Humeur

PSG – ISTANBUL BASAKSEHIR : LES NOTES

Navas Virage PSGNavas 10

Il fait un arrêt magnifique, tout en détente, sur l’une des seules frappes, puissante, du Erdogan FC. Il ne peut en revanche rien sur l’unique but turc, qu’il aurait presque pu dévier involontairement hors des cages avec sa tête. Pas grave. Mieux vaut gagner 5-1 et rentrer à la maison avec toutes ses dents. Comme d’habitude, notre portier reste irréprochable dans une soirée toujours sans public et franchement pépère.

 

Bakker PSG VirageBakker 10

Avec sa tronche de viking pré pubère, Bakker a multiplié les audaces offensives et les charges héroïques. Et tout ça sans hache ni drakkar. Jamais pris à défaut au moment de défendre (il faut dire que les Turcs ont peu tenté), il en a donc profité pour aider ses camarades de devant. Son but tout en rage et en opportunisme est refusé pour un hors-jeu mais le penalty qui en découle après une faute sur Neymar sur la même action et transformé par Kyky lui permettra sans doute d’éviter une trop grande frustration. Viril, concerné et moins brouillon techniquement.

 

Kimpembe 10

Le match historique d’hier s’était terminé sur une faute de Presnel. Aujourd’hui, le défenseur parisien aurait presque pu jouer en claquettes tellement les attaquants turcs ont honoré l’impuissance. Soirée cool et sans tâche pour l’enfant du Parc.

 

Marquinhos Virage PSGMarquinhos 10

Même constat pour notre capitaine. Il n’a rien eu à forcer et, on l’espère, en a profité pour s’échauffer convenablement avant le match de dimanche contre le Aulas Big band. Sort sur blessure. Apparemment, un coup reçu à la hanche donné par un adversaire frustré et rustre. Prions qu’il soit titulaire ce week-end.

 

Florenzi 10

Comme son ami boulanger, il a pu privilégier l’attaque à la défense n’étant quasiment jamais ni pressé ni harcelé ni rien. Aurait pu tout de même plus s’appliquer sur certains centres. Il semble, match après match, récupérer ses capacités physiques. Florenzi le sait : il est aussi là pour que l’on ne revoit plus jamais Kehrer. C’est un rôle important. Son destin

 

Danilo Virage PSGDanilo 10

Certains amis m’ont presque insulté après mes critiques négatives la semaine dernière. Je trouvais Danilo volontaire mais parfois fébrile. Ce soir, il a géré sans trembler et a démontré quelques qualités indéniables. Il pourrait être vraiment celui qui nous manquait en 6. Le seul genou qu’il a mis à terre, c’était lors de la cérémonie d’avant match un tantinet ridicule dans le rond central. Mais restons également lucides : ce soir, Paris s’est baladé contre une équipe véritablement faiblarde. Si Danilo reproduit ce genre de prestation contre un vrai Club, oui, il peut devenir l’un de nos braves.

 

Verratti 10

Marco doit jouer tous les matchs, tout le temps. Et 90 minutes. Voilà.

 

 

Paredes Virage PSGParedes 10

Leandro aurait pu enfin mettre sa grosse patate mais son tir manque le cadre. Dommage. Sinon, pas grand chose à signaler. C’est le problème des matchs qui se déroulent sous la bannière de l’antiracisme: les joueurs ne peuvent pas se permettre de se battre comme des chiffonniers alors que le monde entier leur mate le fion. Cette soirée ne pouvait évidemment pas dégénérer. Et pour Leandro, c’est bien sûr un frein à l’expression de son vice et de sa grinta. Il se rattrapera je l’espère contre Lyon.

 

Rafinha 10

Le frangin à peine caché de Lucas se dévoile petit à petit. Polyvalent, désireux de faire bien et vite, lui aussi pourrait passer de promesse à confirmation assez rapidement. Il sait faire des passes et des différences, on ne dira pas qu’il pue le foot parce que cette expression passe-partout est absolument dégueulasse et que le foot mérite mieux que des mauvaises odeurs. Rafinha monte en puissance et c’est une putain de bonne nouvelle pour Paris.

 

 

Mbappe Virage PSGMbappe 10

Kyky a marqué en LDC, enfin. Kyky est content. Kyky va bien dormir. Kyky aurait pu mieux défendre sur le but turc mais là, je chipote…

 

 

Neymar Virage PSGNeymar 10+3

Easy like a sunday morning chantait Lionel Ritchie. Neymar plante trois fois, son premier but est juste splendide avec ce petit pont admirable (son troisième n’est pas dégueulasse non plus) et notre Brésilien magicien offre même à Kyky un péno qu’il aurait pu garder pour lui. Bon, là, même les Parisiens qui ont décidé que jamais ils ne l’aimeraient sont bien obligés de s’incliner : Neymar est notre Gandalf, notre soleil, notre passeport pour l’aventure. Si j’osais, je dirais que le foot pue Neymar… un Prince au Parc, once again. Encore décisif un soir qui compte. Et si Neymar se faisait naturaliser parisien finalement ? Il en est capable.


Tuchel 10

Thomas, tant que tu gagnes, tant que tu te qualifies, premier de ta poule en plus, que veux tu que je te dise ?

 

 

Payet 0

GROSSE déception pour la bande à Dimitri qui en prend 3 à City et voit ses désirs d’Europa League partir en fumée. Dommage, j’aurais aimé que nos amis sudistes s’épuisent vainement tous les jeudis. Partie remise. À jamais les derniers.


Jérôme Reijasse
Noir c'est noir virage psg

Noir c’est noir

Negru. Noir, en roumain. Ça ne pouvait arriver qu’au Parc des Princes. Une nouvelle fois, Paris défie l’Histoire. À jamais les premiers.


Ce soir, franchement, je craignais plus une Erdoganada. Défaite contre des Turcs bien teigneux, match nul entre Redbull et Red Devils. Patatra. Europa League, énième drame familial, énième traumatisme qui nous aurait confirmer qu’une tragédie peut toujours imposer aux fidèles un nouvel acte. J’imaginais aussi une victoire facile du PSG, une première place inespérée après notre départ calamiteux. Une soirée tranquille et apaisée avec la qualification en poche. Mais ça… non. Vraiment pas.

Les manifestations ouvertement racistes, au Parc, j’ai connu. Cris de singe, allez les Blancs, la France aux Français, on connaît tous la liste des chants et slogans pas franchement humanistes. Voilà quarante piges que je me prends dans la gueule par les ennemis du PSG avec qui il m’arrive fréquemment d’échanger, que mon Club est l’antichambre du fascisme pur et dur. Mais là, ce n’est ni Batskin ni l’anonyme abonné, noyé dans la masse. Ce n’est pas un joueur, irrité par trop de fautes, qui finit par rappeler à son adversaire d’une manière peu élégante sa couleur de peau, ou, provocateur, qui multiplie les insultes racistes pour pousser l’autre à dégoupiller. Non. C’est un flic. Pardon, un arbitre, le quatrième plus précisément. C’est l’autorité qui, décomplexée, intouchable, se lâche. Même pas en fait. C’est un petit chef qui parle comme il parle chaque jour que Dieu fait.

Accusez moi d’abject collaborateur, d’ignoble relativiste mais je reste, à 1h02 du matin, alors que j’écris ces lignes, persuadé que ce Roumain condescendant n’est pas un raciste politique, un membre éminent du KKK des Carpates. Ce n’est pas un convaincu. Il a dit Noir comme il aurait dit Gros ou Rouquin ou PD. Au max, il se sent différent. Pas supérieur. J’ai connu dans mon enfance des gens comme lui. Ils disaient parfois Nègres, Mahométans, youpins. Ils faisaient des blagues racistes, comme Coluche. Ils riaient et ne savaient rien. Et puis, un jour, un Nègre épouse leur fille, un Bougnoule ou un Youpin devient leur meilleur pote ou un collègue formidable. Et cette peur et cette curiosité de la différence s’effacent. Rapidement. On se renifle le cul et on se découvre des similitudes. On se jauge et on s’accepte. On finit par comprendre que l’apparence ne résiste pas longtemps aux actes et aux regards.

Je ne suis pas Noir. J’ai eu beau, comme Mathieu Kassovitz, aimer sincèrement Spike Lee, écouter du jazz et pleurer en écoutant Billie Holliday, rire aux larmes avec Chris Rock ou Eddie Murphy, ma peau n’a pas bronzé. Jamais ! Rien, que dalle ! Je ne peux pas ressentir la douleur de celui qui est réduit à la couleur de sa peau. Désolé. Ah si, une fois, il y a vingt ans, en Jamaïque. Un rasta me traite de sale blanc et crache par terre. À sa décharge, il avait fumé comme un porc, descendu quelques litres d’un alcool local dont j’ai oublié le nom et avait un œil en moins. Je lui ai souris et ai poursuivi mon chemin en rallumant moi aussi mon joint. Je revendique aux racistes le droit d’être cons comme tout le monde. Et d’un jour, passer à autre chose. Un Noir a pu vivre ça mille fois peut-être. La répétition de l’humiliation a de quoi foutre la haine. Je comprends. Mais je refuse de faire repentance. Je ne suis coupable de rien. Je refuse également de m’auto persuader que le racisme est le Mal absolu. Pour moi, cela se situe ailleurs. Ce n’est ni le problème ni la solution.

Une fois écrit ça, il reste quoi à un Français blanc comme moi pour ne pas se faire accuser de racisme en cette époque de délation publique permanente ? Il y a deux écoles : celle des Blancs qui en font des tonnes pour s’acheter une conscience noire : souvent, ils préfèrent utiliser le terme black, plus international, plus passe-partout, plus glamour d’une certaine façon, plus faux-derche et suspect évidemment, ils écoutent uniquement des musiques noires et se dandinent comme des frères et des sœurs, ils déboulonnent des statues et finissent par faire la queue en pleine rue pour embrasser à genoux des chaussures de descendants d’esclaves. Je leur laisse leur manque d’estime et leur culpabilité pitoyable. Finir par se haïr pour aimer l’autre ? Étrange démarche qui dissimule certainement des fautes et des hontes profondes.

Ou celle des mecs comme moi. Qui ne s’effondrent pas quand ils entendent des mots désagréables. Fils de pute par exemple. J’ai connu des potes qui pouvaient presque se battre à mort quand leur mère était insultée. Sur moi, les mots-shrapnels glissent. Je m’en branle. On ne peut pas souhaiter la mort d’un homme pour de simples mots. C’est absurde. Et puis, de riposter par un sourire, une vanne, une indifférence, c’est tellement plus frustrant pour le mal élevé ! « Oui mais si tu étais Noir, tu comprendrais ! C’est humiliant ! C’est difficile, violent ! » probablement. Encore une fois, je comprends. J’ai 49 ans. Ce racisme quasi systémique qu’on fait mousser dans la télé depuis longtemps, au quotidien, je le croise si peu finalement. Il existe mais est-il ce Mal qui nous ronge ? La première blessure à traiter ?

