Francis & Xavier #2

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Dans cette œuvre littéraire puissante, portée par un style oralisé de haute reprise de volée, vous découvrirez, Lecteurs, comment Xavier Gravelaine et Francis Llacer, au comptoir, refont l’histoire, repensent la géopolitique et, ce faisant, définissent les contours d’un nouveau vivre-ensemble.

Xavier : Salut Francis.

Francis : Salut Xavier.

Xavier : Tout baigne… on s’en jette un ?

Francis : Bah ouais.

(Xavier adresse un signe au patron)

Xavier : Tiens, mon Francis, écoute ça. L’autre soir, j’étais devant la téloche avec une petite fraîche.

Francis : Ah ouais…

Xavier : Et là, rien à voir, je tombe sur une nana qui se tripote les airbags dis donc. Attention, des faits maison… Je me dis, c’est bizarre j’ai pas les chaînes payantes et là, t’as un mec, sans crier tard, il baisse son slip et paf ! Il déballe un sifflard, laisse tomber, une buche de Noël, le truc !

Francis : Je connais ! C’était pareil au centre équestre !

Xavier : Choquant. Pourtant j’en ai vu des extrémités… dans les vestiaires et tout.

Francis : C’est sûr.

Xavier : T’as pas de souvenir de vestiaire toi mon Francis ?

Francis : Bah si, par exemple, je me rappelle que j’étais gêné quand Vampeta me reluquait sous la douche.

Xavier : Ah… c’est ça qui te vient à l’esprit ?

Francis : Bah ouais, je sais pas.

Xavier : Il était pas un peu à poil et à vapeur ?

Francis : Je suis pas sûr parce qu’on a jamais joué ensemble.

Xavier : … Ah … Comment tu sais alors ? Comprends pas… Sinon t’as vu le PSG en ce moment ? Pas mal Cavani, il est plutôt dedans.

Francis : Bah, ouais, ça va.

Xavier : Comme quoi c’est la débrandade, qu’il sait plus marquer. N’importe quoi. C’est un tuteur à gage, je l’ai toujours dit. Il me rappelle Cyril Pouget, ça c’était un avant-centre.

Francis : Ah ouais c’est sûr.

Xavier : Cavani, il est agile et vachement ascétique.

Francis : Esthétique ?

Xavier : Non ! je te dis qu’il est ascétique.

Francis : De quoi ? Qu’il cherche la libération de son corps par la domination de ses instincts ?

Xavier : Wow, Francis, c’est toi ?

Francis : … Non, mais c’était pareil au centre équestre.

Xavier : Voilà, je me disais que c’était bizarre aussi… moi ce que je veux dire c’est qu’il va vite et tout ça.

Francis : Ouais, c’est vrai.

Xavier : Et puis bon Emery faut voir ce que ça donne, parce que là, bon…

Francis : C’est sûr, il est pas comme Luis.

Xavier : Moi si j’avais été joueur du PSG, son schéma se serait jamais adapté à mon style, c’est pas sûr qu’il serait resté. Tu vois mon Francis, moi, en toute humidité, j’avais du poids dans le vestiaire. On écoutait ce que je disais parce que bon j’étais plutôt dans le dessus du panier. C’est pour ça, ça m’a aidé pour m’imposer à Istres en tant qu’entraîneur. Les Américains, ils appellent ça leaderchips.

(Francis n’écoute plus, il a les yeux clos et légèrement rougis. Une petite larme s’échappe).

Xavier : Bah dis donc mon Francis, qu’est-ce que t’as ?
(Coup de coude de Xavier, puis d’une voix forte) C’est parce que t’as le nounours en grève ! Faut pas pleurer, y a des pilules maintenant ! (Rires gras aux alentours)

Francis : Non, Xavier c’est pas ça. En repensant à Luis, y a eu de l’émotion. je me rappelais quand j’étais sur le banc au Maccabi, le top de ma carrière.

Xavier : Ah bon ?

Francis : Sur la tête de Tonton du bled, c’était un de mes chevals au centre équestre.

Xavier : Luis, c’était un grand. Par contre, je dis pas ça pour critiquer mais il a le coude bien développé. Je suis pas exsangue de tout reproche, moins de là, mais lui vraiment c’est un picolo certifié.

Francis : Arrête, c’est le meilleur…

Xavier : Médaille d’or de la descente !

Francis : Il est généreux…

Xavier : Il redonne le sourire aux barmans !

Francis : C’est un leader !

Xavier : Il fait 5% du chiffre de Ricard, zone EMEA !

Francis : Il est beau…

Xavier : Après cinq litres de sky, il a une autre tronche !

Francis : Il est drôle…

Xavier : On comprend pas ce qu’il dit !

Francis : Il a des couilles…

Xavier : Il a pas peur du cul sec, c’est sûr !

Francis : Un grand homme…

Xavier : Le Napoléon du perroquet !

Francis : Luis, je t’aime !

Xavier : Difficile d’enchainer, là… Bon, je passe du coq à l’ail…, moi j’aime bien Serge Aurier aussi. Ça suffit la critique, il est jeune c’est tout, mais bon le respect, tout ça, c’est important d’avoir des vraies valeurs. Comme Pascal Dupraz. Moi je l’aime bien. C’est pas comme certaines personnes que je veux pas citer mais bon quand je pense qu’avec tout ce que j’ai donné à ce club les gars du PSG ils me filent des places en tribune Paris… Et puis dans les rangs d’en haut en plus. C’est simple, pour voir qu’est ce qui se passe faut être un aigle.

Francis : Ou un pigeon, ils ont une bonne vue.

Xavier : Comme toi (rires gras aux alentours).

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