Merci Paris Virage PSG

Merci Paris

par

Il le fallait ! Pour nous le peuple parisien, nous qui t’avons tout donné depuis toujours, il le fallait. Plus qu’un résultat, c’était notre honneur que nous vous avions demandé de récupérer, à l’endroit même où vous l’aviez lâchement abandonné.
Et mardi soir, pendant 95 minutes, vous êtes entrés sur la pelouse
comme des guerriers, des vrais, pas des sénateurs et encore moins des victimes.

Nous étions nombreux à vous épier, dès le couloir, à observer vos moindres gestes, vos moindres regards. Et là encore, nous avons vu des hommes, fiers et en mission.
Les regards étaient durs, hauts et les attitudes décidées. Alors même si l’espace d’un pénalty encore foireux, le fantôme d’Aytekin a semblé trainer aux abords du stade, vous avez montré à l’Europe entière les valeurs de notre club. Mais bien plus important, vous nous avez rendu fiers, vous nous avez prouvé que la confiance que nous vous offrons depuis toujours n’était pas veine.

Mardi soir, un groupe était en guerre, en mission et j’ai vu non plus des joueurs les uns à côté des autres mais de vrais frères d’armes. Cela faisait longtemps que je n’avais plus vu ni entendu mes joueurs se parler, communiquer en permanence, s’aider, se conseiller, s’encourager et quelque soit le niveau et la stature du mec dans l’équipe. Entendre Kurzawa replacer et encourager Mbappé à défendre : « vas- y kyky, kyky à toi, bieeeeen kyky… » c’est pour moi un bonheur peu importe le résultat, j’ai vu une équipe qui vivait et qui avait décidé de venir gagner et surtout de ne pas perdre. Chacun s’est mis et a mis ses compétences et ses qualités au service de l’équipe, du club, de nos couleurs.

On est allé au Camp Nou Comedy Club avec un vrai gardien, sa seigneurie KeyLORD NAVAS, ça change d’avoir un vrai gardien et pas un vigile de chez Franprix dans les buts. Derrière, la charnière a été solide, intraitable, complémentaire : le soldat Kimpembe a épaulé son capo Marqui bien placé, technique, appliqué et utilisant à merveille sa vitesse. Nos deux latéraux malgré leurs carences ont su se mettre au niveau en étant concentrés et très impliqués. Kurzawa n’a rien lâché, a participé offensivement avec beaucoup d’application et avec une technique propre. Défensivement, il a tout donné et quand il se faisait prendre en vitesse ou dans le dos, la solidarité des milieux ou la couverture de Presko étaient là. Florenzi de son côté a respecté les consignes en surveillant le nouvel ami de Kylian : Jordi Alba et son melon d’or ! Le nabot hargneux ! En effet, Florenzi avait un couloir brûlant à surveiller pour éviter les montées d’Alba et ses centres en retrait. Et la détermination de l’italien à sa sortie en sermonant Kehrer pour qu’il soit tout de suite en action, a fait plaisir ! Peu importe qui joue, c’est ça qu’on veut voir : des hommes prêts à tout pour le PSG, pas d’égo, pas de caprices, pas de temps de jeu, rien que des morts de faim, des chiens !

Merci Paris Virage PSG
Un milieu de bonhomme © Icon Sport

Notre milieu trop souvent inconstant, insuffisant, en difficulté face à n’importe qui en ligue 1 et bien entendu en ligue des champions a enfin été au niveau. Verratti a été magistral, cet italien et parisien au talent d’un magicien a pris les choses en mains. Il a été omniprésent, aux 4 coins du terrains. Au pressing haut quand il fallait asphyxier la défense adverse, plus bas quand l’équipe avait besoin de lui pour la relance et ressortir les ballons proprement et sans affolement. Il a aussi été capable d’être à la dernière passe dans la surface adverse et a même tenté de frapper au but. ENORME ! Qui peut encore se permettre de cracher sur ce joueur extraordinaire, de le salir, de le critiquer sans être capable d’objectivité sur ses qualités sur le terrain plutôt que de ses soirées personnelles ? Ce joueur appartient déjà à notre histoire, il aime notre club et mérite notre Amour, même s’il ne sera peut-être jamais le modèle que certains désirent !!! A Paris, on n’aime pas la perfection : Sušić choisissait ses matches, Luis faisait parfois des fautes inutiles et gueulait pour rien tout comme Marco !!! Raí a eu du mal à s’adapter, Lama, n°1 à vie pour moi, commettait au moins deux trois boulettes par an et avait un caractère trempé, Ginola était parfois capricieux, Weah inconstant, Ronnie le plus doué, le plus fort mais aussi le plus fou, Neymar aujourd’hui…
Les gentils garçons propres sur eux ne supportent pas la pression chez nous et ne créent pas cette relation d’amour cahotique indispensable avec nous pour devenir des légendes.

Mais revenons à nos héros d’hier soir ! Paredes lui aussi, a prouvé que la confiance accordée par Pochettino n’était pas galvaudée. Il ne panique pas, se montre sûr de sa technique avec ses passes claquées qui cassent des lignes, toujours vers l’avant. Il est solide et très complémentaire de Verratti. D’habitude nerveux et agressif, hier il a montré qu’il savait être responsable et faire passer les intérêts de l’équipe en priorité. Encore un peu plus de courses et ce sera parfait. Je n’oublie pas Gana Gueye et Herrera qui sans être des génies (mais ce n’est pas ce qu’on leur demande) ont eu leur importance dans la réussite collective et ont pris part au combat avec courage et abnégation. Notre milieu a su gérer la largeur ce qui est compliqué sur cette pelouse et surtout avec le jeu du Barkkka fait de mouvement, de redoublements de passes et d’appels dans le dos. Les milieux ont aussi aidé à merveille nos latéraux en compensant pour bloquer au mieux les couloirs : indispensable ! Et tout cela sans oublier d’accompagner les attaques et d’ainsi faire remonter le bloc et limiter les espaces ce que nous ne faisions pas bien ces derniers temps.
Des efforts, vous avez fait les efforts, comme une équipe comme des hommes, des vrais et sans calculer, sans se ménager.

