Humeur

Ultra déçu

« Nous, on a tout fait pour nos supporters, je pensais que nos supporters voulaient rester avec nous dans les moments difficiles comme dans les grands matches, je vais parler avec mon management parce que je ne suis pas content du tout de cette ambiance. Je suis très fâché de ça. » déclarait Nasser Al-Khelaïfi le 16 avril dernier.

Notre président n’est pas content de ses supporters…Les bras m’en tombent…Sa déclaration, en plus d’être un peu puérile, montre bien à quel point effectivement l’incompréhension entre le PSG et ses supporters s’écrit avec un L majuscule.
Comment le président peut-il à ce point méconnaitre la situation du PSG vis-à-vis de ses supporters ?
Est-ce par manque d’intérêt ? A priori non puisqu’il semblerait qu’il soit un des artisans du retour des ultras (contre une majorité au club).
Est-ce par manque de connaissance sur un public populaire ? Surement.

Cher Nasser, je vais donc me permettre de vous expliquer un petit peu la situation aujourd’hui. Peut-être que cela vous donnera des idées pour conquérir un VRAI public de supporters.

Je ne vais pas refaire l’histoire de nos tribunes, ceux qui sont intéressés par le sujet la connaisse, mais pour en arriver aujourd’hui à cette déclaration il faut quand même remonter minimum 10 ans en arrière…

Un appel à « l’union sacrée »

Fin de saison 2008, le PSG est au plus mal et joue son maintien en L1. Le club ne survivrait pas à une descente en L2. Pourtant de défaites en désillusions, l’impensable semble inéluctable…Même si comme souvent dans ce cas-là ça part dans tous les sens au club, même si les supporters sont au bord de l’explosion, le président de l’époque Monsieur Cayzac, dirigeant historique et vrai amoureux du club, lance un appel à « l’union sacrée ». La vraie. Celle qui fait que peu importe les griefs, peu importe les rancœurs, la rage ou la haine, peu importe le reste, la seule chose qui compte c’est le club et son maintien.
Que tous ceux qui aiment le PSG se réunissent pour soutenir les joueurs. On connait la suite. Le club se sauve, les joueurs remercient officiellement les supporters, conscients de l’importance qu’ils ont pu avoir.
Tous unis derrière nos couleurs. Ce sera la dernière fois…

A peine deux ans plus tard, la situation vire au drame. Irréel, Inacceptable, Intolérable. Un supporter tombera sous les coups donnés par de soi-disant autres supporters du PSG. Il aurait été intéressant de savoir comment une centaine de fascistes bras levés, chantant des slogans nauséabonds ont-ils pu faire le tour du Parc des Princes, en passant devant des cordons de CRS immobiles ? Pourquoi ces mêmes CRS sont-ils restés de trop longues minutes à regarder les échauffourées devant la tribune Auteuil avant d’intervenir ? Bref, ce n’est pas le sujet du jour. (Quoique)

La stupide guéguerre qui dure depuis des années entre une minorité d’Auteuil et de Boulogne a dégénéré. Les choses ne seront plus jamais comme avant quoi qu’il arrive et il faut mettre fin aux passe-droits de ceux qui salissent le club depuis trop longtemps.

13000 abonnés qui seront condamnés

Ce drame donne un blanc-seing à la direction du club et aux autorités (in)compétentes pour supprimer tous les ultras (les bons comme les mauvais). Sous l’étendard brandi de la sécurité, tout semble permis. Propagande médiatique, rafles, sanctions disproportionnées…
Plutôt que de sanctionner les vrais fauteurs de troubles, ce seront 13000 abonnés qui seront condamnés coupables et sans procès.
Des personnes abonnées depuis les débuts du club, des familles entières, des personnes de tout âge, sexe, milieu social, des personnes qui ont tout donné pour ce club, se sentent, à juste titre, trahis, abandonnées, spoliées, cocufiées, sacrifiées…
Ce sont ces personnes-là qui manquent aujourd’hui au Parc des Princes pour retrouver un vrai lien, un vrai amour, une vraie fidélité et une vraie ambiance…

La suite vous la connaissez, un stade qui se vide, puis qui se remplit avec l’arrivée du nouvel actionnaire. Au gré des exploits de Zlatan et ses coéquipiers le Parc fait le plein mais reste désespérément silencieux. Vous décidez donc d’autoriser de nouveau des ultras, la différence se fait rapidement sentir. Cependant, nous sommes encore très loin des chaudes ambiances connues autrefois. Les nouveaux sont jeunes et plein de bonnes volontés mais ne bénéficient pas de l’expérience des plus anciens. Or ça se voit.

Ce public existait il y a moins de 10 ans

Vous voulez un public fidèle dans les bons et surtout mauvais moments ? Un public dont l’objectif est d’abord d’encourager sans relâche les joueurs plutôt que de chercher à faire de jolies vidéos à poster sur les réseaux sociaux ? Ce public existait il y a moins de 10 ans, et existe toujours aujourd’hui, même si une partie a préféré tourner définitivement la page devant tant d’injustices.

Président quand vous irez voir votre management, dites-leur que si on veut rêver plus grand, le club aurait bien besoin d’une « union sacrée » en tribune et qu’il serait peut-être temps que le club présente ses excuses à ces abonnés innocents en leur proposant de revenir au parc.

La passion et la fidélité comme vous le constatez ne s’achète pas. Ce public populaire existe mais n’est plus le bienvenu au parc.

Si vous ne voulez plus être fâché de célébrer un titre de champion de France dans la quasi indifférence du Parc des Princes après une victoire 7 à 1 face à l’ancien champion, à vous de prendre réellement les choses en main.

Mais peut-être sommes-nous en train de rêver trop grand ?…


J.J. Buteau

On a les supporters qu’on mérite ?

Cette année plus que jamais notre club est détesté et jalousé par beaucoup.
En cette fin de saison nous avons droit à des sorties médiatiques
tout simplement surréalistes de la part de pseudo spécialistes.


En effet, certains médias que je ne nommerai pas, se posent la question de savoir si le PSG a raté sa saison ou encore si Neymar est un flop…
Le simple fait de se poser ce genre de questions est déjà tout simplement hallucinant tellement cela transpire la bêtise et la mauvaise foi…
Le pire étant certains soit disant supporters du PSG qui répondent oui ou « dégage Neymar« …

Cerise sur le gâteau, selon toujours les mêmes, l’OM aurait une fin de saison bien plus excitante à jouer que le PSG…
Que ces pseudos supporters retournent une nouvelle fois leur veste et aillent supporter l’OM. Si jouer une demi d’Europa League contre le terrible Red Bull, et batailler en championnat pour finir 2ème plutôt que 4ème en battant les terrifiant chiots du LOSC, les excite tant, allez-y !
Si vous préférez avoir une charnière Rami/Rolando, des stars nommées Payet/Thauvin (qui se font des mamours pour tirer un pénalty. Hou le méchant Neymar) avec un serial buteur nommé Mitroglou, la porte est grande ouverte !

Je ne suis toujours pas blasé

Pour ma part c’est avec délice que j’ai assisté à la démonstration du PSG face au champion en titre et que j’attends avec plaisir d’assister à la levée de notre 12ème coupe de France, qui va rejoindre pour l’année 2018 notre coupe de la ligue et le trophée des champions.
Personnellement je ne me lasserai jamais de gagner des titres, j’ai vécu la première coupe de 1982 et toutes celles qui ont suivi, le premier titre de champion de 1986, la première coupe de la ligue dans le quasi anonymat du parc en 1995, et bien-sur l’apothéose à Bruxelles en 1996 mais je ne suis toujours pas blasé. Sûrement parce que j’ai connu aussi toutes les finales perdues, les 7 ans entre 1986 et 1993 où la vitrine à trophées est restée désespérément fermée… Que ce fut long.

Mais aussi parce qu’en 1988 et en 2008 on a tremblé pour ne pas descendre, alors quand 10 ans plus tard, je vois à quel point on est passé quasiment de la fin du club à un top européen, non je ne peux pas banaliser une saison comme celle-là où l’on met 2 fois 3 – 0 à l ‘OM en une semaine, où on a mis quelques roustes à des clubs qui par le passé se faisait un plaisir de « se faire le PSG« , où l’on est parti pour battre le record du nombre de points, voire de buts. Titiller le record du Racing qui date d’une autre époque, c’est juste incroyable en soit.
Quand on a connu trop de joueurs qui ne méritaient pas de porter nos couleurs (que je ne nommerai pas encore une fois) , je me délecte de la rage de Cavani, du génie de Neymar, des gestes fous d’un Di Maria ou d’un Pastore, de la folie (pas toujours) maitrisée d’un Verratti, de l’éclosion d’un Lo Celso ou d’un Kimpembé, ou de la classe d’un Silva qui reste un des meilleurs au monde à son poste.

