Hervé Virage PSG

Hervé

par

No Récent lauréat des Victoires de la Musique dans la catégorie Révélation Masculine, fan de la culture musicale britannique et particulièrement du Manchester des années 90, amoureux de ballon. Un CV irréprochable d’autant que le bonhomme est supporter de Paname depuis son plus jeune âge. Il aurait même tripoté la baballe au Camp des Loges
à l’époque où le foot occupait toutes ses pensées.
Bref Hervé est un artiste parfaitement recommandable. Voici son interview.

Dans ta bio on peut lire : « Originaire d’une ville dortoir coincée entre Versailles et Trappes, Hervé a longtemps grandi à l’ombre de l’ennui ». La banlieue, terreau des fans du PSG selon-toi ?

Pour moi c’est le terreau du football et particulièrement du PSG. Le niveau de football en île de France et l’implication des jeunes dans le foot sont monumentaux à l’échelle mondiale, toute proportion gardée. Tu peux retrouver ça au brésil, au Sénégal, en Côte d’Ivoire ou en Algérie dans certaines villes. C’est très très très foot. Limite t’es bizarre quand tu fais pas de foot (rires). J’ai grandi avec ces modèles de développement qui passaient par la réussite dans le sport de haut niveau et dans l’art. Même si ça peut paraitre un peu cliché de l’extérieur, en réalité ce raisonnement est parfaitement sain. Bizarrement on nous parlait peu de réussite scolaire bien que 99% des jeunes ne deviennent pas sportifs ou comédiens. On avait des modèles très forts autour de nous, surtout à Trappes avec Nico Anelka, Jamel, Omar Sy, Issa Doumbia, Alban Ivanov. Du côté de Versailles il y avait les groupes Phoenix, Air, les Daft Punk on pensait même qu’ils venaient de là-bas. Les Phoenix en parlent très bien, quand ils évoquent le tunnel de Saint-Cloud. C’est là qu’ils ont eu les images du « Love Like A Sunset Part. I et II » dans l’album « Wolfang Amadeus Phoenix ». Si tu passes par ce tunnel, t’es obligé de passer devant le Parc. Le Parc fait partie de nous. J’ai d’ailleurs appelé mon premier album « Mélancolie FC » aussi pour ça. Car on se cherchait tous un peu mais on jouait tous au foot ! Tout le monde a ensuite eu différentes trajectoires. Certains ont joué dans la B du PSG, à l’ACBB, voir même en pros. Mais on a tous fait notre trou.

Tu as une affection pour la banlieue ? Ce côté parisien mais pas vraiment.

Je ne serai jamais vraiment un parisien. Déjà il y avait un bon 50 minutes pour venir à Paris de chez moi. Les trains s’arrêtaient de circuler à 23H20. Et ils repartaient à 6H00 du matin le lendemain. C’était toute une gamberge pour rentrer de soirée quand on était jeunes. Tu prenais le Noctilien N145 à Châtelet, tu mettais une heure et demi pour rentrer chez toi. Et puis Paris c’est pas la même ambiance, notamment en musique et dans le style. C’est un peu la différence entre les Rolling Stones et les Beatles. Par exemple, moi je repasse 15 fois mon pantalon avant de monter sur scène (rires). Quand on arrivait en soirée, ce qui nous surprenait le plus c’est qu’il y avait plein de meufs, des sons qu’on ne connaissait pas, des looks détendus, des substances, c’était vraiment un autre monde. Il y avait quelque chose d’élégant et de fascinant. Alors que le Parc des Princes, et surtout le Camp des Loges, là, c’était vraiment chez nous, c’était notre culture. J’ai d’ailleurs joué 5-6 fois au Camp contre la B du PSG. 

Pour toi le PSG, c’est donc un club de banlieusard ?

