Luis Fernandez Virage PSG

Luis, Luis, Luis !

par

« Alors après Ginola et Simone, c’est qui ton prochain bellâtre ? Raì ? Rocheteau ? Niederbacher ? Vampeta ? » me lança d’un air mi-moqueur, mi-goguenard
notre vénéré rédac’ chef.
Non trop facile, trop évident. Et le sujet n’est pas la beauté physique, mais l’amour que l’on a ressenti à un moment envers un joueur sous notre maillot parisien. Un instantané sur l’amour platonique mais néanmoins pur et enflammé ressenti pour un amorti et un dribble de Ginola
ou une frappe de Simone un soir de PSG-OM en 1999… 

Aujourd’hui je m’attaque au petit bonhomme comme l’appela Thierry Roland pour la postérité, un soir de juin 1986, où il fit pleurer le Brésil tout entier.  Déjà en quart de coupe du monde, 20 ans avant Zidane. Les plus vieux l’auront déjà reconnu, je vais vous parler « du fils » comme l’appelait le président Borelli. Aujourd’hui, je m’attaque à « Luis » et j’en jubile d’avance !  Parler de Luis Fernandez, c’est raconter l’histoire du PSG. Parler de Luis c’est parler de passion, de trahison, de ferveur, de haine, de gloire, de rage, de victoires historiques, de douleurs, de Légendes, de sueurs, de blessures et bien sûr d’amour. L’amour d’un joueur envers Le président, d’un joueur envers son club, de supporters pour un joueur, de supporters pour leur capitaine, de supporters pour leur entraineur, de supporters pour une Légende.

Raconter Luis et le PSG, s’approche plus de la Saga que du court-métrage. Alors je vais essayer de faire court, mais il y a tant à dire… Mon premier souvenir de Luis c’est un poster de l’effectif du PSG dans la chambre de mon frère. Le foot n’est pas encore une de mes préoccupations premières, mais je suis déjà allé au Parc et je connais quelques joueurs. L’époque se veut chevelue et au milieu de toutes ces pilosités débridées, deux joueurs que je ne connais pas attirent mon œil d’enfant. D’abord les sourcils épais et la grosse moustache de Domenech, puis le visage d’un garçon cheveux courts, l’œil malicieux du plaisantin qui sourit déjà à la blague qu’il va sortir. Je regarde alors les posters à côté des 2 saisons précédentes. Il y est déjà.

Bien-sûr à l’époque je ne savais pas que ce Luis Fernandez avait débuté au Parc 4 ans plus tôt, avec le PSG face au Nancy de Platini et de Moutier. D’ailleurs, je ne connais pas encore Moutier et encore moins l’histoire de ce match et du penalty obtenu par Luis à la 89ème minute pour une faute du portier Nancéen, pas encore obus certifié de la porte de Saint-Cloud. Pas mal pour un premier match. Vous l’aurez compris je suis né au PSG durant ces années-là, les premières victoires en coupe, les premières stars personnelles, les Bathenay, Rocheteau, Dahleb, Pilorget, Sušić… et même Jean-Claude Lemoult que je préfère à son camarade du milieu Luis Fernandez. Trop violent, trop râleur. Je suis bien le seul. Luis est déjà le chouchou du Parc.

Luis Fernandez Virage PSG
La dégaine du capitaine © Panoramic

Luis, c’est une dégaine. Inimitable. Reconnaissable entre toutes. Légèrement courbée, short monté haut, chaussettes baissées.  A cette période Luis a beau être de tous les combats et se montrer un très grand joueur qui n’arrête pas de progresser, il reste aussi ce joueur capable de péter les plombs et capable de les faire péter aussi à l’adversaire. Petits coups, grosses fautes, intimidation, chambrage, Luis qui, je crois me souvenir a été élu le joueur le plus détesté du championnat par ses adversaires. A mon sens un mélange de crainte et d’admiration. Il faut dire qu’à son poste de milieu récupérateur il est parmi les meilleurs et devient logiquement international. Malheureusement, niveau protestations vis-à-vis des arbitres il ferait passer Marco Verratti pour un enfant de cœur.

