Humeur

Adrien Rabiot Virage

Jeanne d’Arc du Parc

Si Adrien Rabiot a été surnommé le Duc pour ses boucles et son port altier, osons un autre parallèle médiéval avec sa mère, Véronique.

Sa progéniture vient de rentrer avec brio dans le club très fermé des plus grands traitres à la cause Parisienne. Considéré par beaucoup comme le futur Roi du milieu il est passé depuis peu dans la catégorie des guillotinables. Au coeur d’un mélodrame qui a duré bien trop longtemps, il a donc fini par signer chez notre ennemi du moment, le Barça (on peut aussi rajouter le Real, le Bayern, Chelsea, United, City… Bref tous les duchés d’Europe).

Ce triste bal, on le doit certes à la mauvaise gestion du PSG, mais aussi à une vision bien trop passionnée de la cause par l’agent/mère du prodige.

Je ne connais pas et ne connaitrai sans doute jamais les raisons qui ont poussé Adrien alias « Adrien le taiseux » a quitté le royaume de France. Mais il me semble assez évident que Madame Rabiot porte une grande part de responsabilité dans ce départ.

Endosser le costume d’agent de joueur professionnel, qui plus est au PSG, n’est pas chose aisée. Ajouter à cela le fait qu’elle soit sa mère, ça sent l’erreur de casting… Sans compter la triste situation du père, paralysé depuis une dizaine d’années suite à un AVC.

Adrien Rabiot Virage

Trop c’est trop. Véronique défend son fils comme une mère, avec tout l’amour qu’elle a pour lui, ce qui est parfaitement louable. Mais l’amour est souvent aveugle. Jugez plutôt : Adrien a refusé de porter les couleurs bleues bientôt double étoilées, lors du Mondial car mis en réserve. Puis il a refusé de prolonger au PSG, son club formateur et finit par signer au Barça, ce même club qui nous a infligé une des plus belles débâcles de l’histoire des joutes européennes. N’en jetez plus. A se demander si le PSG n’aurait pas du envoyer maman Rabiot chez un ophtalmo avant de continuer les discussions.

Véro a beau clamé haut et fort que son fils est libre d’aller où il veut, qu’il a acheté sa liberté, c’est oublier aussi ce que le club a fait pour lui. Le récupérer après un passage difficile à City, le faire progresser et finir par le titulariser rapidement au milieu. Et lui ouvrir les portes de l’équipe de France. Encore une fois je n’ai pas le détail de ce qui s’est passé entre les deux parties, mais le moins que l’on puisse dire c’est que le PSG a investi beaucoup sur ce garçon. Et qu’aujourd’hui il ne recevra rien en retour. RIEN.

Le fait qu’il soit mis aujourd’hui sur la touche ne me choque pas non plus. Qui oserait titulariser un joueur qui ne veut plus jouer, qui a tiré un trait sur son histoire à Paris. Quel entraineur fou prendrait un risque pareil avec les échéances et les enjeux immenses qui attendent le club de la capitale. Sans parler du fait que son son départ met le club en danger et l’oblige à le remplacer dans l’urgence. Adrien continuera malgré tout à percevoir son salaire, à s’entrainer. Il a décidé de partir, qu’il en assume les conséquences sans passer par la case victime. Adrien est un grand garçon, à ma connaissance personne ne l’a forcé à s’en aller. A part peut être sa mère.

Adrien Rabiot Virage

Je doute également que l’argent soit au centre de tout dans cette histoire. Je crois surtout que Véronique s’est simplement braquée. Elle n’a pas su se maitriser face à un Machiavel comme Antero Henrique. Elle n’a pas su non plus gérer les émotions de son fils. Le monde du football est certes cruel, mais ça fait partie du jeu. Savoir gérer une carrière c’est aussi savoir être patient et bien communiquer auprès des media et du public.

Un contre-exemple ? Presnel Kimpembe. Une communication maline, pas de sorties médiatiques inutiles, du travail, de l’abnégation, pas toujours des bons matchs, mais le bonhomme répond toujours présent. Né la même année qu’Adrien, il est déjà père de famille, et il semble bien conseillé. Il peut devenir le futur capitaine du PSG, celui que tout Paris et sa banlieue attend depuis longtemps. Un gars d’ici, un mec qui assume, un patron. Le trône promis au Duc l’attend confortablement, au chaud, quand Thiago Silva partira à la retraite.

Jeanne D’Arc s’est battue corps et âme pour le trône et a fini par être vendue à l’ennemi de la France. Pour finir sur un bûché. Véronique, on ne souhaite pas le même destin à ton fils, mais vous êtes tellement associés l’un à l’autre, que je ne peux m’empêcher de faire ce rapprochement avec la Pucelle d’Orleans. Être pur, vierge, libre, ça n’a pas toujours été suffisant pour finir vainqueur. Sauf dans le contes de fées, ceux que tu racontais sans doute à Adrien, le soir avant qu’il ne s’endorme dans son lit douillet. Alors bonne nuit Adrien. Et Adieu.


Xavier Chevalier
Adrien Rabiot Virage

Adrien Rabiot, parole à la défense

L’affaire Rabiot déchaine les passions et les jugements hâtifs.
En ces temps où il paraît bon de conspuer sans réfléchir, et de souhaiter au joueur
les pires ignominies, tel que la rupture des ligaments croisés, la carrière
d’Hatem Ben Arfa ou, pire, la signature à l’OM, il m’apparait nécessaire de clarifier
les choses, de prendre la parole pour défendre mon avatar.


Qu’il soit bien clair dès le début qu’aucune position dans ce dossier ne peut être tranchée, à l’heure de faire le procès du soldat Rabiot : Non, il n’est pas innocent. Est-il toutefois coupable ? Mérite-t-il d’être envoyé en prison ?

« J’me présente, je m’appelle Adri. J’voudrais bien réussir ma vie, être aimé » (air connu)
On imagine aisément Véronique Rabiot chantonner cette chanson à son fiston, penchée au-dessus du berceau telle une bonne fée des temps moderne. Cette phrase, Adrien semble en avoir fait son mantra, son objectif, sa raison de vivre. Réussir sa vie, sa carrière, son projet professionnel, et surtout être aimé.

En effet, tout, dans le parcours du joueur, démontre un irrésistible besoin de reconnaissance, et d’amour. Est-ce dû à un déficit d’amour paternel, qui n’a pas s’exprimer parfaitement tout au long de sa carrière (on rappellera que Michel Rabiot a subi un AVC il y a une dizaine d’années et est aujourd’hui paralysé) ? Toujours est-il que, très vite, le jeune homme attire l’œil des foules. Prodige de l’équipe de France espoirs, Adrien Rabiot est un pur produit du centre de formation parisien. Un titi dans l’âme et dans le cœur, de la trempe des Sakho, avec une volonté inébranlable, et désireux de faire ses preuves.

Rabiot connaîtra ainsi la réussite à de nombreuses reprises, déjouant souvent l’avis des observateurs avisés du football. Qui n’a pas tremblé en le voyant entrer en jeu à la place d’un Marco Verratti blessé lors du match contre le Real en poules de LDC ? Pourtant, le titi se montrera à la hauteur de l’enjeu, surpassant le remplacé, et asphyxiant le milieu adverse, pourtant futur vainqueur de l’épreuve.