Evidemment. Regarde, j’ai arrêté le sport en arrivant à Paris. Là où j’ai grandi en banlieue, il y avait 8 terrains de foot pour tout le monde, pour le club, du stabilisé, du synthétique, de l’herbe, un terrain d’honneur… Il y avait plein d’endroits pour pratiquer. A Paris c’est plus compliqué. Il y a un vrai rapport au sport en province et en banlieue car il y a un rapport au temps différent. La bio parle de l’ennui, mais c’est du bel ennui. Tu cogites mais tu as beaucoup de temps. 

Comment nait cette passion pour le PSG ?

C’est mon club quoi. Et puis le Parc, c’est le premier stade professionnel où je suis allé. C’était un PSG-Nantes vers 2002. J’étais tout en haut en tribune centrale avec le club de ma ville. C’était la sortie annuelle. Et pffff… la grosse claque. Je ne sais pas si c’est l’âge ou si c’est parce que le Parc était différent à l’époque, mais il y avait quelque chose de fascinant, et en même temps une adrénaline très forte. Ça faisait un peu flipper même. C’était un chaudron. Ça jouait le haut de tableau même ce n’était pas incroyable non plus. Mais quand tu voyais les deux virages se répondre, j’en ai encore des frissons aujourd’hui. C’était entre l’admiration et le mythe. Un peu le danger. Tu avais le KOP avec un école très anglaise, et le Virage Auteuil plus italien. C’était un truc de dingue. 

Hervé Virage PSG
PSG-NANTES décembre 2002 © Icon Sport

Il y a un match qui t’a marqué au PSG ?

Je n’y étais pas mais c’est Galatasaray. Ce qui m’a choqué de ouf quand je suis venu la première fois au Parc, c’est le fait que le parcage visiteur soit collé au Virage Auteuil, mais séparé par ce grand filet. Cette proximité et cette ardeur m’avait marquées. Et sur ce match-là, certes ce n’est pas ce qu’il ya de plus beau dans le football, mais les clubs turcs c’est toujours quelque-chose à vivre quand même.

Tu as été un supporter assidu ?

En fait vers les 17 ans j’ai fait une overdose de foot. J’ai tout coupé pour me mettre à fond dans la musique. Puis j’ai passé du temps en Angleterre et j’ai refait le pont avec le football. J’ai recommencé à mater des matches. Ça correspond au moment où Zlatan arrive à Paris. (Ndlr : 2012). Et j’ai un de mes meilleurs potes, Jo, avec qui j’allais au Parc avant, qui me remet dedans. Sa mère l’emmenait toujours au Parc. Je me souviens de l’attendre au square et de debriefer chaque match à son retour.

Tu as pu être fan d’un joueur du PSG comme fan d’un artiste ?

Non, c’est deux choses différentes. Tu parcours la vie d’un artiste à travers ses disques, ses productions. Par exemple Quincy Jones, quand il fait la direction artistique d’« Off the Wall » de Michael Jackson, il a 54 ans. Il fait un album de Numéros 1 pour la jeune génération. Tu vois ce que je veux dire. Il y a ce truc dans le foot où il y a un début et une fin très rapprochée. J’en parle jamais mais j’ai un peu la même sensation avec la musique. J’ai aujourd’hui la trentaine et j’ai l’impression qu’il ne me reste que 5 ans… Après je serai cramé (rires). Alors qu’il y a plein de disques que j’aime qui ont été écrits par des artistes confirmés. On peut faire des classiques à 40 ou 50 ans dans la musique. 

Le Parc des Princes est-elle une enceinte qui t’inspire ?

De fou. Après le Parc c’est quelque chose d’ultra puissant pour moi. J’ai des souvenirs quand j’étais avec ma mère en voiture, on passait à côté. C’était mythique. En fait je ne sais pas si j’oserai faire quelque-chose dans ce stade. Il y a ce truc de « je ne mérite pas le Parc ». 

Même si on te propose de faire un clip avec des supporters, des fumis ?