Nous sommes à l’aube de la saison 1985-1986, le nouvel entraîneur du PSG a une idée géniale mais prend un énorme risque. Il passe un deal avec Luis. Il le nomme capitaine du PSG, mais en échange il demande un comportement irréprochable sur le terrain. La chenille se débarrasse définitivement de sa chrysalide, Luis épure son jeu. Plus de contestation, plus de carton, seulement la hargne au service du jeu pour récupérer les ballons et les donner proprement autour du lui. Il sera un acteur majeur du premier titre de champion du club. Grâce à lui Sušić régale, Rocheteau finira meilleur buteur, le PSG établira un nouveau record de matchs sans défaite. Le capitaine parfait qui sera élu meilleur joueur de la saison et recevra l’étoile d’or de France Football (le joueur le mieux noté sur toute la saison). Une saison de pur bonheur avec au bout notre premier titre de champion de France.

Dernier match de la saison au Parc, juste pour le plaisir. Paris est déjà champion, la victime désignée s’appelle Bastia, déjà relégué en deuxième division. Soirée de gala pour fêter le titre. Le club décide de ne pas faire payer les places ! Le Parc est plein. Le virage Auteuil est condamné, une scène y a été installée pour un spectacle de variété ! Sur le terrain Paris s’amuse et mène déjà 2 à 1 quand Paris obtient un deuxième penalty. Rocheteau le tireur attitré vient d’en rater un quelques minutes plus tôt (il en a raté un autre contre Bordeaux la semaine passée en demi-finale de coupe). Grand seigneur, le meilleur buteur du championnat laisse à son capitaine le soin de marquer le dernier but de la saison. Sous les « Luis ! Luis ! Luis ! Luis ! »  le chouchou du Parc exécute le gardien du Sporting. Paris l’importera 3 à 1, le coup de sifflet final et la clameur du Parc restera à jamais dans ma mémoire comme un des plus grands moments de ma vie de supporter. Le champagne coule à flot, un feu d’artifice est lancé (le premier au Parc je crois ?).

Luis Fernandez Virage PSG
L’amour flou. Michel et Luis en 86 © Panoramic

A ce moment l’amour entre Luis et nous est à son summum, un instantané pour un moment d’éternité. L’été arrive, avec la coupe du monde au Mexique. La bande à Platoche fait rêver tous les français. Deux ans plus tôt la France a remporté le championnat d’Europe avec un Platini stratosphérique. Luis y a grandement participé. J’ai ce souvenir particulier que même aligné en tant qu’arrière droit en poule contre la très crainte Belgique du jeune prodige Enzo Scifo et autres stars belges comme Ceulemans, Pfaff ou encore Vercauteren, il déroulera comme toute l’équipe. Pour ce qui est peut-être encore aujourd’hui l’un des matchs de l’équipe de France les plus aboutis. 5 buts à 0. Luis ira même de son but personnel. Pour les matchs suivants, Luis réintégrera le milieu pour instaurer le fameux carré magique que le monde entier nous enviera. Platini, Giresse, Tigana, Fernandez. A-t-on vu mieux ?

C’est donc plein d’espoir que nous voyons les français partir au Mexique. Un premier tour un peu difficile, avec notamment un grand match en poule contre l’impressionnante URSS. Match nul 1- 1 grâce à un but de Luis qui égalise. Passe lobée de Giresse pour Platini qui dévie pour Luis, contrôle en pleine course et plat du pied face au meilleur gardien du monde Rinat Dasaev. Ouf on respire, la France sauve l’essentiel. En huitième, l’Italie championne du monde en titre s’inclinera devant la supériorité des français. En quart ce sera donc ce match rentré dans la légende de la coupe du monde face au Brésil. Le match idéal pour ce gamin qui rêvait devant les exploits de Pelé en coupe du monde seize ans plus tôt. L’histoire retiendra que c’est lui qui sauvera Platini de l’opprobre populaire que n’auraient pas manqués de jeter sur lui tous les jaloux, rageux et abrutis de toutes sortes à cause de son tir au but manqué. L’histoire retiendra aussi que c’est lui qui avec son allure si particulière prendra tout son temps pour aller tromper le gardien auriverde, pour éliminer le grand Brésil des Zico, Socrates, Junior ou autres Careca. Comme quatre ans plus tôt en demi-finale, la RFA mettra fin aux espoirs français. Retour en France.