Regardez le travail de SOS Racisme. Trente ans à cultiver les différences et c’est là ! Les minorités face à face. Prêtes à l’affrontement. On se croirait dans cette scène finale formidable de Gangs of New York ! Blancs, Noirs, PD, Trans, nains, n’en jetez plus ! « Aimons nous vivants, n’attendons pas que le mort nous trouve du talent » écrivait le grand Socrate. Ou peut-être Aya Nakamura, me souviens plus… Égoïstement, j’aurai aimé que le mec du Erdogan FC foute son poing dans la gueule de l’arbitre. À l’ancienne. Justice sauvage et maîtrisée. Noir ? Pif paf et on reprend le match. Il faudrait peut-être réhabiliter la tradition du duel. Comme celle du combat des chefs. Il y aurait ainsi moins de carnages et moins de connerie. Et les gens pourraient enfin assumer, prendre leurs responsabilités.

Le racisme est un piège. Un marketing détestable. Je pourrais ici relater ce qu’il m’arrive d’entendre parfois, dans un bus, dans la rue. Des Noirs sur des Chinois. Des Arabes sur des Kabyles, etc, etc… La boucle sans fin. Le labyrinthe de merde. Vous la voulez vraiment votre société à l’américaine ? Vous êtes désespérants. La vie n’est pas un disque des Bérurier Noir (désolé mais c’est le nom du groupe, n’y voyez aucune provocation raciste hein !) ou de Skrewdriver. Bien sûr que non. Il y a celui qui a une âme et un code d’honneur et il y a tous les autres. White power ! Black Power ! Quelle branlette ! Moi, je préfère le Power of Love de Huey Lewis (ou celui de Frankie Goes To Hollywood pour les plus sensibles). J’emmerde les racialistes. J’emmerde les victimes militantes et les professionnels associatifs (une gageure !) de l’indignation. J’emmerde les races. Je veux de l’humour, un soupçon d’intelligence et de l’empathie. Est-ce trop demander ? Il semblerait…

En attendant, le match PSG-Erdogan FC est reporté à aujourd’hui. 18h55. Pendant que l’UEFA annonce lancer une enquête « approfondie ». Creusez, Messieurs les hypocrites. Creusez bien profond et pondez nous un jugement bien médiatique et pourquoi pas un énième clip antiraciste d’une connerie abyssale. Mascarade. Il y a une quinzaine d’années, ma femme m’annonce que dimanche prochain, nous allons déjeuner en grande banlieue chez son amie d’enfance Jacqueline. Née au Togo. Nous sommes à table. Sans attendre, je raconte à mon hôte cette blague : « Jacqueline, tu sais pourquoi Yannick Noah ne monte plus au filet ? » Silence de quelques secondes. Non, me répond elle. « C’est parce que ça lui rappelle sa capture ! » elle me regarde sans rien dire. Le vertige de cette hésitation, j’adore ! Avant de rire et de me dire que je suis bête. J’ai alors su qu’elle pouvait devenir mon amie à moi aussi. J’en profite d’ailleurs pour l’embrasser tendrement, elle qui lutte bravement contre une saloperie tenace. Bref, il ne devrait pas en être autrement. Arbitre, arbitre, on t’encule !

NB: Et on regarde UN FAUTEUIL POUR DEUX. Pas mieux pour devenir un tout petit peu moins con.


Jérôme Reijasse

MANCHESTER UNITED – PSG : LES NOTES

Navas Virage PSGNavas 10

Il ne peut rien sur le but mancunien. Pris à contre-pied, il se contente, probablement désespéré, de regarder la balle taquiner nos filets. À part ça, comme d’hab : rassurant, appliqué, concentré, fédérateur et jamais à la ramasse. L’Histoire retiendra que si Cavani dépose le ballon sur sa transversale en seconde, c’est surtout parce que Navas lui aurait demandé de ne pas marquer (ce but nous aurait assurément plombés) et qu’Edi, grand seigneur, aurait accepté sans la moindre hésitation. La classe intégrale ! Sur l’action lunaire de Martial, autre tactique de notre portier costaricain, qui a furtivement sorti sa teub, troublant l’attaquant des Reds et l’empêchant de nous crucifier. Navas est un patron, notre Hannibal à nous. Il adore qu’un plan se déroule (presque) sans accro.

Diallo 10

Latéral gauche inattendu, volontaire et désordonné, il a alterné lucidité salvatrice et n’importe quoi vertigineux. Sorte d’hybride entre Layvin et Kurzawa, mi figue mi raisin, son apport offensif n’empêchera pas de dormir Bernat. Mais il a vaillamment combattu et, comme tous ses coéquipiers, a été bon les 20 premières minutes avant une nouvelle fois d’honorer la panique et les actions brouillonnes et pas franchement rassurantes. Il sort envahi par les crampes, prive Di Maria, qui s’apprêtait à rejoindre ses camarades de miracle, des 600 dernières secondes d’une rencontre globalement irrespirable (le Covid, de la gnognote à côté !), pour laisser sa place à Gueye.

Kimpembe 10

J’ai adoré ce gros plan en fin de match, quand on l’a vu aboyer comme un taulier pour rappeler ses coéquipiers à leur devoir défensif et sacrificiel. Rien à signaler. Il n’a même pas claqué une mimine dans sa surface !

Marquinhos 10

Thomas l’a très certainement compris ce soir : Marquinhos est avant tout un attaquant. Le titulariser à la place de Kean dès le prochain match ? Notre Teuton qui a l’art de sauver ses miches chaque semaine que Dieu fait, en serait presque capable.  Marqui a failli marquer une première fois, sa balle flirtant avec la transversale british. Avant de délivrer tout le peuple parisien et de lui éviter une vague d’AVC et de suicides. Marqui a lancé la révolte et les autres l’ont suivi. Défensivement, je n’ai rien à lui reprocher. S’il a commis des erreurs, je les ai déjà oubliées et je m’en tape comme de la dernière coupe de Payet, ce poulpe rasta crevé qu’il a affiché contre l’Olympiakos mardi. Marqui est un capitaine qui n’usurpe rien.

Florenzi 10

Peut-être le stress d’une soirée guillotine mais à chaque fois que son visage s’est imposé à l’écran, j’ai vu Pichot avec une barbe naissante… on ne me fera pas changer d’avis : je suis convaincu que s’il ne se jette pas devant David (Martial), l’ex Monégasque la met au fond. Quelques centres pas si dégueu. Sérieux et ne s’est jamais planqué.

Danilo 10

Sans cette victoire qui prouve que Dieu existe, je l’aurais peut-être détesté. Il travaille, il gratte, il bouche, il donne beaucoup mais sa technique reste tout de même aléatoire, voire parfois flippante. Oui, je le trouve incertain, oui, j’ai l’impression ici et là que le ballon lui brûle les pieds. Son CSC est plus maladroit que véritablement honteux. Il doit être soulagé de ne pas être finalement celui qui nous a enterrés.

Verratti 10

Impeccable une moitié de première mi-temps, il est là et ça change beaucoup de choses, c’est indéniable, il est indispensable à l’équipe, son physique délicat et son manque de compétition lui interdisent d’être notre déclencheur crucial pendant 90 minutes. C’est très frustrant. Du gâchis. Le PSG parviendra t-il à lui remettre dans les jambes deux mi-temps pleines sur la durée ? Il le faut, je dirais même que c’est un chantier primordial. En seconde, avant de rejoindre le banc, il n’a jamais été nul mais a disparu un tantinet de la vraie circulation, celle qui amène des buts. Aurait pu marquer sur un tir pas si foireux. Déclenche rapidement un coup franc mais rate son coup. Marco le sait : c’est maintenant qu’il doit enfin devenir celui que nous avons toujours désiré qu’il soit: le cœur vibrant de notre jeu. Prend encore un jaune sur un hors jeu mancunien que l’arbitre (FDP) a préféré ignorer.

Paredes 10

Faut-il vraiment revenir sur le Coup-de-Boule Gate ? Certes, notre clébard argentin en rajoute un chouïa. Pas plus haut que le verre… à peine. Mais le geste de Fred mérite un rouge. L’arbitre se déplace pour voir l’écran de la Var. Écran qu’il regarde à peine avant de dégainer un simple jaune. Plus tard, Paredes prend un jaune sur un tacle viril et irréprochable alors que Fred se paye sa cheville avec une joie à peine cachée. Coup franc pour Manchester. Notre sociopathe de la pampa n’a pourtant pas craqué et a joué un rôle assez ingrat sans rechigner mais sans étincelles non plus. Homme de l’ombre.

Kean 10

Vraiment transparent mais a l’intelligence d’esprit de s’écarter au dernier moment pour laisser Neymar ouvrir le score en tout début de rencontre. Pas mieux.

Mbappe 10

Kyky est investi sur deux des trois buts. Son accélération de reptile sur le premier est impeccable et vraiment décisive. Sa passe pour Rafinha sur le troisième tout aussi judicieuse. Il a encore raté des choses qu’il faudra mettre au Real s’il veut collectionner les Ballons d’or… mais son incapacité récurrente à ne plus marquer dans les matchs qui comptent commence à ressembler à un rappel à l’ordre : Kyky, faut s’y remettre ! Arrêter de ne penser qu’aux statistiques, et rejouer comme quand, presque pré pubère, tu enchantais Monaco avec tes buts puissants et limpides et tes sourires et tes déclarations cool. Redescends mec ! Tu tires la tronche comme un actionnaire d’Apple au moment de mettre son bulletin Biden dans l’urne ! Kiffe, gamin. Et ça va revenir. Et la prochaine fois, plutôt que de frôler le poteau droit et de rater le 3-1, passe là à Neymar. He knows !

