Humeur

Le debrief de Tudo

Tudo était au parc hier soir, comme pratiquement à chaque match, entouré de ses potes. Difficile de supporter sa voix qui porte, ses hurlements, ses cris, mais sa passion est contagieuse. Il tenait à nous raconter sa soirée,
sans doute l’une des plus belles de sa vie.


Je vous laisse à vos supputations. Je vous fais une supposition. Je dois être en train de rêver. Et dans mon rêve, tu sais il y a plein de gens qui me disent, vous allez vous faire étriller, laminer et que sais-je d’autre.

Même beaucoup de mes frères doutent un peu, un peu beaucoup. Moi, je reste cet éternel optimiste, je parie 2-0. Toute une journée d’attente, la boule au ventre. Un tour au bar pour une bière entre frères. Voilà le match qui commence enfin.

Dans cette tribune où transpire la passion, il n’est pas de chanson que je ne chante. Il n’est pas une seconde où le doute m’habite. Au fond des buts il est allé chercher le ballon, Ter Stegen, après cette merveille de coup franc de l’Ange revenu des profondeurs des ténèbres. Il n’y a pas plus belle manière de fêter son anniversaire ! Et encore plus belle par un doublé. Les ailes déployées pour prouver sa valeur, Angel était déjà l’homme de ce match, par sa débauche d’énergie, le peu de déchets dans son jeu, et la grinta propre aux sud-américains qui illuminait son visage.

Chanter, et ne pas s’arrêter

Mon pronostic était déjà effectif, quand Draaaxxllaaa, la fusée allemande a transpercé les filets catalans sur une passe millimétrée du nouveau maître du jeu. Mais le match n’était pas encore fini. Chanter, et ne pas s’arrêter. Tel était le crédo. Chanter pour Paris, le Paris SG.

Julian est une perle, et son arrivée fait beaucoup de bien à l’équipe, et surtout à Di María. Mais, je parlais du nouveau maître du jeu. La passation de pouvoir se fait en une action. Iniesta, le meilleur au monde à son poste, selon moi. Conduite de balle parfaite, enfin presque, parce que sur un tacle dont il a le secret, le petit hibou récupère délicatement la balle dans les pieds du maître jusqu’alors. Ç’en était fini du règne de Monsieur Andrés. Les pieds de l’enfant de Pescara sont faits d’or, pour faire des passes décisives, quand la balle il caresse.

Les larmes aux yeux

Paris pousse, Paris marche sur Barcelone. Nos joueurs sont des guerriers tout en solidarité, ils sont métamorphosés. Barcelone est pris à la gorge, le coup de grâce est proche… J’aime mon rêve, et je ne veux pas me réveiller quitte à ne pas aller au boulot. Le match se poursuit, et je vois un Rabiot a.k.a Louis XIV au sommet de son art. Je vois un Meunier qui n’a pas dormi, bien au contraire, mais quel match ! Et Mon Soldat le Plus Valeureux alors ? Capitaine du soir, Mon Capitaine. Le bateau Paris SG te sera à jamais reconnaissant. Tu montres l’exemple en tout.

Saluez Kévin et son arrêt alors qu’on mène juste d’un but. La révérence pour la jeunesse puissante de Kimpembe. Si le 3 novembre 2015, Rabiot s’est révélé au monde, le 14 février 2017, le monde a connu Presnel. Ce jour doit être béni, c’est aussi l’anniversaire du Matador, El Único Matador. Un tir, un but. Merci, au revoir.

Mon DIEU ! Je rêve ! Mon Paris Saint-Germain est en train de corriger le grand Barça quatre buts à zéro. La tribune gronde, je suis immobile sur ce quatrième but incroyable. Les larmes aux yeux. Je n’ai pas vécu 93 contre le Real, me disais-je, ni 95 contre ce même Barça, mais je suis en train de vivre 2017.

Mon DIEU, faites que ce rêve devienne réalité.
Allez Paris SG !

Photo (c) Christian Gavelle

Effrontément Alph

Alors que tu fonces enfin vers ton firmament, tu frimes un peu et te voilà au fond, la tête farcie d’idées faibles, d’idées fables, d’idées faites.

Te voilà défait, Alphonse, tu es une farce, la tête fourrée dans ton foin, affaibli, enfoncé, effaré, effacé au profit du francophone fumiste alémanique. Mais tu finiras bien par le fumer, fais moi confiance.

