PSG-BAYERN : Les notes du Virage

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Donnarumma : il fait deux arrêts énormes. Manque de bol, il ressuscite Arconada quelques minutes avant et brise les maigres chances parisiennes d’y croire encore. Quota Cotorep, le géant loucheur donne envie chaque jour un peu plus de supporter Nottingham Forest. On aimerait l’adorer l’Italien. Mais il faut aussi s’avouer les choses : ses trois meilleurs matches se sont tous soldés par des défaites. Symbole de l’anti gestion sportive cataclysmique du PSG de ces dernières années, Donna va peut-être rester dans les esprits comme le gardien à avoir flingué deux qualifications continentales deux années de suite. Pas glop. 0/20

Marquinhos : c’est peut-être sa double coupe du Monde explosive avec le Maroc et le Brésil qui l’a rincé, allez savoir. Il a l’air désabusé notre capitaine. Ses dernières déclarations manquaient de clairvoyance et ses positionnements sur la pelouse sont parfois kehreriens. Ce soir, en toute honnêteté, il ne m’a ni enchanté ni effrayé. Je ne l’ai pas vu. Je ne l’ai pas maudit ni applaudi. Transparent. 0/20

Ramos : après le scandale des Ehpad, je craignais le pire pour l’Espagnol centenaire quant à sa fin de carrière. Ses dernières sorties n’avaient rassuré personne. Lent, poussif, adepte de choix souvent coupables, Ramos piochait et c’était plutôt embarrassant à voir. Ce soir, je l’ai trouvé costaud, en place et il n’a même pas perturbé Marqui. Et on perd. Pas de bol. 0/20

Nuno Mendes : si Coman lui a souvent fait l’amour au Parc sur son aile, ça ne veut pas forcément dire qu’il y a pris du plaisir. Moins impactant qu’à l’accoutumée, le Portugais a quand même réussi cette percée avant de servir Mbappé pour l’égalisation parisienne. Jusqu’à ce que la Var annule le but pour un hors-jeu quantique. Dommage. 0/20

Hakimi : peu inspiré, il a même failli offrir une balle de but aux Fridolins en première. Après quelques matches plus que satisfaisants et un but splendide, il semble avoir à nouveau convoquer ses anciens démons, qui le poussent à mal défendre et à foirer tous ses centres et ses tentatives offensives. Remplacé à la mi-temps. Blessure ? Choix tactique? Rien à battre à l’heure qu’il est, je ne vous le cache pas. 0/20

Soler : que dire ? À force de rendre service et de ne jamais jouer au même poste, le couteau hispano-suisse s’est transformé en vibro sans pile. Il a été invisible, perdu, inutile. J’en profite pour recycler ma vanne moisie de la soirée : ça passe crème, Soler. Encore un joueur que l’on a éteint. Un joueur capable d’exister seulement dans une équipe travailleuse, sans star. On est encore une fois au delà de l’erreur de casting. Soler pensait qu’il allait pouvoir s’imposer dans cette auberge espagnole. Campos aussi. Les deux avaient tort. 0/20

Marco : l’intermittent du spectacle le plus célèbre du 75 a traversé ce match comme un fantôme. Il a même failli prendre son sempiternel jaune, qui l’aurait privé de match retour. Il sera bien là à Munich, sauf s’il se re-blesse d’ici là… le petit hibou n’a visiblement pas terminé sa période d’hibernation. Il sera très probablement plus efficace en mars, quand nous aurons définitivement tout gâché. Vivement ! 0/20

Danilo : peut-être l’un des rares Parisiens à ne rien trahir ni salir ces dernières semaines. Dur au mal, souvent bien placé, en tout cas rarement pris à défaut, il incarne ce que devrait être notre équipe sur le terrain. Pour l’encourager, Galtier le remplace vite fait en seconde. À Paname, seul le crime paye. 20/20

Emery : le gamin prometteur a su oublier que le PSG avait viré son coach de père. Pas rancunier, il incarne peut-être notre avenir. Mais vu qu’il a l’air plutôt intelligent, il y a de grandes chances qu’il décide d’aller écrire sa légende loin du panier de crabes qatari.  Ce soir, Galtier lui a fait deux énormes cadeaux : Warren a souvent évolué ailier droit avant de glisser latéral du même côté. Résultat : un match compliqué. Étonnant, non ? Entre nos stars délavées et notre jeunesse sacrifiée, pas de doute, Paris est sur la bonne voie. De garage. Non noté (mineur oblige)

Messi : Mais non. Ce soir, il n’a rien fait. Ou presque. Il cherchait certainement l’attaquant à qui faire la passe décisive. C’est couillon, il n’y en avait pas, d’attaquant, ce soir.  Il faut peut-être penser à recruter cet été au milieu Xavi et Iniesta pour rassurer le midget argentin. Piste à creuser. 0/20

Neymar : mon cœur saigne. Ney est redevenu le Ney solitaire, sans solution. Grognon et vengeur. Impuissant. Je ne vais pas lire la presse ou checker les réseaux sociaux mais j’imagine que tout le monde lui tombe déjà dessus alors que l’arbitre a à peine sifflé la fin des hostilités. Bouc émissaire qui cache la forêt. Non noté (génie et mauvaise foi obligent)

Mbappé : il ne s’est pas pété, c’est déjà ça. Son but aurait dû être accordé (Var = Satan). Il confirme qu’il est notre seul Viagra. Il rate encore sa première occasion. Il a des circonstances évidemment atténuantes mais il doit marquer encore plus dans ce genre de parties s’il veut définitivement s’emparer du trône. Mais c’est évidemment effrayant. Aucune autre équipe au monde n’est à ce point dépendante d’un seul joueur. Aucune ! Aurait-il dû débuter ? Va-t-il être aligné contre Lille ? Ekitike va-t-il enfin signer en NBA ? On est mal chers amis. MAL. Non noté (c’est trop cher)


Galtier : le premier entraîneur à enchaîner trois défaites de suite toute compétition confondue depuis l’arrivée de Nasser. Dont une en Coupe de France contre l’OM et celle d’aujourd’hui contre des Frisés franchement prenables au Parc. Respect ! Cette année, si tout se passe mal comme prévu, il aura quand même remporté deux trophées : celui des champions et de champion d’automne. C’est déjà probablement énorme pour un Marseillais, privé de récompenses et de médailles depuis plus d’une décennie. Virer Galtier ne servira à rien, c’est une évidence. Nos joueurs n’ont besoin de personne pour décevoir. Mais va-t-on attendre de perdre contre Lille, Marseille et à Munich, de dévisser en Ligue 1 et de dire au revoir à l’Europe pour s’avouer qu’il n’y a personne à la barre ? Le PSG est devenu ce Titanic qui n’a même plus besoin d’iceberg pour sombrer. Et Nasser est aux abonnés absents. C’est moi ou ça pue le pire ? Qu’on ne s’y trompe pas : la rencontre cruciale de la semaine, c’est celle contre Lille. À domicile. J’ai bien peur que nos joueurs ne voient pas les choses de la même façon. En même temps, quand j’apprends que des centaines d’abonnés préfèrent revendre leur place plutôt que d’aller au stade, je me dis que nous méritons peut-être ce qui nous arrive. On ne gagne pas la guerre avec des mécréants. -200/20  PSG4LIFE


Jérôme Reijasse

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