Neymar 10+1

But magnifique dans un angle pas impossible mais pas pépère non plus. Après, il est moyen, comme tout le monde. Il s’agace un peu mais a déjà son sourire d’enfoiré, celui qui indique qu’il a senti que, ce soir, il pouvait encore le faire. Provoque encore une fois une multitude de coups francs. Est épuisé, ça saute aux yeux. Et il est là pour pousser cette balle au fond. Et il est là pour harceler les adversaires avec ses feintes de petit con. Encore et encore et encore. Et il est décisif dans le money Time. Le peu de foot à Paris, c’est lui. N’en déplaise à ceux qui ne l’aimeront jamais. Sans Neymar, nous ne sommes rien footbalistiquement. C’est peut-être une force bancale, un frein à un vrai collectif. Peut-être. Mais un jour, quand la rancune suite à son envie de revoir sa Catalogne se sera dissipée, nous pourrons tous dire aux petits branleurs qui auront pris la relève: «  on a vu jouer Neymar à Paris. »


Tuchel 10

Les spécialistes dans ma télé disent sérieusement que son coaching a été intelligent et utile. Ah bon ? Moi, je sais que quand j’ai appris que Bakker et Kehrer, alors que nous devions absolument marquer pour sauver notre peau, seraient les entrants, j’ai eu envie de chialer, j’ai déchiré mon polo, privé mon fils de Switch pendant 6 ans, fumé 25 clopes d’un coup ! Quand Kehrer offre ce corner évitable, je crois que je l’ai sincèrement maudit. Bref, Herr Tuchel gagne et il gagne bien plus qu’une qualification très bien embarquée et 3 points. Il a déjà mis la pression à ses enfants en shorts en disant qu’il ne fallait surtout pas croire que c’était fait. Il veut aller en huitièmes pour faire un gros doigt à tous ses détracteurs, j’imagine Leo en tête. Il a peut-être vexé Angel en ne le titularisant pas. Pas grave. Angel a du mal. En dehors de sa première mi-temps contre Leipzig, il pioche Angel. Et quand Angel pioche, il est invisible. Et donc inutile. Qu’il boude. Qu’il récupère. Il reviendra. Thomas a eu chaud aux fesses. Chaque nouvelle victoire le confirme dans ses choix, qu’il est d’ailleurs le seul à comprendre. Ce soir, ça tourne plus que bien et nous ne pouvons le lui reprocher.

NB : Messieurs, entre nous, nous avons surtout vu deux équipes moyennes. Notre hold-up est celui d’une succursale du crédit agricole quelque part dans le Loiret. Le scénario a rendu cette partie diablement haletante. Et c’est déjà merveilleux. Merci à vous. Mais pas de boulard, pas d’enflammade. Nous respirons encore ! Il ne s’agirait pas de tout gâcher. Car cela aussi nous savons le faire… une dernière pensée pour Marseille et Rennes, qui passent dès décembre en mode PlayStation. PSG4LIFE. VAYA CON DIOS DIEGO.


Jérôme Reijasse
Dehors Cadres Virage PSG

(De)hors Cadre(s)

Le PSG est en difficulté, fatigué, émoussé, erinté, à bout de souffle.
On sent de la tension entre les joueurs et leur entraîneur.
Moi non plus, supporter, je n’en peux plus et brandis le #TuchelOut
qui semble déjà majoritaire pour l’élection future d’un nouvel entraîneur.
Mais ne serait-ce pas le(s) cadre(s) indispensable(s) à la stabilité qui fait défaut ?


Cette saison part à vau-l’eau. Mais quelle saison ? Il n’y a plus de saison ! Pourtant, le confinement a fait du bien à la planète. Pas la planète foot visiblement. L’exercice footballistique 2020-2021 a démarré le précédent à peine terminé. Pas de coupure, ni mentale ni physique. Une petite semaine de vacances à Ibiza et on repart. On y retourne touché par le Coronavirus et sous le feu de la critique. Qui l’aurait cru alors que le 23 août 2020, 50 ans jour pour jour après le 1er match officiel de son histoire, le PSG pouvait écrire sa plus belle page. Dommage. Plus le temps pour le respect.

Le PSG n’est pas le seul touché. Tout le football mondial est sorti du cadre standard. Les plus grands clubs européens, particulièrement ceux ayant participé au Final 8 à Lisbonne sont affectés. En Premier League par exemple, après deux mois de compétition, les blessures ont augmenté de 42% par rapport à l’an dernier. Et eux ont pourtant eu plus de repos entre la fin de leur tournoi à Lisbonne et la reprise de leur championnat. Guardiola, Klopp, et avant ça Tuchel et Leonardo chez nous s’étaient plaints de la surcharge du calendrier.

Le PSG et nous supporters ne sommes vraiment pas épargnés. Nos meilleurs artistes ont été privés de terrain et nous supporters de leurs plus belles oeuvres. Bernat, Verratti, Marquinhos, Neymar, Mbappe, Icardi, certains habituels remplaçant… Tous blessés. Et on aggrave notre cas avec une défaite et un pétage de plomb général face au 13 organisé. Fini de rêver. J’explose moi aussi. Plus de tribune Autueil les soirs de match à domicile. Je me rends compte que le foot, j’aime le vivre au stade ou au bar. J’aime danser, chanter, crier avec les copains et une pinte à la main. Aujourd’hui rien de tout ça n’est possible. Je n’ai plus envie de regarder de foot, plus envie de regarder le PSG. En ce moment c’est trop, trop souvent, et surtout trop chiant.

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Comment en est-on arrivé là ? Comment passe-t-on de finaliste de la Ligue des Champions, au niveau d’un club qui passe 3 tours préliminaires pour arriver en poules ? Le style de jeu n’a pas changé : « on bétonne derrière et vite vite vite vite vers le but.» Avant ça marchait. Là, pas le temps de boire sa bière sereinement, plus l’envie de parler. Je ferme mon clapet et j’espère que ça va passer jusqu’à la 90ème minute. Désabusé. On dirait presque que c’est « sauve qui peut ». On espère (caca culotte) passer les poules pour ensuite prendre enfin le temps de se préparer tranquillement jusqu’au prochain tour, à élimination directe.

Même ça, en a-t-on les armes ? Le fautif est déjà trouvé. #TuchelOut. Tuchel n’est peut-être plus maître à bord ni à terre. Le groupe vivait bien. Tous les joueurs disaient que cette force créée en deuxième partie de saison dernière était exceptionnelle, jamais vue autre part pour beaucoup de joueurs. Lors du Final 8, Tuchel était-il déjà dépassé finalement ? On peut émettre que ce groupe si fort était en autogestion. Et là ça s’effrite ? Non ! Il y a deux jours je faisais partie de la fronde. Emir, verse-lui sa prime quelque part s’il te plaît. Trouve un moyen officiel autre que le PSG pour le rétribuer (et ne pas tuer notre équilibre budgétaire face au Fair play financier). Finalement c’est toi qui l’a fait venir. Aujourd’hui je n’en suis plus persuadé. Je pète un câble. Je suis perdu. Je n’ai plus de repère. Le PSG aussi a perdu les siens.

Ces trois éléments partis changeraient-t-ils tout dans cette vie de groupe ? Thiago Silva, Cavani, et Choupo Moting. Tous intransigeant dans l’effort, dans l’état d’esprit, qu’ils soient titulaires comme remplaçants. Ça coûtait trop cher. Attention au choc… Choupo Moting est la plus grosse perte du dernier mercato. Il voulait rester, et pour un prix que le PSG doit être capable de mettre. Son seul souhait était d’avoir un contrat de 2 ans… On le lui a refusé. Le mec est remplaçant, il le sait. Il l’accepte même, sauf sur le terrain où il va se défoncer, à l’entraînement surtout pour gagner du temps de jeu. Il entre avec cette détermination lors de chaque compétition. Contre Liverpool au Parc il nous permet de gagner 20 mètres lors des 20 dernières minutes et de respirer pour gagner ric rac (match signature). Contre l’Atalanta c’est indescriptible. Il fait le lien dans le vestiaire, il met l’ambiance. Cette ambiance et cette envie qui malgré le plan de jeu irritant nous ont fait vivre des moments uniques cet été. Cet état d’esprit était-il la clé de notre réussite ? Je le croix. Marqui loue notre force mentale contre Leipzig. Ça n’avait pas la même gueule.

Cette belle gueule, celle de Léonardo. Où est-elle ? C’est lui qui l’an dernier a remis en place ce cadre envolé avec Antero Henrique. C’est lui qui incarne l’institution au centre du projet. Quand il s’éventre par voix de presse avec Tuchel, l’institution ne gagne pas. Quand Tuchel s’énerve depuis quelques semaines devant les journalistes, l’institution ne gagne pas. Où es-tu Leonardo ? Notre entraîneur aussi a besoin de prendre ses distances parfois. Lui n’ont plus n’a pas pu couper. On veut t’écouter soutenir le PSG. Et-tu trop occupé à re-signer nos stars ? Dilemme, entre le roi et la reine. Et les autres peut-être plus importants encore qui forment l’ossature (Di Maria, Bernat). Le Parc permettra peut-être bientôt de nous réunir. De retrouver cette envie et cette force de se battre ensemble vers la victoire tant espérée.

En attendant je vais tenter de me retrouver. Prier qui sait ? On en aura peut-être besoin pour les deux matchs cruciaux de Ligue des Champions, déterminants pour notre qualification. Je ne sais plus où j’en suis. J’ai mal à mon PSG. Le cadre a volé en éclats. J’ai mal à mon football. La semaine dernière son Dieu s’est envolé à jamais. Que tout ça me revienne vite.


Raphaelo

PSG – LEIPZIG : LES NOTES

Navas Virage PSGNavas 10

On ne va pas bégayer les mêmes compliments jusqu’à la fin du confinement : Navas est ce soir le seul joueur parisien qui peut quitter le Parc la tête haute et le cœur pur. Quelques arrêts importants. Notre gardien exemplaire a encore respecté le football. Et préserve nos maigres chances d’y croire encore. Si on passe, malgré nos prestations indigentes, ce sera en grande partie grâce à lui. Ce qui confirme que le PSG est bien une équipe de handball undercover.

Bakker PSG VirageBakker 4

Ce soir, il a définitivement été plus boulanger que latéral. À force de prendre des vents, il a peut-être encore une chance de gagner le Vendée Globe. Volontaire et brouillon, son apport offensif a été quasi nul. C’est plutôt con lorsque la victoire est obligatoire.

Diallo 4

Après son strike contre Monaco, il a été très sollicité par une attaque allemande généreuse et heureusement en manque de réalisme. Il a subi, il a repoussé, il a écopé, bref, il a, surtout en seconde période, appris le sens de l’expression « panique à bord ». Miraculé.

Marquinhos Virage PSGMarquinhos 4

Il est tard, je suis émotionnellement épuisé par cette rencontre atroce, honteuse, dédiée au néant et je vais donc me contenter de vous demander de relire mon avis sur Diallo, ça m’épargnera une souffrance inutile. Presnel n’était pas là et Marqui s’en est assez vite rendu compte. Le seul avantage à cette absence, c’est peut-être que Paris n’a concédé aucun penalty suite à une main malheureuse… je ne sais pas vraiment pourquoi mais Thiago Silva me manque.

Florenzi Virage PSGFlorenzi 4

Pfff, que dire ? Il peut très certainement proposer ses services à Bakker pour fabriquer pains au chocolat, chaussons aux pommes et religieuses au café. Lui aussi a dû batailler pour empêcher les Boches de passer. Hargneux, souvent esseulé, il n’a pas su lui non plus augmenter les statistiques de l’attaque par des centres ou des passes vers l’avant.