Car vois-tu, je t’ai bêtement abîmé en pensée, dans la débâcle, de ma tribune abattue, alors que tu bavais, bramais probablement, vraisemblablement brisé. Mais n’oublie pas que Borelli brouta bien lui-même ce glorieux gazon. Que ce fut pour d’autres raisons, n’est pas l’horizon que se fixe cette oraison en herbe. Borelli brouta pour l’amour du Parc. Borelli laboura l’herbe pour Jean-Marc.

Pilorget parlons-en, justement. Le plus capé, tu pourrais l’être, si pour nous tu captes, plaques, bloques, claques, des ballons, des beignets, si tu parades enfin pour le Parc, si tu prouves qu’Unai avait raison en début de saison, si tu persistes à chérir ton blason, si tu parviens à hisser ton blase au Panthéon Panamite.

Hier soir Aréola était en roue libre, minable larbin laissant l’horrible rôdeur de Préville le braquer. Laissé larmoyant, laminé, ligoté à ses limites, Aréola s’arrête là. Comme un énième raté surmonté d’une crête et surnommé la crotte. Aréola ne lèvera plus de Ola, l’oligarchie n’en veut plus, quel gâchis, même Olmeta s’en lamente. Est-ce là ce que tu veux ? T’arrêter là ?

Alors fonce Aréola. Que fronce ton front sous la sueur, que se forge ta force sur notre ferveur. Fais-toi plus fort car tu n’as le droit que d’honorer nos couleurs, fier, debout et rageur.
À jamais dans nos coeurs, la gloire d’être alors foncièrement parisien t’auréolera Alphonse.

Nonobstant Noé

Le billet dur de J.R.

Vous l’attendiez toutes et tous, il est de retour, avec son légendaire mauvais esprit, sa colère contenue, et son inébranlable foi. Le combat continue pour J.R.


“Cavani, il loupe trop. Et puis, s’il monte sur Bernardo Silva, y’a pas but”.

Voilà le genre de phrases bien connes que j’entends régulièrement depuis le départ du grand pantin suédois. Là, ça se passe dans un TGV qui m’emmène à Marseille. Lendemain de match nul face aux Monégasques. Je lis la presse quotidienne, encore agacé par cette égalisation atroce en toute fin de partie et ce jeune homme, par dessus mon épaule, qui multiplie les remarques désagréables à l’encontre de notre héros uruguayen.

Il regrette l’absence d’un vrai 9, évoque même Lacazette comme solution viable, préférable, bref il symbolise à lui seul cette nouvelle race de supporters parisiens, trop gâtés, trop bourgeois, pas assez fidèles, obsédés par le rendement, les statistiques, l’efficacité…

Des prières imbéciles, des trahisons prophétiques assumées

Cavani est évidemment notre nouveau Messie, notre tueur de surface, notre guide vers la lumière. Celui qui va bientôt effacer les records de Zlatan et donc, effacer pour toujours son passage au Parc des Princes. Le jeune homme insiste cependant: “Tu verras, contre Barcelone, il va foirer les deux-trois occasions et Paris passera encore à la trappe…” On en est là. Des paroles creuses, des mots de circonstance, des positionnements pathétiques, des prières imbéciles, des trahisons prophétiques assumées…

C’est ainsi, en 2017 et c’est absolument détestable. Cavani manquera peut-être l’impossible contre la bande au nain argentin. Peut-être. Il faudra alors l’aimer encore plus. Bien sûr. Je lui rappelle Madar, Pouget, tous nos attaquants dégueulasses, tous nos vendangeurs historiques. Il dit que ça n’a rien à voir, que Cavani est un frein, un moindre mal, une frustration, à peine une doublure. Je rétorque qu’il y a aussi la possibilité qu’Edinson crucifie le Barça à lui tout seul et nous envoie en quart et qu’alors, il aura l’air bien con avec ses certitudes de nouvel abonné… Il ricane, me traite presque d’aveuglé. Je ne réponds pas, j’ai appris, en trente ans de passion, à laisser parler les ânes et les résistants de la dernière heure. Les aigreurs passent, la foi, elle, se moque bien des tirs non cadrés, des dribbles poussifs, des pointards désespérés, elle est là, ancrée, solide, éternelle. Je me lève et me dirige vers le wagon restaurant, sans même me retourner. La journée va être longue. Évidence.

