dernier avait froissé en rétorquant à peu près : « on va en mettre 3, et vous allez la fermer ».

Cette année la dynamique du club est bien meilleure, telle qu’on en arrive à croire au titre, et ce match contre les normands est une nouvelle marche à franchir pour arriver au sommet.

Les deux matchs se solderont avec une défaite pour la saison noire, et une victoire pour celle de l’espoir vain.
On finira donc la saison 2007-2008 sauvés à la dernière journée à Sochaux, comme nous le savons tous, mais avec une coupe de la ligue dans l’escarcelle (et la perspective de retrouver le chemin de l’Europa League).
2008-2009 sera une excellente saison jusqu’à ce que nous trébuchions à domicile face à l’om, pour finir en quasi roue libre, sans titre et sans Europe…

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Sochaux vs Paris SG – 17 mai 2008

On pourrait écrire un roman entier sur ce match couperet qui pouvait envoyer le Paris SG en ligue 2.
Sur l’appréhension avant la rencontre, sur le trajet effectué la boule au ventre, sur cette mi-temps interminable.
Sur les incidents indécents du début de match, quand une partie de Boulogne a décidé de charger la zone où étaient réunis les ultras d’Auteuil et de la G.
Sur la colère générale, sentiment prédominant durant ce jour. Colère contre les joueurs et dirigeants d’en être arrivé à cette situation.
Colère contre ceux de Boulogne qui ont voulu régler leurs comptes ce jour. Je n’oublierai jamais les larmes d’un ami « Ils pouvaient le faire n’importe où, n’importe quand, mais pas ce soir, ils n’avaient pas le droit ».
Pour certains la rupture avait déjà eu lieu, pour d’autres, elle sera pour cette soirée.
Colère aussi contre les journalistes et photographes de vouloir nous « voler » notre soulagement.

Mais de l’autre côté, comment passer outre ces grands moments passés ensemble, en grand contingent.
Comment oublier cette quasi union sacrée (malheureusement rompue par certains) ?
Comment ne pas vibrer en se souvenant de cette joie intense après chacun des deux buts.
Une joie comparable aux buts amenant un trophée.
Comment oublier cette ferveur pour pousser l’équipe jusque dans ses derniers retranchements.
Nous avons tous poussé le ballon d’Amara Diané à la 83ème minute.
Certains diront que c’est le souffle de nos chants qui l’a envoyé au fond des filets.

Pour cette si importante soirée, j’avais choisi de troquer mon habituel AE1 pour un boîtier professionnel, avec le risque d’être refoulé à l’entrée du stade.
J’ai réussi à entrer avec, et avec la complicité des stewards, à me placer juste en dehors du parcage, à peine en dessous des groupes.

Le début de match a surtout été occupé à faire descendre quelques fans compressés sur les barrières par la charge de Boulogne.
Mais une fois ce triste épisode passé, j’ai pu m’en donner à coeur joie, bien que le coeur n’était pas à la joie.

Idéalement placé j’ai pu shooter nombre de clichés. On y voit en couleur et en NB une tension particulièrement palpable, même chez les capos. On y voit les gestuelles sous l’œil protecteur de notre cher faucon.
Les encouragements des meneurs à ne rien lâcher.
Puis la joie tellement communicative et partagée au moment des buts, accompagnée des cascades de Viola.

Un de mes plus beaux souvenirs photographiques.
Mais si la descente a été évitée de justesse, et malgré le soulagement d’avoir sauvé notre place dans l’élite, la tête était ailleurs.
Comme le disait une banderole déployée la saison précédente : « Regardez le classement, ce soir c’est pas la fête ».

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Finale Coupe de France Paris SG vs Lyon – 24 mai 2008

Généralement ces photos de groupe – ou photo bâche – sont réalisées en plus petit comité, lors des déplacements.
On est plus ou moins nombreux selon les destinations. De quelques-uns portant un petit étendard ou deux mats, à de grands contingents à se masser derrière des bâches plus imposantes.

Ici pour la seconde finale de l’année (Lens a été battu en Coupe de la ligue quelques semaines auparavant), le rendez-vous est donné devant l’Hôtel de Ville de Paris pour aller tous ensemble au stade en cortège.
Une très grande partie du groupe est présente, mais la bâche n’est pas là. Qu’importe, l’occasion est trop belle pour ne pas photographier le gros de la troupe avant de prendre la direction du stade de France.
Ça chante, ça crie l’amour du Paris SG devant ce lieu mythique de la ville lumière, lieu où l’on aime se retrouver pour célébrer les quelques trophées glanés ces dernières années.
Ensuite on traverse les rues de la capitale jusqu’à Châtelet au milieu des passants et automobilistes médusés.
Passage par la place carrée où l’on se rappellera aux bons souvenirs d’une fête d’après victoire, un certain 29 Avril 2006.
Malheureusement l’issue ne sera pas aussi favorable pour cette édition.

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Paris SG vs Monaco – 06 novembre 2005

La plus ancienne des photos présentées.
Je foulais la pelouse du Parc depuis quelques semaines seulement, me sentant tout penaud et tout petit au coeur de ce magnifique stade.