Merci Paris Virage PSG
Et Moïse ouvrit le Barça © Icon Sport

Que dire de nos attaquants ? Eux aussi de vrais héros ! Icardi, un 9, un vrai avant-centre a été un poison, toujours disponible pour proposer quelque chose aux milieux ou aux défenseurs sur les longues relances. Il n’a laissé aucun ballon facile à jouer à l’adversaire. Il a été présent dans les airs, ses déviations comme sur le dernier but sont délicieuses et surtout utiles et décisives. Physiquement très présent et son pressing utile et incessant.
Kean : si on voulait des guerriers alors il mérite la médaille du courage, la croix de guerre ! Il a été énorme, un vrai bulldozer mais pas un bourrin, non Moïse est costaud, puissant mais technique. Il avait des consignes, il devait se sacrifier pour bloquer son couloir droit et prêter main forte à Florenzi. Il a joué ce rôle à merveille et récupérant de nombreux ballons, en les conservant sans les perdre bêtement et donner des munitions à l’ennemi !
A 20 ans, dans un club compliqué et exigeant comme le nôtre, ce gamin n’a peur de rien et c’est là une des qualités indispensables pour exister au PSG. Il a même frappé au but et a marqué prouvant qu’il savait aussi utiliser sa tête. Un joueur décisif.

Enfin, Kylian ! Ah Kylian ! Comme tout le monde, j’ai été heureux, fou de bonheur de l’accueillir lors de son transfert ! Un fraîcheur ce joueur ! Mon chouchou ! Je me revois le fêter devant le Parc à sa signature, lui en costume avec son grand sourire et l’écharpe du collectif en mains puis autour du cou ! Dès ce jour nous t’avons soutenu et aimé.
En virage, combien de fois j’ai râlé en réclamant un chant pour toi, ton chant… Et comme tout le monde j’ai été et je le suis toujours exigeant avec toi, te réclamant toujours plus et devenant intransigeant parfois ! Oui je t’ai critiqué, parfois durement, peut-être même injustement, oui tu m’as agacé aux Oscars du foot, en réclamant des responsabilités et en laissant entendre que tu pourrais nous abandonner … Oui je t’ai maudit quand tu nous as fait une imitation de Laeticia Hubert en patinant devant le gardien de Manchester en un contre un … Tu vois moi, comme toi, je ne suis pas parfait ! Par contre je ne t’ai jamais trahi et je n’ai jamais rêvé de te laisser partir pour t’échanger contre le nain barcelonais !

Bref, hier, tu as remis les pendules à l’heure en faisant du Mbappé. Tu as multiplié les appels en profondeur, les courses en rendant fou le puceau qu’ils t’avaient mis sur le dos !
Tu as joué simple, sur tes qualités, pas de gestes inutiles et attaquant décalé sur le côté gauche est pour moi ton meilleur poste. Tu t’es montré insaisissable, tu as retrouvé ta vitesse au bon moment, tes jambes de feu, tu as prouvé que tu étais un leader en montrant l’exemple en revenant défendre. Et que dire de ton efficacité devant le but, tu as brillé de mille feux, un joueur de classe mondiale. Avec Neymar au final 8 vous avez pris l’équipe en mains et gérer le groupe pour nous emmener en finale. Pourtant tu étais blessé, tu as repris avec une cheville en mousse, le COVID est passé par là, pas de préparation physique, pas de vraies vacances mais du haut de tes 22 piges tu n’as pas fait de vagues !

Merci Paris Virage PSG
Kylian seul avec lui-même © Icon Sport

Il est temps maintenant de t’investir pour de bon au PSG, de faire taire les rumeurs et de montrer à l’Europe que tu as choisi de mener le PSG au sommet et rien que le PSG.
Tout le monde ici croit en toi il ne manque que ta décision ! On attend qu’une chose : que tu fermes des bouches en clamant ton Amour pour nous ! Et qu’on ne vienne pas de dire qu’on joue mieux sans Neymar, que Kylian veut être le boss sans Neymar et inversement ! Kylian toi seul peut faire fermer toutes ces bouches !!!

A vous tous, sans oublier les remplaçants et Rafinha qui mérite d’être vite relancé, à vous tous les gars je voulais vous dire MERCI.
MERCI de votre investissement.
MERCI de nous avoir rendu fiers.
MERCI d’être aller au combat sans nous pour récupérer notre honneur.
MERCI d’avoir fait taire l’arrogance insupportable de ce club surcoté qui depuis des années se permet de prendre le football européen de haut.
MERCI d’avoir défendu et respecté nos couleurs de cette façon.

NOUS supporters nous serons toujours là, nous avons coutume de dire, et je le pense que les joueurs et les dirigeants ne font que passer alors que NOUS, nous restons. Nous avons besoin de vous comme vous avez besoin de nous. Mais il y a des joueurs qui marquent l’histoire de notre club, des joueurs qui font l’histoire de notre club, des joueurs qui gagnent, perdent et souffrent avec nous et qui ne s’échappent pas à la moindre difficulté. Vous avez ensemble, hier soir, écrit une belle page de notre histoire ! Tout comme le 8 mars, nous n’oublierons pas. Terminez le travail dans trois semaines…

MERCI…


Aymeric Le Meignen

Laisser un commentaire

Découvrez les articles de