Il faut arrêter d’envier les autres

Tout n’est pas parfait non c’est vrai. Mais quel club l’est ? Le Real Madrid double champion d’Europe, mais qui risque de ne rien gagner cette année ? Le Barca qui a vécu la Roma-tada ? Le Bayern que l’on a battu au parc ? La Juve qui n’est pas encore championne et qui a dit aussi au revoir à la LDC ? Le City des cousins qui galère depuis plus longtemps que nous à aller loin en LDC ?

Bref, ce long billet pour dire qu’il faut arrêter d’envier les autres, qu’être supporter du PSG c’est une chance incroyable de nos jours et qu’il faut en prendre conscience.
Malheureusement, depuis la première lame de l’infâme plan Leproux et ensuite la deuxième couche avec l’arrivée des Qatari il semble que l’on ait les supporters qu’on mérite…

Mais ça c’est encore une autre histoire…

La VAR* m’a tuer…

« Le football n’est pas une question de vie ou de mort,
c’est quelque chose de bien plus important que cela. »


Soyons clair tout de suite : la vidéo dans le foot va le tuer, je vous l’écris, je vous le crie.
Quelle mouche pique donc tous ces footix ou vrais amateurs pour décréter que soudainement le football doit ressembler aux mathématiques ou à la justice ?
Le football, c’est la vie et la vie c’est injuste parce que c’est humain.

Qui peut penser une seule fois que la légende du football va s’écrire à coups de « replay video » et autres « appels au 4ème arbitre » ?

Qui peut penser une seule fois que la ferveur qui embrase une enceinte de quelques dizaines de milliers de personnes venu assister à un spectacle dont personne ne connaît le scenario va s’entretenir à coup de pauses, d’atermoiements et règles à calculer qui me font déjà frémir d’horreur ?

De quoi tuer la légende

De quoi est faite la légende du foot ? De sueur, de génie et d’injustice pardi et même parfois de tout cela en l’espace de quelques minutes.
– France vs RFA 82 : le génie français et l’injustice Battisto-Schumacherienne.
-Argentine vs Angleterre 86 : Diego génie et démon en 3 mn.
– Angleterre vs RFA 66 : elle est rentrée cette p.. de balle de Hurst ? On ne le sait toujours pas 50 ans après mais on en débat toujours.
– Benfica vs Marseille 90 : la main de Vata qu’il n’avait pas gardé pour pisser fait encore rager le vieux port.
– PSG vs OM 97 : combien de fans parisiens maudissent Ravanelli d’avoir voulu leur apprendre l’auto croche patte.

Bref, on pourrait en citer jusqu’à plus soif des exemples. Ces exemples qui font que le foot est un sport humain fait par des humains et arbitré par des humains. Et les humains, ça se trompe et ça débat 100 ans de ses erreurs avec toujours plus de passion et c’est cela qui crée le lien.

On ne finira jamais de parler de centaines d’erreurs d’arbitrage qui ont plus fait pour la légende du football que bien des exploits de Merckx ou de Borg dans leurs sports respectifs.

Le jeu est beau, le jeu est simple, les règles sont immuables et peu nombreuses et un hommes arbitre d’autres hommes : l’équation du foot est limpide et lui garantit depuis des décennies une popularité universelle inégalée et inégalable au point que le FIFA compte plus de membres que l’ONU.

La beauté du foot c’est que rien n’est écrit et que quand les choses s’écrivent devant nos yeux, rien ne peut les effacer pour les remodeler.

Sa vérité c’est ce qu’en font les hommes qui le font : les joueurs par leur talent, leur abnégation, leur engagement, leur volonté mais aussi les arbitres par leur autorité, leurs décisions, leur vista mais aussi …leurs erreurs.

Bref le foot c’est la liberté et la liberté c’est aussi de se tromper. Si on n’accepte pas cela, on accepte pas l’essence du foot ; les joueurs font des erreurs qui font le jeu, les arbitres aussi.

Le monde sera dévoré par l’ennui

Alors avec la vidéo, ca va être super, on va pouvoir aller pisser même après un but le temps de savoir si il est valable ou pas, on va être ravi de savoir que Jean Michel était hors jeu de 24 cm et que, encore heureux, on s’en est rendu compte, on va adorer la perspicacité de Bernard en tribune devant sa télé devenu le vrai arbitre d’un match de foot.
Et après demain, il n’y aura que 2 couleurs de maillots sur le terrain, car après tout pourquoi se faire chier avec un arbitre si les capteurs et autres caméras font la loi.

L’intelligence artificielle au service du foot en somme.

Et bien vous savez ce qui se passera à ce moment là et même avant : on se fera chier !

Mais on se fera tellement chier qu’on se demandera si le Handball ne mérite pas plus d’intérêt que cela, qu’on se rabattra peut être sur la ligue des champions de Hockey sur Gazon si palpitante et si incertaine. Car si l’incertitude du sport existe c’est d’abord dans le jugement des hommes sur leurs propres actions y compris sur un terrain de foot.

Et le pire c’est qu’on retrouvera sans doute le plaisir du foot dans les matchs de district qui, ironie du sort, ne pourront pas se payer la technologie du monde meilleur.
Parce que vous aurez bien compris que la vidéo creusera encore le fossé entre le football d’en haut et celui d’en bas. Vous allez me dire que c’était déjà le cas ? Peut être mais il restait une constante sur tous les terrains du monde : 22 joueurs et 3 arbitres qui n’ont que leur bites et leurs couteaux pour gérer l’histoire.

Ne rien changer pour que tout change

Les pisse-froids me répondront : mais alors que faut il faire pour faire rentrer le football dans le 21ème siècle si c’est sans la vidéo ?

Et bien… rien.

Car ne rien changer est le meilleur moyen de conserver ce lien universel entre les passionnés de foot du monde entier et les stars du ballon rond qui les font rêver.

Si il y a un seul aspect sur lequel la vidéo peut être utile et elle l’est déjà, c’est pour punir les tricheurs et les bouchers. Mais on ne refait pas un match pour autant et ce serait bien là la seule concession acceptable.

A t-on imaginé demander à Angus Young de rejouer un morceau si, après vidéo, on s’était rendu compte qu’il avait foiré 2 notes dans son solo ? Et bien le foot est un spectacle voire un art, pas une science, il obéit aux mêmes règles et ne doit pas en changer.

Leave Me The F… Alone !!!!

Si la vidéo triomphe, je prédis à ces pauvres comptables du football qui s’en réjouiront, le châtiment qu’ils méritent : le football se vengera, les abandonnera et leur amour de ce jeu les quittera.

Michel (Platini pas Sardou) disait «  Le football c’est une question d’intelligence » de celle qui laisse entrer 22 joueurs et 3 arbitres sur un terrain pour créer ensemble, l’espace de 90min, des règles de vie en communauté. Foutez leur la paix ….

*VAR : Video Assistant Referee : le joli nom de l’arbitrage vidéo donné par la FIFA


Olioud

Oh! mon Fumi

Le football populaire part en fumée, aseptisé par les organisateurs de ce bal des hypocrites, soutenus par les moralisateurs complices, tous ceux qui craignant de faire fondre la chantilly sur leurs gâteaux d’anniversaire ont remplacé les bougies par des flammes led. A ceux là, je leur pose la question : la saveur de l’artificiel est-elle la même sans l’odeur de l’artifice ? No Pyro, No Party


Nous sommes à la 47ème minute du match Paris Saint-Germain – Real Madrid, le 6 mars dernier. Les viragistes d’Auteuil craquent deux lignes d’une cinquantaine de fumigènes pour faire monter la température d’une soirée humide et glaciale. L’arbitre interrompt la rencontre pendant près d’une minute alors qu’Angel Di Maria s’apprête à tirer un corner dans la surface de réparation opposée, cassant le rythme et la pression parisienne. La fumée ne gêne pas la visibilité, excepté pendant quelques dizaines de secondes dans le Virage. Aucun engin pyrotechnique n’est lancé sur l’aire de jeu. Quelques minutes plus tard, alors que leur équipe en infériorité numérique vient d’égaliser, redonnant un élan d’espoir dans une rencontre inconsistante, les mêmes fans parisiens célèbrent le but par un nouveau craquage massif. L’homme en noir et jaune, fidèle à ses décisions, décide de ne pas relancer le match tant que les fumis colorent la tribune. Les consignes lui viennent de l’UEFA, laquelle n’aime pas les artificiers. Son choix est clair: pyro, ou party !