Ah la la, ce serait incroyable. Mais il faudrait que j’ai un titre ou un concept qui va avec. Que les supporters aient envie. Il faut que j’y réfléchisse…

Quelle serait ta définition du supporter parisien ?

Profondément urbain. Pas dans le sens où on l’entend aujourd’hui quand on parle de musique, car je ne supporte pas ce terme. Et puis passionné, romantique même. Il y a un attachement aux joueurs, aux personnalités qui ont marqué le club. Il y a des joueurs qui sont restés longtemps, qui ont fini leur carrière à Paris. Et puis le parisien est loyal. C’est l’impression que j’ai. 

Hervé Virage PSG
© Romain Sellier

Est-ce que ces supporters ont le profil pour être des fans d’Hervé également ?

Tu sais quoi, j’ai été interviewé pour les programmes de match du PSG il y a peu. Je me suis demandé ce que les supporters en avaient pensé. Répondre à cette question n’est pas facile, mais je pense que si ils me voient sur scène, ils vont comprendre. Même si ça parait prétentieux de dire ça. Entre l’énergie du stade et l’énergie scénique, il y a un truc qu’ils capteraient. 

Dans un de tes derniers titres (Ndlr : « Monde meilleur »), tu as fait chanter une chorale de fans via Instagram. Le même concept avec des ultras t’intéresserait ? En habillant un chant parisien ?

Oui ce serait magnifique. Je le dis souvent, moi qui ait une hyper sensibilité au son, à la musique depuis tout petit, je considère que le stade reste au dessus. La ferveur sera toujours au dessus. Compte tenu du contexte avec le covid, je me rends compte que le stade me manque vraiment. Bien-sur j’ai trop envie d’aller sur scène, d’aller voir mes potes jouer en live, mais j’ai besoin d’aller au stade, au Parc. J’ai besoin de revoir du sport en vrai. T’as pas de religion, pas de sexe, pas de classe sociale, pas d’âge. J’enfonce une porte ouverte, mais quand il y a but, il y a but. Ça c’est incroyable, quelque soit le sport. C’est zinzin comme truc. 

Tu as été élu révélation masculine des Victoires de la Musique 2021. L’impression d’être un jeune du centre de formation qui passe titulaire ?

(Rires) A mort ! Le public a porté l’album pendant un an mais c’est tout le métier qui quelque part a validé mon intention, m’a validé aussi techniquement car je produis tout moi-même. J’écris, je compose, j’enregistre. C’était une reconnaissance pour mon petit savoir-faire. Ça comptait beaucoup pour moi. C’était énorme, je ne m’y attendais pas du tout. J’étais en face d’Hatik qui avait fait une grosse année, avec la série « Validé ». Il était disque d’Or. On en a d’ailleurs tous les deux parlé ensemble une semaine avant les Victoires. Il vient d’à côté de chez moi, de Guyancourt. On avait des connaissances en commun. Je trouvais ça légitime que ce soit lui qui gagne, donc quand j’ai appris que c’était moi, woaaa… Je me suis dis : « ok je la prends mais pour le travail d ‘équipe ». Pour l’effort je la prends. Pour tous les gens qui m’ont aidé en plein Covid. C’était un vrai délire. 

Tu as joué récemment au Stade de France, raconte-nous cette expérience unique.

Ça vient d’une idée originale des deux réalisateurs avec qui je travaille. Au moment de « Mélancolie FC », j’avais envie de faire une session live dans un stade de Province abandonné. En mode « Coup de tête ». Dans un univers à la Patrick Dewaere. Et puis un jour un des deux réals me dit que le Stade de France est OK pour nous accueillir. On fait une journée de repérage, on visite toute l’installation. L’expérience le jour J était incroyable. D’un côté ça vaccinait, de l’autre on jouait dans un stade vide. Ce qui m’a fait plaisir au delà de tout ça, c’était de rencontrer toutes les personnes qui travaillent à l’année au SDF. Les jardiniers, les techniciens. Ils m’ont emmener partout. Je n’oublierai jamais de ma vie ce moment en tout cas. De me retrouver au milieu du terrain, sur la pelouse, de regarder cet énorme stade. Et pourtant le terrain ne fait pas si grand que ça quand tu es dessus. Et puis jouer ma musique là-bas en live, tu ne réalises pas, c’est trop gros. 