A cet instant, Rabiot sait qu’il a une place spéciale dans le cœur des parisiens, et cette pensée ne le quittera jamais, et ne le quitte toujours pas aujourd’hui. Non, Adrien Rabiot ne se fout pas de la gueule du PSG, il ne manque pas de respect aux fans en ayant tant traîné pour prolonger son contrat. Il se trouve simplement dans l’impossibilité d’annoncer clairement sa décision, de briser le cœur et la confiance de ceux qui l’ont tant choyé. Adrien Rabiot veut juste être aimé. Le plus longtemps possible.

Aujourd’hui, les rumeurs parlent d’un refus de prolonger. Les foudres se déchaînent, Henrique requiert la condamnation à 6 mois de prison ferme.
Pour le condamner, le PSG met en avant le parcours du joueur, et le fait que son club a toujours misé sur lui. On rappellera que le départ de Matuidi étant en partie motivé par le fait que Paris souhaitait permettre le développement d’Adrien Rabiot. Ce dernier a-t-il répondu aux attentes du club ? Pas tout à fait. Citons ainsi son refus de jouer n°6, ses nombreux caprices concernant ses prétentions salariales, et, surtout, ses repoussées incessantes de sa prolongation.

D’ailleurs, pourquoi Rabiot a-t-il tellement hésité à prolonger ? Le deal proposé par le PSG était-il si beau qu’il aurait été fou de le refuser ?
Si le club lui proposait d’incarner une image, un symbole, le titi parisien formé au club et possible futur capitaine, un destin à la Steven Gerrard en somme, il y a une contrepartie à cela. Une contrepartie que connaissent bien les Thiago Silva, Marquinhos et autres Verratti : Quand tu signes avec le PSG, tu ne pars que quand le PSG le décide.

Souvenez-vous des psychodrames estivaux de de nos têtes d’affiches, courtisées par Barcelone ou Madrid, du feuilleton Marco Verratti dans lequel celui-ci s’est décrit comme un prisonnier. Avait-il tout à fait tort ? Il voulait partir, il n’a pas pu pour cause de refus de la direction qui a invoqué le sacro-saint respect du contrat signé, et tant pis pour les désirs du joueur. Nos dirigeant Qataris pratiquent régulièrement la rétention de passeport, force est de constater qu’ils l’ont transposée aux joueurs. Qui peut sérieusement penser qu’un joueur sous contrat pourrait tordre le bras du PSG et obtenir son départ ?

Alors Rabiot a voulu conserver sa liberté, a refusé de s’enchainer à ce club qu’il aime pourtant, il n’est pas possible d’en douter. Aujourd’hui, cet amour lui revient en pleine face parce qu’il n’a pas réussi à l’exprimer parfaitement, parce qu’il a été tiraillé entre l’attachement à nos couleurs et la peur de se voir privé de sortie, si l’aventure tournait court.

Le Duc a été lâche. Il n’a pas su se positionner.
S’il n’est pas exempt de tout reproche, il convient de s’interroger : le mettre en prison comme le suggère Henrique ne risquerait-il pas d’accélérer sa radicalisation ?
Sortir Rabiot des feuilles de matches, c’est à la fois antisportif et totalement inconscient. Aujourd’hui, le PSG ne compte dans ses rangs qu’un seul milieu axial en la personne de Marco Verratti, déjà sous la menace d’un carton jaune en ligue des champions. Ses remplaçants se nomment Draxler, Nkunku (dont le poste a tellement varié qu’il est devenu inclassable) ou Lassana Diarra (on ne tire pas sur l’ambulance).

Sortir Rabiot des feuilles de matches, même pour un mois, c’est s’assurer de l’absence totale de motivation du joueur à chacune de ses entrées en jeu (et oui, bande de mauvaises langues, il y a une différence avec ses entrées en jeu actuelles !)

Non, il ne faut pas se priver de Rabiot, il faut respecter son choix. Parce que pour la première fois de sa carrière, il semble enfin sur le point d’en faire un. Et s’il veut réellement partir à la fin de la saison pour aller ailleurs clamer son désir de jouer n°8 et pas n°6, d’avoir un meilleur salaire, de pouvoir arriver en retard aux rassemblements, le club doit plutôt se réjouir de perdre un élément si perturbateur de son groupe.

D’où vient ce goût âcre dans nos bouches ? Ce goût de regret, de rendez-vous manqué ? Aujourd’hui, les fans du PSG ont la rage contre Rabiot, considéré comme traitre du fait qu’il refuse de prolonger, de rendre au club l’investissement qui a été mis en lui.

En réalité, le problème vient du fait qu’on est à peu près sûrs qu’Adrien Rabiot ne tiendra pas le même discours ni la même attitude ailleurs. De deux choses l’une : soit il se mettra au travail, deviendra une machine à gagner et se pliera à l’institution du club qu’il rejoindra (ce qui achèvera de démontrer que le PSG a du chemin à faire), soit il explosera en plein vol et connaîtra une carrière Benarfesque.

Quelle fin lui souhaiter ? Celle où il connaîtra le plus d’amour. Car visiblement, c’est tout ce qu’il recherche.


Rabiot Jacob

Gazon Magique

Un vrai supporter de club ne peut que détester ces longues trêves internationales, où les Bleus dévorent tout. La Nation’s League, petite compétition en carton qu’on nous vend comme quelque chose de palpitant, matchs amicaux et donc inutiles, la dépression guette. Qu’elles sont interminables ces deux semaines de coupure.
Elles démontrent que la Ligue 1 reste la grande quête, la seule vérité.
Malgré la médiocrité affichée.

Dimanche soir, à la place de la grande affiche virile Canal (Amiens-om dans une semaine…), les équipes de Bolloré nous proposent donc d’assister, et c’est une première, au match PSG-ol, en D1 féminine… Après un tsunami de bandes-annonce toutes plus racoleuses les unes que les autres, après une panenka de Memphis sur Lloris, après une embrouille Neymar-Cavani le long de la ligne de touche, après une semaine hivernale dictée par le vide, me voilà dans mon canapé à attendre le coup de sifflet de Madame l’arbitre. J’annonce par texto à quelques amis que je vais m’imposer cet ersatz de football. Ils se moquent de moi ou affichent leur incompréhension. Je réponds: “Ma vie est officiellement derrière moi, je peux tout me permettre désormais”.

Une chose m’enchante d’entrée : Ces milliers d’ultras parisiens qui ont noirci les tribunes de ce stade dédié au rugby. Ces chants narquois et insistants, ces tifos drôlement agressifs (“Pas le temps pour les regrets, piétinez les !”), je replonge dans mon passé chéri écrasé par le libéralisme décomplexé et je me dis que cette soirée va peut-être ressembler à autre chose qu’à une succession de contrôles approximatifs, de balles en cloche et de commentaires paternalistes déguisés en encouragements égalitaires. Car oui, le football féminin, c’est avant tout une technique fébrile, une volonté de balancer loin devant et une propagande médiatique risible et suspecte.

Bien sûr, on nous vend les femmes comme des joueurs comme les autres depuis quelques années. Mais moi, j’ai regardé les deux dernières coupes du monde féminines quasi intégralement et je sais que c’est un mythe. Je n’aime chez les femmes de football que l’engagement musclé, la naïveté de combat et l’arrogance libérée. Mais sinon… Quelle pauvreté, quelle répétition, quel ennui… Mais parce que onze de ces vingt-deux demoiselles portent mes couleurs, je deviens très vite ce connard qui éructe, gueule, souffle, insulte et encourage devant sa télé.