Herrera 5

Le moins mauvais des trois milieux. Ce qui ne veut pas dire grand chose dans un match à la pauvreté technique abyssale. Ander a proposé plus que beaucoup d’autres mais ça n’a servi quasiment à rien. Il méritait presque le rouge sur son magnifique tacle en fin de partie mais l’arbitre, généreux à défaut d’être crédible, préfère la couleur des Simpsons au moment de le punir. Ouf.

Paredes Virage PSGParedes 3

Fébrile, nerveux, peu inspiré, Leandro devrait moins se prendre pour le garde du corps ou le grand frère de Neymar et plus s’imposer comme le boss au milieu. Il faudra attendre encore un peu visiblement…

Danilo Virage PSGDanilo 5

S’il a gratté quelques ballons teutons qui auraient pu être les derniers clous de notre cercueil européen, Danilo a surtout dégagé un nombre de ballons absolument phénoménal. Rugbyman qui s’ignore, amoureux de la finesse footbalistique anglaise des années 80 ? Mystère. Il a encore eu l’air de chercher sa vraie place mais, oui, il a quand même colmaté quelques brèches. Déjà pas si mal un soir de naufrage collectif.

Di Maria 4

Pas franchement content de sortir 20 minutes avant la fin, notre fil de fer argentin a tout de même gratté un penalty imaginaire et capital, ce qui ne fait que confirmer une évidence : la Var reste la plus grande arnaque de ce millénaire, au minimum. Angel sinon a, comme toute l’attaque parisienne, refusé de vraiment défendre et à part un tir cadré mais trop mou pour véritablement inquiéter le portier fridolin en première, a surtout joué à l’homme invisible.

Mbappe Virage PSGMbappe 3

Il n’a pas marqué depuis dix matchs en ligue des Champions. C’est un mec sur RMC Sport qui me l’apprend. Pas le courage de vérifier la chose. En tout cas, Kyky n’a impressionné personne, a souvent chouiné comme une Lyonnaise et n’a donc pas été décisif. Seul élément positif : Son attitude de gamin sur le banc après sa sortie, quand il trépigne, encourage Kean après un tacle et regarde le chrono, priant pour que cette mascarade s’arrête et que son équipe reparte avec les 3 points. C’est peu…

Neymar Virage PSGNeymar 3

Il marque et donc, il nous sauve. Voilà. Rien d’autre à signaler. Le Neymar des mauvais soirs, solo, sans inspiration, pleureur, fébrile, voire très nerveux. Son jaune précoce aurait vraiment pu voir rouge. Il a subi encore une fois beaucoup de fautes mais c’est son destin, il le sait. A peut-être passé plus de temps à se plaindre et allongé sur la pelouse qu’à véritablement créer du jeu. Il sera là mercredi à Manchester. Prions pour qu’il se sorte les doigts. Il serait temps…


Tuchel Virage PSGTuchel NON NOTÉ

Ironique et sur la défensive après le match, la voix chevrotante du mec qui joue sa place à Pôle Emploi, il refuse de commenter ses choix et préfère ne retenir que la victoire. Attention Thomas, tu commences à communiquer comme Rudi… Il faudrait quand même qu’il accepte de nous expliquer comment Paris peut offrir une telle bouillie. Covid ? Blessures ? Préparation tronquée ? Les grosses écuries ont toutes du mal depuis la reprise ? Certes, certes mais là… il n’y avait rien, absolument rien. Têtes baissées, merde au cul, pas capables d’enchaîner trois passes, à peine deux occasions, une attaque/défense en seconde, le PSG a gagné et réalise le braquage du siècle. Comme je l’ai écrit sur Fessebouc : « PSG 1-0 Leipzig : des clowns réussissent leur hold-up. On dirait un navet avec Bebel. » c’est exactement ça. Aucun supporter parisien ne sabre le champagne ce soir. On sait ce qu’on a vu et surtout pas vu. On sait que le chantier est gigantesque, presque impossible. Il y a tellement de choses à corriger. Vertigineux. Le pire, c’est que nous avons mieux joué une fois que nos deux stars ont rejoint le banc. Les entrées de Marco (malgré ses défauts, Verratti a de quoi briser notre indigence), Sarabia et Kean nous ont offert quelques minutes d’apaisement et même un peu de foot. Je suis presque ému en l’écrivant… Marco qui a bien failli être expulsé sur son premier geste, un tacle foiré de toute beauté. Paris a encore une chance de se qualifier. Pour quoi faire ? That is the question…


Jérôme Reijasse
Leipzig - PSG Les Notes Virage

LEIPZIG – PSG : LES NOTES

Navas Virage PSGNavas 10

Le Costa Rica peut être fier : son gardien national reste une valeur sûre. Ce soir, il fait un arrêt tout simplement phénoménal en première mi-temps. Miraculeux même. À bout portant, il offre son corps comme ultime rempart et Paris y croit encore. Il manque même de stopper le penalty fridolin. Irréprochable. Malheureusement, ses camarades de galère refusent toujours de l’imiter lorsqu’il s’agit d’honorer le football.

 

Kurzawa Virage PSGKurzawa NON NOTÉ

C’est comme s’il n’avait pas été là. Comme Gueye, il n’a rien apporté. Des détracteurs m’apporteront peut-être la contradiction. S’ils n’ont que ça à foutre de leurs vies de confinés…

 

 

Kimpembe Virage PSGKimpembé 3

Encore un match de petit garçon incapable de maîtriser ses nerfs. Une main débile qui provoque le penalty pour Leipzig qui n’en demandait pas tant. Et qui rappelle évidemment sa paluche contre MU un soir de tragédie continentale. Vexé, frustré, épuisé, il préfère rentrer prématurément au vestiaire grâce à un carton rouge stupide, qui rend déjà le match retour contre les drogués à la Redbull compliqué, pour ne pas dire insoluble. C’est lors des matchs cruciaux que l’on devine les soldats valeureux. Ce soir, Presnel a préféré jouer les objecteurs de conscience. À vite oublier.

 

Danilo Virage PSGDanilo 4

Encore aligné en défense, il a eu parfois du mal et sur l’action qui déclenche le pénalty teuton, il annihile le hors jeu (à moins que ce ne soit Gueye, m’en souviens plus et je suis trop en colère pour vérifier). Il termine apparemment blessé mais Tuchel ne le sort pas. Fini complètement rincé. Il doit jouer en 6. En s’entêtant, Tuchel plombe nos espoirs.

 

Florenzi Virage PSGFlorenzi 6

Notre combattif Rital avait semble-t-il récupéré un peu de force et il est peut-être l’un des seuls à avoir un peu existé en seconde période. Plus offensif, souvent bien positionné, il n’a rien insulté et beaucoup tenté. Et imite brillamment Navas en sauvant devant ses cages en première. Lui pourra s’endormir sans avoir honte et sans massacrer sa table de nuit de rage.

 

Herrera Virage PSGHerrera 4

Fade plus que médiocre, il aurait dû sortir bien plus tôt mais Tuchel, là encore, a préféré l’épuiser complètement avant de faire le changement. En première, il manque de se faire péter les deux jambes mais le voyou de Leipzig auteur du tacle atroce ne prend qu’un jaune..

 

Marquinhos Virage PSGMarquinhos 5

Fautif sur le but du traître Nkunku lorsqu’il touche le ballon et qu’il ne monte pas assez vite sur le tireur ? Ce serait trop facile. Ce pion regrettable doit moins à notre capitaine courage qu’aux décisions absurdes de son entraîneur borné. Marqui quitte la pelouse en serrant à peine la main à Tuchel et en refusant d’engager la discussion avec lui. Le mal est fait. Va-t-on attendre que la gangrène emporte tout ? Une scie et vite !

 

Gueye Virage PSGGueye 2

Le mercato hivernal sert aussi à ça : exfiltrer les joueurs largués. Notre bonne première mi-temps ne parvient même pas à le sauver. Il gratte peu de ballons, ne fait peur à personne et offensivement, c’est l’homme invisible. Son carton rouge est ridicule. L’arbitre n’hésite pas et se trompe. Pas grave. Gueye ne servait de toute façon pas à grand chose.

 

Di Maria Virage PSGDi Maria 4

C’est con. À un penalty près, il (re)devenait notre héros des grands soirs. Mais son tir mou du genou ne trompe pas le gardien ennemi. Son but précoce et tout en finesse semblait annoncer une soirée magique, malgré nos nombreux absents de marque. À 2-0, c’était évidemment un autre match. Mais avec des « si », Payet est un bon joueur de foot et Lyon une grande équipe. Angel a assumé son rôle de leader offensif 40 minutes. Déjà presque un rêve éveillé quand on repense à ses dernières prestations. Mais le football, ça reste 90 minutes et des poussières. Il faudrait un jour que notre Argentin maigrichon intègre ce concept…

 

Sarabia Virage PSGSarabia 6

Après des mois d’errance, l’Espagnol ce soir a été plutôt volontaire et méritant. Il aurait même pu marquer si Angel avait été moins brouillon en première. Il ne s’est jamais planqué et n’a pas tout foiré. C’est déjà une petite victoire. Le Sarabia flamboyant des débuts serait-il en train de renaître de ses cendres ? Tuchel a tout de même préféré le sortir alors que nous devions absolument revenir au score ! Encourageant malgré cette nouvelle tragi-comédie européenne…

 

Kean Virage PSGKean 6

Une passe décisive somptueuse pour di Maria (même si le gardien de Leipzig a joué à l’escargot sur le coup…), une abnégation certaine, du pressing un peu foufou mais récurrent, le désir de prouver qu’il mérite d’être là et pas ailleurs. Son manque de lucidité en seconde a pu en frustrer certains mais la fatigue l’avait lui aussi rattrapé. Kean promet beaucoup. Ça tombe bien : Carlo veut absolument le récupérer l’année prochaine. Construire sur du sable : Une spécialité du PSG…


Tuchel Virage PSGTuchel NON NOTÉ

Si le PSG avait mené 2-0, s’il avait reproduit la même prestation en seconde, Tuchel aurait gagné beaucoup plus que trois points et un classement en tête du groupe, ex æquo avec Edinson et ses nouveaux potes british. Il aurait démontré à Leo et au monde qu’il n’avait pas besoin de stars pour bien jouer au foot et gagner. Seulement voilà : Après 40 minutes plus qu’agréablement surprenantes (qui sérieusement nous voyait briller ainsi ce soir ? Pas moi en tout cas), Paris a sombré et sans l’aide de personne. Nous sommes encore et toujours notre meilleur bourreau. Et nous n’avons aucune excuse. Blessés, fatigue, bla-bla-bla. Non ! Thomas fait n’importe quoi, semble même presque jouir de cette situation et multiplie les positionnements dingues et les changements surréalistes. Faire rentrer Bakker et Kehrer alors qu’il faut absolument revenir au score ??? Laisser Rafinha (entré pour jouer à peine dix minutes) et Paredes sur le banc ??? S’il veut partir, pas de problème ! Si je compte bien, nous avons disputé 12 matchs depuis la reprise, entre L1 et LDC. Et nous n’avons toujours aucune référence. Rien. Aucune identité. Aucune démonstration collective aboutie, convaincante. Les amis de Tuchel me rétorqueront que Thomas n’a jamais pu aligner un onze type plus d’une fois (et encore !), que ce virus a profondément altéré le vrai football, que les tribunes sont vides, que l’année dernière, le coach allemand a gratté les quatre trophées nationaux et une première finale en LDC. Oui. Mais sa politique de terre brûlée est vraiment détestable et les histoires d’amour finissent mal en général. Il reste 9 points à prendre. Ils sont prenables. Mais avec un autre mec aux commandes. DANKE SCHÖN UND RAUS !

