(Dépôt de) Bilan

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Ça y’est, la saison est terminée, le Paris-Saint-Germain remporte son 11ème titre, un chiffre historique qui nous fait dépasser les Verts, LA référence en France jusqu’ici (coucou les Lyonnais).

Au Parc, la saison s’est achevée sur une défaite symbolique, les festivités furent légères, oh juste une demi-heure de show laser et de feux d’artifice en toute simplicité, eu égard à l’état de santé de Sergio Rico de l’autre côté des Pyrénées. Saleté de carrosse. Allez Sergio. La saison fut historique à bien des égards. Historique car le club a été leader du championnat de la première à la dernière journée. Belle performance. Historique car elle a été entrecoupée par une Coupe du monde et qu’il y a eu un avant, prometteur mais inconstant, et un après, désastreux, ridicule et presque pathétique. Historique car quand même, onze titres, c’est pas rien. C’est même un record désormais à battre. Bon courage, les gars.

Historique ensuite car l’échec des huitièmes a mis en lumière la fin d’un système basé sur l’individu qui a tout déréglé depuis des années. Historique car cette saison, malgré des débuts plus que prometteurs dans le jeu les premiers mois, a achevé le projet QSI. Ou plutôt l’anti-projet QSI depuis 2017 après des premières années positives. Car aussi vrai qu’une équipe, un groupe, un club se construit tous les jours (City, Real, Bayern ou le travail innovant de Matthew Benham à Brentford), on peut aussi le détruire tous les jours, patiemment, irrémédiablement.

Cette saison est la conséquence directe des six dernières années d’errance, de zigzags permanents, d’absence de cap, de stratégie et de vision à long terme. De vision sportive. Car c’est de ça que nous parlons. De football. Pour vendre des maillots Third et Fourth partout dans le monde, là, ça marche. Pour le sportif, non. Ce qu’on a laissé chaque année à l’individu, le collectif l’a perdu. Et ce n’est pas Galtier, comme ce n’était pas Pocchetino ou Tuchel ou Emery, le problème. On ne plante pas des arbres sur des sables mouvants.

Ce qu’on a cherché comme fulgurance individuelle de Neymar, Mbappé ou Messi, sans capitaliser sur la performance collective est ce qui nous perd depuis trop longtemps. Cette saison a cristallisé ces erreurs, avant de voler en éclat. Car oui, nous sommes champions, oui, nous avons assuré le minimum pour un club avec un budget si supérieur, une accumulation de talents (malgré tout) si différenciante qu’il est normal d’être champion. Jamais facile. Mais normal.

Faire appel à Ted Lasso

Saluons Messi, 21 buts, 20 passes décisives, tout ça avec la mobilité de Stephen Hawking et la vitesse de Tata Martine sur un trottoir verglacé. Saluons Neymar, intermittent du spectacle, qui aura eu la gentillesse de respecter son quota de blessure annuelle depuis son arrivée. Un tel acharnement pour équilibrer les stats, louons son immense professionnalisme. Saluons Mbappé avant qu’il se tire de ce panier de crabes, soit cet été, soit le prochain alors que le club aura tout construit autour de lui. Ça va être fun tout ça. Seront-ils là l’année prochaine ? Nul ne le sait. Cette saison est, espérons-le, la fin d’un système. Tout dépendra de celui qui voudra bien prendre la place et des prérogatives, ou non, qu’il a demandé.

Car sans pouvoir sportif absolu, ce sera impossible. Même avec le pouvoir sportif absolu, ça restera très compliqué. Attendons de voir si le projet PSG 2023-2033 verra le jour. Mourinho, Thiago Motta, Luis Enrique, Nagelsmann, Thierry Henry ont été évoqués. Des profils très différents les uns des autres, ce qui n’est pas de bon augure concernant la « vision » des dirigeants. Pour ma part, je n’y crois plus. Pas tant que Nasser sera là. Pas tant que l’Emir, au final, décidera.

Seule solution que j’envisage : faire appel à Ted Lasso, il a une méthode qui pourrait vraiment faire du bien au PSG. Et avec son adjoint Roy Kent, on pourrait à nouveau faire courir Messi, apprendre le repli défensif à Mbappé et terminer définitivement la carrière de Neymar s’il n’arrête pas le poker jusqu’à 5’ du et qu’il continue à tricoter des pulls une maille à l’envers, une maille à l’endroit plutôt que de passer la balle au collègue d’à côté. Fuck ! Ted Lasso au PSG, ça aurait de la gueule et puis, il est sur le marché. Nasser, si tu me lis…


Safet Sous X

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