Le bal des pompiers

Ce slogan favori des Ultras à travers le monde n’est pas nouveau. La guerre des instances contre les supporters pyromanes est déclarée depuis longtemps, trop longtemps pour avoir prouvé son inefficacité. Avant de lâcher les obus et de cracher du feu, posons-nous cette question cruciale : à quoi servent les fumigènes dans un match de football ? A rien, répondent les spécialistes du ballon rond depuis leur poste de commentateur. C’est dangereux, on peut se brûler. C’est dérangeant, la fumée dégagée empêchant une bonne visibilité du terrain pendant quelques minutes pour les spectateurs et surtout les téléspectateurs assis sur leur canapé douillet. Oui, ils ont raison. En soi, un fumigène ne sert à rien dans le jeu football. Pour certains, c’est un fléau. Pour d’autres, c’est juste anecdotique. En réalité, c’est bien plus que ça. Sa valeur symbolique est inestimable.

Pierre angulaire du folklore des tribunes

Le fumigène est aux supporters ce que le cierge est aux croyants à l’église, un objet sacré, dont les différentes utilisations répondent à plusieurs fonctions. Rite initiatique pour les plus jeunes, il est l’un des principaux emblèmes de la culture Ultra. Il est la pierre angulaire du folklore des tribunes, une tradition qu’essaient de perpétuer les générations actuelles, malgré les interdictions. Il donne des couleurs à la fête, il agrémente l’amusement, il étincelle des travées parfois bien mornes, il fait scintiller les animations d’avant match, il célèbre un but, un match particulier, l’anniversaire d’un groupe. Flamme funèbre, il rend hommage à nos disparus, joueurs, dirigeants et supporters. Il sert parfois de moyen de contestation. Il est le parfait instrument de provocation. Un fumigène, c’est festif, c’est solennel, c’est sulfureux, ca sent le soufre au propre comme au figuré. C’est la quintessence de l’esprit Ultra.

Come On Baby Light My Fire

Les autorités n’aiment pas la fête, quand ce n’est pas elles qui l’organisent. Perdre le contrôle, quelle perspective atroce dans ces stades purifiés de toute aspérité. S’attaquer aux fumigènes est une allégorie, cela revient à s’attaquer aux supporters Ultras, aux supporters actifs, à ceux qui font du bruit et instillent de la couleur dans nos tribunes, à ceux qui ne sont pas dociles, à ceux qui ne restent pas sagement assis. Rares sont ceux qui craquent un fumigène assis sur leur siège. La manœuvre est fourbe. L’hypocrisie des instances pénales et sportives est intéressée. Point de dialogue, qu’une seule réponse donnée, la répression et la sanction. La chasse aux craqueurs est ouverte. Elle est surtout très lucrative. Un slogan de la Ligue de Football Professionnel ou de l’UEFA pourrait être le suivant: « craquez vos fumis, notre caisse se remplit« . Celles des clubs fondent au gré des amendes.

Exprès pour punir leurs dirigeants

En Champions League, l’UEFA sanctionne à hauteur de 500€ par fumigène. L’addition du Paris St-Germain pour le match retour contre le Real Madrid lui a valu la modique somme de 43000€, soit d’après les calculs, une facture pour 86 engins allumés. Une extraordinaire rentrée d’argent sans aucun investissement, un ROI parfait ! Est-ce efficace ? Les fumis cessent-ils ? Non, puisque les clubs sont tributaires de leurs supporters, lesquels ne demandent en général pas leur avis à leur Président avant d’embraser leur tribune, quand ils ne le font pas exprès pour punir leurs dirigeants ! Du côté des instances, le racket organisé est bien rôdé. Les clubs ne sont bien-sûr pas les seuls à prendre cher. Les supporters fautifs sont logiquement sanctionnés. La politique du chiffre peut alors se mettre en place. Les arrestations, parfois arbitraires, remplissent les procès-verbaux d’interdictions administratives ou judiciaires de stade. La Division Nationale de Lutte contre le Hooliganisme légitime ainsi ses actions et son efficacité. Les statistiques sont formelles. Amis adeptes du fumi, vous êtes des hooligans.

Jérôme, ce hooligan

La comparaison est ridicule. L’énoncer est une absurdité. Pourtant, certains osent. Ils se fourvoient, mais la loi est de leur côté. La législation n’a cure des définitions. Quelques mois après le mémorable PSG – Caen du 28 août 1993, la Ministre des Sports Michèle Alliot-Marie promulgua une loi anti-hooligan, dans laquelle les fumigènes trouvèrent bonne place, à l’article 42-8. En 2006, l’article L332-8 du Code du Sport renforça la mesure. Toute personne introduisant – ou tentant d’introduire -, détenant ou faisant usage de fusées ou artifices de toute nature est passible d’une amende de 15000 euros, de trois ans d’emprisonnement et pire encore, de cinq ans d’interdiction de stade. Pourtant, ce soir là, les hooligans parisiens n’utilisèrent aucun fumigène. Cet objet n’est pas dans leurs habitudes. Seule une chaussure fut lancée de leur tribune. L’unique trouble olfactif provint des gaz lacrymogène des CRS. Vingt-cinq ans après, les hooligans ont quasiment tous disparus des tribunes françaises. Les fumigènes, en revanche, font de la résistance.

L’illustration idoine d’un football passionné

La fourberie des puissants a ses rouages qui naviguent des services comptables aux directions marketing. Les plaquettes de communication et autres bandeaux publicitaires des clubs, des médias et même des Ligues font étalage de photos avec des fumigènes. Les premiers à les condamner sont bien souvent les premiers à les utiliser pour leur propre promotion ! Pourquoi ? Cela pourrait paraître contradictoire. Pas du tout, détrompez-vous. Ces images sont festives, esthétique, colorée, c’est l’illustration idoine d’un football passionné et populaire, d’un stade plein de vie, d’une ambiance chaude. Vous l’aurez compris, tous sont finalement d’accord avec les Ultras. Le fumigène, c’est culte.

La fumette, ça date pas d’hier

Son interdiction et la pénalisation sont autant de défis pour les supporters. Ils doivent utiliser les plus fins stratagèmes pour les faire rentrer dans le stade. Ils n’hésitent pas à forcer l’accès à certaines tribunes pour limiter les risques liés à la fouille. Ils utilisent des camouflages pour ne pas se faire repérer lors du craquage. Ils sont obligés de se cacher, puis de jeter très vite le fumi allumé. Autant de menaces pour la sécurité de tous. Les stewards sont sommés d’intervenir, créant des mouvements de foules pour se saisir des artifices ou interpeller les contrevenants, à l’encontre de toute logique sécuritaire. La lutte contre les fumigènes a aussi ses injustices. Des sanctions collectives sont parfois proclamées pour punir les agissements de quelques-uns. Des huis-clos de tribune entière viennent sanctionner de plus en plus l’utilisation de fumigènes faite par une poignée d’individus. Suite à ce PSG – Real Madrid, le club parisien a écopé d’un match à huis clos pour son Virage Auteuil lors de sa prochaine rencontre à domicile en Ligue des Champions, c’est à dire 6000 personnes sanctionnées. Ces mesures sans distinction sonnent comme une triste et alarmante spécialité des mesures anti-supporters…

Un dialogue entre tous les acteurs

A chaque problème existent des solutions. Calculatrices, les instances ont clairement choisi la répression aveugle. Une autre voie pourrait être un dialogue entre tous les acteurs, clubs, ligues, autorités policières et bien évidemment supporters, afin d’installer un débat constructif autour d’une utilisation festive et sécurisée de la pyrotechnie dans les stades. Ce dialogue est une réelle volonté des associations de défense des supporters, bien que certains parmi les plus extrêmes dans la Mentalité Ultra accepteront difficilement cette conciliation et cette acceptation d’une utilisation contrôlée et encadrée. Les autorités le savent bien. Elles en jouent en les interdisant, préférant entretenir la confrontation plutôt qu’instaurer un climat de concertation.