Préposé aux photos du groupe c’est naturellement coté Boulogne que je me posais pour photographier les tifos du Virage dans tout leur ensemble.
A l’époque pas de numérique pour moi, deux zooms pour couvrir le plus de focales possibles et beaucoup d’attention à avoir car shooter avec pellicules s’avère coûteux.

Après avoir fait « le job » de l’animation coté Auteuil, comment résister à cette déferlante de couleurs qui s’abat sur Boulogne.
On fait bien attention à son exposition, et la magie fait le reste, le fumigène par transparence qui met en valeur une des fameuses têtes de mort des Boys.
Une impression de Chaos, d’enfer rougeoyant… le fameux « enfer du Kop » comme on peut le lire sur une des écharpes des Boys.

Les Boys, et plus généralement Boulogne qui cristallise les haines, l’appréhension. On n’aime ou pas, mais on reste rarement indifférent quand il s’agit du KOB.

Pour ma part, l’avis est forcément biaisé, j’y ai de la famille. J’y ai passé quelques matchs.
Je ne suis pas en accord avec tout ce qui s’y passe bien évidemment, mais j’y vois là aussi, quoi qu’on en dise, beaucoup de passionnés, de fans, d’amoureux du club de la capitale comme moi.

J’apprendrai par la suite à y connaître, à y côtoyer certains membres. Ils m’aideront, je ne les oublierai jamais.
Tout comme je n’oublierai jamais le sort odieux réservé à ce groupe mythique que sont les Boulogne Boys, suite à l’affaire d’état de la banderole du stade de France.

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Metz vs Paris SG – 18 aout 2007

Si l’on se fie aux médias conventionnels, quelle est l’image généralement présentée au non-initié du supporter de football ?
Violence, haine, racisme, insulte…

Tout n’est pas toujours rose bien sûr, mais ce que l’on voit dans les travées des stades est bien éloigné de ces lieux communs.
Là où on ne présente souvent que le conflit j’ai voulu montrer d’autres valeurs, d’autres émotions : La passion, la fraternité, le rire, la joie mais aussi la tristesse, l’attente, l’effervescence ou la tension des yeux rivés sur un rectangle vert de 105mx68m.

Pas question pour autant de faire poser les membres du groupe, pas besoin d’artifice.
Les images doivent être le reflet réel et anti-conformiste de ce qui se passe.
L’idée est donc de se faire accepter dans le groupe jusqu’à disparaître. Travailler pour le groupe, vivre le groupe, être le groupe. Ne former qu’un. « On est 1, on est 10.000 ».

Une fois intégré, unis à ces amis, l’appareil photo derrière lequel je suis et que je braque parfois à quelques centimètres du visage n’engendre pas de méfiance ou de changement d’attitude.
La joie montrée est de la joie ressentie.
La tension est palpable.
La tristesse nous arracherait une larme.

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Lille vs Paris SG – 12 avril 2009

Certainement la dernière pellicule en parcage en tant que groupe.

La saison 2009-2010 se déroule sportivement comme avait fini 2008-2009, avec une équipe à la rue sur le terrain.
Mais s’ajoute à cela des tensions de plus en plus palpables au sein de la tifoséria parisienne.

Avant d’arriver à l’impasse du Paris SG – om (décès de Yann Lorence), et à la fin des déplacements décrétée par les autorités, il y aura eu un triste déplacement à Montpellier en tout début de saison, ou un non moins triste Lyon – Paris SG.

Sans le savoir ce Lille- Paris SG sera une des dernières (si ce n’est la dernière) chances de shooter, en parcage, mes compagnons en tant que groupe « officiel ».

A cette occasion, j’avais décidé d’utiliser pour la première fois un petit flash d’appoint sur mon AE1. Flash qui me permettra de déboucher des premiers plans souvent assombris par une lumière des stades absolument pas prévue pour éclairer convenablement les supporters.

Mission réussie avec une belle petite série de portraits avec en toile de fond le groupe dans ses encouragements et gestuelles.
Mission réussie pour la dernière fois…

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Manifestation LPA

5 décembre 2010.
Nous ne sommes déjà plus au stade depuis une demie-saison.
Quelques actions ont déjà eu lieu, et cette manifestation rassemble plusieurs entités caressant de loin le fol espoir de retrouver nos travées.

Espoir vain pour nombre d’entre nous qui avons, soit tourné la page, soit décidé de continuer à suivre l’équipe au maillot rouge (pour cette année anniversaire), mais plus jamais en tant que groupe.

Cette manifestation a permis de se retrouver derrière des revendications communes, on y a croisé les amis, les voisins de tribunes, les « anciens combattants » et les nouvelles figures émergentes.
Peu prise au sérieux et à peine relayée par une presse ayant pris fait et cause pour les dirigeants du club, cette manifestation dans les rues de la capitale s’est pourtant bien déroulée, et a été l’occasion de plusieurs beaux clichés.
On y retrouve les visages d’avant, déterminés mais tristes, les fumigènes, les chants, les slogans, les banderoles, les écharpes et maillots aux couleurs du club.
Tout le stade, sans notre stade et sans le ballon.

Une nouvelle expérience de photographie footballistique dont on se serait bien passé.
Paris c’est nous, mais Paris restera malheureusement sans nous.


Xavier Chevalier

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