Triste époque. La leur, la vôtre,
pas la mienne

Les crétins ne sont pas les seuls à me mettre la haine. Il y a aussi toutes ces informations qui surgissent dans ma télévision et qui me confirment qu’ici, ce n’est plus vraiment Paris. Jaune. Jaune. Jaune. La couleur de notre futur maillot extérieur si j’ai bien compris. Nos Qataris rêvent tellement de remplacer le Barça qu’ils en sont à imiter leurs goûts vestimentaires douteux, voire ignobles. L’année prochaine donc, nous évoluerons en jaune en déplacement. Hérésie. Xavier, le grand chef de Virage, se moque de moi quand je lui avoue mon dégoût. Il me balance les photos des maillots ratés du PSG. Je ne les avais pas oubliés, non, mais jaune, putain !!! J’entends déjà les rires marseillais, les moqueries méritées. J’ai déjà mal aux yeux. Car je sens que ce jaune sera fluo, en tout cas voyant, de chantier, brûleur de rétines… Je devine que des milliers de couillons vont se précipiter pour l’acheter. Ils vénèrent déjà Hanouna, écoutent de la Trap alors, un nouveau maillot à gerber, ils vont valider sans attendre, aucun doute. Triste époque. La leur, la vôtre, pas la mienne.

Un supporteur se doit d’être au moins un peu conservateur. S’il ne veut pas tout perdre. Notre logo, amputé, déjà presque effacé, on s’attaque désormais aux couleurs. Et que diront les convaincus quand le Parc ne sera plus assez grand, quand on nous expliquera pourquoi le PSG mérite mieux, ailleurs?

Les légendes ne sont pas
des choses linéaires

Laissons les hommes tout détruire. Nous n’y pouvons rien. Contentons nous du retour de notre génie. Ben Arfa ne marque pas, plus, et Javier, en une passe, règle le problème en terre bretonne. Il est là, enfin, il est là et il va tout éclairer. Ou bien se blesser dès le prochain match. Les légendes ne sont pas des choses linéaires. Elles dessinent des chemins secrets, d’abord illisibles, qui, un jour, même lointain, prennent tout leur sens (au moment où j’écris ces lignes, un ami m’apprend que Javier ne sera pas du voyage à Dijon samedi. Mesure de précaution après une alerte musculaire. Dieu est facétieux…). Javier n’est pas parti en Chine, comme le souhaitait Nabil Djellit sur le plateau de L’Équipe Type. Il est resté, avec nous. Je redoute cet été. Je crains le pire. Je prie.

Contentons nous des promesses de Draxler. De ce sublime contrôle et de cette balle piquée sur Costil, sosie soldé de Giroux. Notre Teuton, lui, a beau ressembler à Thauvin, on a presque déjà envie de l’aimer.

Contentons nous enfin de cette image presque furtive de Ronnie dimanche soir, dégainant l’écharpe “Ici, c’est Paris” avant le coup d’envoi, de ce sourire qui excite les dentistes du monde entier et ravive des souvenirs indélébiles dans le coeur de ceux qui n’ont pas encore abdiqué. PSG4LIFE.

Unai Emerveille

J’entends partout marmonner qu’Unai ennuie.
J’entends partout demander qu’Emery s’en aille.


À ce que les ignares émérites s’unissent unanimement, rien d’étonnant.
Les journaux s’impatientent aussi vite qu’Hatem s’emballe puis s’empale. L’inarrêtable immobilisme benarfiste n’est pas ce qui nous occupe, mais une manière d’aborder ce qui fait qu’Unai m’émerveille.

Lorsque Hatem croit bon de s’amuser comme s’il était au Parc à thèmes, son entraîneur l’enterre.
Quoi que le Parc attende son nouveau totem depuis le départ du dernier tsar à grandes tatanes, ce totem n’est pas Hatem, ce totem c’est Emery (merci pour la liaison).
Unai ne veut pas de tsar. Unai ne veut pas de star. Unai s’attire la vindicte en tâtonnant, mais Unai ne cède jamais rien au virevoltant terrasseur de rein.

Emery déclare qu’Hatem est chèvrisant, Hatem clame qu’il vendra sa peau chèrement.
Unai ne ménage ni la chèvre ni le chou. Quand Laurent, chevrotant face aux plus grands émoluments, finissait toujours par faire chou blanc.

Le grand Blanc aux dents limées a fait du PSG un roi parmi les français, un bouffon parmi les vrais.
Le petit basque fera loi comme il l’a fait trois fois en Europa, comme le font toujours les rois dont rien n’entame la foi.
Le grand Blanc n’était qu’un maton intérimaire, le petit basque sera un patron autoritaire qui saura faire de l’éternel dauphin le plus cruel des requins européens.