Rapidement, je comprends qu’il existe au moins une vraie égalité : le PSG, qu’il soit burné ou à nichons, reste ce club haï par Stéphane Guy, qui commente ce moment d’Histoire, et l’arbitrage. Une japonaise lyonnaise manque d’exploser le tibia d’une défenseur (oui, on ne dit pas défenseuse mais bien défenseur parisienne, c’est la consultante canal qui le dit en direct et donc, je m’exécute) en tout début de match, un geste qui méritait un rouge mais l’arbitre préfère laisser jouer, comme si de rien n’était.

Guy en fait des tonnes, comme s’il avait quelque chose à se reprocher, il croit être à l’avant-garde du féminisme, il ne parvient qu’à incarner l’archétype du vieux phallo pensant qu’il suffit de payer le resto pour être lavé de tous ses péchés… Il nous vend la D1 comme si nous n’étions pas déjà abonnés. Il accumule les clichés lourdingues, multiplie les expressions sucrées, convoque même l’esprit de Marlène Schiappa, la grande adepte du sécateur rouillé, il est enfin à sa place, là, ce soir, à commenter un match qui n’en est pas vraiment un. Ce qui ne l’empêche pourtant pas de balancer cette phrase formidable : “C’est un vrai match ce soir, pas comme dimanche dernier”. Irrécupérable.

Paris ouvre le score sur une grossière erreur de la gardienne d’Aulas. On me la vend depuis des lustres comme une gardienne internationalement indiscutable et dès que je la vois jouer, elle se déchire. Allez comprendre… Lyon égalise pas longtemps après sur un coup franc idiot, d’une tête imparable, un coup franc provoqué par Ève Périsset que je trouve très jolie et qui sortira sur blessure en seconde période. Sur le banc parisien, Bernard Mendy. Adjoint d’Echouafni. Il est là, Bernard, avec un bonnet et une grosse doudoune. Cela me suffit à prolonger cette expérience télévisuelle plutôt fade. Pour ne pas dire plus.

Guy en fait des tonnes sur la technique incroyable des lyonnaises, on dirait un mec sur un marché de province, qui doit absolument écouler son stock d’huile d’olive avant la fermeture. Froid dans le dos. Xavier m’apprend qu’une pétition circule demandant son éviction de l’antenne. Je m’empresse de la signer. Guy qui aime dénoncer les dérives du football circus, un circus qui lui permet de vivre grassement, loin des tracas du quotidien. Le clown triste… À un moment, lassé par tant de faiblesses footbalistiques, je zappe sur l’équipe tv et je découvre que Hazard et sa bande sont en train de se faire torcher par les Suisses. La meilleure équipe du Mondial qui ne participera pas au final four de la Nation’s League. La boucle est bouclée.

De retour sur canal, j’entends les ultras, après un bel hommage pyrotechnique aux victimes des attentats, entonner un vibrant “Et les lyonnaises sont des salopes” qui déclenche un fou rire que je ne tente pas de contrôler. Cela ravive ces soirées d’antan au Parc, où les vannes descendues des tribunes suffisaient à mon bonheur, quand, sur la pelouse, le néant et le ridicule régnaient sans partage. Lyon pousse dans les dernières minutes. Se fait même voler un pénalty après un tirage de maillot dans la surface. L’arbitre était peut-être finalement moins partisane qu’incompétente… C’est fini. Match nul. Doux euphémisme.

Les tribunes se vident sans attendre. Canal diffuse, dans la foulée, tous les buts féminins hexagonaux du week-end. Des stades parfois sans tribunes, des pelouses infâmes, des clubs que je ne parviendrais pas à situer sur une carte. Et on nous dit que canal va diffuser la D1, que c’est une très bonne chose, presque une chance… À quel moment peut-on évoquer l’idée de racket ? Abonné historique, je paye plus de quarante euros chaque mois pour la pelote basque, pour le hockey et donc maintenant, pour le football féminin.

On en est là. J’en suis là. Nulle part. Loin, très loin de l’excellence, du frisson, de l’aventure. Sur J+1 (prononcer J+Une ce soir, féminisme de circonstance oblige !), une joueuse de Montpellier est invitée sur le plateau du bordelais narquois. Talons aiguilles, maquillage parfait, elle s’appelle Sakina Karchaoui et réveille ma libido sans prévenir. Misogyne ? Non, simplement hétérosexuel. Vais-je bientôt devoir m’en excuser ? Un petit tour sur Youporn et je pars me coucher. Plus que cinq jours avant la reprise de la Ligue 1 Conforama. Ol-saint-étienne vendredi soir. Vie de merde. Gazon magique.


Jérôme Reijasse

Oh! Rouge et Bleu…

Les Reds de Liverpool. Les Blues de Liverpool. Les Red Devils de Manchester. Les Blues de Manchester. Les Blues de Chelsea. La Casa Blanca de Madrid. Les Blaugrana de Barcelone. Les Rojiblancos de Madrid. Les Bianconeri de Turin. Les Rossoneri de Milan. Les Nerazzurri de Milan. Les Giallorossi de Rome. Les Biancocelesti de Rome. Les All Blacks de Nouvelle-Zélande. Les Bleus de France. Les Verts de Saint-Etienne. Les Sangs et Or de Lens. Les Rouge et Bleu de Paris…


Je suis certain que vous avez trouvé instantanément quelle équipe et quel club se cache derrière chacune de ces associations. Et si je vous demande les Noirs de Paris, que me répondez-vous ?
« C’est un maillot de foot ou de basket ? » est la réponse de certains supporters du Virage Auteuil, en avant match de PSG – Reims le 26 septembre dernier.

Une réponse en forme de questionnement faussement naïf qui aura eu le mérite de créer au sein du microcosme parisien un début de buzz, à défaut de débat. On reproche à ces gardiens du temple d’avoir mal choisi leur moment. Il serait sidérant de chatouiller Sa Majesté des airs et roi du business, présent ce soir-là dans une loge du Parc des Princes. Les alerteurs ont donc été raillés, eux qui auraient égratigné « His Airness » !! Le ballon, je ne parle pas de l’orangé, ne tourne plus rond…

Quel autre timing aurait été meilleur ? Certainement aucun. Une semaine plus tard, le Paris Saint-Germain recevait l’Etoile Rouge de Belgrade pour son premier match de la saison à domicile en Ligue des Champions. Eclipsé par le score fleuve et par les divers incidents autour du match, dans les tribunes ou en dehors du stade, le fait le plus marquant de la rencontre n’a été relevé par aucune voix dissonante. Il y avait pourtant matière à discorde. Les joueurs de la capitale ont joué ce soir-là dans leur antre avec un maillot de couleur noire. Un soir de deuil, assurément, celui du respect des couleurs du Paris SG.

Ce n’était, malheureusement, pas une première fois. Déjà, à l’automne 2015, en Ligue des Champions, les suédois du Malmö FC et les ukrainiens du Shaktar Donetsk avaient affrontée à Paris la bande à Zlatan habillée tout de noir. Il est possible que d’autres matchs au Parc des Princes dont je n’ai pas le souvenir soient concernés par cette tunique sombre, les historiens du PSG nous apporteront peut être la réponse. Quoi qu’il en soit, la répétition interpelle et ne doit pas rester sans réaction.

Revenons en à notre maillot PSG – Jordan Brand de 2018. Je ne serai pas aussi évasif que la banderole du VA et mon intention n’est pas de critiquer la collaboration entre le club à la Tour Eiffel et le Jumpman. L’équipementier à la virgule a parfaitement réussi son brainstorming. L’inattendu coup marketing est indéniablement ingénieux et l’opération commerciale, génératrice de revenus encore plus importants, est une aubaine en ces temps indécis de fair play financier pas très fair play… Ces évidences dans le football moderne ne peuvent et ne sont absolument pas remises en cause. Mon malaise est ailleurs. Le prétexte de subsistance économique ne peut légitimer toutes les manœuvres artistiques. L’automne 2015 s’est passé sans contestation. Excepté le timide message du Virage Auteuil, l’automne 2018 confirme la tendance. L’aberration testée en 2015 semble être bien rentrée dans les mœurs, et même de certains fans du club.

