Voilà deux semaines que la question me traverse l’esprit…
Et si Paris perdait tout ? Et si cette année devenait l’année la plus irréaliste du PSG ?
Paris peut il perdre en Ligue des Champions au Parc des Princes face à la réserve de Manchester United, après avoir gagné 0-2 à Old Trafford ?
Paris peut il se faire éliminer au Parc des Princes par Guingamp, dernier du championnat, en coupe de la ligue ?
Paris peut-il perdre en finale de la Coupe de France contre le Rennes de Ben Arfa ?
Paris peut-il perdre le championnat après avoir eu 20 points d’avance à 8 journées de la fin ?
Ces deux dernières questions, il y a encore deux semaines, je vous les aurais posé en rigolant… Aujourd’hui je ne rigole plus.
Les 3 derniers matchs de Paris sont alarmants. Si certains de nos titulaires ne reviennent pas à temps, je ne vois pas comment cette équipe pourrait battre Rennes en finale… Oui Rennes, ce club d’éternels loosers… Ce club est pour moi à ce jour favori. Nous n’avons plus d’attaque, plus de défense, des gardiens en plein doute.
Rennes a montré notamment en Europa League qu’il savait élever son niveau, Rennes à su me faire vibrer en Europe cette saison et pour la première fois depuis l’arrivée de QSI, nous ne serons pas favoris pour une finale…
Et le championnat vous allez me dire ? Mais non impossible…
Ne pas battre Strasbourg au Parc… Bon OK.
Perdre à Lille à 10 contre 11 OK.
Perdre à Nantes ? Ah non quand même ! Ah si…
Monaco au Parc ? Un Monaco revanchard et métamorphosé peut il venir gagner au Parc ? Je le pense oui.
Bon ensuite le PSG va à Montpellier… La coupe peut-être perdue… Une série de défaites historique… Vous nous voyez gagner contre cet adversaire qui ne nous réussit pas souvent ? Non je n’y crois pas. Nouvelle défaite…
Paris reçoit Nice. Bon là pas d’histoire. Quand même, vous ne voyez pas Nice s’imposer au Parc ? Et pourquoi pas un scénario rocambolesque comme en 2008 ? Quand ça va pas… ça va pas.
Antépénultième journée. Paris se rend à Angers. Equipe solide, redoutable de la tête sur coups de pieds arrêtés… Notre gros point faible. Défaite.
Avant dernière journée. Paris a tout préparé. Dijon vient jouer sa peau au Parc, mais les stars sont de retour à Paris. Le champagne est au frais.
Scénario maudit, les stars rechutent, Paris domine mais manque de chance. Dijon obtient un pénalty sur leur seule incursion du match dans la surface d’Aréola. 0-1. Pas de feu d’artifice.
Le titre se jouera à Reims.
Mais vous allez me dire encore faut-il que Lille gagne tous ses matchs !
Déjà ce week-end à Toulouse ! Bon Ok ils devraient y arriver…
Ensuite Lille reçoit Nîmes. Les crocos n’ont plus rien à perdre ni à gagner… Vous les voyez faire un résultat dans le nord ? Non…
Ensuit le LOSC va à Lyon. Le Lyon de City ou le Lyon en plein doute comme actuellement ? Lyon termine en roue libre, le LOSC assure sa participation à la LDC.
Au suivant…. Bordeaux déjà en vacances se rend à Lille. Aucun espoir.
Lille reçoit Angers. Festival de Pépé face à son ancien club.
Dernière journée, Lille va à Rennes. Déjà Européen grâce à leur victoire en coupe. Lille s’impose facilement. A Rennes on attend la fin du match entre Reims à Paris. Le match à pris du retard, à cause des blessés et des multiples appels à la VAR.
Un nul suffit à Paris, il reste 6 minutes à jouer… Paris perd 3-2… plus que 6 minutes pour éviter la pire des catastrophes… à côté, tout ce qu’on a déjà vécu n’est rien par rapport à ce qui pourrait se produire…
Dernière seconde, tel un Diané en 2008, Choupo s’arrache et glisse du bout du pointu un ballon qui s’en va mourir derrière la ligne tout doucement… Alaixys Romao a beau tenter un sauvetage désespéré, le ballon a bien franchi la ligne !
Paris est champion à la dernière seconde, le terrain est envahi par tout le banc, les parisiens exultent, s’embrassent, mais mais… l’arbitre fait signe, appel à la VAR !
L’arbitre refuse le but, l’ancien marseillais a d’après l’arbitre empêcher le ballon de franchir entièrement la ligne… Echauffourées, MBappé frappe l’arbitre, bagarre générale dans le couloir… Lille est champion et Paris a tout perdu.
Hier soir à La Beaujoire, le regard des joueurs traduisait un réel agacement.
Débarqués en terre nantaise avec une carence offensive évidente,
les acteurs ont été alignés dans un schéma déséquilibré
laissant des boulevards en défense.
Abandonnés par les talents de l’équipe et desservis par une tactique suicidaire, on peut facilement comprendre les joueurs… Tuchel s’est servi d’eux, une nouvelle fois, pour avancer des arguments dans la lutte qu’il mène en interne avec son DS.
Non content de son effet, il en a rajouté une couche en les rendant seuls responsables de l’indécente préstation…
Je partage totalement le sentiment de trahison ressenti par l’effectif ainsi que celui des spectateurs nantais qui me disaient être écœurés par le manque de respect montré par le PSG à leur encontre.
Ce match acte pour moi le divorce entre les intérêts du PSG et ceux de Tuchel.
3 éléments me poussent à souhaiter un départ très prochain :
Même avec un effectif très allégé, des solutions assez simples auraient été salvatrices.
Draxler est un ailier gauche, un 10 ou même un 9 et demi. Pourquoi l’aligner si bas en laissant N’Kunku (8 de métier) plus haut ? Pourquoi ne pas laisser la chance à des jeunes qui avaient envie plutôt que des divas déçues de ne pas avoir droit à quelques jours de repos ?
Il semble évident que l’entraîneur a manigancé cette défaite pour avancer ses pions en interne mais pourquoi s’acharner sur les joueurs qu’il a sciemment laissés se perdre ? Au delà de ce point, peut-on envisager de lui laisser le recrutement ? Ses hommes, Kehrer et Choupo-Moting ne ratent jamais la moindre occasion pour montrer leurs limites. Le prix du premier interpelle réellement : dans la balance, Kehrer + Paredes, c’est plus que le prix demandé pour De Ligt…
L’addition des deux points précédents amènent a un diagnostic évident : quand on laisse le club perdre pour servir son intérêt personnel c’est qu’on met celui-ci au dessus de tout… C’est pour moi une faute professionnelle indélébile…
Nous serons champions dès dimanche avec une armada retrouvée et, sous l’impulsion de Neymar, nous gagnerons une énième coupe de France mais il ne faudra pas que cela efface ce qui a transparu hier…
Concluons sur une note positive : Pochettino et (dans une moindre mesure) Conceçao ont soulignés hier que la transition du terrain au banc peut être très rapide pour des personnalités fortes.
Notre entraîneur des U19 en a une.
Ça ressemble à quoi la vie d’un supporter parisien
un mois d’avril du nouveau millénaire ?
Un dimanche soir après un PSG-Strasbourg,
match nul, globalement.