Et, qui sait ? Le mérite en reviendra alors à Unai, peut-être crierai-je même à Hatem le méritant, un mardi ou un mercredi, que je l’aime, lui aussi.
Aimer Emery, c’est aimer Paris. Si vous avez tout de suite cru à Raí, vous devriez déjà croire à Unai.

Croyez-moi, Emery nous émerveillera.

Noé ânonnant

Ça vient de Marseille #5

A l’image de mes collègues auteurs (et non moins ennemis), j’ai moi aussi pensé qu’il était intéressant de me plier à l’exercice des dix (vraies) raisons pour lesquelles le PSG ne gagnera jamais la Ligue des Champions.

Vous comprendrez bien qu’en tant que supporter marseillais il m’est complètement impossible de donner 10 raisons pour lesquelles le PSG va un jour gagner la Ligue de Champions, c’est interdit, j’ai vraiment pas le droit. Et puis de toutes façons, je ne vois pas comment on pourrait en trouver 10, 1 ou 2 peut être en cherchant bien, mais au-delà, je ne vois pas, désolé.

Donc pour faire amende honorable et compenser par un exercice presque similaire, mais légèrement différent, je vous propose les 10 raisons pour lesquelles le PSG ne gagnera pas le Championnat de France cette année et pour le coup, ça n’a pas été très dur à trouver…

LES 10 (VRAIES) RAISONS POUR LESQUELLES LE PSG NE GAGNERA JAMAIS LA CHAMPION’S LEAGUE :
1. Parce que Paris n’est pas une ville de foot (et ne le sera jamais)
2. Parce qu’on ne gagne pas la Ligue des Champions avec des starlettes et des freestylers
3. Parce vous tombez une année sur deux sur le FC Barcelone
4. Parce que vous n’avez pas assez de concurrence à l’échelle nationale
5. Parce que beaucoup d’équipes vous sont encore bien supérieures
6. Parce que vous êtes les plus gros pigeons d’Europe en recrutement (je rappelle que les anglais ne sont plus européens)
7. Parce que même avec tout l’argent du monde, on n’achète pas le mental et la rage
8. Parce que vous ne le méritez tout simplement pas
9. Parce que ça ferait trop chier, on pourrait plus se foutre de votre gueule
10. Parce qu’on ne serait plus les seuls

LES 10 RAISONS POUR LESQUELLES LE PSG NE GAGNERA PAS LE CHAMPIONNAT DE FRANCE CETTE ANNEE :
1. Parce que l’AS Monaco est plus fort que vous
2. Parce ce que vous avez des points de retard sur 2 équipes
3. Parce que toute la Ligue 1 sent que c’est possible
4. Parce que l’élimination contre le FC Barcelone va plomber les anciens (Verratti, les Thiago, Matuidi,…)
5. Parce que vous avez pris Julian Draxler
6. Parce que Cavani va se blesser
7. Parce que Di Maria fait jouer son frère jumeau pendant qu’il crame sa thune au soleil
8. Parce que Unai Emery va mettre un an à se faire à la ligue 1 et va être viré dans la foulée
9. Parce qu’on va vous battre au Vélodrome
10. Parce que ça ferait plaisir à tout le monde, surtout à nous

Je ne suis pas polygame

Le football est une religion. Certains en ont une interprétation toute particulière et en profitent pour prôner l’amour pluriel. Un sacrilège intolérable sur lequel
nous revenons dans Virage.

La polygamie désigne la situation dans laquelle un individu dispose au même moment de plusieurs conjoints. Pour une personne ayant plusieurs hommes, on parle de polyandrie, pour une personne ayant plusieurs femmes, de polygynie. Pour une personne supportant plusieurs clubs, on peut donc parler de polyclubie ou de symptôme du poly-supporter.

Ce mal touche tout particulièrement les amoureux du « beau jeu ». Ceux-là mêmes qui ne paieront jamais un abonnement au stade mais qui exigent du spectacle lorsqu’ils se déplacent exceptionnellement pour un match. On retrouve ces mêmes personnes contaminées lors des soirées Champions League qui, juste à côté de toi sur le canapé, t’expliquent, un apéricube à la main, pourquoi le Barça est un club fabuleux, que la Juve est une Winning Machine ou que l’Atlético est un bloc équipe amazing (alors qu’ils ne connaissaient pas ce club il y a encore 5 ans). Et qu’ils ont du mal à choisir entre Pep Guardiola et Carlo Ancelotti comme top entraîneur. Car oui, ils utilisent souvent l’anglais, la langue des connaisseurs.