Certes, les puristes et les historiens les mieux avertis répondront que dans les faits les couleurs et le maillot dits historiques ne le sont pas tout le temps. C’est le cas pour la plupart des clubs, dont certains parmi ceux cités dans mon introduction. Pour n’évoquer que le PSG, le maillot Hechter, si cher aux plus fervents supporters, également appelé le maillot B-B-R-B-B, pour « Bleu Blanc Rouge Blanc Bleu », n’est pas le premier maillot domicile du Paris Saint-Germain FC, lequel en 1970 était tout rouge avec le col et les bouts de manches en liserés bleu et blanc pour rappeler le Stade Saint-Germanois. A son arrivée au club en 1973 Daniel Hechter dessina sa merveille, laquelle fut adoptée selon les saisons en maillot domicile ou extérieur.

En 1976 le maillot domicile fut une alternative en inversant les bandes bleu et rouge, lequel fut reconduit en maillot extérieur la saison suivante. Durant les années 80, le maillot domicile n’était plus le BBRBB mais un modèle tout blanc avec sur le côté du blason deux bandes, une rouge et une bleue, lesquelles prirent en 1990 et pour deux saisons la forme d’une Tour Eiffel. Le maillot Hechter fit son retour au Parc des Princes en 1995, avant de disparaître parfois dans d’obscurs dérivés de bandes et de tons au fil des années 2000. La même saison, le maillot extérieur fut une nouvelle adaptation du bijou d’Hechter sous la forme « Blanc Bleu Rouge Bleu Blanc ».

Pour les supporters parisiens du siècle passé, cette œuvre de haute couture BBRBB est le maillot historique, celui qui donne toute sa particularité au club, celui qui reprend les couleurs de Paris et de Saint-Germain, celui qui est tout simplement unique et se reconnait parmi tous les autres maillots du monde. Il en est la signature. Il en est une évidence. Il est non négociable.

Les parisiens n’ont donc pas toujours joué en maillot home BBRBB, toutefois les couleurs du club, bleu et rouge pour la ville de Paris, blanche pour le Stade St-Germanois, furent quasiment toujours conservées. Le respect de son identité doit être impératif lorsqu’on évolue à domicile. D’autant plus quand il s’agit d’une rencontre de Ligue des Champions diffusée en mondovision. Parés d’un maillot noir sans âme ni histoire, quelle sera l’identité des joueurs parisiens lorsqu’ils affronteront prochainement au Parc des Princes les Azzurri du Napoli et les Reds de Liverpool ?

Le jargon marketing endort les esprits avec des sémantiques approximatives. Maillot domicile, maillot extérieur, maillot third, comment doit-on appeler ce maillot noir brandé Jordan avec lequel les parisiens ont affronté Belgrade ? L’étiquette third est trompeuse. Je le qualifierai plutôt de maillot domicile bis. Mes pinaillages vous font sûrement sourire, ils ne sont pourtant pas de minces détails. Nous, amoureux de nos couleurs, avons déjà tiré un trait depuis bien longtemps sur celles du maillot away, laissées de longue date en libre imagination aux designers créatifs, un coup marron, un coup grise, un coup noire ou un coup jaune. Deux maillots par saison ne suffisant plus, les équipementiers ont créé le maillot third, modèle dont l’utilité autre que commerciale n’a jamais été prouvée. A ce rythme et sans préavis, c’est bientôt l’identité du maillot domicile qui disparaitra, dans l’indifférence et l’acceptation générale.

En 2010, pour ses 40 ans, le PSG avait ressorti en maillot domicile une tunique toute rouge, version modernisée de celle de 1970, et le maillot BBRBB pour l’extérieur. Certains affirment déjà sur les réseaux sociaux que le maillot Hechter serait rendu aux amoureux du club pour la prochaine saison ou la suivante, celles du cinquantenaire. Un clin d’œil symbolique comme une offrande historique. Attention que ce geste louable ne soit pas qu’un éphémère contentement. Les nouvelles mauvaises habitudes du pseudo maillot third ne doivent pas prendre le dessus sur les évidences identitaires. La singularité n’est pas un gros mot mais une valeur inestimable qui ne doit pas être ébranlée.

Il est interdit de malmener l’icône absolue du basket-ball, dieu du sport au culte vivace dont les adeptes traitent de tous les noms ceux qui osent s’interroger sur le fondement d’une telle union. Ses admirateurs s’offusquent d’un tel affront. Concernant le Paris Saint-Germain Football Club, dont les couleurs sont délibérément bafouées sous prétexte d’un logo modifié, les voix qui s’élèvent pour les défendre sont bien moins nombreuses. Les rares qui s’y sont essayés ont été traités d’imbéciles. J’accorde le fait qu’il faut être bien bête aujourd’hui pour penser qu’il existe encore une once de respect, de valeurs et d’identité autres que celles dictées par les règles aussi impitoyables qu’insensibles du fair play financier. Ce système dans lequel le supporter affectif et romantique est traité de fanatique. Le compromis ne doit pourtant pas être totalement impossible.

Ouvrons un débat. Evitons la stérilité. Mettons de coté la stupidité. L’authenticité peut rimer avec originalité. Quelles sont les limites acceptables d’un club marketisé ? Quelles sont les valeurs sur lesquelles un supporter ne peut pas transiger ? Quels sont les mesures du respect de l’identité ? A quel moment l’héritage devient une absurdité ?
Bientôt, au delà du maillot, ce seront même les chants les plus anciens qui se feront décolorés.

Ensemble nous sommes invincibles,
Unis par la même passion,
De notre virage terrible,
S’élèvent en chœur nos chansons,
En rouge et bleu allez,
En rouge et bleu allez,

En rouge et bleu allez,
En rouge et bleu allez…

Crédit photo illustration (c) Panoramic


Benjamin Navet

Deux matchs par an

Il en est du PSG comme des grands boxeurs :
taper pendant des mois sur des tocards
pour se frotter au meilleur sur quelques rounds.


Quand on y réfléchit, PSG est quand même dans une situation difficile : gagner tout ce qu’il doit gagner en se frisant les moustaches pour préparer ce qu’il rêve de gagner en suant sang et eau. Rarement voire jamais une équipe a, à ce point, dominé un championnat national (je parle des 5 grands pas de Malmö qui domine le championnat de Suède dans les années 70 ou les années 2010… et encore).

L’exploit de Monaco en 2017 est presque comparable au titre de Leicester l’année précédente en Angleterre.

Coupe de France, Coupe de la Ligue, Trophées des Champions, Championnat de France, c’est comme si Usain Bolt courrait les interclubs en Yvelines : sur une jambe avec des Caterpillars, il gagnerait.

Les matchs de poules de Ligues des Champions ? On remplace les interclubs par le championnat d’Océanie et on enlève les Caterpillars mais ça change pas grand-chose.

A vaincre sans péril….

Donc il restera les fameux 2 matchs (ou 4 ou 6 ou 7) pour lesquels les Qataris défouraillent leurs pétro-dollars depuis 6 ans. Qu’il font subir au PSG une cure de gonflette qui fait tendre la peau au risque de la rupture si on arrête le traitement.

