Rue du Parc Virage PSG

Rue du Parc

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Un feu d’artifice qui explose au loin, les joueurs sur la pelouse et le Parc vide.
L’image est belle, elle m’émeut. Les rumeurs des milliers de supporters
juste à l’extérieur. Ces chants qui ont, muses guerrières,
pactisé avec le vent pour accompagner l’équipe tout au long du match.

La première action avec Edi. La tête de Neymar. L’inspiration de Bernat. Le temps qui ralentit sa course les dernières quinze minutes pour que je puisse repenser à Barcelone, à MU et craindre encore le pire. Mais non. Oui, c’est fini, l’anglais a sifflé : Paris ira en quart. Nos joueurs finissent d’exorciser et gambadent, heureux et soulagés, dans notre si bel antre creux avant d’aller longuement saluer les ultras. C’est alors moins des idoles qui applaudissent leurs fans plutôt que deux commandos de sapeurs qui viennent de conquérir la tranchée et qui trinquent à la victoire et à la vie encore là, secoués par leur assaut décisif.

Ce match n’offre bien sûr aucune garantie. Thomas a titularisé Edi et Paredes. Je l’en remercie sincèrement, -c’était mon vœu le plus cher-, il a fait redescendre marquinhos là où il est vraiment celui qu’il doit être, il a mis Sarabia… C’était, comment dire, presque magique pour moi. Thomas reste illisible. C’est peut-être là sa force finalement. Il enterre Cavani avant d’éteindre Icardi, il est euphorique en interview et il emmène Paris en quart. Je ne sais plus quoi en penser et à l’heure qu’il est, je m’en tape.

Kurzawa s’offre un bain de foule. Les joueurs posent pour l’objectif en imitant la posture d’haaland après un but. Ça chambre, ça prend son pied et ça respire. Comme une équipe de district qui vient de gagner la coupe du tracteur en Limousin. Neymar célèbre son but comme s’il nous offrait le titre. Lui qui sait ce que soulever les grandes oreilles veut dire. Mbappé était rigolard et sautillant sur le banc avant d’entrer.

Rue du Parc Virage PSG

À l’aller, nous avions tout insulté, au retour, dans des conditions presque absurdes, nous avons presque (déchet technique conséquent) tout honoré. Va comprendre ma pauvre Lucette. Nous tomberons peut-être en quart contre Bergame. La valse des corbeaux (Équipe et consorts) pourra alors repartir de plus belle. En attendant, bye bye Lucien et bonjour les quarts. Nous y sommes. Et pas vous. Nananère. Ahahahah. Dans votre fondement tous les rageux et les prophètes de malheur ahahahah. Tous ces scénarii possibles pour la suite ! Lyon bat la Juve sur tapis vert et tire Paris. On tombe sur le Barca. Sur le Real. Sur le Leipzig de Christopher. Tous les matchs à huis clos. On arrive en demi. Et là : décision de l’UEFA. La ligue des champions est annulée. Corona power. Pas de trophée décerné cette année. Paris. À jamais les premiers.

Ce serait cruel, ironique et ce serait historique. Comme le PSG finalement. Le plus drôle étant que cette conclusion est tout à fait envisageable ! Ce n’est même plus de l’anticipation morbide. Corona mon amour. Mais comme déjà écrit, je préfère crever en quarts ! On est en quart. Si on doit tous y passer, très bien ! Atchoum et puis s’en va! Mais ce sera en quart! Alleluia ! Nos amis du quotidien sportif hexagonal vont ils se demander si Paris joue mieux à huis clos ? Ils en sont capables.

Ce soir, l’un d’eux déclare à la télé, après avoir pronostiqué un 3-2 et donc une élimination parisienne, que l’attroupement des supporters parisiens ce soir pourrait forcer les autorités à annuler les matchs pour raisons sanitaires. Ahahahah. Le mec déteste tellement Paname qu’il ne parvient pas à saisir la poésie de cette communion spontanée, virile et admirable. Il préfère penser virus. Il bande mou. Pendant que nous, on a la trique. Au moins jusqu’à dimanche. Paris Viagra, France corona. Merci Messieurs !

NB : Si vous pouviez poursuivre sur votre lancée, moi, perso, je prends…

Rue du Parc Virage PSG
(c) Virage Paris

Jérôme Reijasse

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