Dehors Cadres Virage PSG

(De)hors Cadre(s)

par

Le PSG est en difficulté, fatigué, émoussé, erinté, à bout de souffle.
On sent de la tension entre les joueurs et leur entraîneur.
Moi non plus, supporter, je n’en peux plus et brandis le #TuchelOut
qui semble déjà majoritaire pour l’élection future d’un nouvel entraîneur.
Mais ne serait-ce pas le(s) cadre(s) indispensable(s) à la stabilité qui fait défaut ?


Cette saison part à vau-l’eau. Mais quelle saison ? Il n’y a plus de saison ! Pourtant, le confinement a fait du bien à la planète. Pas la planète foot visiblement. L’exercice footballistique 2020-2021 a démarré le précédent à peine terminé. Pas de coupure, ni mentale ni physique. Une petite semaine de vacances à Ibiza et on repart. On y retourne touché par le Coronavirus et sous le feu de la critique. Qui l’aurait cru alors que le 23 août 2020, 50 ans jour pour jour après le 1er match officiel de son histoire, le PSG pouvait écrire sa plus belle page. Dommage. Plus le temps pour le respect.

Le PSG n’est pas le seul touché. Tout le football mondial est sorti du cadre standard. Les plus grands clubs européens, particulièrement ceux ayant participé au Final 8 à Lisbonne sont affectés. En Premier League par exemple, après deux mois de compétition, les blessures ont augmenté de 42% par rapport à l’an dernier. Et eux ont pourtant eu plus de repos entre la fin de leur tournoi à Lisbonne et la reprise de leur championnat. Guardiola, Klopp, et avant ça Tuchel et Leonardo chez nous s’étaient plaints de la surcharge du calendrier.

Le PSG et nous supporters ne sommes vraiment pas épargnés. Nos meilleurs artistes ont été privés de terrain et nous supporters de leurs plus belles oeuvres. Bernat, Verratti, Marquinhos, Neymar, Mbappe, Icardi, certains habituels remplaçant… Tous blessés. Et on aggrave notre cas avec une défaite et un pétage de plomb général face au 13 organisé. Fini de rêver. J’explose moi aussi. Plus de tribune Autueil les soirs de match à domicile. Je me rends compte que le foot, j’aime le vivre au stade ou au bar. J’aime danser, chanter, crier avec les copains et une pinte à la main. Aujourd’hui rien de tout ça n’est possible. Je n’ai plus envie de regarder de foot, plus envie de regarder le PSG. En ce moment c’est trop, trop souvent, et surtout trop chiant.

Découvrez aussi : REVENIR AU PARC en cliquant ICI

Comment en est-on arrivé là ? Comment passe-t-on de finaliste de la Ligue des Champions, au niveau d’un club qui passe 3 tours préliminaires pour arriver en poules ? Le style de jeu n’a pas changé : « on bétonne derrière et vite vite vite vite vers le but.» Avant ça marchait. Là, pas le temps de boire sa bière sereinement, plus l’envie de parler. Je ferme mon clapet et j’espère que ça va passer jusqu’à la 90ème minute. Désabusé. On dirait presque que c’est « sauve qui peut ». On espère (caca culotte) passer les poules pour ensuite prendre enfin le temps de se préparer tranquillement jusqu’au prochain tour, à élimination directe.

Même ça, en a-t-on les armes ? Le fautif est déjà trouvé. #TuchelOut. Tuchel n’est peut-être plus maître à bord ni à terre. Le groupe vivait bien. Tous les joueurs disaient que cette force créée en deuxième partie de saison dernière était exceptionnelle, jamais vue autre part pour beaucoup de joueurs. Lors du Final 8, Tuchel était-il déjà dépassé finalement ? On peut émettre que ce groupe si fort était en autogestion. Et là ça s’effrite ? Non ! Il y a deux jours je faisais partie de la fronde. Emir, verse-lui sa prime quelque part s’il te plaît. Trouve un moyen officiel autre que le PSG pour le rétribuer (et ne pas tuer notre équilibre budgétaire face au Fair play financier). Finalement c’est toi qui l’a fait venir. Aujourd’hui je n’en suis plus persuadé. Je pète un câble. Je suis perdu. Je n’ai plus de repère. Le PSG aussi a perdu les siens.

Ces trois éléments partis changeraient-t-ils tout dans cette vie de groupe ? Thiago Silva, Cavani, et Choupo Moting. Tous intransigeant dans l’effort, dans l’état d’esprit, qu’ils soient titulaires comme remplaçants. Ça coûtait trop cher. Attention au choc… Choupo Moting est la plus grosse perte du dernier mercato. Il voulait rester, et pour un prix que le PSG doit être capable de mettre. Son seul souhait était d’avoir un contrat de 2 ans… On le lui a refusé. Le mec est remplaçant, il le sait. Il l’accepte même, sauf sur le terrain où il va se défoncer, à l’entraînement surtout pour gagner du temps de jeu. Il entre avec cette détermination lors de chaque compétition. Contre Liverpool au Parc il nous permet de gagner 20 mètres lors des 20 dernières minutes et de respirer pour gagner ric rac (match signature). Contre l’Atalanta c’est indescriptible. Il fait le lien dans le vestiaire, il met l’ambiance. Cette ambiance et cette envie qui malgré le plan de jeu irritant nous ont fait vivre des moments uniques cet été. Cet état d’esprit était-il la clé de notre réussite ? Je le croix. Marqui loue notre force mentale contre Leipzig. Ça n’avait pas la même gueule.

Cette belle gueule, celle de Léonardo. Où est-elle ? C’est lui qui l’an dernier a remis en place ce cadre envolé avec Antero Henrique. C’est lui qui incarne l’institution au centre du projet. Quand il s’éventre par voix de presse avec Tuchel, l’institution ne gagne pas. Quand Tuchel s’énerve depuis quelques semaines devant les journalistes, l’institution ne gagne pas. Où es-tu Leonardo ? Notre entraîneur aussi a besoin de prendre ses distances parfois. Lui n’ont plus n’a pas pu couper. On veut t’écouter soutenir le PSG. Et-tu trop occupé à re-signer nos stars ? Dilemme, entre le roi et la reine. Et les autres peut-être plus importants encore qui forment l’ossature (Di Maria, Bernat). Le Parc permettra peut-être bientôt de nous réunir. De retrouver cette envie et cette force de se battre ensemble vers la victoire tant espérée.

En attendant je vais tenter de me retrouver. Prier qui sait ? On en aura peut-être besoin pour les deux matchs cruciaux de Ligue des Champions, déterminants pour notre qualification. Je ne sais plus où j’en suis. J’ai mal à mon PSG. Le cadre a volé en éclats. J’ai mal à mon football. La semaine dernière son Dieu s’est envolé à jamais. Que tout ça me revienne vite.


Raphaelo

Laisser un commentaire

Découvrez les articles de