La fameuse malédiction des 8ème commence à tourner à l’obsession. L’obsession d’atteindre en réalité la seule chose que l’on vise. On achète Neymar et MBappé comme on achète du Roderer si on veut séduire une bourgeoise : une volonté = quelque chose à acheter pour la satisfaire.

Donc PSG est condamné à jouer sa saison sur 2 matchs tous les ans…

Mais comment fait-on vivre un club avec 2 matchs par an, comment fait-on vibrer des supporters avec uniquement 2 matchs à enjeu à se mettre sous la dent ? En les faisant vibrer aux arabesques de MBappé et Neymar et aux coups de boutoirs de Cavani ? autant organiser des entrainements payants au Camp des Loges.

Quel saveur a une saison si seuls 2 matchs ont du goût ?

Même ceux qui n’aiment pas le PSG ne trouvent plus grand chose à dire, l’histoire de ce club miraculé et sorti de nulle part ne mérite pas ca.

Quand on est trop fort, on est trop chiant et l’ADN du PSG ce n’est pas d’être chiant, c’est de souffrir, de suer, de se faire insulter, de se faire aimer, de perdre et de savourer chaque victoire comme si c’était la dernière.

Comment se faire insulter, se faire aimer, souffrir avec une équipe pareille….. ? Et avec 2 vrais matchs par an …

Si l’impatience des qataris (« je me suis coupé, va m’acheter une clinique » disait Coluche) n’a d’égale que le déluge de dollars qu’ils balancent, la seule question qui vaille, c’est « quand partiront-ils ? »

Quand PSG retrouvera-t-il son âme ? quand les supporters retrouveront les frissons de venir au Parc pour aider leur équipe à chercher la victoire et pas uniquement assister à une passe à dix ou une entrainement ? quand la défaite fera t-elle ressortir ces effluves tristes mais addictives auxquelles tout supporter du parc doit se shooter un minimum tous les ans ? le sport n’existe pas si il n’est pas incertain.

Le football est politique, il n’est pas géopolitique et à confondre cela nos amis du golfe risque, même si ils gagnent la Ligue des Champions de devenir aquoiboniste.

Chaque supporter et chaque « ennemi » du PSG ne scrute que cela : 2022, quand les Qataris en auront fini de leur lubie footballistique, se barreront ils aussi vite qu’ils sont venus, laisseront-il un champ de ruine et une diaspora de milliardaires ? Si c’est le cas, c’est probable. Fort probable que les fantômes de Reinaldo, Kezman ou autres Everton reviennent hanter les travées du Parc.

Mais le pire n’est jamais sûr et Reinaldo et Kezman ont aussi eu comme semblables Safet S. et Carlos B.

Alors bien sûr quand il vont partir, ce sera peut-être terrible mais putain….qu’est-ce que ce sera bon en fait !!!

Crédit photo (c) Panoramic


Olioud

Ramenez la coupe à la maison

Ca y est. Le mondial est derrière nous. On a kiffé, mais la vérité,
on est vite passé à autre chose, comme tout le monde en fait.

On a pris le temps de digérer les deux étoiles tricolores et on a pu apprécier entre-temps les vacances instagramée de nos joueurs.
Mention spéciale à Presko et son séjour « le ciel, les oiseaux et ta mère » à Miami avec Benjamin et Ousmane. Les producteurs de « Very Bad Trip » ont déjà acheté les droits de ce docu-fiction hallucinogène.

Bref, c’est reparti pour un tour. Le championnat reprend ses droits. Déjà 3 matchs, 3 victoires.
Et la confirmation que la MCN est déjà bien en jambe. A part un cataclysme, difficile aujourd’hui de voir le titre de champion de France échapper aux hommes de capitaine Silva. Tant mieux, on est des cannibales, on bouffe tout le monde. On a été suffisamment affamé pendant des années pour être aujourd’hui rassasié. La peur du manque. Un truc de drogué.

Sauf que niveau stupéfiant, on aimerait bien passer du marocain à la poudre aux étoiles.
Chaque année depuis 7 ans c’est la même rengaine.
Est-ce que le PSG version QSI va enfin tenir son rang en Champions League ?
Pas impossible cette année. Nouvel entraineur, nouvelle tactique, nouvelle mentalité, nouvelles ambitions et un groupe toujours plus uni, marqué par les galères européennes d’un passé trop récent.

Alors, est-ce que les gueules de bois du 6-1 et du non match face au Real sont effacées ? Pas évident. L’aspirine des laboratoires Tuchel sera-t-elle assez puissante ?
Sans l’union sacrée de nos fragiles starlettes ce sera compliqué mais bordel, C’EST NOTRE PROJET !
Il est écrit que notre jour viendra. Qu’on va finir par comprendre. Quitte à devenir comme les autres « grands » clubs : froids, réalistes, efficaces. Fini le romantisme. Javier qui part à la Roma, doit-on y voir un signe ? Aurait il ainsi enterré ce qui nous restait d’humain en même temps que notre image de looser magnifique. Qui sait. Javier était notre pasteur, en nous quittant il continue de nous guider vers la lumière. Amen.

Kylian Mbappé résume à lui seul cette nouvelle dimension. Le mec a fait sa liste des courses il n’y a même pas deux ans : Signer à Paris, être champion de France, du Monde, gagner la C1 puis signer au Real et ramasser le ballon d’or. Il en a déjà coché la moitié. Pas le temps de glander. Effrayant. Extra-terrestre.

Pendant ce temps Neymar, à qui on promettait le meilleur à Paris, vient de vivre sans doute sa plus sale saison de footballeur. Entre blessure et coupe du monde ratée, il a beau avoir été le tube de l’été 2017 à Paris, il a complètement foiré son tour de chant en Russie. N’est pas Patricia Kaas qui veut. Mais on ne pouvait pas rêver mieux. Un Junior le couteau entre le dent, en mode redemption. Collectif et sans chichi.

Edinson Cavani. Que dire. Il va juste prouver humblement qu’il est aujourd’hui le meilleur N°9 du monde. Et puis la moustache à la D’Artagnan qu’il porte depuis son retour nous rappelle un peu plus les 3 mousquetaires qu’il va former avec ses 2 comparses en attaque. Dommage que la France soit devenue une République. Rien que pour lui, on pourrait rétablir la Monarchie et lui donner un titre de noblesse et des terres en Gascogne. Il pourrait y chasser le canard et pêcher la truite tranquillement en buvant du Maté.

Puisqu’on parle de Monarchie, parlons du Duc. Enfin libéré de l’étreinte maternelle, Tanguy Rabiot va t’il finir par quitter le domaine familial pour prendre seul ses quartiers avec son lévrier, sa chicha et sa Playstation. Il sera entouré de sa cour de gars surs parmi lesquels Eric Abidal qui lui servira tous les jours le thé et ses Princes de Lu tout en lui cirant les crampons. Il peut toujours espérer le voir signer chez ces mécréants d’indépendantistes catalans qui lui servent d’employeurs. Le Duc n’en a que faire. Il sait que son destin s’écrit dans la capitale des francs. Et que son règne du milieu ne fait que commencer. Montjoie Saint Denis, gare à toi Didier Des Champs de Mars !

De son côté Marco s’est mis à la cigarette électronique. Première étape d’un long processus qui pourrait lui permettre de faire une saison pleine. L’année prochaine il arrêtera l’alcool. Et dans 3 ans, il attaquera un regime sans gluten. On tient le bon bout.

