Ici c’est Paris au féminin

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En tant qu’abonné le PSG nous offrait gracieusement nos places
pour le quart de finale retour de LDC féminine PSG vs. Chelsea.
Alors certes on ne va pas se mentir, des matchs féminins on n’en regarde pas souvent, mais en pleine trêve internationale, un match porte d’Auteuil
pour encourager nos couleurs ça ne se refuse pas.


Ces dernières années j’avais déjà été voir jouer nos féminines et j’avais été agréablement surpris par le jeu et l’ambiance des matchs. Au match-aller les filles avaient perdu 2-0, contre le cours du jeu m’a-t-on dit, la possibilité d’une remontada à l’envers était fort possible. Et en plus on était sur, cette fois-ci, de ne pas la subir.

Donc direction Jean Bouin en cette fin d’après midi. Se garer fut un jeu d’enfant, on est loin de la galère habituelle pour les matchs masculins.
Arrivés sur le parvis du stade, mauvaise surprise, une foule incroyable ! Une queue incompréhensible pour rentrer. On ratera le premier quart d’heure… Pas de doute, l’organisation doit bien être faîte par le PSG…

Tribune latérale pleine, celle d’en face très peu garnie et pas mal de monde dans les virages. Le CUP au milieu de la latérale assure l’ambiance.
Comme prévu le match est un attaque/défense. On s’assoit côté gardienne anglaise (une ancienne du PSG). Paris domine outrageusement, mais en défense centrale Millie Bright prend tout de la tête. Et Paris s’en-tête à vouloir passer trop dans l’axe. Mi-temps 0-0.

Comme au bon vieux temps du Parc des Princes, on en profite pour changer de tribune pour se positionner près de la cage anglaise.
On arrive en plein dans la tribune famille…

La deuxième mi-temps démarre comme la première, Paris domine et passe enfin plus par les côtés. Ashley Lawrence dribble et déborde côté gauche devant nous et centre, reprise de Diani, 1-0 ! Le stade exulte. 47ème minute. L’exploit est en marche. Poussées par le public, Paris continue d’asphyxier les blues en jaune pour cette soirée. Corner pour Paris, incroyable boulette de la gardienne Berger qui se met le ballon toute seule dans son but ! 2 – 0 !

Ça chante debout, ça encourage, ça suit les ultras qui sont à côté, ça les regarde avec un mélange d’étonnement et d’admiration, il doit y avoir plusieurs équipes féminines de jeunes, l’ambiance est bon enfant, et personne n’est effrayé par les craquages de fumis à côté, au contraire, ça sent la poudre, la pelouse et l’excitation des grands rendez-vous. Alors bien-sur on est loin d’un PSG vs. Real ou PSG vs. Bucarest des grandes années Canal, mais on est loin de la petite rencontre champêtre.

Paris pousse, Paris domine, c’est la panique plus d’une fois côté anglais. Mais les parisiennes sont trop brouillonnes et ne cadrent pas leurs tirs. On sent que ce troisième but n’est pas loin. Formiga, la capitaine brésilienne de 41 ans montre l’exemple, elle ratisse, distribue, avec une belle énergie et tente même sa chance. En vain. Le chrono tourne et mon voisin m’annonce qu’on va avoir droit à la prolongation. Je lui réponds, « attend, ici c’est Paris, on n’est pas à l’abris d’un but à la con… »
Cinq secondes plus tard, centre anglais improbable, notre gardienne ne sort pas, la défenseuse ne suit pas son attaquante, but à la con à la 89 ème.

Il reste 4 minutes d’arrêt de jeu. On chante, on les pousse de la voix, après tout, 2 buts en 4 minutes ça c’est déjà vu. 93ème corner pour Paris, cafouillage digne d’une cour de lycée dans les 6 mètres, un pied parisien frappe… au ras du poteau, mais du mauvais côté.

Cette fois c’est fini.
Moins d’un mois après Manchester le ciel nous tombe encore sur la tête à la dernière minute… Encore une fois une équipe de la perfide Albion nous parait bien inférieure, mais encore une fois, il ne nous reste que les yeux pour pleurer.

Nous sommes maudits, il n’y a pas d’explication rationnelle…
2019 ne sera pas non plus l’année des meufs, espérons que 2020 sera enfin celle du PARIS SAINT-GERMAIN !


J.J. Buteau

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