Petit barbecue entre amis

Legalize Fumi ?! Une collaboration intelligente pourrait permettre des résolutions acceptables par tous. Régler le problème en légalisant la fumée des fumis peut sembler un projet ambitieux un brin provocateur. Est-ce réellement impossible ? Les véritables contraintes identifiées sont la chaleur, les éclats et la fumée qui peut être dérangeante pour les voies respiratoires de certaines personnes. Autoriser des fumigènes à la chaleur limitée et à la fumée inoffensive est il inconcevable ? Cela n’empêcherait pas d’interdire les artifices dangereux, fusées éclairantes, feux de Bengale, feux d’artifices, objets détonants parmi lesquels pétards ou bombes agricoles. De même, il est évident que le jet de fumigène doit être interdit et fortement condamner. Il apparaît tout aussi pertinent d’encadrer et d’accompagner une utilisation positive des fumigènes.

Ne tuez pas nos tribunes

En poussant la coopération entre supporters, clubs et instances, on pourrait également concevoir dans le stade et en tribune des zones spécifiques d’utilisation des fumigènes, en totale transparence, avec une communication en amont du match. Des solutions médianes sont ainsi possibles. Faut-il que chacun y mettent de la bonne volonté.
Ne tuez pas nos tribunes en sacrifiant la festivité coutumière sur l’autel de la sécurité outrancière. La passion n’a rien d’artificielle. Les canons à confettis ne suffisent pas à réchauffer les cœurs et à faire monter la température.

Liberté pour les fumis !!


Benjamin Navet

La Haine

Mercredi matin, 8h57. Il pleut sur Montreuil. Un ciel gris écrase tout.
Mon fils me serre fort avant de rejoindre son école.
Il est triste parce que je suis triste.

Son regard dit tout : Mon fils aimerait pouvoir inventer une machine à remonter le temps, pour que le PSG s’offre une nouvelle chance d’y croire. Et que son père relève la tête et desserre les poings.
Rien que pour ça, je hais notre équipe.

IMPARDONNABLE.

C’est le seul mot valable ce matin.
Paris ne fait jamais les choses à moitié. Jamais !
On ne se contente pas de gagner ou de perdre. Il y a toujours quelque chose qui vient se greffer à nos exploits, qu’ils soient positifs ou violemment négatifs. Là, ce n’est pas uniquement une qualification qui s’échappe. C’est le Qatar qui vacille, c’est Unai qui s’en va, c’est le cimetière indien qui revit, c’est Neymar qui convoque son avocat au coup de sifflet final (peut-être même dès la mi-temps…), c’est le début de la fin. Paris fait le pire match au pire des moments. Bien sûr. La remontada, c’était encore autre chose, c’était presque magique. Alignement des planètes incroyable, soirée maudite, c’était autre chose.

Hier, Paris a tout confirmé

Hier soir, Paris avait mal au ventre, les jambes qui tremblent, les nerfs à fleur de peau, la passe lourde, le tir fantôme… Hier, Paris a tout confirmé.
Il était interdit de jouer ce match comme nos joueurs l’ont joué. Nous sommes tombés dans tous les panneaux. Et il n’y a qu’une seule question à poser aujourd’hui: Pourquoi le PSG qatari perd systématiquement tous ses moyens les soirs où il doit écrire l’Histoire ?

Inutile de parler de l’indigence technique, de l’absence d’occasions, de la médiocrité de nos joueurs (Rabiot jouait avec une couche, Marco et Edinson ont craqué comme des pucelles, Angel a fait du Angel quand il est assuré d’être titulaire, Kylian a dribblé beaucoup de promesses…), de la blessure de Neymar. Non. Pas la peine. Il faut simplement répondre à cette question. Ou se taire à jamais.

Les médias vont pouvoir s’en donner à coeur joie. Je valide même le titre de l’Equipe, “Tout ça pour ça”. Moi, j’aurais opté pour “Modrić en Doudoune”… Nos ennemis journalistes vont remuer la merde, ils vont s’enivrer de débats cruels, de prévisions vertigineuses, ils vont pointer du doigt, ricaner en direct… Ils auront raison.

Paris a oublié sa propre devise

Je repense ce matin aux propos de Verratti cet été qui souhaitait un recrutement plus ambitieux… Voilà où nous en sommes en mars 2018. Nos petits garçons ont encore rajeuni. Ils étaient minuscules et perdus sur cette pelouse admirable. Ils ont tout raté, tout trahi. Après la mascarade marketing et les clips ridicules où Joey Starr, Pascal Elbé et quelques autres personnalités opportunistes et de troisième zone ont tenté de nous faire croire que l’union sacrée, c’était maintenant (on ne s’achète pas un public d’ultras comme on achète une star brésilienne), Paris a oublié sa propre devise, Paris a sombré. Et contre un Real tranquille, comme à l’entraînement. Même l’arbitre n’a pas eu besoin d’en faire des tonnes. Nous n’étions pas là. Nous n’étions personne. Nous avons échoué.

Seuls ces nombreux fumis dégainés pendant le match ont réchauffé mon coeur. Josse et Bravo avaient beau trembler devant cette pyrotechnie vandale, craindre les sanctions de l’UEFA, moi, j’ai jubilé parce que ces fumis ont été hier la seule preuve de vie au Parc. Je ne parle pas du tifo géant représentant la coupe aux grandes oreilles… Une arrogance déplacée, presque idiote.

Sincèrement, cette qualification, je n’y croyais pas vraiment. Je nous voyais gagner (ça aussi, ils vont nous le mettre dans la gueule et en boucles encore : première défaite au Parc depuis la mort de Vercingétorix) mais pas passer. Un 3-2 ou un 2-1, un truc dans le genre. Je nous avais imaginés fiers, courageux, déterminés, efficaces. Et nous n’avons rien fait. Nous avons accepté de nous soumettre, d’entrée. Nous avons piétiné le rêve, l’avenir, le football également.

Et si Neymar ? Et si, et si, et si… Non !!! S’il avait été là hier, pas sûr que ce se soit passé différemment. Aux Abonnés absents. Tous! Même les blessés, même le banc. Il n’y avait rien. RIEN !

On endosse la panoplie du bouffon

J’ai beau essayé là, tout de suite, de deviner la suite, de relativiser (le mot dégueulasse), de me dire que cette catastrophe va nous aider à grandir comme il faut, un mal pour un bien, ce genre de mantras à la con qui te permettent de tenir le coup les lendemains de naufrage, je n’y parviens pas. C’est un gâchis total. L’Europe nous attendait au tournant. Et une nouvelle fois, on endosse la panoplie du bouffon. Il y a longtemps, nos dirigeants avaient fait appel à Noah pour motiver les troupes. Qui convoquer aujourd’hui ? Booba ? Pierre-Ambroise Bosse ? Casimir ?

Messieurs les joueurs, n’écoutez pas les mauvaises langues et les esprits corrompus dans les prochains jours. Non, de gagner le championnat et les deux coupes nationales, ça ne sera ni normal, ni un moindre mal. Les vrais supporters s’en contenteront, en attendant le tirage au sort l’été prochain. Ne l’oubliez pas. Vous rêviez de ligue des champions mais vous n’avez pas le niveau alors, contentez vous d’être encore les rois des faibles, acceptez ce trône en carton et défendez le jusqu’à la mort. Acceptez les sifflets du Parc je l’espère dès ce samedi. Acceptez les parce qu’ils seront la preuve de notre amour.

N’écoutez pas les vannes sudistes (il leur fallait au moins cette élimination pour commencer à oublier les deux sodomies récentes au Parc), ne croyez pas Zidane quand il plastronne devant les micros (lui aussi va connaître les délices du Pôle-Emploi quand son équipe tombera en quart ou en demi). Relevez la tête. Achetez vous des burnes. Souffrez comme moi je souffre aujourd’hui. Posez un genou à terre et demandez pardon à mon fils surtout. Sa tristesse est votre honte.

PSG4LIFE


Jérôme Reijasse

Ici c’est Paris

Dans des journées qui ne ressemblent pas aux autres,
dans des instants comme celui-là, il est parfois utile de puiser au fond des choses pour prendre conscience de l’importance du moment.