Et Thiago Silva ? Il a consulté le célèbre Marabout de Chateau Rouge, El Hadj D. C’est Yannick Noah et Claude Makelele qui lui ont filé l’adresse. Le mec est un champion du des-envoutement. Thiago est descendu incognito en métro dans le 18ème, casquette vissée sur la tête. Après la séance il s’est senti tellement bien qu’il n’a pas pu résister à l’envie de s’acheter un épis de maïs grillé. Et pour faire totalement couleur locale il a payé cash à un vendeur à la sauvette trois fausses ceintures Dolce Et Gabana. Pour sa femme et ses gosses. Un autre homme. Un jour quand il partira j’écrirai ses mémoires.

Son pote Dani Alves a décidé de porter le numéro 13. Soucieux de marquer l’histoire du club, il s’est dit qu’avoir le même numéro que Sammy Traore, ça le ferait rentrer définitivement dans la légende. Un grand. Un visionnaire.

Toujours côté droit de l’hémisphère, Thomas Meunier laisse tomber le Point Virgule pour le Camp des Loges et décide enfin de se consacrer à son vrai mêtier. Footballeur. On y gagne au change. Les blagues belges à un moment…

Romantisme encore, on va enfin se débarrasser du duo de mannequins kitchissimes Trapp-Goulart qui part s’installer possiblement dans une ville faite pour eux. Nice People.

Pour finir en musique, avec Alphonse et Gigi on tient derrière notre duo de l’année avec leur tube imparable « il faut laisser le temps au temps ». Pour une fois qu’on a deux talents qui acceptent de partager la même scène. On va pas s’en priver.

Bref je pourrais vous parler aussi des titis en mode bonhomme, du dos de Kurzawa, du spleen de Lo Celso, des doutes de Draxler, des caprices de Di Maria, de la coupe de cheveux de Markiki, des vannes de Presnel avec qui j’ai introduit ce papier car il a tout mon amour, mais la conclusion de tout ça, c’est que plus j’y pense plus j’y crois à cette C1.

Tuchel semble avoir compris pas mal de choses dans la façon de gérer notre groupe de danseuses, et n’oublions pas qu’il est allemand. Allemand putain. Ce peuple qui a mis une raclée au Brésil, qui nous a marché dessus en 1940, 1982, 1986 et 2014. Ces mecs ne doutent de rien. Alors si en plus ils parlent aussi français on est foutu. Thomas, j’ai envie que tu sois notre Hermann Spontz. Tu sais ce général allemand joué par Roland Giraud dans le chef d’oeuvre indépassable « Papy fait de la résistance ». Un général affecté à Paris et logé dans une maison occupée par une famille d’artistes, dont il tombe sous le charme, c’est tout toi. Et c’est peut être à cause de ça qu’ils vont nous ramener (enfin) la coupe à la maison.

Par contre si on pouvait s’épargner les gesticulations de Vegedream… Oxmo, Rohff, Triptik, et Flynt ont déjà tout dit. Merci.

PS : à noter que ce papier a été écrit avant la fin du mercato. L’espoir est donc permis de voir un vrai latéral gauche et un milieu défensif débarquer à Paris avant le 31 aout. Henrique, seras-tu notre génie du mal ?

Crédit photo (c) Panoramic


Xavier Chevalier

Enfin des référents

Mais qui es-tu Référent Supporters ? On tente ici de vous expliquer
les tenants et les aboutissants de ce qui se prépare au PSG.


En plein milieu du mois d’août, l’actualité du PSG se résume souvent au mercato et à la reprise du championnat pour la grande majorité des supporters.
Pourtant un événement important s’est produit, et il devrait ravir les plus impliqués d’entre nous et surtout faciliter grandement la vie de ceux qui veulent suivre notre club dans tous les stades de France et d’Europe : le PSG a enfin un référent supporters, et même deux. Le Parisien en a déjà parlé (cliquez ici).

Plus de deux ans après le vote de la loi* rendant cette fonction obligatoire dans les clubs professionnels le club est enfin en règle. L’article de loi en question s’inspire d’un dispositif demandé par l’UEFA pour les clubs participants aux compétitions européennes dans le cadre du fameux Fair Play Financier (article 35**).

*cliquez ici pour consulter la loi
**Article 35

Mais concrètement, qui connaît cette fonction et le rôle joué par ces référents supporters ?
En réalité, très peu de gens parmi les supporters à travers la France et au sein des clubs des instances et des autorités.
Aujourd’hui les choses commencent à avancer avec par exemple la mise en place d’une formation obligatoire sans compter les efforts de l’ANS.*, du ministère des sports et de la LFP pour informer et communiquer sur le sujet. Pourtant la majorité des clubs français, des groupes de supporters et même des dirigeants n’ont toujours pas une vision claire de ce qu’est sensé faire un référent et par conséquent de ce qu’il peut apporter concrètement.

*Cliquez ici pour découvrir l'ANS

Il est encore difficile de trouver de la documentation en France expliquant ce que les référents doivent faire, en dehors du livret de l’ANS dédié*.
Pour faire simple leur rôle est essentiel : ils doivent être le lien entre tous les supporters, le club et les autorités. De la simple information donnée à un supporter jusqu’à l’organisation d’un déplacement de milliers d’entre eux. Il fait entendre ce que peux demander le club ou faire remonter les problèmes évoqués par les fans… Il doit surtout anticiper les problèmes, désamorcer les situations à risque et faire en sorte que tout se déroule bien.

*Livret de l'ANS

Bref, c’est tout ce qui concerne les supporters qui passe par lui.
Pour ça l’élément essentiel est la confiance. Celle des supporters bien-sûr mais aussi des salariés du club et des autorités. Il n’est pas là pour dire ce que les uns et les autres ont envie d’entendre et surtout il n’est pas là pour appliquer la politique du club. Il n’est pas responsable des dérives des uns et des autres. C’est pourquoi il doit avoir une grande autonomie, notamment du directeur organisation et sécurité (DOS) sans pour autant s’affranchir de l’autorité de la haute direction. Car c’est bien celle-ci qui décide en dernier ressort bien-sûr.

La tâche est donc immense dans un club comme le PSG. D’une tribune active animée par le CUP et des milliers de fans, des supporters qui ont le sentiment d’être délaissés au profit des ultras ou des cibles marketing de pays lointains, des fanclubs à travers la France et le monde, des nouveaux supporters ayant besoin d’être accompagnés, de ceux en situation de handicap qui ont des besoins spécifiques…en passant par les mesures compliquant la vie des supporters imposées par les autorités (auxquelles s’ajoute la spécificité de la préfecture de Paris) ou les instances, jusqu’aux problèmes basiques de billetterie, ils ne seront pas trop de deux pour assumer tout ça. À titre de comparaison certains clubs européens ont plus de 10 personnes ayant une fonction équivalente à celle du référent.
C’est donc une très bonne nouvelle pour le PSG. D’autant plus que les deux personnes nommées ont une grande expérience et ont un réel attachement au club de la capitale :

Malik Nait-Liman a été déterminant pour permettre le retour de supporters actifs au Parc des Princes et en déplacement.
Clément Laborieux a lui été indispensable dans les relations avec le CUP (association de supporters agréée par le ministère des sports qui regroupe les ultras et leurs sympathisants).

Cela vient confirmer que le club continue de se structurer et que le Président assume pleinement son rôle face aux réticences en partie évoquées dans l’article d’Yves Leroy dans Le Parisien (refus de la commission de déontologie de la fonction publique et des mois de blocage).