Et puis la nouvelle est tombée. Brutale. Les rumeurs disaient vraies. A l’époque pas d’internet, pas d’émission radio ou TV quotidienne. Non. Juste les journaux. Comment je l’ai appris ? Je ne sais plus mais je me souviens de cette couverture du magazine ONZE ou l’on voit Luis présenter le calendrier de la saison avec le maillot ciel et blanc du Racing club de Paris. Tout juste promu en première division. Luis nous a trahis. Il nous quitte. Et en plus pour aller chez l’ennemi. Double trahison. Il devient le joueur le mieux payé du championnat. Il a choisi l’argent du puissant Matra Racing qui va investir massivement pour monter une grosse équipe, à la fidélité et l’amour de son club de toujours. Le PSG qui pourtant va disputer pour la première fois la coupe des clubs champions, qui vient de recruter le messin Bocandé et le Nantais Halilhodžić qui rejoignent Dominique Rocheteau en attaque. Les trois meilleurs buteurs du dernier championnat réunis sous le même maillot !

Luis Fernandez Virage PSG
Si tu ne viens pas à Lagardère, Lagardère ira à toi. © Panoramic

Il faut bien comprendre qu’à l’époque la rivalité avec l’om n’existe pas. L’ennemi c’est ce nouveau riche, ce Racing qui décide de quitter Colombes pour jouer ses matchs à domicile au Parc des Princes. Ce Racing qui ouvertement déclare vouloir être le seul grand club à Paris. Ce Racing qui avec son argent nous a volé notre fils chéri. Les deux derbys se joueront donc au Parc. Luis devient LE renégat. Pour son retour au Parc, Luis sera conspué. Normal. Au match retour le coquin de sort fait que Le PSG s’impose 1 à 0. But de Luis Fernandez contre son camp. Au final, tout le monde sera perdant. Le PSG se fera sortir dès le premier tour de la coupe d’Europe par le terrible Vítkovice…. En championnat, ce sera une anonyme et décevante septième place. Saison décevante. Pour le Racing, ce sera pire. Malgré l’argent et ses stars, les ciel et blanc termineront 13ème. Loin. Tellement loin des ambitions européennes. La saison suivante sera tout aussi décevante pour les deux équipes. Respectivement 15ème et 7ème. La saison d’après sera la dernière de Luis dans un Matra Racing en perdition qui finira 17ème. Lagardère se retire. Fin de l’aventure.

Puis vint le pire pour un footballeur. La blessure au genou. Grave. Je ne me rappelle plus combien de mois Luis sera absent, mais dans le milieu on le dit perdu pour le football. Beaucoup lui tourne le dos. Dans cette intersaison 1989, une rumeur folle circule, libre de tout contrat Luis s’entraîne avec le PSG ! On se prend à rêver à un retour, le président Borelli aimerait tellement, mais l’entraîneur parisien Tomislav Ivić en décidera autrement. Luis rebondira finalement à l’AS Cannes ! Là-bas il retrouvera son niveau et lors de la saison suivante il finira même à la quatrième place, synonyme de première qualification historique en coupe d’Europe pour le club de la Croisette. Luis retrouvera même l’Equipe de France du sélectionneur Platini qui fera un sans faute en éliminatoire de l’Euro 92. Ah, ce but contre l’Espagne ! le copié/collé de celui qu’il avait déjà mis contre l’Espagne en amical en mars 1988. Un geste rarement vu. Une volé ciseaux de face en pleine course ! On pourrait appeler ce geste une Luis Fernandez ©.