 

Payet Virage PSGPayet 0

Toujours plus tacos que muscu, Dimitri a préféré afficher mardi une nouvelle coupe, mi caniche mi travelo que de jouer au football. Toujours zéro but au compteur en Ligue des Champions. Et une douzième défaite d’affilée en Europe, ce qui lui permet avec ses potes de naufrage d’égaler le record d’Anderlecht. Bref, un strike, once again !

 


Jérôme Reijasse
Le procès Tuchel Virage PSG

De Leipzig à Leipzig, le procès Tuchel

Et si Tuchel avait raison ? J’aurai l’air d’un con, ma mère, j’aurai l’air d’un con.
Et si au lieu d’hurler avec la meute on essayait de comprendre ce qui se passe
avec Tuchel ?
Laissons la guillotine des réseaux sociaux de côté
quelques instants pour réfléchir un peu ?


Lors d’un excellent podcast du virage auquel j’ai eu l’honneur de participer la saison dernière, bien avant la Covid, notre « podcast Master » Romain posait déjà la question : Tuchel, escroc ou magicien ? Personnellement je n’avais pas encore d’avis bien tranché sur la question. Ma réponse refuge étant un classique et non risqué : Les résultats parleront d’eux même. Quatre trophées nationaux et une finale de Ligue des Champions plus tard la réponse semble ne plus faire de doute. Au niveau des résultats le club vient de vivre sa plus belle saison. Tuchel est un magicien.

Retrouvez l'excellent Podcast du Virage en cliquant ICI

Mais alors que s’est-il passé en seulement deux mois pour qu’aujourd’hui tout le monde ou presque soit persuadé qu’il s’agit du pire des escrocs, le condamnant sans aucun ménagement. L’accusant de tous les maux, et cela même ici parmi des éminents auteurs de Virage ? La semaine qui arrive nous propose un menu qui pourrait bien nous mener à l’indigestion. Mercredi Red Bull en apéro, puis une galette saucisse, qui nous reste souvent sur l’estomac ces derniers temps, le week-end suivant. A défaut de gavotte certains souhaiteraient plutôt voir notre coach danser la carmagnole. Et si possible au bout d’une corde.

De la demi contre Leipzig au match de poule contre Leipzig, il est temps d’ouvrir le procès de Thomas Tuchel. Car oui tout le monde a droit à un procès, même si tout le monde le juge coupable d’avance. Les chefs d’accusation sont nombreux et je risque d’en oublier, mais j’en ressorts les quatre majeurs :

1) Je m’ennuie, il n’a aucun fond de jeu. Le PSG s’en remet uniquement à ses individualités. Toute la saison on va trainer cette non préparation d’avant-saison, mais nous y reviendrons. Depuis la première journée, il y a toujours eu au minimum six joueurs absents à chaque match. Comment travailler des automatismes avec trois joueurs qui arrivent le dernier jour du mercato, le calendrier infernal, les matchs internationaux. Les blessures, les suspensions. Le tout sous-poudré des critiques cruelles des supporters ou des commentaires parfois malhonnêtes de certains médias. Malgré tout cela le PSG est en tête du championnat sur une série impressionnante de victoires. Certes il le doit en grande partie aux talents extraordinaires d’un Navas, d’un Mbappé ou d’un Neymar. Et alors ? Encore une fois seul le résultat compte. Le PSG de Laurent Blanc pratiquait un jeu magnifique qui n’a jamais dépassé les quarts de la Ligue des Champions.

2) Le vestiaire l’a lâché, il n’a plus de pouvoir sur ses joueurs.
Pensez-vous vraiment que l’équipe des remplaçants qui s’est arrachée contre Metz ressemble à une équipe qui a lâché son entraineur ? Draxler qui ne met pas un pied devant l’autre est là pour pousser le ballon au fond dans les arrêts de jeu, n’est-ce pas plutôt au contraire le signe d’un groupe soudé, prêt à tous les sacrifices pour remplir les objectifs collectifs ? Qui est le garant de cet état d’esprit si ce n’est l’entraineur ? A-t-on revu des caprices de stars cette saison ? Savoir gérer les stars c’est parait-il l’apanage des grands entraineurs actuels ? Zidane, Klopp, Guardiola en sont glorifiés, Mourinho n’a plus rien de spécial depuis qu’il n’y arrive plus avec cette nouvelle génération. Soyons factuel. Rien n’indique que Tuchel ai perdu le contrôle du groupe. Au contraire.

3) Il fait jouer Danilo en défense centrale et Marquinhos au milieu.
J’avoue avoir été le premier surpris et énervé, ferait-il passer son égo et sa guéguerre avec Léonardo avant l’intérêt du club ? Cherche-t-il le renvoi et le chèque qui va avec ?
A première vu je ne vois pas d’explication. C’est alors qu’un témoignage inattendu arrive. Il s’agit de celui de l’agent de Danilo lui-même annonçant que son poulain a été recruté en tant que défenseur central ! Le joueur déclarant à son tour « Ce n’est pas une position étrange pour moi c’est une position dans laquelle je suis à l’aise. J’y ai déjà joué auparavant. J’ai un très bon feeling. Marquinhos complétant d’un « on est là pour servir l’équipe et servir le club ». Et si Tuchel avait simplement des convictions et qu’il s’y tenait seul contre tous ? A tort ? Peut-être ? Mais est-ce condamnable de rester fidèle à ses choix ? Les résultats, encore eux, ne lui donnent pas tort pour l’instant.

4) Il se plaint tout le temps des absents et du calendrier. Si lui ne s’en plaint pas, qui le fera ? Répétons-nous encore une fois. Est-il déjà arrivé dans l’Histoire du foot qu’un club enchaîne deux saisons sans coupure ? De commencer une saison sans préparation ? JAMAIS. Comme le dirait l’ami Grégory Protche, si j’étais complotiste, je dirais que si l’on voudrait affaiblir le PSG pour donner du suspens à la L1 que l’on ne s’y prendrait pas autrement… Reprise du championnat le jour de la finale de la Ligue des Champions, ou comment la LFP invente le don d’ubiquité pour le PSG. Un classico placé dès la 3ème journée pour booster les abonnements à la chaîne Téléfoot des escrocs de Médiapro, et si on peut créer du suspens en donnant une chance à l’om de rivaliser avec l’ennemi tant jalousé, ce n’en sera que meilleur. Même dans le plus petit des clubs amateurs, la préparation physique est une étape indispensable à toute nouvelle saison. Les courses en forêt, ou le long de l’autoroute, les interminables tours de terrain, les maudites séances d’entraînement de fin aout début septembre, sans toucher un ballon, le cauchemar obligatoire à tous footballeurs qui veut faire une bonne saison. Et bien dites-vous bien que le grand PSG n’a pas pu faire cette indispensable préparation.

Témoignage de notre Kyky national qui résume à lui seul ma pensée : « C’est une année particulière à laquelle il faut s’adapter. Mais mentalement, c’est difficile de se remettre. Dans mon esprit, et nous sommes plusieurs à le ressentir, ce n’est pas une nouvelle saison. C’est comme si c’était la continuité de la dernière saison. Pour moi, on est au 60ème match de la saison, et pas au 9e match de la nouvelle saison. Pour moi, une nouvelle saison, c’est quand tu as une coupure pendant laquelle tu as eu le temps de recharger les batteries. Là, on est juste dans les prolongations, c’est un marathon qui continue, donc ce n’est pas évident. »

Pas de vacances, pas de préparation. Ajoutez à cela des matchs tous les 3 jours, et vous comprendrez la cascade de blessures. Il ne peut en être autrement. Et cela sera le cas toute la saison. Malgré tout cela. Le PSG est quand même leader du championnat.

5) La « pépite » Xavi Simons ne joue pas.
Il a 17 ans. Il a le temps. Son heure viendra. Combien de MBappé pour des dizaines de Paganelli cramés bien trop tôt. Demandez à Kean ce qu’il en pense, lui qui à 16 ans était présenté comme la nouvelle star de la Juventus et du football italien. Les exemples de pépites disparues dans les nimbes de la gloire éphémère sont tellement nombreux. Est-ce l’aider de le faire débuter dans un contexte comme celui d’aujourd’hui ? Je n’en sais rien. Mais pour moi il n’y a pas encore réellement débat à sujet.

Ai-je oublié des chefs d’accusation ? Avec tout ce que nous venons d’énumérer comme handicap et coups du sort, il me semble que le début de saison du PSG tient la route. On peut toujours faire mieux, mais cela pourrait être vraiment pire. Compte tenu de son passé, l’accusé mérite d’avoir encore du temps. Personnellement pas besoin de délibérer, même s’il doit rester en liberté surveillée, l’accusé est innocent. Il mériterait même notre soutien à défaut de notre confiance. Car son but n’en doutons pas est le même que le nôtre. La victoire du PSG. De toute façon les la sentence viendra encore et toujours des résultats, Leipzig et Rennes, puis jusqu’aux prochains… Mais quel entraineur du PSG n’a jamais été critiqué ? Je suis devenu supporter sous le PSG de Georges Peyroches et je peux vous répondre. AUCUN. J’en profite d’ailleurs pour revenir rapidement sur l’élection plus qu’étrange à mes yeux de voir Carlo Ancelotti élu (mais par qui ?) plus grand entraineur du club. Sérieusement ?