Il est 23 heures. 2-2. Kehrer qui évite le pire d’une tête élastique dans un Parc même pas aigri, juste repus, gras, en mode sieste bourgeoise. Ambiance de rien. Mollesse coupable. Il fallait gagner pour être officiellement champion de France, ce pays bientôt américain… Mais non. Égalité. Choupo marque avant d’offrir à notre histoire un nouveau geste impossible, lorsqu’il prive Nkunku d’un but. Choupo qui sortira sous les sifflets. Sifflets minables, certainement déclenchés par ces mêmes supporters en mode digestion mentionnés plus haut.
Ces enfants gâtés, qui ne veulent que de la victoire, du beau football et des scores fleuves. Choupo, c’est Edel, c’est Bernard, c’est ce joueur limité que le Parc décide d’aimer à vie, pour des raisons obscures et magiques. Siffler Choupo, oui, c’est l’esprit petit bourgeois qui frappe à la porte. C’est idiot, déplacé. Bref. Les strasbourgeois ne gagnent pas, presque malgré eux… Laurey renifle et s’en contente. Auteuil aurait pu lui chanter quelques saloperies, juste pour que, depuis son banc, il les entende. Prochaine fois.
Nous serons champions dimanche prochain. Ou la semaine d’après. Ce soir, ça ne servait à rien. Paris est champion. Et c’est normal. Et c’est bien triste. On bande mou les mecs !
Tuchel a commis quelques erreurs ce soir. Tant mieux, il n’en devient que plus humain. L’arbitre l’expulse pour rien. L’arbitre est une midinette. Comme toujours depuis que Paris convoque des stars sur sa feuille de match. Il a envoyé Thomas dans les tribunes. Sa façon à lui de lui demander un autographe. Groupie contrariée. Petit chef ridicule également.
Thomas qui apprend le sens du mot déontologie à Paganelli en direct, quand il croise le blondinet lilliputien portant un maillot de Strasbourg. Je dis à Paco et Xavier que le PSG devrait boycotter officiellement le Willow d’Avignon (et Tallaron et Guy tant qu’on y est !). Entre Evra qui nous crache à la gueule au Parc et l’autre qui défile avec le maillot alsacien ! Il nous faut durcir le ton.
Stephane Guy a été une nouvelle fois absolument écœurant d’anti parisianisme. Peut-être était il également vexé, en employé dévoué de canal +, que notre Allemand ait préféré préserver Mbappé. Un soir de titre possible !!! Scandale ! Outrage !!! Tuchel leur a gâché leur kermesse médiatique. Bravo !
Si j’étais le coach, j’enverrai les jeunes à Lille, je regarderai Pepe réussir un hat-trick, j’écouterai avec jubilation Aulas hurler au complot, « Paris fausse le championnat ! ». Ah ah ah je leur manquerai de respect comme ils nous manquent de respect depuis trop longtemps. Si je n’avais que ça à foutre, je tenterais de convaincre tous les supporters parisiens sérieux de rendre leur abonnement à canal en y joignant ce simple message : « je reviendrai quand Stephane Guy pointera au chômage ». J’engagerais ces mêmes supporters à ne plus jamais acheter l’équipe. Qu’ils déposent enfin le bilan et que le silence les emportent, tous.
Paris joue sans 5 de ses pointures et c’est à peine mentionné. Ce qui permet d’ailleurs à Ménès ce soir de dire, et sans rougir : « Pas sûr que le PSG ait été champion s’il avait eu cette équipe toute l’année ». Paris est paraplégique depuis plusieurs semaines, continue quand même à gagner et ce soir, je n’entends que les ricanements suite à l’action surréaliste de Choupo. Ils ricanent en groupe, comme à l’école, comme au travail, comme à la guerre. Sur l’équipe télé, ils se la repassent en boucles et pouffent.
Ce soir, j’ai vu une passe sublime de Paredes, j’ai compris que si Paris avait atteint les quarts, le Barça nous aurait détruit en marchant, j’ai accepté l’idée que d’atteindre les 100 points en L1 était finalement une coquetterie un peu conne. Je le sais : depuis vendredi, la saison prochaine, l’om va certainement la vivre en enfer. La Var, à chaque nouvelle journée de championnat, confirme que les hommes qui veulent confier leur destinée à une machine sont soit des couillons, soit des despotes.
Et il y a Neymar, en fourrure, lunettes de soleil, dans une loge. Le mi-temps le mieux rémunéré au monde. Qu’il soit là le 27. Avec Edi. Avec Angel. Que les bretons aient eu honte d’y avoir cru, ne serait-ce qu’une minute. Parce que, messieurs les siffleurs, messieurs les éternels insatisfaits, je vais peut-être vous l’apprendre : gagner une coupe de France n’est pas quelque chose d’anodin. Vraiment non.
C’est, quoiqu’il arrive, un nouvel épisode de cette tragédie cosmique que nous écrivons tous à notre manière. En zappant, j’aperçois Yuri Berchiche dans les gradins du Parc. Et Lo Celso à la télé. C’est étrange mais ça me fait du bien. Comme de tomber sur un pote. Ah, Breaking News. Laurent Blanc serait lyonnais l’année prochaine. Tentera-t-il un 3-5-2 contre Dijon ? À suivre…
Je pars d’un constat : cela fait quelques années qu’au niveau européen,
l’équipe 1ère n’y arrive pas. Est-ce que quelque part, il n’y a pas un manque d’identité. Est-ce que cela peut venir de ça ? C’est une réflexion, je me pose la question.
J’ai envie de parler de l’identité PSG, particulièrement au niveau de la formation. Le centre de formation, c’est là où doit battre le cœur du PSG. Il y a quand même depuis quelque temps des garçons qui apparaissent au plus haut niveau : Alphonse Areola, Presnel Kimpembe en équipe de France, champions du monde. C’est magnifique. Pour moi, Presnel Kimpembe a tout pour être un titulaire indiscutable à Paris, au même titre que l’est Kylian Mbappe.
Maintenant, quand on regarde la formation. Autant l’équipe professionnelle domine la Ligue 1, autant chez les jeunes, ce n’est pas le cas*. Il y a quelque chose qui m’interpelle. Au niveau des éducateurs, il y en a très peu qui ont joué au PSG. Est-ce une volonté du club ? Sûrement. Depuis cet été, il y a Thiago Motta, qui fait ses classes avec les U19. A court terme, il sera amené à diriger une équipe 1ère d’un grand club. C’est un grand entraîneur en devenir.
Hormis Thiago Motta, c’est peut-être un peu vintage de dire ça mais : l’amour du maillot, est-ce ça veut toujours dire quelque chose ?
Thiago Maestro (c) Panoramic
Je ne sais pas comment cela se passe, mais quand je vois l’organigramme de la formation, je me dis : où sont les anciens joueurs ? Il y a eu Jean-Luc Vasseur qui était resté des années (2002-2011), Antoine Kombouaré, Laurent Fournier avec la CFA… Il n’y a pas, comme on le voit dans la plupart des grands clubs, beaucoup d’anciens pros qui sont à la tête des équipes de jeunes. Ils contribuent à animer l’esprit club.
Attention, je ne dis pas mettre des anciens pour mettre des anciens. Le critère n°1, c’est la compétence. Mais je me dis qu’à un moment, cette identité club, elle doit s’inculquer, se transmettre dès le plus jeune âge. C’est peut-être ce petit supplément d’âme en plus, qui préservera, renforcera l’identité PSG, qui n’y est peut-être plus vraiment, ou plus comme avant.