Aujourd’hui nous sommes confrontés à notre destin.
Aujourd’hui l’histoire s’écrit avec un grand H, et pas celui de Hatem hélas.
Aujourd’hui, et plus que l’année dernière, nous sommes à la croisée des chemins.
Car nous avons investi l’Europe dans tous les sens du terme. Financièrement déjà mais aussi parce que nos joueurs, notre club et nos supporters se sentent investis d’une mission.
Une mission presque sacrée.
Une mission pour exister, pour écrire le nom de Paris sur la carte de l’UEFA.
Pour imposer une évidence.
Nous sommes là, nous sommes près. Devant la planète entière.
Quoiqu’il advienne.

Personne ne connait l’issue de ce match. Quoique.
Tout le monde espère l’exploit.
Tout le monde sait que les madrilènes passeront le match à se rouler par terre.
Tout le monde se doute que l’arbitre aura du mal à être impartial.
Pourquoi ? Parce qu’il aura Ramos et Ronaldo sur le dos tout le match.
Les Zorro et Bernardo des temps modernes.
Tout le monde sait qu’un probable penalty douteux peut nous renvoyer à nos chères, très chères études.
Oui un truc dégueulasse, injuste, cousu du fil blanc du maillot du Real.
Un truc qui ressemble à ce qu’on appelle le réalisme, l’expérience, le cynisme.
Bref tout ce qui ne nous ressemble pas. Non.

Qui suis-je pour écrire ces lignes ?
Un simple supporter.
Un lambda au milieu du Parc.
Un garçon qui a besoin d’un exutoire pour faire passer sa passion et ses émotions.
Un exutoire qui s’appelle Virage.
Un site qu’il a monté avec d’autres ami(e)s tout aussi passionnés par ce club et ces couleurs.
Une aventure collective qui grandit à chaque match, à chaque exploit, à chaque désillusion.
Et aujourd’hui, cet exutoire prend tout son sens.
Je ne sais pas pourquoi, mais en ce mardi 6 mars 2018, je me dis que ce site mérite encore plus d’exister.
Car je peux vous écrire. A toutes et à tous.
Parce que j’ai l’impression que l’on se comprend même si on ne se connait pas.
Vous dire qu’on va peut être le faire, allez on va le faire !

Et vous rappeler aussi la base, ma base.

Que nous sommes parisiens.
Que la France du football ne nous détestent pas, en fait elle nous envie.
Elle nous a toujours envié.
Parce qu’on est beau.
Parce qu’on est jeune.
Parce qu’on est riche.
Parce qu’on est impatient.
Parce qu’on est insolent.
Parce qu’on a toujours eu des joueurs qui donnent envie.
Parce que notre stade est unique.
Que son acoustique et son architecture font saliver tous les vrais amoureux du football.
Parce qu’on sait aussi perdre comme personne d’autres.
Parce que notre destin de looser devra s’arrêter un jour, comme pour toutes les grandes équipes.

Il nous envient parce que tout ça nous appartient.
Et qu’ils ne l’auront jamais.
Ils nous regarderont à la télé.
Ils prieront pour nous voir encore chuter.
Ils prépareront déjà leurs papiers ou leurs vannes fatiguées pour leurs réseaux sociaux.

Nous, nous serons au stade, en tout cas pour les chanceux qui y sont abonnés ou invités.
Nous chanterons, nous pousserons, nous invoquerons tous les Dieux, nous transpirerons, nous exulterons.
Pour nos joueurs, pour tous les supporters absents des tribunes, pour notre club, pour notre autre famille.
Nous pleurerons peut être aussi. De joie ou de rage.
Mais nous serons à notre vraie place.

Celle des supporters.
Des amoureux de l’impossible.
Des utopistes d’un soir.
Car nous sommes les parisiens.
Car nous sommes Paris.
Car nous sommes le PSG tout autant que ses joueurs, que son staff.
Car nous sommes enragés.
Car nous sommes turbulents.
Mais nous sommes unis.
Nous ne sommes qu’un.
Le jour de gloire est arrivé.
L’histoire nous appartient.

Allez Paris.


Xavier Chevalier

Adios Madrid Y Nada Mas

Basta !! Cher Paris Saint-Germain post 2010, te voilà face à ton histoire. Une défaite 3 – 1, ce score est formidable.
Il te permet de draguer ton passé pour dessiner ton avenir,
le seul possible, celui d’un printemps européen digne de ce nom.


Le parallèle est évident, mais il ne le sera qu’avec une qualification le 6 mars prochain. Mobilisation générale lisons-nous ici et là sur les réseaux sociaux parisiens. Union sacrée proclame le vestiaire. Le succès ne pourra en être autrement. Seul problème, l’ère qatarie n’a jamais renversé de montagne, exceptée une prolongation londonienne victorieuse à dix contre onze. Bien malin celui qui peut donner le résultat de ce Paris SG – Real Puta Madrid, mais une chose est certaine, il sera bien plus qu’un match retour.

Trois victoires consécutives en Europa Ligue, un sacré palmarès qui impose le respect. Il faut être fin tacticien pour sortir vainqueur une fois de cette compétition, alors trois fois consécutivement, l’accident n’est plus une hypothèse. Pourtant, en ce qui me concerne, tu as épuisé quasiment tous tes crédits. N’ayant pas compris ou partagé tes choix, la Remontada m’avait fortement refroidi. On apprend de ses échecs, telle était ma position pour te pardonner. Une fois ça passe, mais deux fois consécutivement, l’excuse des circonstances et des faits de match n’est plus acceptée. Tu n’as pas su tirer la leçon des erreurs de Barcelone, au contraire tu as répété les mêmes fautes ce qui est encore pire !

Unai bon élève

A Madrid tes choix dans la composition de départ et tes (non) remplacements n’ont pas été digne d’un conquérant, et pire, ils n’ont pas été respectueux de tes joueurs. Tu as cramé toutes tes cartes, mais peut être as tu un joker caché. Le match retour est ton match, tes choix seront scrutés, ils seront surtout décisifs. Si tu te trompes, ce sera la fin de ton parcours, quelques rendez-vous nationaux jusqu’en mai et une sortie par la petite, toute petite porte du Camp des Loges, celle du fond, derrière les bosquets d’orties, perdue dans la forêt de Saint-Germain… Si ton équipe se qualifie, il est peu probable que tu puisses prolonger ton échéance, mais mieux vaut sortir par le tapis rouge du Parc des Princes, tu ne crois pas ?

Tu n’as plus le choix, tu dois faire tapis

La date de ce match retour sonne comme un compte à rebours de l’histoire, version tragédie. 8 mars 2017. 7 mars 2001. 6 mars 2018? Unai, je suis sûr que la date ne te parle pas, mais le match, très certainement. 7 mars 2001, une remontada à la sauce espagnole, déjà. Pas la Catalogne. Pas la Castille. La Galice, cette région non loin de ton Pays Basque natale. Une autre similitude, notre entraîneur était français, mais d’origine espagnole, du sud lui, d’Andalousie. Les puristes l’auront reconnu. Luis Fernandez, l’intouchable Luis, héros parisien comme on aime les aduler, et les détester, parfois. Ce soir là, je l’ai détesté. La preuve, je t’en parle encore, 18 ans plus tard !!!

En regardant de près le scénario de ce match et les choix de Luis, tu passerais presque pour un de ses disciples ! Dans ce cinquième match de la deuxième phase de groupe de Ligue des Champions, une victoire nous était indispensable pour espérer une qualification lors du dernier match au Parc des Princes, contre nos amis de Galatasaray. Paris est magique, et après 55 minutes nous menions 0 – 3, Augustine Okocha et Laurent Leroy par deux fois, nos artistes et nos besogneux attaquants avaient fait le taff. C’est alors que Luis adopta la stratégie de l’autruche, celle que tu affectionnes tant, solidifier la défense au détriment des créatifs, des génies de la surface adverse. Mikel Arteta, Ali Benarbia et Augustin Okocha furent progressivement remplacés par Peter Luccin, Eric Rabesandratana et Igor Yanovski. Tu les vois les similitudes ? Tu connais le résultat final, ou sinon tu l’as deviné. L’entraineur galicien fit les paris inverses en faisant entrer deux attaquants… 30 minutes plus tard, Paris avait perdu et était éliminé de la Ligue des Champions, échouant à la porte des quarts de finale…

Unai Dos Tres

Unai, tu n’as plus le choix, tu dois faire tapis. Au bluff, ou avec une quinte flush real, peu importe. Si tu passes ce coup là, tu continues la partie, encore un peu. Si tu échoues, tu sors, définitivement, cette fois sans possibilité de recave, mais éjecté avec perte et fracas, cela ne fait aucun doute. Autour de toi, à la table, tu n’as pas que des amis. Certains de tes adversaires ne sont pas madrilènes. Tu devras néanmoins savoir faire un pacte avec eux, gagnant – gagnant. Ton sursis en dépend. Certains de tes joueurs ne te veulent pas que du bien. Ils savent néanmoins où sont leurs intérêts. A toi de savoir tirer les bonnes cartes, et utiliser les bonnes paires. Je ne parle pas que des figures, tu l’auras compris.