Rappelons-nous des critiques à l’époque sur son fameux sapin entre autres, ses choix discutables et discutés, le manque de fond de jeu… Tiens ça me rappelle quelqu’un… je l’aime bien Carlo mais il finit deuxième derrière Montpellier, ne gagne aucune coupe, et part au Real de Madrid en critiquant nos dirigeants… Le Real avec qui il était d’accord depuis plusieurs mois. On en a brulé pour moins que ça… à mon sens le titre d’entraineur historique ne peut revenir qu’à Luis, voir à Laurent Blanc, même si ils ont tous les deux essuyé beaucoup (trop) de critiques en leur temps. Ah si ! Le seul qui est peut-être passé entre les gouttes de la vindicte populaire serait Lolo Fournier. Mais lui c’est l’incompétent Blayau qui ne lui en laissera pas le temps en actionnant lui-même la bascule à Charlot, et sans procès. Tout ça pour installer Guy Lacombe à son poste…
Finissons en chanson comme on a commencé avec l’ami Georges, je ne dirais qu’une chose à tous les Blayau et autres jeunes juges en bois brut. Gare au gorille ! …

A Charles Talar.


J.J. Buteau

BASAKSEHIR – PSG : LES NOTES

Navas 10

Toujours blonde, le portier parisien n’a pas eu grand chose à faire, l’attaque stambouliote étant plutôt du genre discrète, voire foutraque. À noter cependant un magnifique arrêt en seconde mi-temps après un tir proche et puissant d’un joueur turc dont j’ai déjà oublié le nom. Erdogan ? À rendu un bel hommage à Bernard Lama quand il s’est emparé du ballon et a dribblé l’adversité en long de ligne jusqu’au milieu du terrain ou presque. Dans une soirée européenne une nouvelle fois indigente et inquiétante, il a été un ultime rempart irréprochable. Encore une fois. Notre meilleure recrue depuis Ronnie. Minimum.

 

Kurzawa 7

Lors d’une première mi-temps absolument atroce, où Paris a une nouvelle fois craché à la face des Dieux du foot et insulté globalement la technique et la tactique, notre latéral gauche a été le plus motivé et le moins invisible. C’est dire… Crivelli le prognathe bossu ex caennais, ex bastiais, a bien tenté de lui briser la jambe sur un tacle dégueulasse et en retard en tout début de match mais l’attaquant sans palmarès a raté son coup. Sa marque de fabrique. Kurzawa a proposé quelques centres. Sans trouver preneur. N’est pas Bakker qui veut…

 

Kimpembé 7

Comme la semaine dernière, il n’a ni brillé ni foiré, sauf peut-être une intervention limite limite en première qui aurait pu avoir des conséquences plus graves. Je reste persuadé que son Marqui lui manque cruellement.

 

Danilo 6

L’entêtement de Tuchel à le titulariser en défense centrale officialise définitivement la guerre avec Leo. C’est à la fois pathétique et flippant. Et vraiment la preuve que le PSG reste ce Club illisible et pas franchement sérieux. Danilo, comme Presnel, n’a pas été trop inquiété et n’a pas non plus révolutionné l’art de la défense. Quelques dégagements qui devaient plus à la panique et qu’il aurait pu mieux négocier, en amorçant par exemple une offensive… Il doit jouer en 6. Point barre.

 

Florenzi 5

Même constat que mardi dernier. Notre Italien a l’air épuisé, comme s’il avait honoré dix femmes nymphomanes la veille du match. Peu d’apport offensif, parfois à la bourre à l’heure de briser les contres ennemis, Florenzi a besoin de repos et c’est encore un euphémisme. Kehrer l’a remplacé et cela n’a pas la moindre importance.

 

Herrera 5

Ander Herrera, dans quelle dimension parallèle as-tu été propulsé sans ménagement ? Tes passes sont molles comme un DSK privé de Viagra, tu grattes peu de ballons, tu as défendu à 5 mètres (comme tous tes petits camarades, je te rassure), et cette tête toute en rondeur en première mi-temps aurait pu être notre premier but, celui de la délivrance mais en fait, non. Tu n’apportes plus rien à l’attaque. Tu erres comme une âme en peine. Même si, ici ou là, ton travail de l’ombre nous empêche de totalement nous ridiculiser.

 

Marquinhos 6

Pas franchement renversant, pas vraiment à sa place mais jamais vraiment débordé non plus, Marqui fait ce qu’il peut à défaut de faire ce qu’il veut. Du gâchis ? Peut-être. On se prive de la paire Kimpembé / Marquinhos et c’est presque hallucinogène.

 

Neymar 5

C’est peut-être cet infâme maillot mi Metz mi caca, peut-être ces tribunes toujours aussi désespérément vides, peut-être encore cette douleur qu’il avait déjà ressentie lors de l’échauffement mais notre Brésilien a eu encore une fois beaucoup de mal à illuminer notre jeu. Sa sortie prématurée a déprimé tout le monde, même ceux qui ne lui pardonneront jamais son blues catalan. Sans Neymar, nous ne sommes pas grand-chose. Sans Neymar, il ne nous reste plus que la chance pour espérer nous en sortir. Sarabia, qui a pris sa place, a fait du Sarabia : déchet abyssal, placement aléatoire et il a encore manqué de justesse devant les cages adverses, malgré quelques situations véritablement avantageuses.

 

Di Maria 3

Fantôme, poussif, rarement inspiré, défend moins, peu, court en marchant ou marche en courant, comme vous voulez, bref, alors qu’il devrait s’emparer du jeu parisien à l’heure où notre infirmerie ressemble de plus en plus à un service de réanimation dans le Grand Est, Angel préfère s’en laver les mains et abdiquer. Pas bien.

 

Mbappe 5

Il risque de se vexer mais qui aime bien châtie bien, hein ! Il a tout tenté et quasi tout foiré. Il a encore couru très très vite, a encore multiplié les situations intéressantes, a cassé quelques reins mais il a encore manqué cruellement de pragmatisme, de réalisme. Il ne cadre pas ou vise encore le gardien. Il peut menacer de partir à Madrid si je continue à ainsi le vilipender mais au Real, il devra être beaucoup plus efficace s’il souhaite s’imposer. Dans les (vrais) grands Clubs, on n’a pas le temps d’être moyen lors des matchs décisifs… Ok, il a encore été passeur décisif. Et à deux reprises. Dont une sur… Corner. Ses stats de golgoth ne suffisent tout de même pas à m’hypnotiser. Mbappé doit encore apprendre.

 

Kean 8

Burger Kean ! Après quelques vendanges regrettables, mais avec des efforts défensifs plutôt crédibles (contrairement aux autres attaquants), notre minot rital plante deux fois en seconde et nous sauve d’une énième honte continentale. Malheureusement, ses deux buts opportunistes et salvateurs vont probablement aussi empêcher nos dirigeants d’enfin agir pour relancer la machine. Il est l’arbre qui cache notre forêt de désespoir et d’indigence. N’empêche : 4 pions en deux rencontres. Ça nous rappelle les débuts d’Icardi chez nous. On va tout de même patienter encore un peu : battre à lui tout seul Dijon et le Erdogan FC n’en fait pas non plus un Ballon d’Or…


Tuchel Virage PSGTuchel NON NOTÉ

Comment dit-on « va voir ailleurs si l’herbe est plus verte » en allemand ?

 

Payet 0

Toujours aussi gras, il a débuté sur le banc. Et il n’a rien pu faire, une fois sur la pelouse, pour aider les siens à ne pas sombrer. Marseille a tiré seulement deux fois en 90 minutes contre City, un record sur ces cinq dernières années en ligue des Champions !

 


Jérôme Reijasse
OH! Capitão Virage PSG

Oh! Capitão

Paris Saint-Germain – Dijon FCO. Samedi 24 octobre 2020. Les Rouge et Bleu mènent tranquillement 2-0 lorsqu’à la 73ème minute, Marquinhos est remplacé par le jeune Kays Ruiz-Atil. Si insignifiant que cela puisse paraître, l’instant est peut-être historique pour le club de la capitale. Avant de quitter la pelouse, le capitaine parisien donne son brassard à son compatriote, Neymar da Silva Santos Júnior.
Une première qui n’est pas passée totalement inaperçue…

Thiago Silva, O Monstro, nous a quitté il y a quelques semaines. Un coup de blues après 8 années de bons et loyaux services, pendant lesquelles il est devenu rapidement O Capitão. Portant le brassard à 293 reprises, il détient le record de capitanat du Paris Saint-Germain. Souvent débattu, parfois contesté, voire même chahuté, le statut de Thiago n’a finalement jamais été remis en question, du moins pas sur le rectangle vert. Le 14 février 2018, lors d’un déplacement décisif en 8ème de Ligue des Champions sur la pelouse du Santiago Bernabeu, Unai Emery, lui reprochant encore le fiasco de la Remontada, a préféré lui faire part de son désamour en le désignant remplaçant de dernière minute plutôt que de lui retirer le brassard, décision qui aurait été bien plus marquante sur la durée. Qu’elle était loin la tête rageuse et victorieuse de Thiago à la 113ème minute d’un … Chelsea – PSG revanchard, qualifiant les parisiens pour les quarts de finale de l’édition 2015. Un vrai comportement de capitaine, celui qui montre l’exemple et pousse ses coéquipiers à se surpasser, alors que Paris jouait à dix depuis la 30ème minute et l’expulsion sévère de Zlatan Ibrahimović. Menant son équipe à la qualification, Thiago avait su ce soir là porter ses … ! Une défaillance qui lui fut plusieurs fois reprochée dans le reste de son parcours parisien.

Malgré ce reproche récurrent, l’empreinte laissée au club par Capitaine Thiago est considérable. Le remplacer n’est certainement pas chose aisée. Une première qualification en Finale de Ligue des Champions oblige à ne pas tout chambouler afin de continuer sur la même lancée. Ainsi la suite parait logique. Elle est acceptée par tous, joueurs, supporters, médias, sans qu’aucun ne sourcille et ne remette en cause la décision. L’élève pour succéder au maître. Le fils spirituel de Thiago est son successeur naturel : Marcos Aoás Corrêa, dit Marquinhos, 26 ans seulement et déjà bientôt 300 matchs sous la tunique parisienne, et une cinquantaine avec la sélection brésilienne. Les chiffres du joueur en imposent, mais qu’en est-il de l’homme ?

A l’image de son professeur, Marqui, comme tout le monde aime l’appeler, paraît avoir reçu la meilleure éducation. Gentil, courtois, fair-play, peut-être trop, le Marquis de Paris semble avoir toutes les qualités humaines les plus respectables. Mais est-ce suffisant pour être capitaine du Paris Saint-Germain ? A l’image de son prédécesseur, Marquinhos paraît trop lisse pour mener ses coéquipiers vers le sommet en tapant du point sur la table du vestiaire, pour faire basculer le tournant d’un match décisif, pour peser sur les arbitres et imposer le respect aux adversaires. Certes je n’ai jamais mis les pieds dans le-dit vestiaire et je ne peux donc pas objectivement me prononcer sur son attitude réelle, mais je me permets de le supputer à partir de son image publique. Pour être plus direct, je dirai qu’il est dans la continuité direct de Thiago Silva, le moule est parfait, mais le moule est-il celui dont le PSG à besoin ? Le départ de Thiago n’est-il pas justement propice au changement, à la modification de cap, et qui dit cap, dit capitaine. Le choix parait trop évident. Tout le monde l’apprécie. On adore à la fois l’homme et le joueur. Personne ne l’a jamais critiqué ouvertement. Mais n’est-il pas temps de mettre fin au consensus Marquinhos en désignant un nouveau capitaine de navire, un corsaire à l’esprit bien trempé et au caractère imparfait.