Quand je dis formation, je ne parle pas uniquement de la CFA, je parle des U15, U17, U19… Une identité, cela ne se crée pas en un an. Aujourd’hui, un jeune au PSG : à 17, 18 ans, il doit être prêt à jouer en équipe 1ère. Il doit avoir appris à gagner. Son envie de gagner des titres avec le club, elle doit être plus forte que tout. Avoir le club dans la peau, cela transcende. Si 3-4 jeunes du centre de formation arrivent chez les pros avec cette rage, ce dynamisme. S’ils ont quelque chose dans le cœur, cette envie en plus… C’est bénéfique pour tout le groupe.
Je ne dis pas que le PSG gagnera la Ligue des Champions uniquement grâce à son approche de la formation, mais le PSG, c’est un tout. La formation, les supporters, les joueurs, les éducateurs, les bénévoles… Toutes ces choses mises bout à bout, c’est, peut-être, ce qui pourrait faire basculer Paris du bon côté.
J.M. Pilorget, 4ème à droite, debout. PSG 1975. (c) Panoramic
Gagner la C1, ce n’est pas qu’une question d’argent. Ce n’est pas non plus un problème de coach puisqu’on a vécu des scénarios identiques, avec des coaches différents. Le souci est ailleurs. La formation ? Certains vous diront que ce n’est pas une priorité. Un détail ? On sait que dans le football, cela se joue sur des détails. La formation, c’est plus qu’un détail. C’est un état d’esprit. Un esprit club. C’est l’identité PSG.
Je suis né à Paris, j’ai rejoint le PSG en 1974 à l’âge de 16 ans, c’était le tout début du centre de formation, rien à voir avec aujourd’hui (sourires). On était formés sur le tas, on était logés au foyer des immigrés d’Achères. J’ai un super souvenir de mon 1er éducateur au PSG, l’entraîneur de la réserve. Il m’a énormément apporté en très peu de temps. Jean-Louis Léonetti. Un ancien joueur du PSG, un mec hyper atypique, qui m’a transmis plein de messages d’une façon qu’il ne peut même pas imaginer. « Aies confiance en toi », « N’aies peur de rien », « Ce n’est pas parce que tu es jeune que tu ne peux pas percer ». Il avait perçu en moi une forte personnalité, il m’a dit « montre- la » dans le sens affirme toi, pas dans le sens de prendre la grosse tête. Son message, c’était : humilité et caractère. A 17 ans, on m’a lancé avec les professionnels (PSG-Reims), ensuite je ne suis plus ressorti de l’équipe. Jean-Louis, merci à toi.
Je n’ai pas honte d’avoir annoncé à Xavier, après notre naufrage mancunien,
que je n’écrirai plus sur le PSG. Je n’ai pas honte parce qu’à ce moment précis,
rien n’était plus vrai. Mon coeur saignait, mon fils pleurait, mes poings hurlaient leur envie de détruire ce souvenir douloureux d’une énième humiliation européenne.
Je savais que la mémoire jouerait son rôle de salope éternelle, que même dans dix ans, le temps d’un éclair, je repenserai à cette défaite terrible et qu’un serpent de glace lécherait ma colonne vertébrale. Que ce 1-3 impossible, ce pénalty offert par l’UEFA dans les ultimes minutes, ces textos de connards, dès le coup de sifflet final, se permettant de rire de ma déchéance, feraient office de nouveaux tatouages atroces. Textos que je n’oublierai pas, jamais, et qui appelleront, plus tard, quand j’estimerai le moment venu, des représailles. Il faut être une vraie chienne pour piétiner la passion alors même que les larmes coulent encore. Un sans coeur. Une bête contemporaine, qui respire à coups de tweeters assassins, de vannes cruelles, apathie des profondeurs.
La Ligue des Champions est morte, encore une fois. Elle n’en finit plus de crever cette pute. Année après année. Les trois jours qui ont suivi, je n’ai plus vécu. Téléphone éteint, télévision éteinte, âme en berne. Plus de fric, plus de taf et cette mascarade au Parc, en direct, avec mon fils qui a de l’espoir plein les yeux, avant la chute, ses tremblements, mes cris et mes pleurs, ma rage explosive, là, au beau milieu du salon, cette haine pour nos joueurs et leur suffisance, leur peur de puceaux, leur gastro des grands soirs réactivée.
Le samedi suivant, au réveil, je repense à cette discussion lors du dernier repas avec les fidèles de Virage, dans un petit restaurant du 19ème arrondissement. Quelques jours avant la catastrophe. La grande majorité des présents fanfaronnait, se demandait quel serait l’adversaire idéal en quart. Moi, toujours frileux, pas dupe, n’oubliant pas que le PSG est d’abord et avant tout un club maudit, je jouais la carte de la prudence : « Faîte gaffe les mecs, il y a quand même ce match retour au Parc à jouer avant de… ». Je rappelais l’importance de l’ADN en football. Qu’un club comme Manchester, même diminué, même sans Ferguson, ne tomberait pas sans lutter. Et qu’il allait falloir livrer un dernier combat, âpre, sanglant, malgré ce zéro% de chance de qualification pour les Reds, d’après les professionnels de la statistique.
Voilà. On y est, une nouvelle fois. Défaits, piteux, misérables, pathétiques. Avec ce goût de cendre dans la bouche, cette sensation vertigineuse que nous n’y parviendrons jamais. Je devrais avoir honte. Je veux quand même ici préciser une chose qui me semble primordiale : Je suis un homme de championnat. J’aime ces matchs souvent décevants, poussifs, ces rendez-vous hebdomadaires, ces week-ends franco-français. Peut-être une conséquence de mes nombreuses années passées en tribunes au Parc. Oui, Sedan, Toulouse, Montpellier et tous les autres sont et restent mes ennemis préférés. La LDC, c’est autre chose. Une kermesse entre riches. Avant, l’Europe, c’était une odyssée sans filet, quelque chose de sacré et de rare.
Aujourd’hui, c’est un concours de bite truqué, tronqué, avec la mafia catalane, munichoise et madrilène aux manettes. C’est l’Eurovision des footix, le désir médiatique de s’offrir en finale un affrontement Messi-Ronaldo. Du Marvel avec des crampons. Avec le VAR, cette invention résolument satanique, offrant aux favoris une garantie supplémentaire d’aller jusqu’au bout. Le bras de Kimpembé, le pénalty de Ronaldo, la simulation de Suarez… On ne prête qu’aux riches, évidemment. Aux vieux riches. Cette Europe moisie et sûre de ses privilèges. Qui préfèrera toujours l’argent occidental à l’oriental. Sale.
Il suffit de regarder ces dernières années les tirages au sort, qui reçoit au match retour, qui bénéficie des services zélés de l’assistance vidéo… C’est écœurant, prévisible, risible.
Je refuse d’abdiquer. La LDC reviendra l’année prochaine. Nous lutterons. Tuchel luttera, s’il reste. Il faut qu’il reste. Nos joueurs feront peut-être de grands matchs. Il leur faudra soumettre des clubs historiques pour rêver plus haut. Marquer beaucoup de buts pour empêcher l’arbitrage de jouer son rôle de fossoyeur coupable. Nous verrons bien. J’espère simplement que cette déroute aura au moins permis aux couillons parisiens obnubilés par la seule victoire, de comprendre que la LDC est un mythe, un leurre, un caprice d’enfant gâté. Il y a vingt ans, j’aurais tué pour être champion de France. De dérouiller l’om au vélodrome suffisait à mon bonheur. De battre Sochaux pour rester en Ligue 1 également. Et là, il faudrait que la LDC soit ma seule quête, mon unique désir ? Non.