Ta tête est en sursis

L’union sacrée, quelle belle phrase. La communication positive est bien rôdée, on y croirait presque ! Le clan des brésiliens, le clan des déçus d’Emery, le clan des bons soldats, le clan des Titis parisiens, les méandres du vestiaire font pâlir les plus fins observateurs. La seule vérité sera celle du 6 mars au coup de sifflet final. Unai, sur quels joueurs peux-tu compter ? Quelles seront tes cartes maîtresses ? Je te souhaite bon courage !! Peu ont envie de te sauver, tu le sais déjà. Ta tête est en sursis, et beaucoup veulent la voir sauter. Par chance, ils feront tout pour que tu survives encore un peu. L’union sacrée n’est pas une expression vaine, elle a déjà fait ses preuves. Quels seront tes choix pour y arriver ?

Unai Bonaparte

Le poker est aussi un casse-tête. Peux-tu garder Presnel titulaire et remettre Thiago Silva remplaçant ? Rien au match aller ne permet de remettre cela en doute. Tu devras choisir entre le prometteur mais encore fragile Lo Celso et les expérimentés mais en manque de forme Diarra ou Motta… Tu devras faire confiance à Di Maria, Pastore et Draxler, c’est inéluctable. Faute de mieux, tu devras trancher entre Kurzawa et Berchiche. Qui fera ton équipe de départ, toi ou le clan des brésiliens ? Je suis presque certain qu’elle ne sera pas très différente du match aller. Comme à Barcelone, comme à Madrid, comme à La Corogne, l’ultime décision viendra des changements, du fameux coaching. Montre nous que tu as appris du passé.

Unai, tu n’es pas seul à avoir la clé. Tes joueurs ont un double du trousseau. Le chef de la meute doit aussi prendre ses responsabilités. Il l’a fait le 8 mars dernier. Si sa cheville endolorie lui permet de re-itérer et de justifier son transfert. Neymar Junior, ton match allé n’a pas été plus mauvais que CR7, mais tu as deux buts de retard, et le ballon doré s’éloigne. Tu veux être grand !? Tu veux être roi !? Alors soit le leader, technique et psychologique. Pousse tes coéquipiers à se sublimer, et non pas à te servir. Montre leur l’exemple, la voie à suivre, ils te remercieront par la plus belle des récompenses, leur dévouement, leur respect et la qualification. Sois Valdo contre le Real en 1993, sois Capitaine Raí en 1995 contre le Steaua, des scénarios qui me plaisent bien, des brésiliens eux aussi adeptes de la remontada, pas celle qui fait se gosser la France et l’Europe du football, mais celles dont nous sommes fiers à jamais, en pleine page dans les livres d’histoire, n’en déplaisent à Zlatan.

Un manque de respect qui crève les yeux

19 mars 1993, on signe pour le même scénario, évidemment. Une tête de Cavani sur un corner en première mi-temps pour faire la moitié du chemin. Un but d’anthologie sur une reprise de Mbappé à l’heure de jeu, le retard est comblé. Une chevauchée signée Neymar à quelques minutes de la fin, on est à l’abri. Cela est sans compter sur un pointu de Cristiano dans les arrêts de jeu, le prolongeant de trente minutes supplémentaires. A moins que… ne surgissent la tête de Thiago Silva sur cet énième coup franc merveilleusement déposé par Neymar. Vous le savez, je rêve que la différence vienne de Javier, mais Unai, tu as annihilé tous mes espoirs, et je doute de sa présence sur le pré vert à une quelconque seconde de ce match. Pas une seconde de Di Maria à l’aller, comment puis-je espérer que tu fasses rentrer Javier au retour.

La délivrance sera donc offerte par ce défenseur central, absent du match aller. Rappelez moi qui a marqué ce but de la tête le 11 mars 2015 sur la pelouse de Chelsea, à quelques minutes de la fin des prolongations sur un corner tiré par Thiago Motta, pour le seul exploit de l’ère qatarie ? La boucle serait presque bouclée… 19 mars 1993 le match qui fit basculer l’ère Canal Plus. La première qualification pour une demi-finale de Coupe d’Europe. La première d’une série de cinq consécutives, aboutissant à deux finales, dont une victorieuse. Zlatan est parti se coucher, il n’en croit pas ses yeux. Ce 6 mars fera-t-il basculer l’ère QSI ?

Unai Bueno

Unai, je te le concède, tu n’as pas été gâté. Bafoué serait plus exact. Déconsidéré. Un manque de respect qui crève les yeux. Il ne faut jamais se cacher derrière les erreurs d’arbitrage, mais à un certain point, s’agit-il vraiment d’erreurs. Au Camp Nou comme à Bernabeu, il y a peu de doute. L’arbitrage maison est flagrant. Les consignes viennent-elles de Suisse, nul ne pourra le prouver. Que vaut le jouet qatari au logo Tour Eiffel contre les institutions ibériques. Rien du tout. Il faut donc faire avec, considérer la partialité comme acquise. Il faut la surpasser. Il faut la retourner. Il faut l’anéantir. L’impulsion viendra de notre équipe sur le terrain, par son engagement et sa hargne. Thiago Silva ou Marquinhos ne sont pas Thiago Motta, ils ne savent pas intimider l’arbitre. Pour des capitaines c’est dommageable, mais c’est un fait. Alors si Motta n’est pas titulaire, on le sait déjà, le grondement devra venir d’ailleurs. La menace viendra de l’atmosphère. La pression coulera des tribunes, de nos tribunes.

Le peuple de Paris a soif de conquête

Mobilisation générale. Nous le savons tous, nous le souhaitons tous, ici c’est Paris !! La poussée descendra des travées du Parc des Princes. Si vous voulez gagner, jouer comme des guerriers, faites les trembler, soyez sans pitié. Ce match sera la référence, ou la pire désillusion. Real Madrid 1993. Steaua Bucarest 1995. Valdo et Raí n’étaient pas seuls à mener leur équipe vers le sommet. 45000 chœurs parisiens déchainés n’ont rien lâché, des jours avant la rencontre, des heures avant le coup d’envoi, jusqu’à la dernière seconde libératrice. L’atmosphère régnant autour de ce 6 mars est de la même trempe. Le peuple de Paris a soif de conquête. Il est prêt pour le combat. Il ne reste plus qu’à confirmer l’attente, transformer l’essai. Les 4000 fidèles présents dans les rues, le métro et le parcage de Madrid ont donné de la voix. Ils ont montré l’exemple. Pas de retour à Stamford Bridge, sur Las Ramblas ou au fin fond de Manchester, ce choc que le monde entier attend est à la maison, à nous d’en profiter. Le Parc tout entier doit faire basculer le ballon du bon côté, celui d’Unai Emery, de Neymar Junior, de Thiago Silva, d’Alphonse Areola, de Giovani Lo Celso, de Javier Pastore,… On emmerde l’UEFA. On emmerde l’arbitre. On emmerde Madrid. On emmerde le monde. No one like us, but we don’t care…

Si nous échouons, éliminés, le cataclysme est d’ores et déjà annoncé. Si nous passons, ce ne sera qu’une qualification pour un nouveau quart de finale… la route de Kiev est encore longue, mais l’union sacrée, la mobilisation générale, c’est pour maintenant.

Unai Bye Bye ?