OH! Capitão Virage PSG
Capitaine Silva © Panoramic

Avant de rentrer dans le vif du sujet, répondons à cette question pas si évidente : quels critères doit-on prendre en compte pour désigner un capitaine ? La position sur le terrain ? Cela ne me semble pas primordial. L’histoire du joueur au sein du club et son ancienneté ? Evidemment, l’identification du capitaine à son équipe aide à se faire respecter par ses coéquipiers et ses supporters, mais est-ce suffisant ? Son palmarès ? De même, cela permet d’en imposer et de crédibiliser le choix, mais là encore, un capitanat ne peut se baser uniquement sur cette donnée. Son comportement d’homme et de joueur ? Il y a effectivement des traits de caractères indispensables qui semblent déterminants :

– avoir du charisme, être respecté et être un exemple pour ses coéquipiers, notamment en adoptant un comportement irréprochable. Il  ne doit pas être remis en doute et sa légitimité ne peut être contestée.

– avoir une détermination sans faille et un optimisme à tout épreuve. Avoir une force de caractère permettant de se transcender dans les moments les plus difficiles et de motiver ses coéquipiers, les mener naturellement à le suivre, en étant à l’écoute des autres, mais au tout en faisant preuve d’une autorité infaillible dans les mauvais moments. Il se doit d’être à la fois un leader qu’on écoute et un vecteur de solidarité.

– être moteur dans l’équipe, avoir une position centrale. Il doit savoir communiquer à l’intérieur comme à l’extérieur du groupe. Il doit incarner l’équipe et le club.

Voici quelques pistes de ce que doit être un capitaine. Ainsi, à la question, quels sont les critères pour choisir le meilleur, les réponses sont variées mais le profil assez précis. Le premier élément qui me semble toutefois inéluctable est que ça dépend bien sûr de son effectif. Lorsque je regarde le groupe du Paris Saint-Germain pour cette saison 2020-2021, une solution me saute aux yeux. Un vœux pieux. Un corsaire qui ne coche pas toutes les cases énoncées ci-dessus, mais pour qui le brassard pourrait être un tournant dans sa carrière parisienne, et par la même occasion, faire basculer le Paris Saint-Germain dans une autre galaxie.

Oui, Neymar JR [non, les initiales n’ont rien à voir avec Jérôme Reijasse, célèbre auteur de Virage] ne remplit pas toutes ces caractéristiques, mais il en valide beaucoup, et lui donner le brassard pourrait justement l’élever à ce fameux rang de leader mental, en plus d’être le leader technique. Certes, Neymar n’est pas Sergio Ramos, ni Gérard Piqué, ni Manuel Neuer. Loin de faire l’unanimité, il est un « débat » à lui tout seul. D’aucun dirait qu’il est ultra clivant. Il ne laisse personne indifférent. Il est aussi adulé que détesté. Rien que cet article va faire grincer des dents. Mais à bientôt 29 ans, pour sa quatrième saison au club, n’est-ce pas le moment idéal pour le responsabiliser ? Lui faire prendre conscience qu’aussi merveilleux balle au pied qu’il puisse être, son seul talent de génie du ballon rond n’est pas suffisant, qu’il doit franchir un ultime pallier, celui de la maturité et du leadership.

Lui donner le brassard, tout en lui expliquant la démarche afin qu’il ait pleine conscience des enjeux, devrait lui permettre de changer son rapport avec les arbitres, de faire évoluer son comportement avec ses coéquipiers, de modifier son approche des médias, de chambouler son image auprès des supporters, des transformations qui ne peuvent pas être perçues comme des bouleversements inaccessibles, mais qui doivent être l’ultime pas en avant vers un accomplissement absolu.

On lui reproche depuis son arrivée, et souvent à juste titre, de se comporter comme s’il était plus important que l’institution PSG. Mais ne soyons pas de mauvaise foi, n’est-ce pas justement la raison pour laquelle les qatariens sont allés le chercher ? Après trois ans d’hypocrisie quasi générale, n’est-il pas le moment de l’assumer ? Il porte déjà sportivement l’équipe sur ses épaules, les éliminations contre le Real Madrid 2018, puis Manchester 2019, pour lesquelles il était absent, et les qualifications cette saison jusqu’en finale de la Champions’ en sont la preuve par les statistiques, et par la réalité rendue sur le terrain. Est-ce un hasard ? Certainement pas. Neymar a raté sa finale à Lisbonne. Le Paris SG a perdu. Cette saison, Neymar a raté son premier match contre Manchester United. Paris a perdu. CQFD.

L’ultime étape, n’en déplaise à tous ses détracteurs, et ils sont nombreux, au sein même des tribunes du Parc des Princes, Neymar doit incarner aujourd’hui le Paris Saint-Germain. Quoi de mieux pour cela que de le désigner capitaine. Il veut gagner la Ligue des Champions. Il veut le ballon d’Or. Il est le leader technique indiscutable de cette équipe. Il est le leader marketing inégalable même pour l’institution. A part le collectif, quelle individualité actuellement dans l’effectif peut mieux que lui nous faire gagner la C1 ? Aucune autre, pas même le précoce Kyky. Alors faisons de cette encombrante mais génialissime individualité brésilienne un collectif parisien. Donnons lui les clés du camion. Qu’il devienne indissociable du club. Le Paris Saint-Germain et Neymar ne doivent faire plus qu’un. Sans jeu de mot, c’est un pari. Mais n’est-on pas prêt à l’assumer ? C’est un risque, certes. Mais ainsi considéré, ça peut aussi lui permettre de franchir ce seuil qu’il n’a pas encore atteint. Cet ultime échelon vers la trace indélébile dans l’histoire du club.

Une question n’est pas dénuée d’intérêt : Neymar souhaite-t-il être le capitaine de l’équipe ? Je ne sais pas. Je ne crois pas l’avoir déjà entendu répondre à cette question. Une chose est certaine, celui qui est devenu dernièrement le 2ème meilleur buteur de l’histoire de la Seleção [derrière le Roi Pelé qu’il rattrape à grands pas] a déjà porté le brassard du Brésil à plusieurs occasions, même si en sélection A le même Thiago Silva est déjà le préposé. Personne n’a oublié qu’il était également le capitaine naturel de la sélection olympique, en 2016 lors des Jeux de Rio, compétition à la maison que les jeunes auriverde menés par leur grand frère ne laissèrent pas passer, remportant leur premier titre olympique, le seul qui ne garnissait pas la salle des trophées de la fédération brésilienne. Une preuve qu’un Neymar capitaine peut se terminer par un titre remporté pour la première fois, qui plus est dans une équipe où Marquinhos joue en défense centrale…

OH! Capitão Virage PSG
Capitaine Ney © Panoramic

Deuxième question non négligeable : Thomas Tuchel souhaite-t-il désigner Neymar comme nouveau capitaine ? La réponse ayant déjà été tranchée en début de saison, elle semble être à la négative. Mais Thomas Tuchel est-il aujourd’hui l’unique décideur du sportif au sein du club ? Les derniers événements montrent clairement l’orientation de la réponse.

Dans une telle décision, Nasser et Leonardo doivent aussi avoir leur mot à dire. La réponse doit être collégiale. Neymar est au cœur du projet Paris Saint-Germain. En des termes plus directs, on peut même dire qu’il « est le projet ». La volonté paraît claire, construire sur la durée avec lui, en prolongeant son contrat. Quelle meilleure preuve de confiance de la part des dirigeants que de lui donner en même temps le brassard. Cela reviendrait à l’intégrer à 100% dans l’ambitieuse entreprise qu’est la quête de la Ligue des Champions, et la pérennisation des résultats au plus haut niveau continental. Certes, il aurait ainsi une pression énorme, mais n’est-ce pas le moment pour lui de montrer au monde entier qu’il est le joueur et l’homme exceptionnel capable de succéder à Messi et à Cristiano Ronaldo [lesquels sont ou ont été capitaine de leur équipe, du Real et du Barça, excusé du peu], et avant que son Kylian Mbappé préféré ne lui vole définitivement la vedette. Nommer Neymar capitaine, ce serait également envoyer un message fort à tous nos adversaires, et je ne parle pas là que de Dijon …

Le débat est ouvert, ouvrons donc les possibilités. Marquinhos trop lisse, trop « déjà vu ». Neymar trop individuel, trop « m’as tu vu ». Quelles seraient les alternatives possibles au sein de notre effectif actuel ? Au moins trois joueurs paraissent crédibles, pour différentes raisons. Deux d’entre eux ont d’ailleurs déjà porté le brassard parisien. Le troisième est peut-être celui qui réunit le plus de critères :

– A 27 ans, Marco Verratti entame sa 9ème saison à Paris. Il est même devenu le 5ème joueur le plus capé du Paris Saint-Germain [320 matchs au 26/10/2020], devant Bernard Lama et … Thiago Silva. En septembre, à la fin du match à Lens, il prit le brassard quelques minutes. Son statut au club fait de lui un client potentiel, mais son caractère parfois puéril et son comportement imprévisible avec les arbitres semblent l’éloigner de ce rôle de leader incontesté. Neymar a parfois ces mêmes éclats incontrôlés avec le corps arbitral, et une folie provocatrice sur le terrain, mais sa stature est tout autre que celle du petit hibou.

– A 25 ans, son titre de Champion du Monde et sa place de plus en plus affirmée en Equipe de France, Presnel Kimpembe se porte comme un candidat au brassard très crédible. Francilien, Titi du club, fort de caractère et dur sur l’homme, il a la carrure pour devenir à terme l’homme fort de l’effectif, et l’incarnation parfaite du maillot Rouge et Bleu. Dans la lignée de Mamadou Sakho [lequel a part ailleurs été à 17 ans le plus jeune capitaine de l’histoire du PSG, le 20 octobre 2007, lors d’un Valenciennes – PSG qui fut également sa première titularisation en Ligue 1], Presnel Kimpembe a tout pour devenir l’icône du club, mais n’est-ce pas un peu trop tôt ? Lui qui a annoncé vouloir faire toute sa carrière à Paris peut encore attendre un peu avant d’en devenir l’étendard.