Je manque peut-être d’ambition. C’est ainsi. Je ne suis pas un libéral décomplexé. Je crois que l’appartenance reste la valeur suprême. Aux étoiles sur notre maillot, je préfère les tifos impertinents déployés en tribunes, les chants fédérateurs, les vannes impitoyables, les fumigènes de brume, les passes géniales et inutiles d’un Pastore. Les larmes acides, les solitudes hurlantes quand l’échec frappe à ma porte. Cette volonté ardente de gagner la LDC chez les supporters de Paname relève avant tout d’une offensive marketing lancée par le Qatar depuis son arrivée, si on s’avoue les choses. Depuis quand le fric suffit-il à soulever la coupe aux grandes oreilles ? Depuis quand le supporter parisien ose-t-il péter plus haut que son cul ? Bien sûr, cette sensation de gâchis total ce mercredi soir terrible était bien réelle, elle me dévore encore à l’heure où j’écris ces lignes.
Mais elle est une muse trompeuse, une fausse piste, un aveuglement ridicule dans l’absolu. Dans ma télé, que j’ai finalement rallumée, des crampes au bide, j’entends un ancien pote de Tapie raconter des histoires d’arbitres corrompus, de bouteilles empoisonnées, de petits arrangements entre amis… Je me dis, en ricanant intérieurement, que si ça se trouve, Milan et Tapie ont peut-être échangé des mallettes à l’époque. Une étoile cousue sur un maillot, ce n’est pas que du sang, de la ferveur et de la sueur. C’est encore autre chose, quelque chose que moi, petit supporter anonyme, ne pourra de toute façon jamais maîtriser.
C’est en lisant la longue interview de Viola sur le site de Virage que j’ai pu dépasser ma douleur. Et accepter que toute cette merde, quoi que j’en pense, m’accompagnerait jusqu’à la fin. Parce que j’ai choisi, il y a longtemps. Parce que le PSG, même horripilant, décevant, frustrant, dégoûtant, même emmené par des joueurs mercenaires, apatrides, cyniques et cyborg, reste le Club que j’ai choisi d’aimer pour toujours. C’est aussi grâce à mon ami Paco que j’ai vaincu cette tristesse cannibale. Le week-end d’après le déluge, je l’ai aidé à déménager l’appartement de ses parents, en banlieue. Ces quelques heures loin du tumulte, ces quelques vannes échangées entre deux cartons, m’ont aidé, oui, à écraser la honte et la frustration. J’ai imaginé mon fils, après ma mort, retrouver mes maillots, mes écharpes, mes cartes d’abonné. Je l’ai vu ému, tendrement ému, se souvenant de tous ces matchs que nous avions traversés ensemble. Et j’ai compris que c’était ça qui importait. Pas les scores ni les trophées mais, je le répèterai encore et encore, l’appartenance. Ce choix viscéral, indiscutable, définitif. Et je me suis senti mieux.
Hier soir, Angel Di Maria a illuminé nos coeurs brisés. Une passe décisive après deux contrôles sublimes, un but en solitaire et formidable, un coup franc spatial. Mbappé, égoïste comme tous les enfants, aurait dû le laisser tirer le pénalty, lui offrir son triplé mais bon… « Balotelli est une salope » chantaient en choeur, goguenards, les kops. Et moi aussi, depuis mon canapé et devant le regard à la fois amusé et atterré de ma femme. Balotelli qui, apparemment, avait prévu de revêtir un masque de Rashford en cas de but et qui a exhibé cette étoile qui n’est pas la sienne avant de quitter la pelouse. Marseille ne jouera pas la ligue des champions l’année prochaine. Un peu grâce à nous. Stéphane Guy a encore passé une soirée épouvantable, malgré ses commentaires partisans et son ironie de comptoir. Je m’en contenterai. PSG4LIFE.
Ne secouez pas cet homme, il est rempli de larmes. J’ai vu ton visage mon frère et pour la première fois je n’ai pas pu soutenir ton regard. Je l’avoue je n’ai pas pu ajouter ta peine à la mienne car la mienne débordait déjà. Mais dès demain je viendrai te relever en espérant que tu acceptes la main que je viendrai te tendre. Car dès demain je me réconcilierai avec la violence de ma déception, de ma désillusion, la violence de voir mon fils pleurer à Auteuil entouré de mes amis, la violence de l’espoir que j’avais mis en cette équipe.
Je crois que c’est d’ailleurs à l’intérieur de cet espoir que la violence se cache. Je ne laisserai plus personne me raconter des histoires, me dire que nous sommes les plus forts, que nous allons marcher sur l’Europe, que nous devons rêver plus grand. Je vais revenir à la base. Mon amour est une armure, mon ambition une robe de dentelle. C’est elle qui est salie, traînée dans la boue, déchirée, c’est elle qui me fragilise…
Mon armure, elle, elle encaisse les coups. Je souhaite revenir au plus simple appareil, l’amour d’être derrière son club quoi qu’il arrive. Ôter ce désir absolu de triomphe qui éparpille, cette coquetterie superficielle qui détruit. Se remettre la tête et le cœur à l’endroit. Se remettre à respecter le foot en acceptant les incertitudes d’un sport qui nous submerge d’émotions folles.
Je le sais depuis hier, espérer à tout prix que l’on gagne un jour la ligue des champions me fait perdre la tête, les fables me plongent dans un tourbillon précaire, les promesses me blessent. Je me trompe de chemin, l’important ce n’est vraiment pas la destination c’est le voyage. Chaque étape est marquée par le passage de gens qui s’invitent. Je les accueille et je les accueillerai avec plaisir mais je n’écouterai plus leurs histoires…
Je n’écoute à présent plus que mon cœur battre au rythme des tambours. Les cheiks, les chèques, l’échec ce sont des épisodes, des épiphénomènes. D’autres viendront et repartiront, leurs ambitions avec. La LDC viendra elle aussi un jour sûrement, je l’espère, en attendant je n’aurai qu’une ambition, aimer mon club d’un amour fou !
Ici c’est Paris les frères, jusqu’au dernier chant, jusqu’au dernier souffle.
Elles sont là, dans ma tête à battre mes tempes, ces deux mi-temps.
Impossible de dormir. Perdu d’avance. Il est une heure onze et je continue
à tourner en rond et dehors il pleut alors qu’on prétend que
c’est bientôt le printemps, le temps des amours.
Le mien s’éteint paisiblement. Comme en fin de vie. Dernier soubresaut dans la nuit et puis la ligne droite, tuuuuuut dans les oreilles comme une paire d’acouphènes. PARIS, C’EST FINI.
Paris, c’est fini. Et dire que c’était le club de mon premier émoi, ce qui a fait que je suis moi. Moi qui dis aujourd’hui que c’est fini. Moi qui dis qu’après tout ça, après vingt ans à vingt mille lieues sous la merde, à penser, vivre, être PSG et surtout quand tout le monde était olympique… Lyon ou Marseille, c’est pareil, la culture win, south winners au bakchich malin et ligue de l’OL façon tapin sur twitter, qui gratte ses titres en vendant ses fesses à la bourse. La bourse, toujours la bourse, c’est ce qui nous aura encore manqué. Certaines sont molles, même si on voudrait croire que le problème c’est la chatte. Celle des autres, jamais la nôtre. De couilles donc, toujours pas. Et plus jamais. Car c’est là que le bas-résille blesse. Le tibia-péroné de Demba Ba est encore là.