C’est à Cannes, où il a retrouvé le président Borelli, que Luis mettra un terme à sa carrière de joueur pour commencer celle d’entraineur ! Il conduira de nouveau le club en coupe d’Europe avec un jeu offensif et chatoyant. De son côté le PSG est devenu la propriété de Canal+ et le PSG vient de remporter son deuxième titre de champion de France. Mais une campagne de dénigrement a lieu pour dire que le style de jeu du PSG est trop défensif et n’est pas assez spectaculaire. Le club décide alors de se séparer d’Artur Jorge et de faire revenir Luis Fernandez. Les objectifs fixés par le club sont « conjuguer plaisir et efficacité ». Luis est encore jeune et encore joueur dans sa tête, des tensions naissent, les joueurs ne comprennent pas toujours leur entraîneur. Pourtant on doit à Luis le replacement de Daniel Bravo au poste de libéro devant la défense et également le renouveau de Raì, jusqu’ici décevant à Paris. On lui doit également un grand parcours en Ligue des Champions avec un grand chelem en poule, et un grand George Weah qui remportera le ballon d’or en décembre. Même si le libérien sera lors au Milan AC, c’est aussi en partie pour ses exploits parisiens, auquel Luis n’est pas étranger, qu’il le doit.

Luis Fernandez Virage PSG
La Samba des Minguettes © Panoramic

Le PSG ne terminera que troisième en championnat mais une coupe de la ligue et une coupe de France viendront s’ajouter à notre palmarès. Pourtant le point d’orgue de cette saison 94-95 restera cet exploit en quart de finale de la Ligue des Champions face au grand Barça du Maître Johan Cruyff. Luis qui a prénommé un de ses fils Johan en hommage au hollandais. Les deux matchs seront de très haut niveau. Dans ce duel des entraineurs à sucette, c’est l’élève qui dépassera le maître. Le retour et la frappe de Vincent Guérin resteront dans la Légende. La saison suivante rentrera aussi dans l’histoire du foot français avec un H majuscule. Pas pour le championnat où, malgré un football champagne et une première place jusqu’à la 31ème journée, le club va s’effondrer et donner le titre à Auxerre…

Non l’exploit c’est en Europe que Paris va le réaliser en remportant Le coupe des vainqueurs de coupe. A ce jour Luis est toujours Le seul entraineur français à avoir gagné une coupe d’Europe avec un club français. Il est aussi l’entraîneur qui y a entrainé le plus de matchs.Oui car après ce triomphe, comme il était prévu depuis longtemps, nos chemins se sépareront. « Je reviendrai, le PSG c’est mon club, je suis un fils du PSG ». Pour l’heure c’est Bilbao. Et sa particularité de ne recruter que des joueurs basques. Luis y fera des merveilles, il fera même vivre des soirées de Ligue des Champions à San Mamés après avoir terminé deuxième du championnat. Sa côte est au plus haut, on parle même de lui pour entrainer Barcelone.

C’est le cœur qui parlera en 2000 quand il revient au PSG en cours de saison. Le PSG est douzième, son projet « banlieue » est un projet « fiasco ». Anelka n’a pas l’âme d’un leader et les Dalmat ou autres Luccin n’ont pas les épaules pour jouer au PSG. Avec Luis, Paris fera illusion en Ligue des Champions face aux Milan AC mais vivra un vrai calvaire en Espagne. Paris mène 0-3 à La Corogne, mais s’inclinera 4-3… Irréel… Comment est-ce possible ? La gestion du match bien trop défensive de Luis, sera montrée du doigt. Une saison à oublier. La suivante verra Luis nous faire un recrutement hispanique de qualité. Arteta, Heinze, Pochettino, Cristobal et l’arrivée de celui qu’on annonce comme la future pépite brésilienne, j’ai nommé Ronaldinho. Paris finira seulement quatrième. Luis et le staff ont tout fait pour que le prodige brésilien soit au top de sa forme pour la coupe du monde. Il y sera champion du monde. Les deux saisons suivantes resteront des déceptions, Ronnie n’assumera jamais vraiment son statut. On retiendra les victoires contre L’om et la danse de Luis au Parc devant son banc, rendant fous de rage les marseillais. Pour le retour au vélodrome Luis rejoindra son banc sous la protection du… GIGN !!! 