Crédit photo (c) Panoramic


Ignatius Reilly

Enterrons Antero ?

Arrivé l’été dernier au poste de directeur sportif lors du grand Barnum Neymar,
je ne comprends toujours pas à quoi sert Antero Henrique.

L’homme occupe pourtant un poste central dans la politique sportive du club.


Que ceux qui ne s’intéressent qu’à la gestion des transferts s’épargnent la lecture de ce « billet ».
Car c’est ce qui est mis en avant pour évoquer le CV du monsieur, et concrètement c’est tout ce qui ressort de son activité depuis sa prise de fonction.
Et même en se bornant à la seule gestion des transferts, il est difficile de voir clairement où il a imposé sa patte.

Sur le cas du transfert de Neymar par exemple, toute la presse nous a fait découvrir l’existence du fameux Pini Zahavi, personnage incontournable dans l’opération même s’il n’est pas à proprement parlé agent de joueur. D’ailleurs, certains attribuent la nomination de Henrique à ce même Zahavi. Celui-ci aurait imposé son embauche au club…
Quant au transfert de Mbappe il n’apparaît pas non plus comme le grand artisan de ce qui restera le vrai coup de maître de l’été dernier.

Être celui qui structure ce lien

Pour revenir au questionnement initial, la gestion du centre de formation, souvent évoqué dans la presse, ne plaide pas en sa faveur.
Premier constat : le lien entre les titis et l’équipe professionnelle a été inexistant la saison passée et deux gros potentiels se sont résignés à aller chercher ailleurs ce qu’on ne leur offrait pas à Paris. L’entraîneur de l’époque a sûrement une part de responsabilité importante mais il appartient au directeur sportif d’être celui qui structure ce lien.

Il faut dire que l’envie de se débarrasser d’Emery de la part d’Henrique a souvent été évoquée et si cela est vrai, on imagine facilement que la relation n’a pas été simple et s’ajouterait au bilan négatif du bonhomme. Bilan négatif qui se situe bien sur l’organisation mise en place au centre de formation. Ce dernier connaît un turnover important alors que les bons résultats s’enchainent ces dernières années, ce qui lui confère une très bonne place dans le classement des centres en France. Incompréhensible donc.

Certaines langues se sont déliées récemment venant confirmer cette impression.
En espérant que le retour de Bertrand Reuzeau dans un nouveau poste de responsable des directeurs au centre de formation ne va pas complexifier les choses. Mais soyons honnête, ça ressemble à une reprise en main au dépend d’Henrique…

C’est la fin d’une histoire ?

Malgré ça, on pourrait mettre à son crédit la fin de l’hémorragie des départs et la signature de nombreux jeunes cet été dont le très prometteur Yacine Adli, annoncé à tort partant pour Arsenal. Mais à bien y regarder de plus près, on a surtout l’impression que ce faux départ est plus la conséquence d’un vent de panique, que le fruit de négociations planifiées et organisées.

Et même si ce n’est pas avéré à ma connaissance, on entend beaucoup parler du fait que les noms des représentants des joueurs déterminent plus ces choix que la question sportive ou celle de l’intérêt du PSG.
Ce qui pourrait expliquer de nombreux désaccords relayés par les media, entre Antero et la direction. Le traitement de certains dossiers laisse penser que c’est la fin d’une histoire qui à mon avis n’a jamais commencé.

Quoi qu’il en soit, l’arrivée de Thomas Tuchel avec un profil de Manager, là où Emery était juste un entraîneur, peut nous laisser espérer que la situation va nettement s’améliorer ! Encore faut-il avoir enfin un peu de stabilité.

Crédit photo (c) Panoramic


Ignatius Reilly

Neymar, enfin parisien

On a coutume de dire que dans le football, tout va très vite.
Force est de constater que pour Neymar Jr., ça va encore plus vite que les autres.
Que ce soit dans le jeu ou dans son comportement, difficile de le suivre.
Ce qui en fait un personnage unique, une rock-star, un joueur parfait pour le PSG.

Il y a un an, un siècle, une éternité, Neymar Junior signait au PSG.
Neymar, le rêve impossible devenu réalité. La danseuse étoile enfin dans l’Opéra de Paris.
Une explosion thermonucléaire dans le monde du football moderne. Un gigantesque bras d’honneur orchestré par le Qatar. Une grosse tarte dans la tronche du Barça. Bref un kiff.
Sauf que le conte de fée s’est transformé depuis cet été en Black Swan option galipette.

Neymar et sa Seleção se sont fait sortir en quart du mondial par une Belgique courageuse et un peu chanceuse avouons-le. Mais surtout Neymar a fait du Neymar. Des dribbles, des dribbles, des dribbles et encore des dribbles. Un but aussi, puis un deuxième, et une coupe de cheveux, mais surtout des roulades interminables suite à quelques fauchages souvent sanctionnables. Rien de surprenant pour nous parisiens. On connait la musique. Il a toujours été coutumier du fait. Et pas seulement à Paris.

Neymar ne peux pas demander d’autorisation pour passer un joueur, alors il le dribble, le provoque, c’est son jeu. Les fautes existent, innombrables, comme pour aucun autre. Parfois très dures, d’autres moins… Mais le réflexe est là. C’est du cinéma, certes, mais aussi une auto-défense acquise au cours d’une vie où son style de jeu et son gabarit l’ont toujours plus exposé que les autres à la violence de l’adversaire. Il a fait le choix de rester fidèle à son football quitte à devoir utiliser la simulation comme protection. Beaucoup de joueurs le font, mais comme souvent, chez ce garçon tout se voit plus. Oui, Neymar simule. Quel est le problème ?

La précieuse ridicule version 2018

Sauf que les réseaux sociaux du monde entier ont repris et détourné ces images pour se farcir notre diva en le faisant passer pour un clown. Voir pire. Pour la précieuse ridicule version 2018.

Bizarrement ça choquait moins le microcosme du football lorsqu’il officiait ailleurs qu’à Paris. D’ailleurs dans son précédent club, il y avait compet dans le genre avec son partenaire uruguayen, plongeur et cannibale. Mais on préférait alors parler de la meilleure attaque du monde. Bref.

La bonne nouvelle dans tout ça c’est que pour la première fois de sa vie de footballeur, voir de jeune homme, Neymar est passé du côté obscur de #LAFORCE (elle est pour toi Presnel). Le prodige n’est plus considéré comme l’exemple à suivre. Il est le vilain, le tricheur, la pleureuse, le looser. OUI LE LOOSER.

Fini les campagnes coca cola et brosse à cheveu, fini les gosses trop gras avec le maillot floqué Junior, fini les filles faciles et les WE en hors-bord sur la côte d’Azur avec sa clique de sangsues.
Le mec n’est plus l’homme sandwich idéal. A défaut de gendre.

Notre génie du mal est de retour

Non. Neymar est devenu un connard. Un connard parisien s’il vous plait. Neymar LE CONNARD. C’est tant mieux.
Et si il était enfin l’un des nôtres. Un mec détesté, sifflé, arrogant, provoc’, riche, beau, talentueux. La définition même du parisien. L’ennemi à abattre.

En fait il n’a jamais été aussi parisien que depuis que tout le monde lui crache à la gueule. Je serais pas étonné de le croiser au Café de Flore en terrasse au soleil ou à chiner des livres chez les bouquinistes de la Rive Gauche la saison prochaine. Il emmènera son gosse blondinet voir le guignol du Luxembourg, se fera une petite grille à l’hippodrome de Vincennes le week-end avec ses potes et fêtera le 14 juillet et la C1 au bal des Pompiers de la rue Blanche avec Madame.