On a jamais su emballer. Et à la vérité, Paris ne me fait plus bander. C’est passé. Plus moyen de rallumer la flamme. Ce serait forcer la mi-molle. Paris m’a trompé une fois de trop.
Trompes-moi une fois shame on toi, trompes-moi deux fois, shame on… etc.
Je n’avais que La Corogne à la bouche la dernière fois. Ce soir, comme tout le monde, je n’ai plus rien. Et tout est bien qui finit bien. Paris ne m’aura pas eu. Pas pour toujours. Paris ne m’aura pas fait vivre un lent cauchemar, une vie entière dans le noir à broyer les projets de départ par peur du vide. Maintenant je n’ai plus peur du vide que laissera Paris dans ma vie, plus peur de ce que j’ai moi aussi dit cent fois, que c’est justement dans ces moments là… Je n’ai plus peur de perdre le rythme, de perdre le fil, de perdre le contact. Je n’ai plus peur de débrancher cette passion sous amour artificiel. Plus peur de ceux qui diront qu’après tout il y a des choses plus graves, plus peur des plus hostiles qui disent toujours que ce n’est que du foot. Je n’aurai plus peur de ces buts assassins, avant chaque printemps, qui tuent nos petites fiertés comme on tire des lapins. Sans même avoir à forcer leur destin. Car le destin à vrai dire n’y peut rien. Paris connaissait déjà le sien.
Et d’ailleurs ce n’est même pas un drame. Juste un énième coeur brisé par une bonne étoile en carton. Après ça, certains renoncent aux dames. Moi je renonce aux petits princes qui depuis des années n’ont plus d’âme. Le fameux coeur brisé avec les doigts, ces doigts planqués à bout de bras par Kim. Car le sort à voulu que ce soit lui qui nous condamne. Parfait, j’aime autant que ce soit un ami qui m’annonce la fin des temps.
Vingt ans. D’une coupe du monde à l’autre. J’échangerais volontiers les deux contre un peu de temps additionnel au Parc pour dire Adieu. Je n’en ferai pas toute une histoire, la mienne s’arrête là.
Désormais, je jubilerai en secret. En serrant fort contre moi le souvenir de Ronnie et Pauleta, le but et la moustache de Vampeta, la toute première frappe de Monsieur Okocha ; je retiendrai Rothen, Sorin et Laurent Leroy, je me souviendrai même d’Heinze pourquoi pas ; et puis de Robert, Christian et Jérôme Leroy ; je n’oublierai jamais Sakho, Mendy et Papus Camara. Et puis Partouche, Sankharé, Maurice et Arnaud, N’gog, Abriel, Ogbeche, Sakho et même Anelka… Tous ceux-là. Tous ceux qui ont grandi avec moi. Mes faux espoirs. Reste Presko, mais ce sera sans moi. Car si je continuerai à vénérer Diané, je ne donnerai plus mon temps à ce PSG.
J’aurais voulu partir sur une victoire comme Carlo. Mais j’étais fait pour la défaite comme la bande à Marco. Simone n’est plus de la fête. Batman nous a oublié depuis belle lurette. Et de toute façon, tout ça c’est dans la tête.
La triste soirée d’hier restera une déroute / désillusion historique soulignée par le fait qu’elle se soit déroulée au Parc dans un contexte pourtant si favorable.
Alors que s’accumulent les commentaires déçus au regard des noms des qualifiés, il est important de rappeler un fait : nous avons été éliminés par l’équipe B d’un second couteau convalescent au sein d’un championnat surfait… Nous n’aurions, ainsi, jamais dépassé le tour suivant que ce soit face à Tottenham, l’Ajax ou Porto.
Silva a, par son attitude (et ses passes latérales) en seconde mi-temps, signifié à ses coéquipiers qu’ils ne devaient pas se livrer.
Cette attitude suicidaire pour une équipe habituée à bousculer ses opposants était la garantie du scénario catastrophe et les entrées trop tardives de Meunier et Paredes ont laissé le capitaine s’enliser dans ce rôle…
Pourquoi ne pas avoir fait preuve de la même nonchalance que lorsque Dembele ouvrait le score avec le Celtic l’année dernière et en marquer 5 ou 6 ? Le niveau affiché en face était pourtant comparable…
Cette incapacité à jauger nos adversaires et à se mettre au niveau du défi démontre les limites du PSG actuel.
Tuchel, bien que principal responsable hier soir à mon sens (par son choix de ne pas insister sur le marquage de Lukaku avec un Marqui redescendu en défense pour l’occasion, son choix de maintenir Kehrer et ses changements trop tardifs) me semble pouvoir tirer les enseignements de cet attitude de nantis qui se manifeste à chaque match à élimination directe jouer par notre club…
C’est une confiance sans doute naïve, mais après les match de City, du Camp Nou, de Münich et de Madrid où les joueurs du PSG se sont présentés en victimes expiatoires alors qu’ils devaient donner une leçon, une remise en cause profonde des principes s’impose et je pense que les valeurs de l’entraîneur allemand semblent correspondre à ce qui est souhaitable : respecter le football et JOUER.
Le match de ce soir signifie, je l’espère, la fin d’un génération de « beaux » loosers au PSG (Nasser, Henrique, Silva, Alves, Buffon, Aréola, Verratti, Cavani, Neymar, Rabiot, Mbappé…) pour retrouver des valeurs de combativité et d’envie collective nécessaire pour retrouver le niveau supérieur !
En marge de la présentation du nouveau sponsor maillot du Paris Saint-Germain, Nasser Al-Khelaïfi a accordé un entretien au journal Le Parisien,
publié le 22 février 2019. En voici un extrait de deux questions-réponses :
(Le Parisien)Quels sont les prochains axes de développement de vos ressources financières ?(NAK)Il reste beaucoup de choses à faire. On travaille sur les droits de naming, sur le nouveau centre d’entraînement. Et on peut trouver d’autres sponsors.(Le Parisien)Le naming du Parc des Princes est-il une piste de réflexion importante ?(NAK)Pourquoi pas ?C’est un sujet sur lequel on réfléchit.
Tous les clubs ont un naming aujourd’hui.
Inutile d’être un expert en communication pour saisir l’annonce intrinsèque.
Une petite phrase lâchée, mine de rien. Comme une porte entrouverte. Une perspective effrayante, à laquelle il me semble d’une importance capitale
de fermer dès aujourd’hui toute possibilité.
Nasser Al-Khelaïfi dit vrai, le naming est une forte tendance dans l’économie actuelle du sport en générale et du football en particulier. Devenue une étape indispensable aux Etats-Unis, l’Europe est depuis quelques années fortement sujette à l’appropriation nominative. Les enceintes sportives et les compétitions sont des cibles de choix. Tous les nouveaux stades construits ou rénovés récemment en France, en Angleterre ou en Allemagne y ont eu droit, à Marseille, Lyon, Bordeaux, Nice, Le Mans, Le Havre, la salle de Paris-Bercy, pour ne citer que les plus connus dans notre hexagone. Quasiment tous ces exemples concernent de nouvelles constructions, l’impact du naming sur l’identité et l’histoire du lieu est alors restreint, voire inexistant. Ceci ne serait pas le cas du Parc des Princes.