On sent les influences de Manchester dans ta musique, tes sonorités et ton imagerie épurée. City tu l’as vécu comment, une fatalité ?

On a le droit de parler des Tweets de Liam Gallagher (Rires) ? Il n’y avait rien à dire sur ces deux rencontres. C’est le foot. Pour parler plus de Manchester dans le fond, je trouve ça trop beau ce qui existe là-bas entre le foot et la musique. J’étais passé complètement à côté quand j’étais jeune. Etant originaire de banlieue, écoutant du rap, supportant le PSG, je n’avais aucune idée de ce qui se passait de l’autre côté de la Manche. C’est quand j’ai été là-bas faire de la musique que j’ai compris. En studio, tu as un PC en streaming qui tourne sur les matches… Et puis les bars, les stades, les matches du matin et du midi, tu arrives au Pub tôt, c’est génial. C’est très stimulant.

Manchester toujours, Tu as rencontré Eric Cantona, une de tes idoles, comment s’est passée cette entrevue ?

J’avais utilisé ses textes pour une reprise de « Cosmic Dancer » de T-Rex dans Boomerang, l’émission d’Augustin Trapenard. On lui avait envoyé la démo car je voulais qu’il me la valide. Il avait trop kiffé. Et sa femme avait fait un disque à l’époque. Donc ils étaient très connectés avec le monde de la musique. On s’est ensuite retrouvé en studio pour une session avec Bernard Lavilliers. Je devais y participer avec Izia, Gaetan Roussel et lui. Et là on s’est rencontré. Enorme gars. Il connaissait mon travail. Il avait écouté. Il kiffait. J’étais touché. Et puis l’humilité. Le charisme. Il se tient très droit. On le connait, mais dans la vie ça fait bizarre de voir quelqu’un qui se tient comme ça. On a parlé de l’Hacienda à Manchester (Ndlr : Boîte de nuit mythique de l’époque « Madchester » des années 80/90), de musique, des frères Gallagher, du clip qu’il avait fait avec Liam. On a parlé du foot, de l’Algérie, car j’y ai passé un peu de temps et sa femme est algérienne (Ndlr : l’actrice Rachida Brakni.). Et il m’a dit qu’il m’avait vu aux Victoires, qu’il avait adoré… J’étais comme un fou, j’ai demandé ma photo. Validé par Canto quoi ! Un mec en or. Il est pudique mais dans ses engagements c’est toujours fort socialement et pertinent.

Crois-tu que le football peut devenir à la fois sexy et grand public en France sans se couper de la base populaire ?

Je n’ai rien contre le fait que le stade soit aujourd’hui ouvert à autre chose que des supporters purs et durs mais je trouve dommage de vouloir éliminer les ultras des stades. OK parfois c’est limite, mais c’est aussi ça qui est beau. Toutes ces animations. Si tu commences à mettre « du liège » dans tous les coins, ce n’est plus trop intéressant. Il faut faire attention à ce que le stade ne devienne pas un truc uniquement pour touristes. Ça doit être accessible à tout le monde. En France on a encore du mal à considérer le foot comme un sport incroyable et à ne pas dénigrer les supporters. Comme si c’était des idiots. Des exemples comme Canto, médiatiquement bien considérés, qui sont capables de réconcilier le sport et la culture, c’est vrai qu’il y en a peu. Il faut aussi que le prix des places soient aussi adaptés et qu’on continue à emmener des jeunes de l’île de France au Parc. C’est ultra important. 

Ton avis sur ce qui s’est passé au niveau européen avec la Super League. Cette révolte côté supporters, ça t’a parlé ?