#6M #Remontada #ParisEstMagic


Benjamin Navet

Homo Erectus

Le foot moderne, ça brasse du fric, beaucoup de fric. Le PSG n’a eu d’autre choix que de se remettre au niveau de ses objectifs et du train de vie des 8 autres grands d’Europe l’été dernier, pour espérer accrocher un résultat en C1.


Sur le point du pognon, le sport #1 qu’est le foot n’est pas en retard.
Pour preuve, 1 milliard d’€uros claqués sur la zone UEFA pour le mercato d’hiver 2017/2018 en hausse de 36% ! Et la moitié concerne les clubs anglais, soit 545 millions d’€uros. Ben voyons.
Même des défenseurs moyens deviennent des enjeux lourds.

84 millions encaissés par Southampton pour Van Djik le hollandais qu’on pose à Liverpool, et 65 millions d’€uros crédités sur le compte de l’Athletic Bilbao pour la vente d’un dénommé Aymeric Laporte, jamais utilisé pas Deschamps en équipe de France, et qu’on débarque à Manchester City !… Au delà des blah blah « c’est un joueur clé » ou « le club recherchait un profil gnagnagna », il va bien falloir rentabiliser ces achats démesurés, et ce, bien au delà des tacles et des dégagements en touche que ces 2 nous produiront sur les corners en déplacement à Sunderland !

Tout ce pognon pour quel spectacle

Les qualités footbalistiques de Van Djik et Laporte justifient certainement leurs émoluments respectifs. Mais, ils restent des pions au service d’un business, et c’est sur la monnaie qu’ils sont sensés ramener au club qu’ils seront jugés et rien d’autre. Un business qui tape dans la poche de ses clients, de son public, c’est à dire de nous, tous ces cons de supporters que nous sommes et qui acceptent avec servitude un système qui remonte à l’ère du Crétacé si ce n’est plus ! Pour les clubs, pas d’échappatoire possible. Du ROI et vite, sinon direction l’Europa League. Notre seul représentant, le PSG, a payé cher son accession au 8ème de la C1. Mais, le club a intégré les enjeux pour gagner. Espérons cette année que l’alignement de ballons soit enfin le bon.

Mais, tout ce pognon pour quel spectacle ? En vrai ? Et là, on est pas en avance.
On oblige les clubs à jouer avec des règles qui datent de Cro-Magnon, et qui permettent en 2018, de se cogner des 0-0 après 90, voire 120 minutes de jeu, c’’est dément. Avec un calendrier de plus de 60 matchs chaque année pour le PSG et les clubs de l’élite, comment justifier de prolongations souvent stériles et inutiles (outre les 3 coupures publicitaires supplémentaires qu’elles génèrent), et qui contribueront à fatiguer un peu plus les internationaux convoqués en Russie pour la Coupe du Monde.

Alors, la solution, quand un match est verrouillé et que le supporter s’emmerde, on change de tactique, et il faut tout tenter pour arracher un pénalty, sans même avoir à cadrer un tir. On fait donc rentrer la tombeuse. L’objectif c’est les 3 points ou la qualif, pour flatter les ligues, le business, les diffuseurs, mais rarement le jeu.
Jusqu’au bout des arrêts de jeu, on va chercher et trouver le moyen de s’effondrer dans la surface de réparation, en espérant pour tout un peuple, entendre résonner le sifflet. Il s’agira alors de faire briller le buteur récemment arrivé, suite à un virement bancaire dont le nombre de zéro donne le tournis aux smicards.

L’arbitrage, c’est la côte de bœuf crue

A l’inverse, un libéro qui remonte seul le ballon depuis sa zone, et qui sera séché aux abords de la surface adverse, bénéficiera gracieusement d’un coup franc. Cela permettant à la défense qu’il vient de passer majestueusement, de se replacer, de former des murs. C’est grotesque !
Nous savons tous que nos ancêtres ont réussi à maîtriser le feu, en bravant des risques et des dangers terribles, permettant ainsi à l’humanité toute entière de savourer sa côte de bœuf cuite !

L’arbitrage au foot, c’est la côte de bœuf crue, voulue et revendiquée. Bref, c’est la volonté de rester à l’âge de pierre.
Pour preuve, on assiste encore en 2018 à des débats insignifiants sur l’utilisation ou non pendant les matchs, de la vidéo, ou d’outils plus ou moins connectés, qui permettraient une sanction, une décision tranchée et définitive concernant des phases de jeu souvent bien floues pour le jugement d’un homme seul : l’arbitre.

S’attaquer, les crampons en avant, aux gambilles d’un joueur, quitte à lui arracher la rotule et le tibia, démontre un niveau de QI d’une faiblesse abyssale. Et nous sommes contraints devant nos TV, abreuvées de signaux multi opérateurs hors de prix, de regarder l’assassin, gesticuler, supplier l’arbitre de croire que son intention était tout autre et de crier à l’injustice si d’aventure il était sanctionné.

Paniqué et confronté à lui même

Nos fossoyeuses instances du foot préfèrent défendre une appréciation des règles laissées à ce mec seul, paniqué et confronté à lui même. Il en devient le récipiendaire de la célèbre instantanéité du jeu, et se doit d’imposer son autorité et ses décisions, à une meute de garçons coiffeurs pas toujours très bien intentionnés, parfois menaçants et violents. Sachant que chaque coup de sifflet risque d’être contesté et discuté, Bon match !

Pourquoi ne pas changer et adapter les règles, et moderniser l’arbitrage pour protéger les joueurs. Imaginons le Brésil sans Neymar ou la France sans M’Bappé en Russie parce que taclés aux chevilles par un barbare en Coupe de la Ligue, en Coupe de France ou en C1 ?
Défendons enfin le fait que l’erreur d’arbitrage ne fait plus partie du jeu. Et n’en voulons pas aux arbitres. Il existe les moyens de les aider ce qui les protègera également et limitera la violence. Ça s’appelle vivre avec son temps.

Cette volonté idiote de refuser de suivre ce que d’autres fédérations sportives ont accepté, conduit le foot à accorder des buts imaginaires ou à en invalider d’autres parfaitement valables. Et que dire de la simulation que permet de telles positions ? C’est le cancer du foot. Les gamins apprennent à mentir et à tricher sur les terrains. Evidemment, puisqu’ils sont encouragés par les grands qui donnent l’exemple, et puisqu’on permet à l’arbitre de ne pas voir, ou de ne pas vouloir voir, on récolte une génération déjà gangrénée.
Combien de penalties bidons, de hors-jeu – pas hors jeu, ont faussé des classements de championnats, des qualifications en coupe, des finales ?

Quelles sont les valeurs défendues ?

En 2006, quand Zidane corrige Materazzi d’un coup de boule à la poitrine, ce dernier, simulant, se tient le nez !
Tout va bien.
Parce qu’une pleurnicheuse s’écroule en hurlant dans une surface, et ce, sans avoir subi le moindre assaut, croyez le si vous pouvez, mais, plutôt que de le sanctionner, on va le récompenser et désigner le point de pénalty. Chapeau bas.
Quelles sont les valeurs défendues ?

Quand 3, 4, 5 mecs ou plus sont capables bousculer l’homme en noir, à qui on ne donne aucun moyen pour rendre ses décisions incontestables, on est en droit de s’interroger sur les défauts de câblage de la cervelle de certains joueurs, et de voir des arbitres complètement dépassés tenter des low-kicks !
Ce qui nous amène à ne plus nous étonner non plus, des affaires de chantage à la sextape, des insultes envers les entraineurs, des réseaux de prostitution, dont le foot et les clubs se passeraient bien.

Au delà de faire la joie des rubriques faits divers des média, jeter les joueurs en pâture de la sorte maintient le foot à l’époque du Néanderthal.
Ces mêmes média, qui enchérissent des sommes folles pour accéder aux droits de retransmissions TV, sur le dos des supporters serviles que nous sommes.
Un jour, dans une savane, un truc poilu s’est mis debout, sur ses pattes arrières, pour voir plus loin. On l’appelle l’homo erectus. Il a su s’adapter.
Pourtant, l’archaïsme n’est pas forcement là où l’on croit.

Sacrifié par ses gouvernances

L’Equipe du Soir… ou le foot pour les pauvres ?… Pas sûr.

– Tu regardes Réal PSG ?
– Bien sûr, mais sur l’Equipe 21.