Il paraît qu’il faut être lucide. Le naming est une rentrée d’argent supplémentaire et à moindres frais dans cette société de consommation qu’est le sport business, celui où le commerce à plus de poids que la tradition. Il faut vivre avec son temps. L’argent d’abord, le respect après, l’histoire au placard. Peu importe ce diktat économique. Il faut savoir poser des limites. Le naming ne peut pas être concevable pour le Parc des Princes. Juste l’envisager est déjà insultant. Ce stade fait partie du patrimoine parisien et français. Il n’est pas une banale enceinte sportive construite il y a peu sur une friche abandonnée en périphérie d’une zone périurbaine à réhabiliter. Son nom n’est pas et ne doit pas être un espace publicitaire.
Les Princes de la Ville
Le nom Parc des Princes remonte au 18ème siècle. L’emplacement actuel du stade était alors un vaste bois prolongeant le Bois de Boulogne jusqu’à la Porte de Saint-Cloud. Ce lieu était prisé par le Roi et les Princes pour des promenades et des parties de chasse. C’est à cet endroit que fut inauguré le 18 juillet 1897 un stade vélodrome d’une capacité de 12 000 places, portant le nom de Parc des Princes.
Le 23 avril 1932 il devient une enceinte de plus de 40 000 places et les tribunes, séparées du terrain par une piste cyclable, sont baptisées Tribune Présidentielle, Tribune Paris, Tribune Auteuil et Tribune Boulogne. C’est alors le Racing Club de Paris qui y prend place, partageant l’enceinte après la seconde guerre mondiale avec le Stade Français. En 1967 le stade est amputé de deux tribunes, détruites pour permettre la construction du boulevard périphérique. Notre Parc des Princes tel que nous le connaissons aujourd’hui, œuvre de l’architecte Roger Taillibert, a été inauguré le 25 mai 1972 par un France – URSS Espoirs qualificatif pour les Jeux Olympiques et remporté trois buts à un par les soviétiques.
Cliquezicipour voir les images de France-URSS de 1972
Petit clin d’œil pervers de l’Histoire, le premier club à gagner un match dans ce nouveau Parc des Princes fut l’Olympique de Marseille, victorieux du Sporting Club de Bastia en Finale de Coupe de France le 4 juin 1972. Le Président de la République Georges Pompidou ayant assisté au match, celui-ci est parfois considéré comme le véritable match inaugural.
Alors que le Paris Football Club est le résident du stade, le Paris Saint-Germain, évoluant en Division 2, y joue son premier match le 11 novembre 1973. La rencontre Paris SG – Red Star n’est alors qu’un simple lever de rideau d’un Paris FC – FC Sochaux de Division 1. A l’intersaison suivante, le Paris Football Club est relégué en Division 2 et le Paris Saint-Germain fait le chemin inverse. Il en profite pour devenir le club résident. Depuis 1974, l’histoire d’amour entre le Parc des Princes, le Paris Saint-Germain et les supporters des rouge et bleu n’a plus jamais cessé. Un nom et un stade plus que centenaire. Une relation bientôt cinquantenaire. Un naming ? Pourquoi faire ?
Une première victoire, et pas des moindres, fut le maintien du Paris Saint-Germain au Parc des Princes, ceci pour les décennies à venir. Il est de toute façon indiscutable que le Paris Saint-Germain ne peut jouer dans un autre stade que dans son jardin, entre la Porte d’Auteuil et la Porte de Saint-Cloud. Sans quoi il ne serait plus réellement le Paris Saint-Germain. Pour abreuver les envies de grandeurs de nos dirigeants, on nous parle de travaux pour augmenter la capacité à 60 000 places. Une première interrogation est de voir comment cela pourra se traduire architecturalement sans dénaturer l’enceinte et son cachet aussi unique qu’exceptionnel. Une seconde interrogation est de savoir comment ces travaux seront financés ? Le naming semble alors une réponse évidente à cette deuxième question. Mon esprit simplet à une autre réponse, encore plus évidente. Si le naming est imaginé pour payer ces travaux d’agrandissement, alors ma réponse est claire et nette : ni l’un, ni l’autre.
Le vaisseau amiral
On nous dit dans les médias que ce ne serait pas pour tout de suite, qu’à l’échelle du budget du club cela ne rapporterait pas beaucoup d’argent, une dizaine de millions d’euro maximum. Mais attention, le jour où le Président du PSG nous l’annoncera, il sera trop tard. La désapprobation, c’est maintenant. Connaissez-vous le syndrome de la grenouille cuite à petit feu ? Cette fable stipule que si vous plongez une grenouille dans de l’eau chaude, elle réagirait immédiatement en cherchant à s’échapper. Au contraire, si vous la plongez dans de l’eau froide correspondant à son environnement naturel, et que vous montez la température de l’eau très progressivement jusqu’à ébullition, la grenouille s’habituerait sans réagir et s’ankyloserait jusqu’à finir morte ébouillantée. Attention à ce que les grenouilles rouge et bleu que nous sommes ne finissent pas de la même manière !
La progression de notre club vers les plus hauts sommets ne doit pas nous endormir. Evidemment, sa transformation est normale et son évolution économique est souhaitable. Mais le besoin d’argent, l’ambition ardente et les paillettes parisiennes ne doivent pas engourdir les têtes. Toutes les manœuvres ne doivent pas paraitre normales. Le sentimental que je suis est parfois traité d’aigri, de nostalgique et de conservateur. Je réponds qu’être moderne et vivre avec son temps n’est pas incompatible au respect de certaines valeurs et au principe d’identité.
L’argent justifie les hautes œuvres. Le Fair Play Financier a bon dos. Il faut faire comme tout le monde. C’est dans l’ère du temps. Etre un grand club, respecter son histoire et son identité, n’est ce pas justement de ne pas faire comme tout le monde. Etre l’un des seuls à ne pas succomber au mercantilisme abusif et proclamer « non, nous avons un stade unique, un nom mythique, une identité historique, nous n’associerons pas son nom à une quelconque marque pour seule raison de gagner encore plus d’argent. » Nasser Al-Khelaïfi, ne soyez pas qu’un Président visionnaire, soyez précurseur d’une certaine idée de la grandeur, soyez un Président brillant et remarquable, celui qui aura fait grandir le club sans en brocanter tout son patrimoine.
Une arène éternelle
En plus du nom du stade, ou s’arrêterait la porte laissée entrouverte ? Les tribunes mais aussi plein d’autres choses pourraient se voir accoler une dénomination mercantile. Je propose, comme ça, pêle-mêle, de dénommer les joueurs, les transferts, des buts, la pelouse, les vestiaires, les poteaux de corner, et que sais-je encore. Certes cette énumération parait presque ridicule, mais je ne vois là aucun confin infranchissable. La multiplication serait certainement contre-productive, mais admettez que l’exercice n’est pas si improbable que cela. Tout se vend, tout s’achète, ne l’oubliez pas. Un jour ou l’autre, quand les grenouilles seront ébouillantées au fond du seau, le nom du club sera lui aussi marchandé. Les films d’horreur finissent mal, en général.