Mais aussi ce 4 décembre 2002 et ce PSG-Lyon où Luis a mis son poste d’entraineur dans la balance. Le mois de novembre a été cauchemardesque, quatre défaites en cinq matchs. Le PSG est 7ème et toute la presse réclame la démission de Luis. Laurent Perpère le président « mais qu’est-ce que je fais là je n’aime pas le foot » lui mettra aussi la pression. Luis demandera alors aux supporters de choisir. Si le Parc réclame son départ il partira. Le jour du match la tension est là. En face il y a le grand Lyon, le champion, les Coupet, Anderson, Juninho et cie,  mais peu importe ce soir il faut gagner. Comme à l’époque où il était joueur, des « Luis ! Luis ! Luis » descendront des tribunes. Avant, pendant et après le match.  Le peuple a choisi. Luis est des nôtres, c’est le fils. Ces « Luis ! Luis ! Luis » sont ceux d’une lionne protégeant ses enfants, un mélange d’amour sans retenu, de colère face à la presse, face à ce président qui ne comprend rien au foot, face à tous ceux qui nous souhaitent le pire. Pour la petite histoire Paris gagnera 2-0 avec une ouverture du score pleine de rage de Heinze, celui qui sur le terrain nous rappelait tellement la grinta qu’avait Luis joueur.

Le dernier match sera cette finale de coupe de France perdue face à Auxerre, avec un arbitrage scandaleux de Layec, la sordide canaille. Pour Luis, suivront différentes expériences, Le sauvetage de l’Espanyol Barcelone, le Qatar, Jérusalem, etc… Les plus jeunes le connaitront uniquement comme animateur sur RMC. Quel dommage… Certains imbéciles vous diront, c’est celui qui ne faisait pas jouer Ronaldinho. Oui c’est vrai, mais comment ne pas sanctionner un joueur qui faisait rejaillir son manque de sérieux plutôt que son talent sur le groupe ? Les coupables sont le joueur lui-même et l’incompétence d’un président. Le Luis entraineur pour moi c’est celui qui est porté en triomphe par ses joueurs, coupe d’Europe dans les mains un soir de mai 1996.

Quant au Luis joueur… En même temps que j’écris ces quelques pages je regarde la finale PSG-Nantes de 1983 diffusée sur l’equipe 21, en une action tout Luis est résumé. Il récupère le ballon à l’entrée de sa propre surface, remonte la ballon, accélère, donne le ballon à Dahleb au milieu de terrain, Luis continue sa course, Dahleb transmet  à Toko qui lance Luis qui n’avait pas stoppé sa course et était disponible, Luis récupère le ballon devant la surface de réparation et son contrôle élimine Bossis qui part aux fraises. Mais Luis glisse, Tusseau s’approche pour prendre le ballon mais Luis à terre met son corps et sa tête en opposition empêchant le nantais de prendre le ballon. L’arbitre siffle, Luis reste à terre réclamant un coup-Franc imaginaire. Et là, stupeur des canaris, Monsieur Vautrot siffle en faveur de Paris. Tusseau en relevant Luis explique de bonne foi à l’arbitre qu’il n’y a rien. Luis se relève et fait alors un bisou sur la joue du défenseur nantais qui reste complètement interloqué.

Cette action résume tellement ce qu’étais Luis, un formidable joueur, une mentalité de vainqueur, un zeste de chambrage, cette dégaine unique et éternelle. Il y en aurait tellement à dire sur Luis… Pour terminer, une dernière anecdote datant du 11 mars dernier. Qui d’autre que Luis pour venir craquer un fumigène devant le Parc des Princes avec les supporters avant le match contre Dortmund en Ligue des Champions ? Puis aller ensuite tranquillement manger un sandwich au kebab ? Luis c’est Luis, il est comme il est, mais surtout, Luis c’est la famille.

Luis Fernandez Virage PSG
Claquette Chaussette  © Panoramic

J.J. Buteau

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