Peur sur la ville

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Et plus particulièrement peur sur le Parc et au PSG
Il ne s’agit pas comme dans le film d’Henri Verneuil d’un tueur en série nommé Minos, mais plutôt d’un syndrome qui rendrait nos joueurs minus…


En effetVoilà plusieurs saisons que nous ont été diagnostiquées deux particularités antinomiques, et pourtant peut-être liées, à notre PSG Qatari. La première est la suffisance, la seconde est la… PEUR.
Voilà à quoi pourrait se résumer nos dernières saisons, et plus le temps passe et plus cela s’imprègne dans notre ADN… La suffisance lorsque l’on va jouer à Dijon en trottinant et sans envie, la suffisance quand après avoir martyrisé comme jamais l’ennemi marseillais en une mi-temps, on ne lui donne pas l’estocade, on n’achève pas la bête, alors que l’on pourrait mettre une vraie humiliation qui resterait dans l’histoire des « classiques ». Et enfin de nouveau la suffisance mercredi soir face à Bruges, surement suite au score trompeur du match aller. Mais voilà Bruges est une équipe qui a des qualités et notre amie désillusion était prête à de nouveau planer sur le Parc un soir de Ligue des Champions, lorsque l’arbitre donna un pénalty aux bleus et noirs. Navas grâce à son arrêt, renvoya désillusion dans les sombres limbes du Parc avec les fantômes espagnols et mancuniens de City et United, toujours prêt à revenir nous hanter…

C’est alors qu’est revenue, presque comme chez elle « La peur », cette trouille qui fait que mentalement tu lâches, que tes passes n’arrivent plus, que tes contrôles se font sur cinq mètres, que tu ne fais plus l’effort, quand tu attends la sentence inéluctable… comme au Camp Nou ou comme l’année dernière contre des diables rouges qui n’avaient pourtant rien d’effrayant…
Déclaration de notre entraineur après la pénible victoire face à Bruges hier soir : « En deuxième mi-temps, on a contrôlé aussi puis on a fait quelques erreurs faciles et on a perdu des ballons. Après le penalty, j’ai eu le sentiment qu’on avait peur de perdre ».

Mais comment ? Comment des joueurs d’un tel niveau peuvent il avoir le mental d’une équipe de poussins complexés fessés cul-nu avec des ronces et qui attendent les yeux imbibés de larmes, le short souillé par une peur colique que l’arbitre abrège leurs souffrances ? Le problème du PSG n’est pas tactique, technique ou physique. Non. Il est mental.

De toute évidence Tuchel n’a pas la solution et cela n’augure rien de bon pour notre printemps européen… Alors que faut-il faire ? Changer d’entraineur ? Mais pour prendre qui ? Les derniers entraineurs à succès sont avant tout des psychologues aimés de leurs joueurs. Chacun peut avoir son opinion mais les Guardiola, Klopp, Zidane, Ancelotti, Mourinho, Simeone, etc… sont tous aimés de leurs joueurs et arrivent à les sublimer le jour J.
Leonardo n’a-t-il pas son rôle aussi à jouer ? On a l’impression que depuis son retour il a pris ses distances avec le terrain. Pour ne pas interférer ? Pour mieux laisser Tuchel se planter ? En tout cas, un coup de gueule du boss serait le bienvenu car j’ai peur d’une fin d’année en roue libre comme la saison dernière.

Alors quelles solutions ? Faire revenir Noah pour chanter Kakabona dans le vestiaire ? Balancer des pincées de sel dans les buts comme Luis ? Retrouver la fameuse sacoche du président Borelli ?
Et pourquoi ne pas faire appel à Denis Troch ? Ancien de la maison et aujourd’hui entraîneur mental pour sportifs. Enormément de champions ont leur psy, que cela soit dans le foot ou d’autres sports.
Avons-nous peur (encore) du ridicule ? Ce ne sera jamais pire que le meilleur souvenir de Neymar sur un terrain.

A ce jour, en tout cas nous savons que nous pouvons perdre contre n’importe quel adversaire (à part l’om). Le déplacement à Brest samedi s’annonce compliqué si nous l’abordons comme celui de Dijon.
La fraicheur automnale et humide du stade Francis Le Blé pourrait bien enrhumer une équipe faisant preuve de suffisance… Un stade à l’ancienne qui sent bon la merguez et les frites, surchauffé par un breizh-public qui n’attend que ça et l’on pourrait bien faire une rechute du syndrome « de l’ancien qui marque contre nous ». Charbonnier si tu nous lis…
Oui mais vous allez me dire le match à Brest on s’en tape comme de notre premier biniou.

Oui. Mais non. Et c’est bien le problème, c’est que le grand public est le premier à prendre à la légère le championnat et même le 1er tour de LDC. Mercredi on était bien loin des grandes soirées européennes du Parc.
Comme le veut la formule, si tu ne respectes pas le football… Or depuis le match de l’om j’ai l’impression que nous le respectons un peu moins. Si tu dois en mettre 8, mets-en 8 (comme contre Dijon, il y a 2 ans…), quelque part j’aurais aimé que l’on respecte un peu plus l’om en deuxième mi-temps.
Espérons que nous irons à Brest sans suffisance et à Madrid sans peur. Cela sera peut-être le début de la guérison.
En attendant soutenons le PSG sans modération !


J.J. Buteau

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