Imaginez dans un avenir proche, en direct de la tribune de Presse -Total du Parc des Princes – BNP Paribas, un journaliste commenter ainsi le premier match – Axa des deux demi-finales – Crédit Agricole de la Coupe de France – EDF : « C’est la fin de cette première mi-temps – Visa qui a vu l’ouverture du score par le Paris Saint-Germain – Apple, premier but -Engie inscrit par Edinson Cavani – Airbus suite à un corner tiré par Angel Di Maria – Quilmes, depuis le poteau de corner – Samsung, côté – Siemens de la pelouse – Leroy Merlin, au pied de la Tribune Boulogne – Bank of China. On avait entendu à la mi-temps – Facebook, à la sortie du vestiaire – Nestlé, Thomas Tuchel – Volkswagen annoncer cette combinaison – ArcelorMittal. Lors de son transfert – Burger King, l’attaquant parisien avait annoncé qu’il atteindrait la barre des trois cents buts – Leonidas. » Il s’agit bien évidemment d’un extrait de science-fiction, reprenant par inadvertance des noms et des marques existantes.
Notre centre d’entraînement de Saint-Germain en Laye, le camp des Loges, a depuis 2013 était baptisé du nom d’un opérateur de télécommunications qatari. Une première marche franchie, qui ne nous a guère émue. Le prochain centre d’entraînement de Poissy le sera très certainement, et tant mieux si cela peut nous rapporter de l’argent, beaucoup d’argent. Peut être était-ce là le propos de notre Président. Mais peut être voyait-il plus grand ? Concernant notre stade, certains affirment que peu importe le naming, il suffira de ne pas citer le nom de la marque. Les supporters continueront à dire « Parc des Princes », sans rien ajouter. J’ai une autre suggestion à faire, encore plus simple d’utilisation : il suffit de ne pas lui faire de naming. Rien n’oblige à se prostituer. Avoir des limites est aussi une marque de progrès et d’intelligence.
Peuple parisien. Supporters du Paris Saint-Germain. Amoureux du Parc des Princes. Soyons vigilants. Et ne laissons pas notre joyau devenir un banal support publicitaire.
Le Parc des Princes est à nous. Le naming on s’en fout. Merci Président.
Tant de choses ont été dites et écrites ces derniers mois à propos d’Adrien Rabiot,
de sa situation contractuelle, de sa mère/agent, leurs manières ou leur mentalité. Pourquoi en rajouter me direz-vous ?
Bien évidemment parce qu’on a entendu la terre entière donner son avis sur le joueur et ce qui n’est rien de plus qu’une négociation contractuelle lambda, mais à des niveaux de revenus que personne ne peut s’imaginer, si ce n’est le top 5% du football professionnel européen ou des gars comme Bernard Arnault ou Carlos Ghosn. Le seul qu’on n’ait pas vraiment entendu à ce sujet, c’est le premier intéressé, à savoir le vrai Duc de Boulbi, pas celui qui tape des mecs à Orly avec des flacons de parfum.
De peur de froisser notre grand Gourou rédac’ chef, et de voir s’abattre sur les autres illuminés de notre secte du Virage le discrédit et l’opprobre du monde extérieur, j’ai patiemment attendu que le mercato d’hiver referme pudiquement ses portes sur les doigts d’Antero Henrique, et avec ce petit pisse-froid d’Adrien Rabiot bien au chaud à l’intérieur. Après tout, le temps que ce billet soit mis en ligne, j’aurais pu passer pour un gros sac en découvrant que Tottenham, la Juve ou le Bayern avaient mis la main sur lui, auquel cas ma seule consolation aurait au mieux été qu’encore une fois on ait fucké Barcelone et leur demi-milliard d’euros de masse salariale annuelle. Passons.
J’ai croisé mes doigts à moi depuis le début de saison pour que la nouvelle sorte, Rabiot prolonge pour on s’en fout de combien de temps, mais c’est réglé, il continue l’aventure avec son club de toujours, et a enfin un salaire à la hauteur de ses coéquipiers qui font le même boulot, voire moins. Les persifleurs diront volontiers à la hauteur de son melon, mais on n’est pas là pour parler salade de fruits. Tuchel le clairvoyant en fait dès le début de saison un titulaire systématique, au point qu’il cumule après trois mois le temps de jeu le plus important du groupe pro. Mais les mois passent, et la sanction tombe, Adrien Rabiot n’a pas prolongé son contrat, en conséquence de quoi il est mis en quarantaine. On reviendra là-dessus un peu plus tard.
« Fire moi ce trück de tes chefeux Adri, on dirait Kristopf Dougarry ! »
En l’état, on parle d’un enfant, oui, un jeune adulte si vous préférez, 23 ans et des poussières, qui a entamé, excusez du peu sa SEPTIEME saison avec l’équipe première du PSG. oui, septième.
Plus de deux cents matches joués avec le club parisien déjà. Soit autant que toute la carrière de Lassana Diarra par exemple, qui négocie actuellement son départ à la retraite pour mettre fin à un emploi fictif au sein du même club.
Un gosse passé par toutes les sélections nationales depuis les U16, régulièrement surclassé, et je ne pense pas que ce soit uniquement à cause de ses longues jambes.
Un ado repéré et retenu par le Mister lorsque durant sa première saison au club, il demande de la chair fraiche de la réserve pour boucher les trous à l’entraînement de l’équipe première.
Un grand dadais qui s’est permis très jeune de répondre à Zlatan un aprem de match amical aux Stazunis au motif que ce grand con de suédois l’avait obligé à faire faute et qu’il ferait mieux de fermer sa bouche.
Plus grave, un rescapé, un pauvre mortel à la croissance à peine terminée qui a dû enfiler pendant six mois les maillots violets immondes du Téfécé, et avoir comme seuls partenaires Ali Ahamada, Pantxi Siriex ou encore Etienne Didot. Combien de jeunes auraient plongé face à cette précarité footbalistique? Pas Adrien, qui se rappellera une saison et demie plus tard au bon souvenir de ce qui reste à ce jour comme le seul autre club dans lequel il ait évolué en leur calant un petit doublé des familles. Circulez, loqueteux du football français.
Alors oui, il faut bien lui trouver des défauts à ce gamin, il aime la confrontation, tout autant avec ses adversaires qu’avec son employeur. Depuis qu’il est pro, il a des accords de principe avec la moitié de la planète ballon – l’AS Rome à l’époque de sa première renégociation avec le PSG, ce qui lui vaudra quelques mois au gnouf de la réserve parisienne, peut-être avec Barcelone cette saison (mais qui sait vraiment?).
Il a aussi une fâcheuse tendance à accumuler les retards, ce qui l’a privé de quelques matches, le dernier en date pour le classique au en terres phocéennes, événement auquel nos grands devins de plateaux télé rattachent le début de la fin de l’histoire de Rabiot avec son club. Plus grave encore, il a fait le pire choix de carrière l’été dernier en se trouvant trop beau pour être un simple réserviste de l’EDF, et a choqué la terre entière avec ses états d’âme de mec très sûr de lui. Mais dans les faits, et je m’en réjouis en ce 5 février 2019, Adrien Rabiot est toujours un joueur du Paris Saint-Germain, et je l’espère pour de longues années encore.
J’entends déjà les puristes arriver à toute balle, « eh ho on n’a pas besoin de lui, il chie sur le club, il est où le respect de l’institution, du maillot » tout ça ? Ben justement minou, plusieurs choses :
La première et sans doute la plus importante, lui et sa mère le savent bien, BIEN SÛR qu’on a un besoin de ouf de ce joueur. Pour mille raisons, mais la première tout simplement parce qu’il est là, qu’il existe numériquement, qu’il a un pied gauche 100% soie, et qu’il connait la maison par coeur. Puisque Paris n’a « fait » que Paredes cet hiver (le prochain que j’entends utiliser cette expression, je l’envoie en échange linguistique à Damas), la plus belle prise du mercato consisterait à montrer le chemin de la rédemption à Adrien en le réintégrant au plus vite dans le groupe pro, et pas seulement à l’entrainement.