S’inventer une légitimité de supporter

D’où vient cette maladie ?
La popularité grandissante du football depuis 1998 et la victoire des Bleus en Coupe du Monde en est la cause principale. La France s’est redécouvert une passion pour le football et a du rapidement s’inventer une légitimité de supporter.
Après tout c’est un sport national, en 1945 tous les français avaient été un peu résistants.

Loin de moi l’idée de sous-entendre que la France n’est pas un pays de foot.
Les résultats internationaux le prouvent, nous sommes une nation de football, mais nous avons indéniablement du mal avec le concept de fidélité footballistique. Retourner son maillot est un mal répandu dans l’hexagone, reconnaissons que ça facilite les choses dans bien des circonstances. Mais la facilité ne m’intéresse pas.

La fidélité. Le mot est donc lâché.
En football comme en mariage, on s’unit pour le meilleur et pour le pire.
Le jour où tu dis oui, tout est parfait, la robe de la mariée est immaculée, mais rien ne garantit que ça durera. Le plus dur c’est justement de surmonter les mauvaises passes pour apprécier les jours meilleurs. La religion du ballon rond n’y coupe pas.

Seule la victoire d’un soir l’intéresse

Alors en bon croyant, j’ai choisi d’être fidèle à mon club, le PSG. Pour la vie. Car il m’a fait rêver tout petit, à l’époque des Sušić, des Rocheteau, des Bats et des Fernandez. Parce que cette tunique était la plus belle du championnat, parce que c’était le club de ma région, parce que le Parc des Princes était et restera à jamais une enceinte unique, un sanctuaire, une cathédrale, et parce que la ferveur en Virage était dingue avec les chants de ses disciples.

Depuis le milieu des années 80, j’ai connu les hauts, les bas, la rage, les victoires grandioses et les victoires étriquées. J’ai connu Ravanelli au Parc. Aujourd’hui je mange mon pain blanc chez un étoilé, mais si je dois retourner au bistrot d’en face manger un jambon beurre dans quelques années, ça m’ira tout aussi bien. Parce que je sais d’où on vient.

La jouissance de cette fidélité passe par les désillusions oubliées au lendemain d’une nouvelle victoire. Les poings serrés après les larmes.
Jamais un poly-supporter n’arrivera à atteindre un tel degré d’émotion, de croyance. Parce que seule la victoire d’un soir l’intéresse.

Pourquoi devenir subitement mormon

Comment peut-on supporter plusieurs équipes en même temps ? Quels critères peuvent justifier un tel acte d’infidélité, de schizophrènie ? Pourquoi devenir subitement mormon ?
Certains ont une histoire personnelle dans plusieurs villes. Certes. Un peu comme les marins dans chaque port. Mais je ne crois pas qu’un homme puisse délivrer autant d’amour à autant de personnes à la fois. Si, mais ce mec a fini cloué et en slip, alors non merci.

On a une seule famille. Une seule maison. Si votre religion compte plusieurs églises, sachez que la mienne n’en compte qu’une seule.

Ces pseudo-supporters qui crucifiaient Edinson et qui aujourd’hui l’applaudissent sont sans doute les mêmes qui quitteront les lieux lorsque l’argent aura disparu pour aller voir si la pelouse est plus verte ailleurs, plus rentable. Ce sont sans doute aussi les mêmes qu’on voit porter le maillot du Bayern ou du Real au Parc, un drapeau du PSG à la main… En essayant de comprendre les paroles des psaumes qui partent des Virages sans en comprendre la signification biblique. A moins d’être un touriste japonais hilare en quête d’émotion, quel intérêt ? Je ne suis pas le raisonnement de ces personnes. Aucune logique. L’amour du football ? Non l’amour du spectacle, du football-zapping. Follow The Leader.

On portera à nouveau notre croix un jour

Être supporter du PSG n’a pas toujours été un acte avouable au plus grand nombre. Aujourd’hui on peut un peu plus bomber le torse, mais ça ne durera pas. On le sait. On portera à nouveau notre croix un jour ou l’autre. Hués et sifflés de tous.

J’ai presque envie de vous dire que je suis de tout coeur avec les supporters de l’OM, jusqu’à ce qu’on les tape chez eux il s’entend. Mais les brebis égarées qui se déplacent encore au Vélodrome depuis l’année dernière ont tout mon respect. Je ne vous parle même pas des derniers illuminés qui sont encore supporters du Stade de Reims.