– A 33 ans, Keylor Navas a tout pour être le capitaine idoine. Son palmarès, sa confiance, son charisme, sa régularité dans les performances en feraient un capitaine indiscutable. Un gardien peut tout à fait occuper cette fonction, Manuel Neuer ou Hugo Lloris en sont la preuve. Avant lui, à Paris, Bernard Lama a brillamment occupé ce rôle. Il était d’ailleurs le capitaine lors de notre victoire en Coupe d’Europe des Vainqueurs de Coupe. Seul bémol au tableau, Navas entame sa deuxième saison à Paris, ce qui, par rapport à tous ceux cités précédemment, Marquinhos, Neymar, Verratti et Kimpembe, le rend moins légitime au niveau de l’ancienneté.

OH! Capitão Virage PSG
Capitaine Raì © Panoramic

Vous l’aurez compris, le Paris Saint-Germain ne manque pas de capitaine potentiel, chacun ayant des arguments différents à faire valoir. Des joueurs qui n’ont rien à envier à la liste des capitaines renommés du club, Jean Djorkaeff, Mustapha Dahleb, Dominique Bathenay, Jean-Marc Pilorget, Luis Fernandez, Oumar Sène, Safet Sušić, Paul Le Guen, Alain Roche, Marco Simone, Mauricio Pochettino, Pedro Miguel Pauleta, Claude Makélélé, autant de noms qui ont marqué l’histoire du Paris Saint-Germain, et la liste n’est bien sûr pas exhaustive.

La source des plus grands succès n’est pas une partition individuelle, mais une chorégraphie collective, sublimée par une individualité hors normes, techniquement comme humainement. Le Paris Saint-Germain a déjà eu cette perle rare. Vous l’avez deviné, je parle de celui qui vient juste d’être élu le meilleur joueur de l’histoire pour le cinquantenaire du club, un capitaine qui d’après les supporters, « n’est pas de notre galaxie, mais qui vient du fond de la nuit« , un meneur d’homme extraordinaire, un leader technique et mental comme il en existe peu, un Champion du monde, CAPITAINE RAÌ !!

Depuis notre défaite à Lisbonne en finale de Ligue des Champions, j’entends régulièrement cette question : que manque-t-il au Paris Saint-Germain pour franchir ce dernier palier ? Et si la réponse était sous nos yeux : un numéro 10 brésilien pour Capitaine.


Retrouvez l’article de GREGORY PROTCHE consacré à THIAGO SILVA en cliquant sur l’image ci-dessous

Thiago Silva Virage PSG


Benjamin Navet

Tuchel Virage PSG

Auf Wiedersehen !

Et bien voilà, ils nous ont refait le coup ! Tranquillement, comme ça,
comme si de rien n’était… Ah non ! Je ne parle pas des joueurs de Manchester United, dont je me fiche éperdument d’ailleurs, mais bien des nôtres,
nos joueurs, à nous, nos finalistes de la dernière ligue des champions !


Alors, qu’ils se rassurent nos joueurs ne sont pas seuls, oh que non, ils sont même plutôt bien accompagnés par leur meneur, leur leader, leur gourou, leur technicien et maitre tacticien, que dis-je le KAISER : KAISER THOMAS ! Kaiser Söze surtout, même s’il a rangé sa glacière et ses béquilles, il reste notre handicap principal ! Mardi soir, il a joué son jubilé ! Et comme si cela ne suffisait pas, il a enchainé avec un one man show en conférence de presse !

On connaissait déjà ses plus grands sketchs :
– Top top top
– On n’a pas eu de chance
– L’arbitre nous en veut
– Je n’ai pas assez de joueurs
– Les médias sont méchants
– La pelouse était mouillée
– Je me suis pété le pied sur un étron
– Y avait plus de Nutella au ptit dej
– Où est passé la septième compagnie ?
– Et si ma tante en avait ça serait mon oncle…

Un artiste le Tuche, un comique, un vrai, celui qui plierait en deux le théâtre des deux ânes ou qui aurait cartonné dans la classe avec Fabrice ! Mais mardi, il nous a présenté son nouveau spectacle et le dernier j’espère.
Et là, je le reconnais il a été grand Herr Tuchel. Pour chauffer tout le monde et mettre l’ambiance, il a commencé par donner sa composition. Un régal comme d’habitude mais là c’était en ligue des champions, il a osé… Il parait que c’est à cela qu’on les reconnait. Un magnifique 4-3-3, avec un Kurzawa qui n’avait pas joué depuis des semaines, une de ses recrues le magique Diallo toujours là où on ne l’attend pas et jamais là où il faudrait.

Attendez, c’est pas encore la chute, il nous a ensuite aligné trois milieux défensifs histoire de bien plomber le jeu de transition entre milieu et attaque avec un trio emmené par le monsieur loyal en chef Gana Gueye avec des statistiques dignes de celle de Fantomas ! Encore une recrue de notre Kaiser, avoir recruté Idrissa, charmant garçon au passage, mais un peu cher pour un match en deux ans ! Ah Thomas, pas le dernier pour la déconne ! Ils doivent taper sur le ventre à Doha.

Mais attendez, c’est pas fini, il nous avait bricolé la fameuse attaque Neymar – Mbappé – Di Maria celle qui n’a pas marqué en ligue des Champions depuis des lustres, excepté le but de Di Maria au final 8. Avec Kylian en 9, évidemment sinon ce n’est pas drôle, jouer sans vrai avant-centre, putain que c’est bon, faciliter la défense de l’adversaire et gâcher nos cracks c’est encore une idée folle de notre génie de la forêt noire ! Alors, il y a un an et demi, date à laquelle on a définitivement perdu notre entraineur, celui qui avait des certitudes et qui avait été choisi pour recadrer l’équipe et lui donner une vraie identité ! Il y a un an et demi, nous nous faisions humilier alors que tous nos fils sur nos multiples cicatrices remontadiennes n’étaient pas encore retirés !

Chose incroyable, une seconde chance était offerte à notre Panzer tactique de remettre les pendules à l’heure… Enfin laver l’affront… Pensez-vous, un remake, l’épisode 2… Tout y était, ridicules du début à la fin : état d’esprit minable, pas d’engagement, pas de rythme, un collectif inexistant, des joueurs qui marchent perdus et abandonnés par un entraineur qui peut sans aucun doute jouer le rôle de « Bernardo » dans Zorro et le fameux but dans les dernières minutes, juste avant que le rideau se ferme, juste avant le rappel !

Evidemment, nous avons eu droit au grand bêtisier de l’année, celui du 31 décembre, avec les chutes et les fous rire : G E N I A L ! Rien que de revoir les replis défensifs, j’ai encore les larmes aux yeux ! Bernard Montiel reviens avec ton vidéo gag parce que là les 10 000, on les prend tous les jours ! Les attaquants qui ne participent à aucun repli, laissant bien les latéraux en galère. Les milieux qui défendent tous à l’intérieur, laissant des espaces monstrueux sur les côtés et une supériorité numérique à l’adversaire pour pouvoir centrer comme dans un fauteuil ! Ah que voulez-vous à Paris on sait recevoir ! Le marquage à 10m autre spécialité sans oublier de ne pas sauter sur les corners pour faire briller notre gardien : le pauvre ! Bon être nuls défensivement c’est un fait, mais rien ne nous empêchait d’être bon offensivement !

Heureusement, Kaiser Thomas, emmitouflé dans sa doudoune, véritable clone du bonhomme Michelin, avait tout prévu. Il savait bien qu’avec ses trois milieux défensifs la transition vers les attaquants serait impossible, surtout qu’en face l’entraineur, le vrai, celui à qui on avait offert la signature d’un CDI il y a un an et demi, lui avait compris qu’en coupant les trois pieds carrés de nos cracks le tour serait joué ! Et c’était bien connaître TOTO, car comme toujours il ne réagirait pas, il ne donnerait aucune consigne, aucun réajustement tactique et surtout aucun changement ! Ach demerdez- ffffous !!! Quel déconneur !

Frayeur, à la reprise quand même, on a bien cru qu’il allait saborder son spectacle lorsque Kean entra. Quoi ? Mais il fait quoi ? Il est fou !
Le public ne va pas comprendre, il va trop loin, il ne peut pas faire un changement intelligent et rééquilibrer l’équipe nous donnant ainsi plus d’espaces pour Neymar et Mbappé, mobilisant les axiaux adverse et donc une chance de gagner ! Non mais c’est pas possible ! Quoi ? Gueye est blessé !
Ah mon Thomas, mon troubadour, l’espace d’une minute j’avais bien cru que tu allais tout gâcher, grand coquin ! Petit filou ! Non tu n’avais pas vraiment fait exprès ! Comme il y a un an et demi, tu nous offrais, un feu d’artifice un bouquet final, par le même complice d’ailleurs, toujours aussi laid !

Et puis, par respect pour ton public, pour nous, tu venais après le rappel, devant la presse, avec un grand sourire, le fameux sourire allemand celui qui vient du cœur et que nous aimons tant depuis juin 40. Ah que de souvenirs…Nostalgie quand tu nous tiens !!! Donc arborant ces belles dents blanches, tu nous annonçais que tu ne savais pas pourquoi, ni comment expliquer cette débâcle… La musique dans le vestiaire n’était pas aussi forte que d’habitude, l’enceinte de Ney n’avait plus de pile, les joueurs n’avait pas bien digéré leur savane de la collation et voilà ! La température des douches était mal réglée ! Certains avait changé de place dans le bus ! Et voilà !!!!

Tu es l’entraineur de cette équipe, tu as des pépites entre les mains, des blessés ok, mais tu as largement de quoi enfoncer le 14 ème de Premier League et toi tu ne sais pas ce qui s’est passé mon toto !!! Mais je vais te le dire moi ce qui se passe : tu n’as plus aucun contrôle sur cette équipe, tu n’as rien apporté à ce club, tu n’as aucun projet de jeu, aucune identité, tes belles idées et ton discours d’origine tu les as jetés aux oubliettes.
Tu n’as fait progresser personne et tes recrutements ont été catastrophiques du niveau d’Alain Roche et de ses Souza Everton. Tu t’es fait bouffer par certains, tu n’as pas su les recadrer, tu es perdu depuis l’élimination contre Manchester il y a un an et demi. Tes compositions sont moisies, tes changements n’en parlons pas et le dernier en date Jésé alors que le petit capitaine des U19 (7 buts en 8 matchs, des passes décisives, une vraie implication, un cap physique et technique franchi) croupi sur le banc attendant juste 10 minutes de récompense à 3/0 contre Nîmes…

Et toi, pour assurer une bonne gestion de groupe, comme tu sais le faire tu fais entrer le vendeur de churros qui roulent plus qu’il ne court !!! C’est fini Herr Tuchel, tu as échoué, assume et ne pourris pas plus la situation !
Il te faut partir. Auf wiedersehn…


Aymeric Le Meignen