Bon pied bon oeil, un fer 2 dans un bas de soie
Après tout, un (ex) international français, disponible hors mercato, qui ne couterait pas un euro d’indemnité transfert ni de prime à la signature, ça ne court pas les rues. Entendre sur les plateaux d’émissions sportives les commentateurs oser le « et si Rabiot rejouait avec le PSG? » ça me fait penser à la presse écrite française en décembre dernier qui s’est subitement interrogée sur la possibilité que la police ait usé de la force de manière disproportionnée face aux manifestants (#davduf). Oui il va rejouer, Tuchel l’apprécie, a besoin de lui. Et puis qui est-ce qui va se coltiner les camionneurs de Manchester autrement? On va quand même pas mettre Dani Alves, 37 ans et 1m64 contre les golgots de catcheurs Red Devils?
Ensuite, il ne respecte pas le club, c’est vous qui le dites. Pas d’amour du maillot, à ma connaissance il n’a jamais fait une Kezman en quittant le terrain. Tous ceux qui crient au respect du maillot alors qu’ils sont ok pour en porter un jaune poussin ou pire un survêtement gris et rose acheté sur aliexpress, … Les gens ont bien pardonné un aller/retour de Jerome Leroy à Marseille au début des années 2000, alors pourquoi est-ce qu’Adrien Rabiot n’aurait pas droit à la même mansuétude, pour des faits bien moins graves, en attendant des lendemains plus joyeux? Je me rappelle également une époque où Paname flirtait avec la relégation et des joueurs comme Rothen par exemple annonçaient sans pression qu’ils ne pourraient pas rester en cas de descente… Je n’ai pas le souvenir que ça avait ému les foules à l’époque, alors que c’était autrement plus irrespectueux vis-à-vis du club et de ses supporters, de leur jeter à la gueule qu’il n’avait aucune responsabilité dans la situation sportive du moment et qu’il ne pourrait pas en subir les éventuelles conséquences.
Depuis ses jeunes années, Adrien Rabiot drive sa barque, s’achète la liberté de pouvoir décider fréquemment de son futur, de son éventuelle prochaine destination, dans un monde pro. extrêmement borné, où de nombreuses règles non écrites dictent leur comportement aux joueurs, et les relations entre eux et leur employeur. Ca ne dérange personne que Marco Verratti ait été augmenté 17 fois depuis son arrivée au club, en usant de toutes les ficelles les plus pétées du game, je suis un petit hibou tout triste, Barcelone me veut, mon agent c’est Raiola il sait ce qui est bon pour moi etc… Pour un gars qui est systématiquement absent pour les derniers grands rendez-vous de l’année, il bénéficie tout de même de beaucoup d’égards par rapport à Rabiot, qui je le rappelle à passé la moitié de sa vie au club.
Le jour où l’un d’entre vous se retrouvera autour d’une table à pouvoir négocier une prime à la signature à 7 ou 8 chiffres, on en reparle. Je sais que ça rend les gens dingues de voir un gamin jouer la montre, temporiser ses décisions, rajouter des conditions alors que tout le monde a l’air prêt à signer… Dans le cas d’espèce, nous sommes confrontés à un problème plus large que simplement l’ego quelque peu démesuré d’un gamin de 23 ans qui se demande s’il a encore envie de jouer pour un club avec qui c’est le chaud/froid affectif depuis 6 ans. Ok sa mère agent femme de sa vie casse les nuts. Mais il y a au sein du club un plus gros bourrin encore, nommé Antero Henrique, qui visiblement semble être le problème commun de la famille Rabiot et de Thomas Tuchel, et qui n’a pas l’air de faire quoi que ce soit pour changer cette désagréable impression. A part proposer des joueurs semi inconnus portugais, ou qui se sont déjà foiré dans un grand club, le père Antero ne sert pas à grand chose depuis 18 mois.
En revanche, il les a brisées à un gros paquet de gens, et les DS des plus grands clubs en Europe se plaignent de ses manières de porc. Ca marchait peut-être quand il était à Porto, mais force est de constater que depuis qu’il est à Paname, son meilleur atout reste la vente, pas l’achat. Tuchel fait des pieds et des mains depuis le début de saison pour préparer l’arrivée d’un milieu def. d’expérience, et Henrique s’amuse à clasher les joueurs qu’il a sous la main, et proposer des quilles hors de prix à la place.
Ce dernier mercato a résumé l’apport limité que peut avoir un mercenaire comme Henrique, à plus forte raison dans un environnement où pour la première fois de l’ère QSI, tous les indicateurs ou presque sont au vert, un groupe de plus en plus fort et homogène, drivé par un mentaliste allemand qui semble arriver à faire sauter un par un tous les verrous psychologiques de l’équipe, voire du club. Le seul caillou dans sa chaussure est précisément celui qui l’empêche de façonner un effectif selon ses désirs, alors qu’il était lui-même le choix de Doha, et qu’à ce titre il fait presque figure d’intouchable.
Marco discute revalorisation avec Arsène
Le cas Rabiot est donc le révélateur d’une crise qui couve depuis un moment déjà, à savoir le management improbable/déplorable par Henrique des joueurs sous contrat, et les différences majeures d’appréciation entre lui et Tuchel au sujet de possibles ajouts au groupe existant. Les stars de l’équipe ont l’air d’échanger soit avec Tuchel, soit directement avec Nasser. Sa position étant ultra précaire, la logique voudrait donc que Henrique saute dès les prochains jours, comme sanction de cette inadéquation, et qu’il soit remplacé par quelqu’un qu’on nommera au hasard Arsène Wenger, dans une volonté d’apaisement, et de travail harmonieux en vue des prochaines échéances.
La première d’entre elles étant la qualification en Champions League contre Manchester, ce qui ne pourrait rendre plus heureux un mec comme, disons, Arsène Wenger, ce dernier aura eu la bonne idée de valider à son entrée en fonctions la mise à disposition d’Adrien Rabiot. Celui-ci étant un chouchou historique de Nasser, il n’y a aucune raison pour l’on ne revoie pas le Duc, catogan au vent ces prochaines semaines, portant son maillot frappé du numéro 25.
J’en viens à ce voeu qui je l’espère sera prémonitoire: match retour au Parc contre United, Di Maria est fantomatique depuis 20mn, Tuchel tente un coup tactique en faisant rentrer Rabiot et en le plaçant en soutien de Cavani et Mbappé. 17 minutes plus tard, même Stéphane Guy est obligé d’avouer que cette minasse de 25m de la part d’Adrien Rabiot, il ne l’avait pas vue venir…. Petit à petit, Rabiot reprend sa place au sein du groupe et dans la tête des supporters qui le conspuaient. L’avenir proche nous dira s’il a encore 15 ou 150 matches à jouer avec son club formateur, ce qui est certain en tous cas, c’est que le club doit à tout prix le re-signer, que ce soit pour lui donner envie de rester encore 5 ans, voire toute sa carrière à Paris comme Presnel, ou seulement pour le remettre à sa juste valeur durant la prochaine fenêtre de transferts.
Moi j’ai fait mon choix depuis longtemps, je sais qu’il serait aussi élégant dans un grand club italien, mais je préfère m’imaginer qu’un jour Adrien Rabiot devienne enfin le Steven Gerrard ou le Daniele De Rossi du Paris Saint-Germain.