Des mots pour Bruno

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Bien sûr, il n’a pas marqué l’histoire du PSG.
Six mois au club seulement, de janvier à septembre 99, 20 matchs joués
et un ratio pas dégueu du tout car il a quand même planté six fois. Pas mal.

Mais une chose est sûre, Bruno Rodriguez donnait tout ce qu’il avait sur le terrain sous les couleurs du PSG. Il avait la hargne d’un taurillon, la volonté farouche et il ne lâchait rien. Jamais. Ce qui est déjà plus que la quasi majorité de l’effectif actuel.

Bruno Rodriguez n’avait aucune chance de devenir Ballon d’Or. Il n’avait pas la vitesse de Mbappé, ni la technique de Neymar mais il compensait ces manques par une activité continuelle sur le terrain et à l’occasion, une bonne patate de forain. Je ne l’ai jamais vu tricher sur la pelouse du Parc. C’était un guerrier comme on les aime, toujours prêt pour le taquet nécessaire, toujours à disposition de ses partenaires, toujours volontaire et parfois avec Okocha, Simone et Leroy à ses côtés, ça faisait des étincelles.

Comme lors de son très beau but au Parc face à l’OM sur une superbe passe décisive de Madar (oui, c’est arrivé) après une jolie action collective. Sa joie communicative après son but, sa course à l’aveugle, maillot retourné sur le crâne, m’est restée. Peut-être vous aussi.

« il y aura tout le PSG avec toi pour te soutenir. » © Icon Sport

Et s’il lui arrive tant de malheurs aujourd’hui (si vous n’avez pas suivi, il a dû se faire amputer d’une jambe pour d’insupportables douleurs chroniques), c’est peut-être, aussi, un peu à cause de ce qu’il a donné au PSG. Comme à Monaco, Bastia, Strasbourg, Metz, Bradford, Lens, Guingamp, le Rayo Vallecano, Ajaccio et Clermont où il a terminé sa carrière en 2005. Les infiltrations, vouloir jouer à tout prix, défendre ses couleurs quoi qu’il en coûte. Un guerrier, on vous dit.

Bruno, tous les supporters du PSG te souhaitent de trouver ta voie. Tu vas avancer comme tu l’as toujours fait, ton moral devant toi pour carapace, tu vas affronter la difficulté parce que tu ne t’es jamais défilé. Ni sur le terrain ni dans la vie.

D’autres grandes personnalités ont perdu une jambe ou d’autres membres et se sont relevés. François Le Clerc, « Jambe de bois » était un corsaire redouté, Rick Allen le batteur de Def Leppard n’a qu’un bras, Frida Kahlo a continué à peindre, Philippe Croizon a traversé la Manche sans bras, ni jambes, Valérie Pécresse et Eric Zemmour vivent bien sans cerveaux.

Bruno, te te relèveras aussi et sache qu’à chaque pas, il y aura tout le PSG avec toi pour te soutenir.


Safet Sous X

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