Bien sur, c’était interdit de faire ça. Même en coupe d’Europe tu dois avoir de belles histoires. C’est l’intérêt d’une coupe. En son essence cette coupe est déjà très sélective alors elle se suffit en soit. Je pense à Leicester qui gagne le titre de Premier League il y quelques années (Ndlr : En 2016). Ils ont fait un exploit et ils méritaient de participer à la phase de groupe de C1. Le truc du Super Foot, c’est comme les Super Stades, c’est pas mon truc même si je trouve logique l’argent qu’il y a dans le football. Ça ne m’a jamais paru bizarre qu’un joueur prenne 30 millions. Ces mecs remplissent des stades. Quand tu vois le Stade Bollaert à Lens et que tu vois la ferveur que ça engendre, tu peux comprendre. Le stade a une capacité plus grande que le nombre d’habitants dans la ville ! C’est un des sports le plus regardé au monde. On ne devrait même pas parler d’argent quand on évoque un grand joueur. 

Tes projets pour le futur ?

La Cigale le 14 juin, une tournée d’été et l’Olympia le 25 octobre. J’ai aussi le clip du remix de « Monde Meilleur » qui est divulgué aujourd’hui. Je vais continuer à défendre l’album et ce single durant cet été. Et puis retourner au stade le plus vite possible (rires).




Xavier Chevalier

2 réflexions au sujet de « Hervé »

  1. Merci pour cette ITW, bien menée, qui cible de bons sujets…et aboutit à également à des réponses intéressantes! Bonne continuation à Hervé au passage, j’espère que notre « camarade »parsien mènera une belle carrière dans la musisque et fera ainsi honneur à nos couleurs!!

    Je voulais revenir sur l’idée du PSG, club de banlieusards.

    La sociologie des tribunes a déjà pu montrer à différentes époques que les virages du Parc, qui symbolisent une partie essentielle du club, se composaient en grand majorité de gens de banlieue.

    Au delà de ça je pense que le PSG est un moyen au travers duquel de nombreux franciliens, y compris et surtout des classes moyennes et populaires (qu’on peut retrouver en grande partie en banlieue) vont se penser et se dire parisiens. Le PSG génère du coup une appartenance parisienne qui va bien au-delà du préiphérique. Le PSG ne fait autrement dit pas que porter l’identité parisienne classique (celle qu’on associe aux clichés), il la redéfinit et l’élargit….il la redéfinit notamment parce qu’il l’élargit pourrait-on aussi dire je crois!

    Les choses se renversent avec le PSG: je le disais, Paris se voit représentée en tribune par des ultras qui sont en majorité des banlieusards, de nombreux franciliens marquent leur identité parisienne…et je trouve que c’est particulièrement intéressant….et contraste avec l’image bourgeoise qu’on plaque à tort sur notre club.

    Pour moi c’est ce qui caractérise notre club…faire émérger une autre identité parisienne…qui diffère notablement de celle caricaturale du « bobo parisien » (qui correspond à l’idée qu’on se fait, en grande partie à tort, du parisien de l’intra muros)

    Au delà d’y amener une base plus large, le PSG symbolise une identité parisienne:

    – revendiquée: face à tous ceux qui rabaissent tout ce qui touche de près ou de loin à Paris, on met fièrement en avant notre appartenance

    – assumée: ce qui différencie le supporter du PSG de tous ces « parisiens » qui s’efforcent de ne pas apparaître comme tels pour ne pas hériter de la mauvaise image qui nous colle aux basques.

    – populaire puisqu’elle se manifeste au travers du supportérisme, qui appartient indéniablement au registre populaire

    – collective puisque supporter le PSG revient à donner de l’importance à une appartenance partagée

    Qu’en pensez vous? Je pense qu’on touche là à ce qu’il y a de plus essentiel…ce que notre club permet, ce que notre club représente, ce qu’il exprime…et qui fait toute sa valeur!

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