Le premier jour du reste de ma vie…
Sans Cavani

par

Voilà… Si l’on en croit la rumeur, ça y est. C’est fait.
A la fin de la saison El Matador quittera la maison
pour celle des Colchoneros


Trop vieux, fini pour Paris, mais pourtant assurément un futur joueur titulaire à Madrid… Pourquoi laisser partir le meilleur buteur de l’histoire du club, devant des goléadors comme Zlatan, Pedro Pauleta et Dominique Rocheteau ? Des joueurs également adulés du public chacun à leur époque.
Comment peut-on le pousser dehors ?

Faisait-il trop d’ombre aux 2 extraterrestres du club qui n’ont encore pas reçu d’hommage du Parc comme a pu en recevoir Edi… Le club ne supporterait plus ce pied de Ney au Kiki de tous les kiki ? Comment peut on ne pas tout faire pour que ce joueur finisse sa carrière à Paris ?

« Edi sois bon » chantait un autre M’sieur Eddy, Edi l’a été, bon, et le sera encore pour 144 jours sous nos couleurs.

En espérant bien-sûr que notre Germain stratège ne soit pas aussi incrédule que son saint patron, et qu’il croit enfin en Saint-Edi, qu’il ne lui laisse pas des miettes de festin, mais qu’il le respecte et lui permettre d’avoir une sortie digne des légendes du club comme Raí ou Pauleta.

Edi Cavani PSG Virage

Evidement en doux rêveur, un but cavanesque en finale de Ligue des Champions serait parfait… Des fois Paris sait aussi écrire de belles histoires. Car il faut bien le reconnaitre, la gestion du cas Cavani m’énerve et m’attriste, match après match. Et je ne suis pas le seul. On peut bien nous traiter de romantique, mais ce n’est même pas le cas. Oui pour Javier je l’avoue l’amour l’emportait sur la raison. Oui pour Javier il était temps de partir, le voir trainer de blessures en blessures était une souffrance pour tous ceux qui aimaient son talent qui nous faisait oublier tout le reste dès qu’il pouvait de nouveau illuminer les pelouses de sa classe.

Mais revenons à notre Uruguyen préféré (désolé pour notre oignon Rodriguez qui a eu longtemps ce titre), je n’ose encore l’imaginer sous la tunique des matelassiers. Ce sera comme voir son ex avec un autre… Et pourtant je suis sûr que là-bas il sera rapidement l’idole du club, il ne peut en être autrement. Et quelque part je serai heureux pour lui, car au moins ils sera sur le terrain, donnera tout, marquera but sur but et prouvera à tous ces « footixs » et prédicateurs de bas étage qu’il n’est pas cuit, mais qu’au contraire il est plus en forme que jamais.

Et honnêtement, l’Atletico de Simeone est vraiment une équipe faite pour lui.  Comme l’était également le Napoli, lorsqu’avec notre ami Pocho il faisait du San Paolo un cratère plus bouillant encore que le Vésuve. Ce n’est pas du romantisme disais-je plus haut, non. Cavani n’a jamais eu sa chance depuis sa blessure. Certains auraient même trouvé humiliant le traitement qui lui est réservé. Lui a continué à bosser, à se tenir prêt pour l’équipe, à rester souriant et ouvert avec partenaires et supporters. La classe on l’a, ou on ne l’a pas.

Edi Cavani PSG Virage

Cavani n’est pas mort et il mérite d’avoir sa place dans notre équipe, et pas uniquement dans les « petits matchs », il faut lui donner du rythme et de la confiance. Tout le reste il l’a déjà. Quel bonheur nous avons eu de crier de rage après ses buts, cette rage qui manque tant au club depuis plusieurs saisons.

Lui l’a toujours eu, même lors de notre plus funeste soirée en Ligue des Champions où il fut le seul « à faire le taf ».

Générosité, simplicité, amour, soif de buts, voilà les mots qui reviennent le plus dans la bouche des supporters parisiens pour Cavani. Alors profitons. Profitons comme hier soir, ou face aux amateurs de Montlhéry où il nous a offert ses 197 et 198 buts sous le maillot rouge et bleu. Chaque but sonne comme un décompte… Combien en vivrons nous encore… Combien de minutes aurons nous encore à profiter de lui sous nos couleurs… Dégustons jusqu’au bout car dans 144 jours il sera trop tard… Ses stats seront figées à jamais. Il ne nous restera plus que le souvenir… Il aura sa place au Panthéon du PSG au côté des Dahleb, Sušić, Rocheteau, Raí et autres figures déifiées à juste titre par les supporters.

C’est la fin d’un chapitre de notre histoire qui est en train de s’écrire actuellement. Personnellement j’en ai vécu déjà tellement mais pourtant cela me touche toujours autant de voir un joueur que j’ai aimé quitter le club, et je ne sais pas si tout le monde réalise bien à quel point Cavani a marqué notre club. Oui dans dix, vingt ou trente ans nous pourrons dire, j’ai vu jouer Cavani au PSG.


J.J. Buteau

Laisser un commentaire

Découvrez les articles de