Neymar, c’est grave docteur ?

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C’est le sujet N°1 du moment. Neymar, viendra, viendra pas ?
Incroyable jeu de cache à cache à coup de millions.
C’est bien beau toutes ces rumeurs, ça excite la sphère mediatico-sportive, mais pendant ce temps là, il y en a qui souffrent.

Un peu d’étymologie pour commencer voulez-vous ?
Au douzième siècle le verbe rêver n’existe pas.
On préfère parler de « délire sous l’emprise d’une maladie ». C’est dire à quel point on n’était pas très romantique au moyen-âge. De toute façon le football n’existait pas non plus.

Alors si supporter le PSG est une maladie, rêver de Neymar sous nos couleurs est forcément un délire. Un délire à plus de 220 millions d’euros, ça fait cher la consultation chez le spécialiste.
Et pourtant, la salle d’attente du docteur Antero affiche complet ces derniers temps.

Non mais Neymar ?
De mémoire de supporter, peu sont les cas de figure similaires dans la capitale.
Tout au plus l’arrivée de Ronnie, le retour de Nico, la signature de Jay-Jay ou encore du Z et de O Monstro la même année. Avant eux, il y eu bien-sûr les Dahleb, Sušić ou Bianchi… Mais cette fois-ci, on a vraiment quitté la stratosphère.

Neymar. Sérieusement ?
Ca fait presque une semaine que la fusée interstellaire a été lancée.
Reste à savoir quand elle va atterrir. Pendant ce temps là, le Barça se chie dans le froc, ou alors se fout bien de notre gueule. Mais plus les heures s’écoulent, plus on s’oriente vers la première option. En même temps, ils l’ont bien cherché. Les mecs nous ont mis l’Archouma devant toute l’Europe pour deux décennies au moins, voire plusieurs générations. Alors si on peut, ne serait-ce que niquer le film d’intro de PES 2018 dont le teaser promotionnel se sert de la Remontada, ce sera une petite victoire de geek certes, mais une victoire quand même.

Neymar, pince-moi, je rêve.
Imagine le casse-tête pornographique pour Unai. Draxler, Di Maria, Cavani, Pastore, Lo Celso, Lucas (qui sait), Ben Arfa (qui saura, qui saura, qui sauraaaaaa) et donc Neymar. Où sont passés nos Christian, Cardetti, Aloisio et Vampeta d’antan. Mais où sont passées les Gazelles… car là c’est du lourd, une attaque aussi rapide et imprévisible qu’une percée teutonne dans la ligne Maginot. Rien que de citer ces quelques noms me donne l’impression d’avoir pris trois cachetons de MDMA au petit dej’. Mais attention à la Redescentada. C’est toujours le même problème avec la drogue dure, on a beau connaitre les effets secondaires, on y retourne toujours. Car on le sait. Mercato à Paris est souvent synonyme de désillusion. Et si cette fois-ci, c’était de la bonne ? Et si le crack arrivait enfin à bon port.

Neymar, tu déconnes ?
Et puis ce maillot jaune qu’on devinait plus cet été sur les épaules de Chris Froome ? Est-ce que tu crois que Nasser avait prévu le coup ? Parce que certes, il y a eu 30 joueurs Auriverde au PSG depuis 1970, mais on dirait bien que Papa a voulu faire plaisir à sa nouvelle étoile et à son bodyguard a.k.a Dani Alves la faucheuse. Tu peux continuer à gueuler en disant qu’une fois de plus, on ne respecte pas les couleurs historiques du club. Mais rappelle-toi le maillot Louis Vuitton sur Pedro Miguel. Dégueulasse non ? Alors que le jaune, ça sied à tout le monde, même à Layvin Kurzawa qui, en matière de bon goût vestimentaire, n’en est plus à une connerie près.

Neymar, à la folie.
Alors voilà. Il n’a pas signé, on n’a que des bruits de couloir, on fait confiance à des journalistes-tweetos-espingouins dont on ne connaissait pas l’existence il y a encore 3 jours. On n’a jamais autant utilisé le site Reverso pour essayer de traduire toutes les unes de la presse sportive ibérique. On en viendrait presque à regretter d’avoir fait allemand première langue et d’avoir écouté ses parents, tout ça pour retaper la seconde comme un looser. On n’en peut plus, on veut que ça finisse et que ça sorte. On a l’impression d’être coincé sur la cuvette des chiottes parce qu’on n’a pas retrouvé la boîte de dragées Fuca dans la pharmacie. Bref on attend. Et on sert les fesses. C’est grave docteur ?

Et dire que finalement, on va signer Alexis Sanchez. Et avoue-le, tu trouveras ça normal. Limite décevant.

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