Neymar sera sifflé, conspué, dans tous les stades de France et de Navarre, partout. En Europe aussi. Il fera sa rentrée dans un effectif ou certains de ses coéquipiers arboreront l’étoile qui lui était promise. Il devra faire face à un nouveau coach avec qui la cohabitation risque de faire des étincelles. Le terrain est miné, l’avenir est sombre, l’enfer lui est promis. C’est parfait. Car nous le tenons enfin, notre Anakin JR. Celui qui dans le chaos nous emmènera à la consécration suprême. En Mai 2019, à Madrid bien-sûr, car les méchants dignes de ce nom ne savent finir leurs oeuvres qu’en apothéose. Nous l’attendions notre génie du mal. Te voilà enfin chez toi Neymar JR.

Alors préparez les mouchoirs. Avec Kylian et Edinson ils formeront le trio parfait. Les 3 chevaliers de l’apocalypse. Un truc de légende. Le bon, la brute et le truand.

Ce texte a été écrit avec la complicité de Nico Polly – Photo (c) Panoramic


Xavier Chevalier

Le Duc

Pour mon deuxième sujet je reste à contre courant de ce qu’on peut lire ou entendre. S’il y a bien un joueur du PSG FC décrié à l’heure actuelle c’est bien Adrien Rabiot.

À mon avis on est beaucoup trop sévère avec lui (comme avec tous les titis à des degrés différents).
Certes, il y a des raisons objectives d’être critique quand il fait un match moyen, quand il communique mal ou quand il refuse d’être réserviste, mais il faudrait quand même relativiser.
Déjà quel kif d’avoir un tel joueur sorti du centre de formation et supporter du PSG de surcroît !

Alors sur le sujet de l’équipe de France, ou plutôt de la sélection de Deschamps, j’assume ma subjectivité et je le soutiens à 200% !

Il y a quand même des arguments objectifs en sa faveur… Au départ on peut lui reprocher ses prestations en équipe de France mais si on suivait les explications vaseuses de Deschamps et s’il les appliquait,  alors de nombreux joueurs ne seraient pas en sélection. Certains n’ont pratiquement pas joué comme Nzonzi, choisi à la place de Rabiot… 2 matchs en équipe de France et une saison à 27 matchs (plus de 40 pour Rabiot), comment comparer ?!
Mais surtout, on oublie vite qui est DD, ce qui pour des supporters du PSG est quand même un comble !

Car il est évident qu’Adrien n’a pas de problème avec l’équipe de France mais avec DD… Et ce n’est pas le seul.
DD le marseillais qui est de toutes les magouilles depuis l’ère Tapie !
Alors comment peut on être supporter parisien et prendre partie pour ce type ?!

Mais revenons aux explications de DD pour faire une comparaison avec Paul Pogba dont je ne remets pas les qualités de joueur en cause. On ne peut pas dire qu’il sorte d’une saison accomplie en club où il a été écarté quelques temps par Mourinho. En équipe de France, on attend toujours qu’il devienne un titulaire indiscutable car s’il l’est, c’est plus une volonté du sélectionneur qui le lui permet, que ses performances individuelles.

Si on devait appliquer les mêmes reproches de DD à l’encontre de Rabiot, qu’à un Pogba qui est sensé avoir plus d’expérience et plus de responsabilités en ajoutant la question de la nouvelle animation de jeu mise en place récemment (si on peut parler de jeu avec DD), le profil de Rabiot est beaucoup plus intéressant que celui de Pogba !

Avec une sentinelle qui ne participera pas au jeu offensif (ce qui change la donne pour Kanté au passage comme l’a expliqué très bien M. Roustan dernièrement) et la nécessité pour les deux 8 du milieu à 3 de venir parfois apporter des solutions sur les côtés pour ne pas laisser les latéraux s ‘enfermer seuls, la donne à complètement changé !

Là où un Kanté et un Tolisso (je le hais mais soyons honnête) savent le faire, Pogba reste beaucoup plus axial alors que Rabiot est capable d’apporter ces solutions. Il est aussi capable de beaucoup permuter avec les autres milieux comme le demandait le système d’Emery.

C’est pourquoi les déclarations de DD sont bidons. J’espère bien-sûr que Pogba montrera enfin tout le potentiel que les spécialistes nous vendent depuis maintenant un moment mais qu’on attend toujours (pas contre l’Australie mais dans des grands matchs). Et pour DD, les supporters parisiens savent qu’on peut gagner une compétition internationale sans grand entraîneur ;).

Mais revenons à notre préoccupation principale, le PSG.

Adrien a une marge de progression importante et grâce à Emery il a beaucoup progressé offensivement et dans l’impact. Certains pensent le contraire alors que dans les faits il n’est réellement titulaire que depuis cette saison et on lui demande plus offensivement depuis le départ de Matuidi.
Quand on compare à Marco Verratti qui est titulaire depuis bien plus longtemps, il y a plus de sévérité avec Rabiot.

Il y a bien un problème de régularité mais au même âge Marco a fait moins de matchs pour des stats pas vraiment meilleures… pour continuer dans la comparaison, on parle souvent du refus d’Adiren de jouer en 6 (il a très souvent occupé le poste pourtant) mais n’est-ce pas ce que Marco a fait avant lui ?!

Le fil rouge des critiques que subit notre jeune titi, de l’acharnement sur sa Mère dans son rôle d’agent (je serais joueur je l’embaucherais !) ou sur son positionnement, c’est bien les négociations de son contrat.
Si on décortique les négociations de contrat de tous les joueurs du PSG, quelles différences on trouverait ?
Parce qu’il est jeune et issu du centre de formation il doit accepter et ne surtout rien demander ?!
Comme pour Coman à qui on a même pas su proposer ce que d’autres clubs lui offraient ?!

Adrien Rabiot c’est un joueur d’exception, un physique impressionnant, une technique au dessus avec la capacité de se projeter et de casser les lignes adverses. Il est à l’aise dans les redoublements de passes mais aussi lorsqu’il faut proposer des solutions devant. Aujourd’hui très peu de joueurs peuvent le faire.
L’exigence du milieu de terrain moderne suppose de ne plus etre confiné à un rôle de 6 ou de 8. On doit alterner les deux comme le demandent les plus grands entraîneurs à des Kanté, Modric, Alcantara, Gudongan, Dembele… Xavi, Iniesta, Xavi Alonso, Gerrard ou Lampard avaient ouvert la voie avant eux.

Adrien est fait de ce bois, encore brut mais qui ne demande qu’à se bonifier. Et c’est un vrai titi parisien, supporter du PSG et attaché au club. Un jeune joueur qui est titulaire dans une équipe de stars. Il s’implique à titre personnel, en dehors des terrains, dans des actions concernant la famille au sens large. Pour avoir eu l’occasion de discuter avec lui c’est un garçon intelligent et lucide qui doit juste grandir sereinement. Ce garçon a déjà un sacré mental pour encaisser toutes les critiques et rester au PSG.
Alors on devrait tous faire en sorte qu’il reste, et surtout mieux considérer nos titis en général !

PS : je n’ai pas parlé des histoires de chichas (j’ai même lu qu’il serait alcoolique) car pour avoir connu les 90’s, nous avons gagné la coupe des vainqueurs de coupes avec des fumeurs de canabis 😉

PS bis : une grosse pensée aux contestaires qui ont suivi les jeunes à travers la France et surtout aux titis du PSG qui les suivent au quotidien.


Ignatius Reilly