Les croque-morts des Fédérations, des Ligues, des diffuseurs, devraient déjà se repentir d’avoir misé sur l’argent immédiat, en générant le manque d’images à une génération biberonnée au foot accessible dans les années 90, et à qui on ferme le robinet d’un coup en lui assénant « maintenant tu payes ! »

Ces acteurs du foot moderne mourront enterrés sous leurs propres pelletées de terre. Ils ont oublié que l’intérêt de la génération qui vient, toute populaire et belle qu’elle est, ne bénéficiera jamais des ressources financières suffisantes pour accéder au foot légalement. La préférence se tournera doucement vers d’autres chapelles plus accueillantes.
Certes, il lui restera quelques techniques frauduleuses pour assister à un match de foot, tout populaire qu’il souhaite rester, mais incapable qu’il est de se réformer. C’est le foot qui en payera le prix, sacrifié par ses gouvernances, avides et séniles et ce triste business.

Il n’y aura aucune image du match sur l’Equipe 21.
La réalisation se bornera à filmer le plateau où Didier Roustan, paré d’une superbe liquette bariolée, reconstituera et analysera en direct et en profondeur n’importe quel coup-franc raté ou débordement avorté, équipé de son fidèle tableau, de ses aimants bleus et rouges et armé de son marqueur..

Constipé par son trop plein de fric

En haut à droite de l’écran, Yoann Riou sera aux commentaires dans l’encadré. Grand spectacle assuré. Tragédien reconnu, il hurle, gesticule, parle vite, agite ses feuilles chiffonnées pleines de Stabilo, puis tombe à genou. Il finira par se jeter physiquement sur sa ou son collègue en vociférant, dés que le PSG parviendra à passer le rond central.

Pour ces soirées de grandes affiches, outre le récurrent Didier Roustan, le casting proposé par Olivier Ménard, est au journalisme sportif ce que la 7ème compagnie est à la comédie !
Chroniqueurs, journalistes, entraîneurs, agents, anciens joueurs, tous aux aguets des dernières rumeurs, le smartphone posé sur la table, à l’instar de Tony Montana qui décale son gun pour négocier 200 kgs de cocaïne pure dans Scarface.

Finalement, ne serait-ce pas là le rempart que cette joyeuse bande, toute privée d’images qu’elle est, a trouvé pour permettre au foot de survivre malgré lui.
Pour l’empêcher de sombrer constipé par son trop plein de fric.
Pour le sortir de son archaïsme à grand renfort d’habillages « à l’américaine » et de « duels ».
Pour permettre à ceux qui l’aime de garder le contact avec lui, malgré le cadenaccio d’images justifié par l’hypocrisie des droits.

Pour tout ceux qui rêvaient de voir Nicolas Sarkozy en prison, eux l’ont fait. C’était à l’occasion de la 2000ème, le 22 janvier dernier. Emission pendant laquelle l’ex Président, venu parler du foot en général et du PSG en particulier, s’est retrouvé derrières les barreaux après avoir reçu un carton rouge incontestable pour bavardage ! Les enregistrements vidéo l’ont confirmé !


DRB

Mobilisation générale

L’arbitre était madrilène, oui.
L’UEFA ne veut pas du PSG, oui.
Unai a déconné, et dans les grandes largeurs, oui (Edinson pour Thomas, WTF ???).
Nos attaquants ont presque tout raté, oui.
Notre vestiaire doit aujourd’hui ressembler à OK Corral, oui.
Nous avons entamé ce match crucial avec les jambes qui tremblent et une gastro carabinée, oui (il suffisait de voir la tronche de nos joueurs pendant l’hymne de la LDC…).
Nous avons encore raté un grand rendez-vous, en ne jouant pas si mal malgré tout, oui.

MAIS IL RESTE UN MATCH RETOUR.
AU PARC.
ARRÊTONS DE CHIALER, ARRÊTONS DE POINTER DU DOIGT L’ARBITRAGE (NOUS NE SOMMES PAS DES LYONNAIS),
ARRÊTONS DE REGARDER NOS POMPES.

Pour écrire l’histoire, il faut accepter de sortir de la tranchée.
SACRIFICE.
Pour retourner l’obséquieux Zizou et sa bande, il faudra se battre, marquer et se battre encore.
À Paris, nous ne retenons jamais les leçons que nous offre l’existence.
C’est regrettable. C’est pathétique. C’est ridicule.
Ce real, comme le barça de l’année dernière, est un petit real.
Et il va probablement nous éliminer.

Va-t-on aller à l’abattoir sans réagir ?
Va-t-on continuer à entretenir ce risible complexe d’infériorité ?
Va-t-on exaucer les voeux secrets de l’UEFA et battre en retraite encore ?
Hé, les mecs, l’heure n’est plus aux « si ».
Le conditionnel peut bien aller crever ailleurs.
L’heure est à la guerre.

Neymar, ton ballon d’or, il passe par un exploit dans trois semaines. Minimum.
Les autres, tous les autres, laissez un peu tranquilles les Dijon, Toulouse ou Bordeaux. Concentrez-vous sur les puissants.
Jouez au football. Vous savez le faire.
Marchez leur dessus. Leur défense est friable, leur arrogance ne tient qu’à un fil (et à un arbitre soumis). Il faudra marquer, oui et nous pouvons le faire.
5-1, ça aurait de la gueule.
Envoyez zidane au pôle-emploi castillan.
Sauvez Unai…

Et puis, n’oubliez pas, avant, il y a deux fois la venue des gonzesses sudistes au Parc.
Faîtes vous les dents sur elles. Fracassez-les comme il faut et vous serez fin prêts pour recevoir Madrid.
Le palmarès, l’expérience, ça ne compte pas.
Plus.
Madrid se voit déjà en quart.
Ils vont prétendre le contraire, sortir la carte de l’humilité moisie devant les micros mais ils nous prennent pour des caves.
Il s’y voient déjà, oui.
Ils comptent sur un énième petit coup de pouce de l’homme en noir : péno généreux, hors jeu oublié, etc…

Êtes-vous simplement des victimes ?
Ne savez vous que tuer les faibles, comme Zlatan ?
La guerre est déclarée, oui.
Il est trop tôt pour la sonnerie aux morts.


Jérôme Reijasse

Et j’entends siffler le Parc.

Des ultras idiots utiles bénévoles (ou pas) zélés ont apparemment déployé une banderole hier soir disant, grosso merdo :
Neymar vrais supporters ne sifflent pas. Unis pour Paris.


Ah ah ah ah ah !
Invention du Qatar : l’ultra qui ne siffle pas.
Un rêve à la Beigbeder en somme.
Hashtag (ça s’écrit comme ça ? Pas trouvé le logo sur mon clavier…) broncaca…
Les caves putain.
Ou les flipettes : ils chialent déjà à l’idée de voir Neymar partir dès cet été. À MADRID !!!
On l’a sifflé, merde, il va se barrer, mais c’est Neymar merde !!!”

Ah ah ah ah ah ah !
Idée de nouvelle banderole pour Neymar pour le match de ce week-end :
“NEYMAR + ULTRAS = AMOUR ÉTERNEL”…
Hé Neymar, mets en six à Madrid et on commence à discuter, toi et moi !
(Si tu peux en mettre aussi 4 au retour, au cas où, tu sais, nous…)
Et arrête le boudin marketing.
Deviens comme nous, un vrai connard.
Un Parisien (je crois que tu en as les qualités. Si seulement, tu osais, vraiment…)
Et tu auras ta chanson.
(Pas la brésilienne toute paresseuse d’actuellement)
Rejoins nous kamarad Neymar.
Ici, c’est Paris.

Et si tu te démerdes pas trop mal, tu resteras dans nos tronches à jamais.
Ces quelques sifflets parce que toi, tu prends le ballon et empêche Cavani de doubler la grande perche Ikea au Parc, ratant ainsi l’occasion d’être déjà, simplement en donnant ce ballon à Edinson, un peu cool, beau, historique ?
Franchement ?
Je pense qu’Edinson mérite mieux que ça pour devenir notre premier sniper.
Un petit péno, pfff…
On s’en branle en somme.
Ces quelques sifflets, c’était juste pour que tu retrouves le truc de la cour d’école.
Tu sais ?
La chambrette.
L’appartenance.
C’est cadeau en fait.
Aimons nous.
Vivants, Neymar, c’est mieux.
Le 14 février, oui, aimons nous !

Et après, on fume une clope et on en discute.


Jérôme Reijasse