Et puis des personnes aussi recommandables que Francesco Totti, Ryan Giggs, Franco Baresi, Paolo Maldini, Andres Iniesta ou encore le Messi lui même ne peuvent pas avoir fait le choix de rester fidèles à leur club toute leur carrière sans raison.

Les 10 raisons pour lesquelles le PSG va gagner la Champions League

1. Parce que Le Pasteur va revenir

2. Parce que si Unai s’est qualifié pour les 8èmes, il ne peut pas faire autre chose que gagner la compétition

3. Parce qu’après un an à se remettre de sa blessure, San Marco va retrouver tout son niveau et marcher sur l’Europe

4. Parce qu’Edinson Cavani l’a prouvé contre Nice : il sait anticiper les faux pas des adversaires et marquer des buts décisifs

5. Parce que ça ferait taire toute la presse qui hurle avec les loups depuis un mois

6. Parce que d’ailleurs c’est un complot du PSG, afin de démontrer la versatilité de la presse sportive

7. Parce qu’Emery va bombarder les joueurs à l’entrainement à coup de bouteilles d’eau

8. Parce que Di Maria va se faire bouter hors du 11 par Lo Celso

9. Parce qu’on va tomber contre l’ASM en finale, et leur mettre une rouste façon ligue 1

10. Parce que les matches au parc vont dynamiser toute l’équipe avec le retour des ultras

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Les 10 raisons pour lesquelles le PSG ne gagnera jamais la Champions League

Ce bon R.J. a lui aussi accepté de nous lister les 10 raisons d’une mission impossible.

1. Parce qu’on va cumuler les blessures soudaines de Verratti, Thiago Silva et Cavani

2. Parce qu’on s’en fout, tout ce qu’on aime c’est la Coupe de France

3. Parce qu’on fait grève en attendant que la finale se joue au Parc des Princes

4. Parce que malgré sa ressemblance avec Severus Rogue, Emery n’est pas un magicien

5. Parce que le F.C. Barcelone

6. Parce que Di Maria aurait besoin d’une thérapie

7. Parce que Serge Aurier va bien finir par se faire bannir de toute compétition par la FIFA

8. Parce qu’on l’attend tellement qu’on est presque obligé de décevoir les gens

9. Parce que de toutes façons c’est un complot à la solde des clubs espagnols

10. Parce que le Qatar vise plus haut : la Coupe du Monde

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Les 10 raisons pour lesquelles le PSG va gagner la Champions League

Mathieu est comme nous tous, un jour il n’y croit pas, l’autre il a changé d’avis suite à une victoire étriquée face à Lorient, oui tout est possible

1. Parce que François Fillon va bien gagner les Présidentielles. Partant de là…

2. Parce que Edinson Cavani.

3. Parce que Lionel Messi va signer dès le mercato d’hiver.

4. Parce que FIFA 2017 est vraiment cheaté.

5. Parce que Didier Roustan l’a annoncé avec force et conviction le 17 décembre 2013 sur le site de l’Equipe. Vidéo à l’appui.

6. Parce que Jesé va marquer en finale contre le Real Madrid et que la boucle sera alors bouclée.

7. Parce que le partenariat passé en douce avec Citroën doit bien servir à quelque chose, non ?

8. Parce que Unai Emry jaune. Mais que ça va pas l’amuser longtemps.

9. Parce que Krychowiak a été recruté pour ça.

10. Parce qu’après ça, on pourra mourir tranquille. Enfin le plus tard possible.

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Les 10 raisons pour lesquelles le PSG ne gagnera jamais la Champions League

Après Jérôme Reijasse, c’est au tour de Mathieu Bellisario de répondre
à cette terrible question, que dis-je cette malédiction.

1. Parce qu’on peut gagner mille fois une coupe d’Europe, mais qu’on ne peut pas gagner une fois mille coupes d’Europe.

2. Parce que Edinson Cavani.

3. Parce que la malédiction des quarts de finale est trop belle. Et qu’il faut la préserver à tout prix.

4. Parce que Marco Verratti sera (sans doute) suspendu pour la finale. 

5. Parce que Javier Pastore sera (sans doute) blessé pour la finale.

6. Parce que la une de l’Equipe avec les larmes de Nasser sera collector.

7. Parce qu’il faut déjà passer les 8ème de finale…

8. Parce que Laurent Blanc aura acheté l’arbitre. Et il a les moyens.

9. Parce que c’est politique. Tout est politique.

10. Parce qu’on ne rêvera plus ensuite.

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